31 juillet 2009

Quelques bouteilles pour la route ...

Ce soir, entre amis, quelques bouteilles pour la route.
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A l'apéritif,
 
Champagne Laherte frères, cuvée "Les Vignes d'Autrefois", Pinot Meunier, 2004 : Nez brioché léger. Beau velouté en attaque de bouche, légèrement enveloppant et qui se termine par une fraîcheur tendue en finale, astringente mais pas désagréable. BIEN +.
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Sur une entrée à base de saumon fumé et truite de mer,
 
Savennières-Roche-Aux-Moines, domaine aux Moines 2007 : Nez clairement sur les agrumes (oranges / mandarines), puis sur la poire Williams. Belle salinité en bouche. Une certaine rondeur. Finale tendu, légèrement astringente et sur les oranges amères. BIEN.
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Sur un rôti de boeuf, pommes grenailles et courgettes farcies, Givry, Premier Cru Clos Salomon, domaine du Clos Salomon 2004 : nez assez animal, sur les pruneaux et la cerise confite. Beau fruité. En bouche, vin très velouté, avec une "rusticité noble" et une finale bien tenue par l'acidité du vin. BIEN ++ / TRES BIEN
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Sur un plateau de fromages de chèvre (doux au piment d'espelette, affiné),
   
Chablis, Premier Cru Fourchaumes l'Homme Mort, La Chablisienne 2002 : nez sur la craie, le foin et de petits fruits rouges (cassis rouge). Bouche très "chablis", minérale à souhait, mais charpentée. Un côté lacté, caramel et salin apporte une complexité au vin. Finale fine, fraîche, vanillée et toujours minérale, sans astringence ni défaut. TRES BIEN
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Sur un dessert composé de glaces aux framboise et à la mûre, framboises fraîches et "rosés" de Reims,
  
Cabernet d'Anjou, domaine Cady 2008 : le parfait vin de fin de repas : aucune lourdeur, une belle fraicheur qui aiguise nos papilles. Robe rosée. Nez de fruits rouges explosif, avec une touche de fraicheur et de chamallow. Vin de demi-corps, avec une sucrosité légère qui se marie avec charme au arômes du dessert. BIEN ++
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Pour terminer dignement la soirée, un Calvados du Pays d'Auge, Roger Groult, 15 ans âge : un beau fruité sur la pomme, sans rancio ! Une charge alcoolisé importante mais qui ne chauffe pas, équilibrée qu'elle est par des notes aldéhydiques et fruitée (Merci Eric et Oliv). TRES BIEN.
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Une bien belle soirée, pleine de rires et d'amitié, qui s'est prolongée tard dans la nuit parisienne.
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Un avant-goût des vacances.
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Bruno

7 juillet 2009

BAC + 30

Par cette allocution, il faut bien entendu comprendre que le temps passe inexorablement , et non pas que je me suis perdu dans un je-ne-sais-quel dédale d'une vieille faculté de province !
Pour célébrer l'évènement, et en même temps rendre l'hommage qu'il se doit au King de la Pop, j'ai ouvert ce soir :
Coteaux de l'Aubance, La Morinière 2007, château de Bois Brinçon. Une belle robe jaune déjà un peu dorée, assez peu soutenue. Au nez, dominent d'une part la fraicheur et d'autre part des notes florales (tilleul) et fruitées (pêche / coing) et un léger soupçon de citron. En bouche, très bel équilibre et magnifique complexité : d'abord l'ananas un peu confit, puis une touche abricotée et enfin des notes plus exotiques (ma fille dira la mangue). Belle finale alliant à la fois la charpente, la liqueur et la fraîcheur, avec une douce amertume qui trahit sans doute la jeunesse du vin. Très persistant avec cette espèce d'aller-retours incessants entre le gras et la liqueur d'une part, l'acidité qui tient le vin et la structure d'autre part. Laisse une belle sensation doucerette (dans le bon sens du terme) sur la langue. Excellent.

Bruno

2 juillet 2009

Bon anniversaire Camille

Il fallait un pretexte pour nous retrouver, en voilà un ! Célébrer comme il se doit l'anniversaire de la petite Camille.
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Rendez-vous était pris au Vieux Chêne où nous fûmes accueillis plus que fraîchement par le patron, qui redoutait que notre attroupement joyeux (et bruyant ?) n'attire d'autres clients à une heure où, visiblement, ils ne sont pas encore les bienvenus (et dire qu'on vient de leur faire cadeau de 15 % de TVA ...) et que le restaurant n'a pas fait le plein ce mercredi soir.
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On a connu meilleur accueil ...
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Après la remise traditionnelle du cadeau, passons aux choses sérieuses.
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Les vins blancs
Pouilly Vinzelles, "Les Quarts" 2004, domaine de la Soufrandière : Nez sur le citron un peu poussiéreux. Bouche difficile à cerner puisque à la fois grasse et sèche. Une touche grillée. Finale relativement courte, légèrement levurée. AB
Puligny-Montrachet Premier Cru les Folatières 2004, domaine René Monnier : nez typique du chardonnay, sur les amandes grillées. Bouche minérale et charpentée ... mais qui finit courte, sèche et acide. MOYEN
Arbois-Pupillin 1985, domaine de la Pinte (100 % chardonnay) : reconnu dès le nez sur l'oxydatif, mèlant alcool à brûler et noix. Attaque en bouche assez grasse mais vite reprise par le côté oxydatif un peu envahissant. Finale à l'identique. MOYEN
Riesling Grand Cru Ollwiller 2000, château d'Ollwiller : un climat alsacien inconnu de la plupart des convives. Heureusement, le guide Hachette nous a sauvé de notre ignorance ! Nez citronné léger et terpénique. Attaque en bouche charpentée mais un peu molle. S'affine (trop ?) en bouche. Malgré une finale un peu courte et légèrement sèche, belle retro-olfaction sur le white spirit. BIEN -
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Passons ensuite aux rouges
Saumur Champigny, Le Grand Clos 2003, château de Villeneuve : nez "pinotant", mais un peu animal et concentré. Bouche assez aromatique, très charpentée. Un peu aigrelet et poivronné en finale. ASSEZ BIEN
Fixin Premier Cru Clos Napoléon Monopole 2003, domaine Pierre Gelin : nez clairement sur les fruits rouges. Une belle bouche alliant élégance et un côté "terrien" (j'ai parfois tendance à dire "cul-terreux", mais ce n'est pas dans ma bouche un défaut). Légère touche épicée sur une structure en demi-corps. Finale un peu sèche et courte. BIEN -
Coteaux du Languedoc, domaine de Montcalmes rouge 2005 (60 % syrah, 20 % grenache, 20 % mourvèdre), : Nez sur les fruits rouges et la violette, marqué par une belle fraîcheur. Bouche très structurée et complexe, alliant une sucrosité agréable et une acidité qui tient le vin. Finale légèrement glycérinée, longue et fraîche. BIEN + / TRES BIEN
Coteaux du Languedoc, Mas Jullien 1999 (40 % syrah, 30 % mourvèdre, 20 % carignan, 20 % grenache) : Nez Brett (limite bouchon ???). Bouche très aromatique mais limite sucreuse. Je n'ai pas bien tasté ce vin.
Vin de Pays des Bouches du Rhône, domaine de Trevallon rouge 1999 : Nez complexe clairement sur la tapenade et une pointe anisée (merci François). Bouche fraîche et aromatique. Une belle acidité tient le vin. Finale longue, peut-être un peu boisée. BIEN +
Chambolle-Musigny Premier Cru les Fuées 1995, domaine J-F Mugnier : Nez sur les pruneaux et le cuir. Une touche de fumé. En bouche, velouté sur des notes évoluées. Un côté "vieux" pinot avec, en plus, une belle charpente. Finale sur la longueur, douce, sans astringence et élégante. EXCELLENT : LE VIN DE LA SOIREE pour moi.
Clos des Lambrays Grand Cru 1999, domaine Taupenot-Merme : sans commentaire tellement ce vin est une caricature de la Bourgogne (aromaticité pouvant faire penser à un vin sudiste, forte extraction, sècheresse en finale, court). Ne vaut certainement pas son grand et illustre voisin. MOYEN
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Après un intermède afin de prendre une fraîcheur relative au-dehors, et nous remettre d'un service interminablement long et peu avenant (Oliv, ne demande pas d'eau !!!), passons maintenant aux douceurs
Jurançon moelleux, Clos Uroulat 2000, Charles Hours (100 % petit manseng) : nez élégant sur l'ananas et les fruits exotiques. Bouche aigre-douce très agréable, assez charpentée. Fruits exotiques, agrumes et rôti donnent une belle complexité au vin. Long en final malgré une légère touche "levurée". BIEN +
Vouvray moelleux, Le Mont Première Trie 1996, domaine Huet : la deuxième fois que je taste ... et ma deuxième déception. Aigré-doux mais sans corps, raideur, acidité et sécheresse en bouche. Court. S'il a déjà mangé ses sucres, quel avenir reste-t-il à ce vin, hormis finir dans une sauce ? Et dire qu'il m'en reste 5 bouteilles ... MOYEN
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Bruno