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5 octobre 2023

SaQuaNa, le soir

Après deux repas de midi sur une formule « bistronomique », nous étions tentés par une nouvelle visite au restaurant SaQuaNa, mais le soir, avec une formule plus libre, une sorte de road movie de plat en plat où chacun pioche au grès de ces envies (et de sa faim).

Dans cette carte plutôt étoffée et variée, nous avons choisi (tout n’a pas été photographié !) :



Onigiri de riz noir & poulpe grillé, aïoli & petits pois


 


Nanban-zuke : Maquereau frit & mariné façon escabèche, kimchi, shiso & huile de sésame



Carpaccio de bœuf mariné au taboulé, citron, menthe & guacamole



Brioche comme une tarte, tomates Roma marinées, pesto au basilic é parmesan


Moules façon « Mouclade », pommes de terre au Romarin & persillade aux pieds de porc



Lotte pochée, citron vert, livèche & coriandre, bouillon à la noix de coco & huile de Combava



Cannelé Ti’Punch, crème glacée à la vanille de Madagascar


Cuisine de très haut niveau, sur un mode simple et décontracté, avec de beaux produits, travaillés dans les règles de l’art. Mention spéciale pour ma part, hormis la classique lotte toujours au top, à la « tarte à la tomate » digne d’un multi-étoilée. Excellent dessert et une carte des vins avec toujours de belles pépites pour l’amateur de vins.


Nous avons donc choisi :

Saint Joseph, Reflets 2020, François Villard : (demi-bouteille) derrière une robe dense et profonde, on découvre un nez sur la fraîcheur et une grande maturité du raisin. Un côté « sudiste » avec des fruits noirs. Bouche superbe, laissant une empreinte fraîche, avec son acidité déjà bien intégrée, des tannins avec une pointe crémeuse et une structure saline, très buvable et digeste. Finale avec du charme. Excellent

Jurançon, cuvée Marie 2018, Clos Uroulat : Marie est, à l’instar du château Simone, une valeur sure avec laquelle on n’est jamais déçu. Et ce soir ne dérogera pas à la règle. Une robe dorée intense, signe d’une évolution ? Non ! Nez dense, légèrement poudré, sur les fruits jaunes, veloutée et presque « tendre ». Superbe bouche construite sur un équilibre entre acidité, amertume et aromatique. Finale tendre, saline, vive. Un vin caméléon qui a su s’adapter aux tomates (et ce n’était pas gagné) et à la lotte. Excellent +

Pour la route, et accompagner le cannelet, un verre de Jurançon moelleux 2018, Clos Uroulat : belle aromatique rôtie au nez, complexe et fraîche. Bouche douce, sur une acidité maîtrisée, des sucres intégrés. Vin léger dans le bon sens du terme, élégant, constituant un parfait compagnon du cannelet. Très Bien +


Confirmation de la qualité de la nouvelle formule « soir » du SaQuaNa. Nous reviendrons avec plaisir.


Bruno


18 août 2022

Quelques vins pêle-mêle

Quelques bouteilles bues pêle-mêle, pour fêter notre installation en Normandie (et sans prise de notes)


Pet’Nat’, Orgasmic, domaine Frédéric Mabileau : un nez sec « tendre » presque muscaté, complété par une fine aromatique florale. Fine bulle en bouche, tendre, perlante, avec une belle acidité abricotée. Un sucre à peine perceptible, qui vient accompagner l’ensemble. Finale claquante et vibrante, laissant une belle empreinte. Très Bien +

Moulin à Vent, Vieilles Vignes des Greneriers 2010, domaine Paul Janin : un gamay fruité mais pas que. Belle construction sérieuse, des tannins civilisés, une acidité qui allonge le vin. Tous les constituants sont présents et déjà bien intégrés. Très Bien ++

Jurançon, Prestige d’Automne 2011, cave des producteurs : confirmation de mes précédentes notes de début juillet. Un Jurançon qui truffe au nez, sur des notes grillées et une amertume vibrante. Bouche sur la finesse mais sérieuse et tenant la longueur. Finale équilibrée et complexe, entre acidité, rondeur et aromatique. Joli grain. Excellent

Crémant de Loire, Triple Zéro, domaine de la Taille aux Loups : une bulle minérale cristalline, avec une belle aromatique au nez, sur un équilibre clairement sec (pas de sucre, pas de sucre, pas de sucre). Bouche typique du chenin, avec une belle tension, une assise minérale et une construction gourmande. Belle finale dans le même esprit, avec des notes d’amers fins qui vibrent sur les papilles. Toujours aussi bon ! Excellent

Saumur-Champigny, Montée des Roches 2014, domaine de St Just : premier nez sur un fruit éclatant et bien mur. Puis apparaissent des notes plus construites, sur la cerise noire, le côté droit (et sans poivron) du cabernet franc bien mûr. En bouche, trame allongée, belle acidité … qui traduit toutefois encore la jeunesse de la bouteille. C’est croquant et gourmand, bien construit. Finale enveloppante, sur un velouté salivant. Très Bien ++

Coteaux de Saumur, Valboisière 2005, domaine de St Just : un très grand liquoreux digne des SGN (de Philippe Delesvaux par exemple). Robe dorée intense, colorée, profonde et brillante, qui procure déjà l’envie d’aller plus loin. Nez de grand botrytis, sur la pomme grillée, la poire. Bouche en rondeur, de beaux amers salivant, une acidité drainante … pour dessiner une grande liqueur ! Superbe finale, fraîche, tendue, allongée et sapide … malgré une charge de sucre certainement très importante (les lèvres qui pèguent !). Superbe

DOC Moscato d’Asti, 2021, Pelissero : une bulle très classique chez nous. Une gourmandise légère, une aromatique aérienne (pêches, fleurs blanches), une sorte de muscat sucré. Bouche douce, ronde et vive, portée par une acidité totalement intégrée, un sucre élégant et une teneur en alcool de 5,5°. Vin de soif, de plaisir et/ou de copains. Le compte y est (pour un prix plus que modique) ! Très Bien +

DOC Rioja, Gran Reserva 904 2009, La Rioja Alta S.A. : première bouteille d’une série de 6. Joli nez profond, corpulent et gorgé de soleil. Notes de fruits noirs, d’amers réglissés et d’une pointe résinée. Bouche très jeune encore, avec un couple acidité / amertume pas encore équilibré. Une garde de 5 ans minimum lui fera du bien. Charge tannique présente mais élégante, belle allonge … qui se marie très bien avec une côte de bœuf parfaitement cuité (45 minutes par face bien sur !!!). A attendre avec urgence. Potentiellement Excellent et plus


Reprise en douceur, pour cause de canicule omniprésente, mais de courtes fenêtres de tir nous permettent de survivre.


Bruno


22 juin 2022

Repas à l'auberge Etchemaïte à Larrau (64)

Premier restaurant des vacances, en Pays de Soule. Ayant un gîte sur les hauteurs de Larrau, avec une vue imprenable sur les sommets de Salteburia et de Urdesparia, il était tentant d’aller dîner un soir chez Etchemaïte, un hôtel-restaurant « valeur sure » de Larrau. Ambiance rustique mais élégante, salle aérée, décoration sobre malgré la prédominance du bois et vue sur les montagnes environnantes.

Nous avons pris le menu-carte à 36 €, composé d’un amuse-bouche, d’une entrée, d’un plat et d’un dessert.


L’Amuse-Bouche du Jour (petits pois, herbes aromatiques et croustillant cacahouète)


L’œuf parfait, salade de lentilles et Julienne de Lomo séché, Crème de vieux jambon


Le gigot de cochon de lait grillé, jus aux épices, Frites de polenta


Le pavé de bœuf de Soule grillé, beurre maître d’Hôtel, Pommes grenailles confites


Le Paris Brest praliné et cacahuète, crumble noisette


Le gâteau de pain perdu caramélisé, soupe de pruneaux


Pour accompagner ce repas, deux belles bouteilles.


Irouléguy, Hegoxuri 2018, domaine Arretxea : un nez sur un fruité gras, des notes d’agrumes, une pointe à la fois florale et saline. Bouche intense, avec un joli gras profond, un toucher granuleux salivant, une trame acide allongée. Belle salinité. Structure fraîche et salivante, surtout sur la finale qui révèle une pointe glycérinée de très bel effet. Excellent


Irouléguy, Aitza 2016, domaine Arretxea : un rouge qui possède un nez complexe, terrien, sur les fruits noirs sans être « lourd », avec une belle élégance. En bouche, rondeur tannique de bel effet, superbe aromatique et notes de cabernet franc justement dosée. Empreinte salivante et bel accord avec le bœuf pour ma part (et le cochon pour les autres). Excellent +


Pour le dessert, nous nous sommes laissés tenter par un verre de Jurançon, Clos Uroulat 2017 : nez sur les agrumes jaunes, une pointe truffée en sus. Notes grillées, sur la pêche. C’est très salivant. Douceur acidulée en bouche, frais, gouleyant, léger (pas lourd). Trame acide bien dessinée sur la longueur, avec une fine amertume et une aromatique en queue de paon sur la finale. Un Jurançon « générique » moelleux de (très) belle facture. Excellent


En conclusion, une belle auberge de montagne, avec une cuisine à la fois généreuse et élaborée, une carte des vins bien constituée et un service tout en décontraction. Belle adresse à retenir pour l’une de nos prochaines visites.


Bruno