Entre les balades en front de mer, il fallait
bien se réhydrater :
Pernand-Vergelesses, premier cru le Clos du Village 2014,
domaine Rapet père et fils : nez minéral très profond, un côté
chablisien en plus corpulent et plus intense. Bouche droite, légèrement
grillée, saline et laissant une sensation perlante. Un supplément de rondeur
apporte du charme. Finale sur un poudré acidulé très salivant. Retour d’amers
superbes. Excellent
Rully, premier cru Grésigny 2015, domaine Jacqueson : nez très
cristallin, habillé par une belle rondeur. Bouche glycérinée, avec une acidité de
structure bien équilibrée, une pointe sudiste réglissée. Finale charmeuse,
finement grillée. Très Bien ++
Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2009, domaine
Rapet père et fils : un nez sur les fruits rouges, compotés,
avec une légère évolution mais laissant une première impression de fraîcheur.
Bouche typique des Iles, fumée, sensuelle, sur les cerises. Belle acidité tannique,
toutefois encore jeune et avec un beau potentiel de vieillissement. Allonge fraîche
et acidulée, sans l’effet « 2009 ». Belle mâche. Excellent
Meursault, les Tillets 2014, Alain Gras : superbe
nez salivant, gras et grillé, profond, bien droit. Bouche très élégante, une
sorte de Meursault sur la longueur. Belle aromatique complétée par une acidité
granuleuse fine. Finale à l’avenant, avec une fine amertume en sifflet.
Peut-être un peu court pour tutoyer les sommets, mais on est sur un « village ».
Excellent
Macvin, domaine Macle : un nez un peu muscaté, sur l’amande et un fin oxydatif ménagé. Bouche
tendre et acide, saline, sur la noix, le curry laissant une empreinte oxydative
à peine perceptible. Très longue finale, avec un retour majeur d’amers typés
peau de pistache. Excellent +
Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2010, domaine Georges
Chicotot : grand nez de pinot sur une évolution douce. Impression poudrée sans
réduction ( !). Bouche droite, classique, intemporelle. Ca pinote avec une
fraîcheur fruitée encore bien présente, et une acidité de garde. Finale fumée,
avec du charme, et une trame sur le fruit. Excellent
Montlouis, Clos de Mosny 2016, domaine de la Taille aux Loups : un chenin
cristallin au nez, salivant, sur des notes mentholées encore présentes dans mon
esprit. Bouche tendue et grasse, avec une belle rondeur sur une construction
très élégante. Pointe poudrée avant une finale longue et claquante. Excellent
+
Palette, château Simone 2003 : nez contrit, manquant d’expression. Bouche
à l’avenant, sans charme et trop écrasée sur l’acidité stridente. Finale déstructurée.
Problème de bouteille ? A revoir
Chassagne-Montrachet, premier cru Caillerets 2012, domaine Marc
Colin : un nez sur la floralité, des notes poudrées, une tendresse presque « sucrée ».
Bouche droite, chardonnay, un beau volume légèrement salin, une acidité
intégrée et de beaux amers salivants. Finale sur l’allonge, fraîche,
structurée, gourmande et élégante. Excellent +
Alsace Grand Cru Rangen de Thann, Clos Saint Urbain, Riesling
2008, domaine Zind-Humbrecht : aromatique variétale au nez, entre pétrole
et rose, salivant. Bouche sur un équilibre sec montrant une légère tendresse. Aromatique
très (trop) monolithique, marquée entre autres par une acidité appuyée et une
sorte de lourdeur difficilement buvable. Une grosse déception. A peine bien
Saumur, Clos de l’Etoile 2014, Arnaud Lambert : un
cabernet bien mur au nez, sur les fruits noirs, profond, charmeur et frais.
Bouche encore jeune, avec un beau fruit intense et gorgé de soleil, sur une
base acide qui vieillira bien et longtemps. Finale saline, avec des tannins
soyeux. Aucune trace de poivron … ni de technologie d’ailleurs dans ce vin. Exceptionnel
avec un potentiel encore énorme
Autriche, Ruster Ausbruch, Süss 2000, Weingut Landauer : nez
ultra-aromatique, réglissé, rôti, des notes de raisins de Corynthe. Bouche sur
un équilibre magistral, entre sucres, côté rôti, notes de miel et acidité de
structure. Grande richesse qui sait rester frais. Finale sur le sucre candy, la
peau de fruits à coque, avec de l’énergie. Excellent +
Saumur, Chenin du Puy 2015, domaine Frédéric Mabileau : nez sur la
finesse, frais, cristallin et avec une belle aromatique élégante. Bouche
élégante, bien structurée, fraîche. L’impression d’une moindre opulence que
dans les millésimes précédents. Longue empreinte finale, saline, mentholée,
pointe zan. Excellent +
Montlouis, Extra Brut Tradition 2009,
domaine de la Taille aux Loups : un nez chenin très élégant, une pointe rancio fine, une légère
évolution. Bouche sur acidité élégante, charmeuse. Pointe évolution fraîche, salivante.
Finale sur la peau de noix, le muscaté et la glycérine. Fond de verre mentholé.
Hommage à Jacky qui nous avait offert cette bouteille. Excellent
Battle sur une côte de boeuf
Gevrey-Chambertin, premier cru les Combottes 2009, domaine Rossignol-Trapet : un nez qui
pinote, sur fond structuré et élégant. Notes de fruits noirs et de réglisse,
pointe poivrée. Bouche fraîche sur les épices et les fruits noirs. Acidité
suave et profonde, proche d’un grand cru avec une douce rondeur. Finale claquante,
même après son congénère qui lui apporte un supplément poudré. Excellent +
Espagne, DOQ Priorat, Cims de Porrera 2005, Classic : nez plus sudiste,
plus charpenté, restant salin et frais malgré la charge tannique. Pointe épicée.
Bouche structurée corpulente très fraîche, des tannins fins, une épice douce et
complexe. Finale sur l’allonge, avec une salinité élégante. Excellent +
ð Match nul dans deux registres différents
Hongrie, Tokaji Forditas 2016, domaine Royal Tokaji Zrt : nez rôti
ultra-salivant, sur le raisin sec, le caramel et un grillé salin de toute
beauté. Bouche droite et allongée, sur une structure acide. Sucrosité de « demi-corps »,
salivante, finement mentholée. Belle corpulence et finale avec un beau
caractère, claquante, complétée par une rétro salivante. Excellent +
Corton-Charlemagne Grand Cru 20010, domaine Marc Colin : minéralité profonde au nez, en l’occurrence
peu expressif. Bouche monocorde et monolithique, sans défaut mais sans charme.
Finale presque doucereuse. A peine bien
Allemagne, Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, KaselerNies’chen 1999,
Erben von Beulwitz : grand nez de liquoreux allemand, rôti, sur
la fraîcheur presque mentholée. Bouche de demi-corps, avec une impression un
peu sucreuse. Finale courte. Un vin sans doute en phase descendante. Bien +
Hermitage, 2012, domaine Faugier-Gonnet : nez de syrah très élégant, sur les fleurs,
les fruits noirs et le poivre blanc. Bouche à l’avenant sur une belle acidité.
Notes salines et épicées, avec beaucoup de complexité et de charme. Finale suave,
une pointe crémeuse. Très Bien +
Chablis Grand Cru, Bougros 2015, cave de la Chablisienne : un nez chablisien profond et concentré,
sans doute un peu fermé. Bouche déroutante, mal proportionnée, avec une finale
dissociée marquée par l’amertume et un côté sucré. A revoir
Allemagne, Mosel-Saar-Ruwer, Eiswein, KaselerNies’chen 2007,
Erben von Beulwitz : une sucrette dans tous les sens du terme. Nez
complexe, mêlant rôti, sucre candy très salivant et frais. Bouche sur un
équilibre magistral ne laissant pas de trace à la charge en sucres. Notes de
menthe fraîche, de rôti, dessinant une granulosité salivante. Vraie gourmandise
presque « aciduléee » en finale. Exceptionnel
Espagne, DOC Rioja Gran Reserva, Faustino I, 2011 : pour résumer, acide, acidulé et sec
Vouvray, Clos de la Bretonnière 2016, domaine de la Taille aux
Loups : nez de grand chenin,
cristallin, minéral, aromatique (menthol) et poudré. Superbe bouche encore
jeune, mais déjà puissante, fumée, presque épicée. Fine amertume saline du plus
bel effet. Potentiel à développer. Excellent aujourd’hui
Voilà,
un niveau global très satisfaisant … avec malheureusement quelques déconvenues
majeures, et parmi les « réputées » plus belles étiquettes.
Bruno