Il faut toujours quelque (mauvais) alibi pour justifier une descente à la cave : une semaine assez difficile du point de vue émotif et psychologique, un anniversaire à fêter dignement et quelques autres événements marquants.
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Un anniversaire d'abord puisqu'il y a maintenant (déjà) 20 ans, je soutenais ma thèse de préhistoire. Toute ma vie, je serais reconnaissant à André Thevenin, mon Directeur de Thèse (à l'époque à la faculté de Besançon), de m'avoir fait totalement confiance en me permettant de convertir l'étude d'une partie du site préhistorique auvergnat du Blot (fouillé par Henri Delporte) en un diplôme universitaire. Une thèse "passée pour le plaisir" en quelque sorte.
Je me rappelle également que, déjà à l'époque, la France était un pays frileux puisque personne n'a pu / su / certainement voulu, même au Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye où j'étais membre de l'équipe de recherche associée au CNRS (équipe connue aujourd'hui pour être démantelée, mais est-ce un hasard ?) investir la somme de 10000 francs pour la publication de ce travail. Heureusement, nos amis belges que l'on raille par trop souvent, en la personne de Marcel Otte de l'Université de Liège, m'a facilité la tâche en me permettant de publier à compte d'auteur (c'est à dire en finançant moi-même la publication à hauteur de 10 kF de l'époque) dans la série des ERAUL (n° 64). Immense gratitude à tous les trois.
En cette fin d'année 2012 où il sera rayé des cadres, j'y associerais Michel Lenoir, sans doute l'un des plus grands spécialistes du Paléolithique supérieur en Europe, et qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait au CNRS ("faire savoir" est toujours plus gratifiant dans les palais des petites principautés révolutionnaristes qui gangrènent nos démocraties que "savoir faire"). Respect pour son savoir et remerciements chaleureux pour son accueil et sa disponibilité lors de mes visites à Bordeaux ou sur les sites qu'il fouillait.
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Un anniversaire d'abord puisqu'il y a maintenant (déjà) 20 ans, je soutenais ma thèse de préhistoire. Toute ma vie, je serais reconnaissant à André Thevenin, mon Directeur de Thèse (à l'époque à la faculté de Besançon), de m'avoir fait totalement confiance en me permettant de convertir l'étude d'une partie du site préhistorique auvergnat du Blot (fouillé par Henri Delporte) en un diplôme universitaire. Une thèse "passée pour le plaisir" en quelque sorte.
Je me rappelle également que, déjà à l'époque, la France était un pays frileux puisque personne n'a pu / su / certainement voulu, même au Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye où j'étais membre de l'équipe de recherche associée au CNRS (équipe connue aujourd'hui pour être démantelée, mais est-ce un hasard ?) investir la somme de 10000 francs pour la publication de ce travail. Heureusement, nos amis belges que l'on raille par trop souvent, en la personne de Marcel Otte de l'Université de Liège, m'a facilité la tâche en me permettant de publier à compte d'auteur (c'est à dire en finançant moi-même la publication à hauteur de 10 kF de l'époque) dans la série des ERAUL (n° 64). Immense gratitude à tous les trois.
En cette fin d'année 2012 où il sera rayé des cadres, j'y associerais Michel Lenoir, sans doute l'un des plus grands spécialistes du Paléolithique supérieur en Europe, et qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait au CNRS ("faire savoir" est toujours plus gratifiant dans les palais des petites principautés révolutionnaristes qui gangrènent nos démocraties que "savoir faire"). Respect pour son savoir et remerciements chaleureux pour son accueil et sa disponibilité lors de mes visites à Bordeaux ou sur les sites qu'il fouillait.
Crozes-Hermitage blanc, 2011, domaine Alain Graillot : une robe jaune brillante légèrement dorée, profonde et brillante. Un premier nez un peu fermé, mais dans lequel on décèle déjà une grande complexité. Après aération, c'est à la fois très floral, une touche fruitée et une sorte d'aromaticité agréable. Fraîcheur sur les fruits infusés. La bouche est également très complexe, grasse dans une première approche, sur un registre rond. Là encore, l'aromaticité est présente, mais bien équilibrée par de magnifiques amers sur le zan et le fenouil. La finale est étirée par des notes d'agrumes amères, presque salines. Excellent
Un grand merci à Frédéric Hérédia pour ce 'petit' cadeau.
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Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 2006, domaine Rapet père et fils : une robe rouge sombre et profonde. Un nez "très Pernand", sur les fruits rouges (cerises), très murs, presque confits, une pointe fumée toujours présente et des notes clairement minérales terriennes. La bouche est marquée par une charge tannique assez imposante, et qui aujourd'hui demande clairement à se fondre. Après une journée d'aération, l'oxydation (ménagée) apporte de la douceur : toujours cette impression de pinot fin, de fumé élégant, le tout enrobé dans une trame acide de belle facture. Les tannins se sont arrondis. Finale fraîche, longue, tendue et très minérale. Très Bien aujourd'hui. Je conseille toutefois de le garder encore 2 à 3 ans afin qu'il atteigne réellement son optimum.
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A l'occasion d'un déjeuner amical en 'toute simplicité', quelques belles bouteilles dégustées.
Pour accompagner un tartare de saumon au basilic, un Chablis, Premier Cru Montée de Tonnerre, 2000, domaine François Raveneau : un magnifique nez montrant une extrême complexité, plutôt sur un registre rond et légèrement vanillé, avec une belle sensation de réglissé / miellé et une fraîcheur mentholée très "rafraichissante". En bouche, le vin est toujours rond et réglissé, avec un équilibre sur le gras. La minéralité ressort nettement derrière cette première impression. Un seul petit défaut, c'est un peu court en bouche (et je tairai le nom de la personne qui n'aime pas quand c'est court en bouche ...). Un peu atypique pour moi pour un Chablis. Bien +++
Avec un risotto aux girolles, chips de copa, un Volnay, Premier Cru Clos des Chênes, 1995, domaine Lafarge : grand nez de pinot, sur les fruits rouges et noirs, une belle sensation épicée et une première impression déjà tannique. En bouche, le vin joue sur un équilibre corpulent, plutôt animal, rustique et terrien. Belle définition de tannins ... équilibrée par une acidité encore bien marquée. Une réserve pour la garde. Finale granuleuse gourmande, vibrante et très persistante. C'est cistercien et corpulent, presque strict au premier abord, mais finalement pas dénué de charme et de fruit. Très Bien
Enfin, avec un dessert mangue et glace spéculoos et cannelle : un Coteaux du Layon Rochefort, les Rayelles, 1996, château Pierre Bise : un layon sur un équilibre plus aromatique que les homologues de Philippe Delesvaux. Le nez est frais (menthe / eucalyptus), charbonné, plutôt profond. On sent déjà transparaître un terroir d'exception. Bouche magnifiquement tendue sur des amers nobles, une pointe de sucres résiduels (enfin, qui n'ont pas encore été 'mangés'). La rondeur très miellée se situe sur un équilibre juste, complétée efficacement par une tension encore bien présente (1996 oblige). L'ensemble est très aromatique mais sait rester frais et surtout très buvable. Excellent
Encore une super journée de partage avec notre papy, qui s'est terminée tard dans l'après-midi autour d'une absinthe alpine vraiment magnifique. Ce soir, gros dodo au programme.
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Poursuivons par une célébration puisque le Kevin de notre Cosette vient de décrocher son permis de conduire. On attend les bulles avec l'impatience de notre jeunesse.
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Au fait, j'oubliais, depuis ce matin-même, je fais partie de la plus grande entreprise de France : Pôle Emploi. Et oui, Bill Gates est au chômage !!! Pendant ce temps-là, les vrais profiteurs continuent de rigoler doucement (en fait non, même pas doucement, pourquoi voulez-vous qu'ils se sentent gênés ...). Après ça, le reste n'est que turpitude(s) à la FB. Sans grand intérêt.
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Bruno
Un grand merci à Frédéric Hérédia pour ce 'petit' cadeau.
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Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 2006, domaine Rapet père et fils : une robe rouge sombre et profonde. Un nez "très Pernand", sur les fruits rouges (cerises), très murs, presque confits, une pointe fumée toujours présente et des notes clairement minérales terriennes. La bouche est marquée par une charge tannique assez imposante, et qui aujourd'hui demande clairement à se fondre. Après une journée d'aération, l'oxydation (ménagée) apporte de la douceur : toujours cette impression de pinot fin, de fumé élégant, le tout enrobé dans une trame acide de belle facture. Les tannins se sont arrondis. Finale fraîche, longue, tendue et très minérale. Très Bien aujourd'hui. Je conseille toutefois de le garder encore 2 à 3 ans afin qu'il atteigne réellement son optimum.
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A l'occasion d'un déjeuner amical en 'toute simplicité', quelques belles bouteilles dégustées.
Pour accompagner un tartare de saumon au basilic, un Chablis, Premier Cru Montée de Tonnerre, 2000, domaine François Raveneau : un magnifique nez montrant une extrême complexité, plutôt sur un registre rond et légèrement vanillé, avec une belle sensation de réglissé / miellé et une fraîcheur mentholée très "rafraichissante". En bouche, le vin est toujours rond et réglissé, avec un équilibre sur le gras. La minéralité ressort nettement derrière cette première impression. Un seul petit défaut, c'est un peu court en bouche (et je tairai le nom de la personne qui n'aime pas quand c'est court en bouche ...). Un peu atypique pour moi pour un Chablis. Bien +++
Avec un risotto aux girolles, chips de copa, un Volnay, Premier Cru Clos des Chênes, 1995, domaine Lafarge : grand nez de pinot, sur les fruits rouges et noirs, une belle sensation épicée et une première impression déjà tannique. En bouche, le vin joue sur un équilibre corpulent, plutôt animal, rustique et terrien. Belle définition de tannins ... équilibrée par une acidité encore bien marquée. Une réserve pour la garde. Finale granuleuse gourmande, vibrante et très persistante. C'est cistercien et corpulent, presque strict au premier abord, mais finalement pas dénué de charme et de fruit. Très Bien
Enfin, avec un dessert mangue et glace spéculoos et cannelle : un Coteaux du Layon Rochefort, les Rayelles, 1996, château Pierre Bise : un layon sur un équilibre plus aromatique que les homologues de Philippe Delesvaux. Le nez est frais (menthe / eucalyptus), charbonné, plutôt profond. On sent déjà transparaître un terroir d'exception. Bouche magnifiquement tendue sur des amers nobles, une pointe de sucres résiduels (enfin, qui n'ont pas encore été 'mangés'). La rondeur très miellée se situe sur un équilibre juste, complétée efficacement par une tension encore bien présente (1996 oblige). L'ensemble est très aromatique mais sait rester frais et surtout très buvable. Excellent
Encore une super journée de partage avec notre papy, qui s'est terminée tard dans l'après-midi autour d'une absinthe alpine vraiment magnifique. Ce soir, gros dodo au programme.
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Poursuivons par une célébration puisque le Kevin de notre Cosette vient de décrocher son permis de conduire. On attend les bulles avec l'impatience de notre jeunesse.
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Au fait, j'oubliais, depuis ce matin-même, je fais partie de la plus grande entreprise de France : Pôle Emploi. Et oui, Bill Gates est au chômage !!! Pendant ce temps-là, les vrais profiteurs continuent de rigoler doucement (en fait non, même pas doucement, pourquoi voulez-vous qu'ils se sentent gênés ...). Après ça, le reste n'est que turpitude(s) à la FB. Sans grand intérêt.
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Bruno