Pour
accompagner ce repas, nous avons bu.
En apéritif, Champagne, Grand cru Mailly-Champagne, Extra Brut, Francis
Boulard : cette
bulle sur une base majoritaire de Pinot Noir et du millésime 2008 est un
champagne minéral, avec une grande tension, une attaque sèche, presque brute.
Corpulence en bouche, avec une finale salivante. Sans doute manquant un peu d’aromatique
et d’habillage pour espérer tutoyer les sommets. Très Bien
Avec le starter,
Chablis,
Grand Cru Château Grenouilles 2005, cave de la Chablisienne :
si le nez révèle les classiques du chardonnay icaunais, à savoir une grande
minéralité, une tension et une amertume du plus bel effet, la bouche trahit
définitivement une oxydation du vin. Grr
C’est d’autant plus dommage que cette
bouteille me tenait particulièrement à cœur. Je l’avais acheté chez feu Frédéric
Hérédia, caviste à Tain l’Hermitage. Souvenir ému et pensée à la mémoire de
Frédéric.
Pour ne
pas rester sur un échec, Corton Charlemagne Grand Cru, 2005, domaine Rapet père et fils :
un vin sur sa toute première jeunesse malgré 15 ans de cave. Puissance du vin,
enrobé sur le gras bien dosé, trame minérale laissant une impression de grand
équilibre. Elevage encore perceptible mais finement dosé. Le vin n’aura cesse
de prendre du volume, de l’ampleur, de l’aromatique et de la longueur à l’aération.
Finale sur une saline salivante. Grand vin. Excellent +
Avec le
sanglier, Echezeaux
Grand cru, les Loachausses 2007, domaine Anne Gros : l’archétype
du pinot fin, d’une élégance superlative. De la soie. Nez élégant, sur un fruit
montrant des signes d’évolution discrète mais bien marquante (fleurs fanées,
fruits murs). Une pointe de réglissé en complément de la floralité superlative.
Quelques fragrances épicées douces. Bouche droite, tendue, sur une belle
acidité. Soyeux au possible, sans mollesse. Tendresse des tannins d’une finesse
rarement croisée. On est loin des vins bodybuildés. Empreinte aromatique
majeure, sur une finale laissant un seul regret, que la bouteille ne soit pas
plus grande. Anne Gros est réputée pour produire des vins fins et élégants. Cette
soirée ne viendra pas contredire cette (belle) réputation. Exceptionnel
Avec les
fromages du Jura, Vin Jaune d’Arbois, 1990, Jacques Tissot :
le parangon du jaune ! Un vin avec du jaune apaisé. C’est gras, c’est
rond, c’est suave, presque « sucré » … mais sur une trame allongée et
tapissante. Quelle acidité, en second plan mais jouant parfaitement son rôle.
Persistance ultime. Longue puissance en bouche, avec une finale sur les
classiques jurassiens, à savoir les épices (curry) et la noix … et étonnamment
une touche de tabac blond. Un vin tout en élégance. Panthéon-2020
Avec le
dessert, VDN Maury,
20 ans d’âge, Mas Amiel : cet oxydatif base Grenache
noir se caractérise par une structure allongée par son acidité, une fine
sucrosité, une digestibilité malgré ses 16,5° d’alcool, et des notes oxydatives
ménagée. Beau fruité sur la figue sèche, quelques épices et une pointe
réglissée. Aromatique de bel effet. Très
Bien +
Voilà,
un grand merci à Eric et Oliv de leur présence, et celle de leur moitié (et un
grand merci pour le couteau J).
Prochaine étape vers Thiers pour aller chercher une commande …
Bruno
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