21 février 2018

Anniversaire (épisode 2)

Intermède d’anniversaire parisien, un midi, au bistrot Tempero, situé rue Clisson dans le 13° (la maison mère du Comptoir Tempero où nous allions fréquemment, désormais fermé).

Menu bistrotier
Thon mi-cuit

Dos de cabillaud

Porc laqué

 
Pour accompagner le repas, un Beaujolais 2016, Dominique Piron : très joli chardonnay méridional et même rhodanien, sur des senteurs florales exotiques / aromatiques, vif, une pointe épicée et une sensation de soleil en ce temps glacial. En bouche, équilibre sur la rondeur, une belle touche de gras élégant, juteux et gourmand, sans sacrifier à l’élégance et à la tension. Belle finale avec un grain sapide, entre minéralité, épices et « tannins » ! Superbe finale avec un relief, une pointe fraîche / mentholée en sus. Simple mais (très efficace). Très Bien
Confirmation de la qualité de cette adresse, pour un repas gouteux, assez rapide et à prix doux.

Bruno

17 février 2018

Anniversaire (épisode 1)

Premier week-end d’anniversaires en Normandie, autour de deux repas et d’une balade / pèlerinage au Bec Hellouin.

Le midi

Pour un échauffement, en apéritif, un Alsace Grand Cru Eichberg 2014, Pinot Gris, Paul Ginglinger : vin qui se développe sur une aromatique tendre, légèrement exotique, un gras élégant pour une bouche finalement complexe, entre tension acide et rondeur avenante. Malgré sa jeunesse, très belle définition salivante sur la finale, longue, fraîche et épurée. Très Bien +

Avec un navarin d’agneau, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2010, domaine Chicotot : vin de demi-corps, construit sur un registre fruité, terrien et léger. Allonge sur l’acidité du millésime, sans sur-maturité, un côté « rustique » toujours présent. Bien ++

Balade digestive et culturelle, au Bec Hellouin, avant la seconde manche.

Le soir

Avec un caviar de wagyu, la tentative était osée, mais finalement très réussie. En demi-bouteille, un Corton Charlemagne Grand Cru 2012, domaine Rapet Père et fils : superbe chardonnay, encore jeune bien sur. Nez grillé, avec des notes minérales presque chablisiennes. Bouche corpulente, tendue, sur une fine minéralité (coquilles d’huitres). L’association avec le gras du wagyu apporte un supplément / complément de gras et de rondeur, sans altérer sa trace cristalline. Magnifique finale ciselée, qui éveille et allume les papilles. Excellent +

Avec une côte de bœuf maturée (une Normande 120 jours de chez Matthias Paynel), un Nuits Saint Georges, premier cru les Rue de Chaux 1995, domaine Chicotot : si le nez un peu mutique nous a fait peur, et ne s’est pas ouvert tout au long du repas, la bouche de ce vin entre parmi les grands pinots que j’ai eu la chance de boire. Impression générale de complexité, entre fraîcheur et corps, tannins d’une élégance folle, sur une belle évolution soyeuse. Notes fruitées en toile de fond, presque sur les fruits à l’alcool. Belle évolution sur le sous-bois frais, une pointe fumée, une touche de gras enrobant mais surtout des effluves de menthe poivrée lorsqu’on grume le vin. Le choc des papilles ! Finale étirée très salivante, avec toujours ce retour d’alcools terpéniques. Seul le nez en retrait nous empêche de lui accorder la mention suprême. Excellent +(+)
Maintenant une semaine de repas pour le match retour le prochain week-end.

Bruno

5 février 2018

Restaurant "Autour d'un Cep"à Angers

Crédit photographique © : Autour d'un Cep

Dernière soirée de ce week-end ligérien, avec un dîner au Restaurant « Autour d’un Cep » situé à quelques encablures de la Maine à Angers. Autant le dire tout de suite, ce fût une soirée magique à tous les points de vue.
Présenté sur les réseaux sociaux comme un « néo-bistrot pinardier », ce Bib Gourmand est bien plus que cela. Accueil charmant et très convivial d’Anne-Laure à qui nous adressons nos plus vifs remerciements pour l’ensemble de la soirée. Prix doux, eu égard à la qualité et à l’originalité des assiettes (qui à notre avis méritent largement l’étoile pneumatique). Une carte des vins contenant de vraies pépites et, cerise sur le gâteau, un service décontracté, à l’écoute et juste.
Pour ce soir, menu à 36 € composé d’une entrée, d’un plat, d’un plateau de fromages et d’un dessert. En route pour une symphonie d’odeurs et de saveurs.

Amuse-bouche
Sur le thème d’un velouté de courge et ses accompagnements croquants

St Jacques …
En marinade, servies fraîches et ses légumes croquant

 
Médaillon de lapin
Garniture variée

Plateau de fromages
(Brie, Comté, Mont d’Or et Bleu des Causses)

Les desserts

Chocolat, café et whisky
 
Sur le mode d’un Paris-Brest avec un caramel au beurre salé

Pour accompagner le repas, nous avons choisi :

Saumur, Clos de la Cerisaie 2012, Melaric : robe dorée clairement évoluée, trouble. Premier nez très nettement réduit, mais derrière lequel se cache certainement le défaut récurrent des « natures », à savoir une oxydation prématurée. Carafage et changement de verre (plus grands pour une meilleure aération) ne font rien. On retrouve toujours ces notes grillées et de sésame. Au cours du repas, légère ouverture qui laisse apparaître une belle vinosité et un équilibre assez tendu. En bouche, cette caractéristique est moins marquée. Trame tendue, de l’énergie, de la fraîcheur (mentholée) et une fine minéralité de type pierre à fusil équilibrée par un gras juste dosé. Très belle finale, sur une vibration à haute fréquence. Très Bien
Deux réflexions concernant ce vin :
  * pas certain que la même bouteille bue dans un an soit encore debout. C’est bien joli le « naturel sans intrant » mais il faut sans doute respecter un minimum d’hygiène et de précautions pour éviter ces dérives.
  * pas certain non plus que si j’ai l’occasion de recroiser cette bouteille, je me laisserais tenter. En tout cas, pas pour encaver. J’ai assez que quelques bourgognes blancs foireux en cave !

Sancerre, les Garennes 2014, Vincent Gaudry : un vin ANTHOLOGIQUE qui s’inscrit d’ores et déjà dans mon panthéon de 2018. Il y a bien longtemps qu’un pinot ne m’avait pas scotché de la sorte, et pourtant, j’ai quelques beaux bourgognes en magasin ! Robe rubis assez claire, brillante, sans trace d’évolution. Grand nez qui pinote clairement, le fruit est mûr, bien mûr, juste ce qu’il faut. Légèrement acidulé, une pointe fumée en complément, une profondeur et une grande marque. Mes réceptacles olfactifs sont déjà en émoi. En bouche, le vin se présente comme une pièce de soie, ultra-élégant. Equilibre droit, fruité éclatant, jamais ostentatoire ni caricatural, trame allongée sur une acidité avenante et gracieuse. Grande et belle empreinte, minéralité en arrière plan qui apporte un complément de volume aux tannins, notes de pierre à fusil, pointe réglissée qui définissent un arrière-plan sur une amertume salivante. Comparaison n’est pas raison a-t-on coutume de dire, mais là, on se croirait sur Chambolle, plutôt versant premier ou grand cru. En conclusion, si je devais résumer mes impressions en un seul mot, ce serait : « vin sensuel ». Mon coéquipier d’un soir me souffle : Un vin comme ça, une Ukrainienne, et c’est le Nirvana ! Je le laisse seul responsable de ses propos. Exceptionnel. Panthéonique-2018

Deux bouteilles à deux, nous avions décidé d’être raisonnable. Par un (mal)heureux hasard, l’équipe du restaurant nous propose directement avec le dessert une douceur.

Don PX 1987, Gran Reserva, Bodega Toro Albalá : un premier ultra-riche mais frais, sur des notes de fruits secs, de pruneaux, de café torréfié et de réglisse. Un certain grain presque « volnaysien ». Fraîcheur mentholée malgré la charge d’alcool, la bouche présente un équilibre sur le fil : sucrosité, liqueur (alcool), acidité et belle et noble amertume. Un accord magique avec le dessert au chocolat pour ma part. Excellent ++
Comme il ne fallait pas se perdre en retour pour le retour (à pied), une lichette de Malt, Isle of Jura, Diurachs' Own 16 ans tout en élégance, notes douces (vanillé / miellé), bouche fruitée, peu tourbée, avec des notes d’épices douces. En forme pour affronter le froid de la nuit angevine.
En conclusion, très grande et belle adresse dans Angers, dont la cuisine mériterait une récompense sous la forme d’un macaron, cette cuisine bistronomique utilise et associe des produits nobles et bien cuisinés. Superbe accueil, service décontracté et carte des vins riche de belles trouvailles.
Vivement l’année prochaine.

Bruno

Salons à Angers : Vins de Loire, Levée de la Loire et Demeter

Concordance des temps cette année puisque le Salon des vins de Loire était groupé sur les deux mêmes journée avec ses satellites, la Levée de la Loire et le Salon Demeter. Notre accréditation presse nous permettant de nous promener à notre guise, nous avons indifféremment visité des stands de chaque salon.

Dans l’ordre des dégustations, quelques impressions prises sur le vif.

Jacky Blot
C’est normal, on n’avait pas gouté les 2017 (en cours d’élevage et tirés du fût pour le salon) !
Montlouis Triple Zéro (Bulles) présente une belle aromatique sur la maturité. Bouche appétante, avec un complexe tension / gras du plus bel effet. Bien +
Montlouis Tradition (Bulles) est plus sur la retenue. Joli bouche et grosse tension mais le vin demande encore un peu de temps. Bien
Montlouis, Remus 2017 est très aérien, d’une floralité extrême. Bouche soyeuse, légère et d’une belle fraîcheur. Plaisir presque immédiat. Bien ++
Montlouis, Clos Michet 2017 présente une aromatique poudrée très fine, sur une assise minérale bien plantée. Léger gras qui vient (déjà) arrondir la bouche. Sera très grand. Très Bien (+)
Montlouis, Clos Mosny 2017 est ultra vineux au nez. En bouche, alliance d’une structure sérieuse et d’une élégance distinguée. Très Bien +
Montlouis, les Hauts de Husseau 2017 campe sur une minéralité plus retenue et moins ouverte. Néanmoins, l’équilibre en bouche est déjà magistral, entre l’acidité ciselée, la minéralité fine et la charpente. Excellent
Vouvray (Vin de France), la Bretonnière 2017 se caractérise au nez par une minéralité carbonatée, une bouche complexe, entre tension et gras. Attention, futur grand vin. Excellent (+)
Vouvray, Clos de Venise 2017 allie toutes les qualités que l’on attend d’un grand vin : finesse, élégance, structure, minéralité. Un vrai Grand Cru en bouche. Léger perlant salin sur une finale complexe, reprenant les caractères précédents. Excellent +
Bourgueil, Haut de la Butte 2017 : la cerise griotte au nez, avec une pointe fumée en sus. Gros fruit en bouche, sur une légère douceur. Beaux amers nobles qui se développent déjà. Très Bien
Bourgueil, Perrières 2017 : vinosité, mâche tannique, grain élégant et potentiel de garde certain. Excellent
Bourgueil, Mi-pente 2017 : nouveau palier dans la qualité. Fruit et tannins, équilibre magistral, finale crémeuse mais droite. J’en veux pour mes 90 ans ! Excellent +
Bourgueil, Mi-pente 2010 : on n’allait pas partir comme ça ! Donc, un 2010 pour la route avec un fruité totalement intégré mais bien présent, une légère évolution qui arrondit et complexifie l’ensemble, des tannins sur la soie et le velours (toucher de bouche), une acidité magnifique. Un vin qui a du caractère, jusqu’à une rémanence saline sur la finale. Excellent ++

Domaine Frédéric Mabileau
Confirmation cette année de la qualité du domaine, tant pour les rouges que pour les blancs.
Anjou, Cabernet Sauvignon 2015 : un vin de demi-corps, avec un grain tannique élégant. De soif. Bien +
Sans les mains 2015, Pineau d’Aunis : fraîcheur, épices douces sur le poivre blancs, notes anisées évanescentes. Belle construction qui éveille les papilles. Très Bien
St Nicolas de Bourgueil, les Rouillères 2015 : un vin droit, une légère pointe poivronnée, sans doute un peu simple à ce stade. Bien
St Nicolas de Bourgueil, les Rouillères 2016 : étonnamment, plus de maturité et plus de structure pour ce vin. Trame allongée et belle rondeur. C’est très joli. Bien ++
Bourgueil, les Racines 2014 : grand vin en devenir pour un millésime que j’apprécie de plus en plus (ça pinote presque !). Vinosité, structure et jolis tannins. Très Bien +
Bourgueil, les Racines 2015 : moins prêt aujourd’hui. Charge tannique plus profonde et plus intense. A garder encore quelques années. Bien ++
St Nicolas de Bourgueil, Coutures 2014 : fruité acidulé, du potentiel ne serait-ce que pour une finale bien dessinée. Très Bien
St Nicolas de Bourgueil, Coutures 2015 : très expressif au nez, structure et belle astringence en bouche. Tout est réuni pour un avenir prometteur et radieux. Très Bien (+)
St Nicolas de Bourgueil, Eclipses n° 11, 2014 : grand cabernet sur l’élégance et la profondeur. Marque les papilles sur une finale déjà hors des sentiers battus. Très Bien +(+)
Anjou, chenin des Rouillères 2017 : un vin jeune qui a du peps, sur le bonbon anglais. Un « p’tit blanc » de soif. Bien ++
Saumur, chenin du Puy 2013 : aromatique sur une légère évolution, qui m’évoque les Brézé. En bouche, notes d’agrumes sur une base assez grasse et gourmande, mais clairement vineuse. Vin de garde et de grande gastronomie. Excellent
Saumur, chenin du Puy 2014 : un vrai chenin tendu et ciselé, malgré une pointe d’élevage encore perceptible. Tension et vivacité enrobée par une chair tendre et délicate. Très Bien ++
Saumur, chenin du Puy 2015 : la claque ! Si le nez est encore sur l’élevage, on sent déjà tout le potentiel. Gras, vineux, avec une grande et belle acidité. Finale marquée dans le bon sens du terme par une amertume superlative et une salinité exceptionnelle. Excellent ++

Pierre Sourdais
J’ai pris plaisir à revoir et discuter avec Pierre Sourdais, vigneron sérieux et sympathique dont la gamme - cohérente - propose des vins pour tous les goûts, avec un même respect de la qualité.
Chinon, les Rosiers 2017 : un vin de soif plutôt sur la fraîcheur, mais avec un fruité très soyeux et sans aucun déficit de bouche. Bien ++
Chinon, cuvée Tradition 2016 : derrière une légère réduction, vin très sérieux, tannins avec une belle mâche et offrant une grande longueur. Très Bien +
Chinon, cuvée Stanislas 2015 : équilibre entre finesse et corpulence, belle allonge, définition claire du terroir. Peut-être que le millésime apporte (ou cause) un léger manque de nerf. Très Bien (+)
Chinon, les Boulais 2014 : grand chinon de table et de gastronomie. Nez superbe qui transpire déjà sur le grain tannique. Bouche avec un gros potentiel, mais déjà presque sans défaut. De la soie en bouche, finale avec une acidité redoutable. Excellent

Le Rocher de la Violette (Olivier Weisskopf)
Une gamme que je n’ai pas bien compris, malgré la présence de la cuvée phare, la Negrette.
Petillant originel 2014 : aromatique sur la minéralité fine, soyeux / sucré en bouche. Assez simple. Bien
Montlouis, la Negrette 2015 : un chenin qui associe finesse et corpulence. Energique et tendu en finale. Très Bien ++
Chenin (VdF) 2016 : du gras, des amers nobles et une belle allonge. Bien ++
IGP Val de Loire, Chardonnay 2016 : complètement atypique avec ses notes évoquant clairement le chenin. ?
Montlouis, les Borderies 2015 : un demi-sec plutôt tendre, frais. Un peu court. Bien
Montlouis, le Grand Poirier 2015 : fruité sur les fruits blancs, douceur en bouche et fine amertume. Bien +

Dominique Roger (domaine du Carrou)
Précision et respect des terroirs caractérisent Dominique Roger. Belle gamme loin des clichés « pipi de chat » et « raideur du pinot sancerrois ».
Sancerre, domaine 2017 : vif, fruité, acidité mesurée. Sans doute un peu court. Bien
Sancerre, Chêne Marchand 2017 : vinosité au nez, équilibre en bouche sur une trame citronnée, aromatique sur les fruits exotiques. Très Bien +
Sancerre, les Déserts 2017: nouvelle cuvée qui apparaît plus fine et moins exubérante que le Chêne Marchand. Aujourd’hui fermé, sur une bouche plus acide. A revoir
Sancerre, la Jouline 2017 : élégance et puissance des vieilles vignes, corpulence en bouche sans agressivité. Aérien. Excellent
Sancerre, domaine 2016 : maturité posée, alliance de la fraîcheur et de la corpulence, sur un équilibre plus tranchant que les cuvées supérieures. Très Bien
Sancerre, Chêne Marchand 2016 : un cran supplémentaire, entre tension, vinosité et vivacité. Très Bien +
Sancerre, les Déserts 2016 : en phase de fermeture, difficile à juger, mais on devine clairement un air de famille avec le précédent.
Sancerre, la Jouline 2016 : grande élégance au nez, énergie, puissance et fraîcheur. Très Bien ++
Sancerre, la Jouline 2015 : du fruit muscaté, une bouche déjà fondue et une finale qui a du peps, sur des vibrations salines. Très Bien +(+)
Sancerre, domaine 2016 : fruits murs, presque confits avec une légère évolution. Pointe fumée. Bouche fine, gouleyante, des tannins certes encore un peu anguleux, mais j’ai déjà soif ! Très Bien
Sancerre, la Jouline 2014 : complexité et profondeur au nez. Douceur fruitée. Superbe bouche, des tannins expressifs, du grain, une noble astringence et une longueur salivante. Très Bien ++
Sancerre, la Jouline 2015 : plus fermé et à la fois plus corpulent. Légères notes d’alcool. Très Bien
Sancerre, la Jouline 2014 : un côté 2015 plus fermé, une maturité plus appuyée et un beau fruit au nez. En bouche, plus confituré que le 2015, malgré une acidité analytiquement plus élevée. Finale persistante, sur de beaux amers. Très Bien ++

Fabrice Gasnier
Nous avions croisé les chinons de Fabrice Gasnier au restaurant. L’idée était de s’assurer de la qualité de la gamme complète. Légère déception (toute relative).
Chinon, les Graves 2017 : fruité intense, maturité juste et puissance maîtrisée pour cette entrée de gamme. Très Bien
Chinon, vieilles vignes 2015 : mâche et puissance, grosse allonge sur une base fraîche, belle astringence en finale. Très Bien
Chinon, l’Ancienne 2015 : fermé sur une base fruits noirs bien mûrs. Tannins à assouplir. Bien ++
Chinon, Signature 2014 : (vieilles vignes avec 18 mois d’élevage en fûts) quel nez sur les fruits bien mûrs, et une aromatique plus développée. Bouche soyeuse, avec de beaux tannins et une astringence noble. Très Bien +(+)
Chinon, la Queue du Poëlon 2015 : pas mon style de vin.
Chinon, l’Ethique Nature 2016 : « nature = déviance », encore une fois, l’équation est vérifiée.

Arnaud Lambert (domaine de St Just et château de Brézé)
Ne jamais négliger les classiques, même si on commence à bien connaître la gamme. Cette année encore, les vins prennent de la profondeur et de la définition.
Saumur, clos Mazurique 2017, château de Brézé : fruits mûrs, trame cristalline et bouche gouleyante. Quel beau vin de soif. Bien ++
Saumur-Champigny, les Terres Rouges 2017, domaine de St Just : élégance et énergie pour un vin frais mais diablement bien fait ! Très Bien (+)
Saumur, clos du Tue-Loup 2015, château de Brézé : superbe grain au nez, belle définition de bouche sur des tannins crémeux, un joli fruit plutôt sérieur. Très Bien +
Saumur-Champigny, la Montée des Roches 2015, domaine de St Just : vin qui s’est présenté un peu dissocié (notamment entre l’acidité et la charge tannique). Belle profondeur au nez qui nous laisse encore un bel espoir. Bien en l’état
Saumur, clos de l’Etoile 2014, château de Brézé : grand et gros vin au nez, sur une base fruits noirs bien mûrs. Bouche énergique, avec du caractère et un grain tannique superlatif. Très Bien ++
Saumur, clos du Midi 2017, château de Brézé : floral et immédiat, malgré un léger manque de peps. Bien +
Saumur, Perrières 2017, domaine de St Just : énergie saline, caractère salivant, on retrouve les bases de ce cru. Très Bien +
Saumur, clos David 2015, château de Brézé : Le chenin cristallin vineux, avec une minéralité équilibrée par une grande aromatique. Jeune mais quel potentiel. Excellent (+)
Saumur, clos de la Rue 2015, château de Brézé : c’est simple, un supplément de tout par rapport au Clos David. Superlatif, vibration ultime et salivation saline (ou salinité salivante). Excellent ++
Saumur, coulée de St Cyr 2014, domaine de St Just : sans doute mal placé dans la dégustation mais le vin présente un bel équilibre et une belle définition de bouche. Très Bien +
1948 rosé, domaine de St Just (bulles) : floral et fruité, une douceur « sucrée » et une aromatique fraîche. Plaisant pour un apéritif d’été. A bien remis les papilles à zéro pour la suite. Bien ++

Château Revelette
Une véritable révélation pour moi. Des vins du sud qui savent conjuguer profondeur et respect du fruit. Accueil superlatif et bienveillant. Je recommande.
Coteaux d’Aix en Provence, château Revelette 2017 (Rolle, Ugni blanc et Sauvignon blanc) : une aromatique et un fruité sudiste assez exubérant sur une trame de fraîcheur et de belle vivacité. Long en finale. Très Bien
IGP Méditerranée, le Grand Blanc 2016 (Chardonnay, Roussanne, Ugni blanc et Sauvignon blanc) : supplément de vinosité tant au nez qu’en bouche. Puissance aromatique bien allongée et rondeur avenante en finale. On (res)sent les fruits gorgés de soleil. Très Bien +
Coteaux d’Aix en Provence, château Revelette 2016 (Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache et Carignan) : très joli fruité immédiat, entre fruits rouges et noirs. Une belle pointe d’épices douces, des tannins avec une certaine mâche et une tension qui se retrouve jusque dans la belle finale. Très Bien +
Vin de France, PUR Carignan 2016 : petite déviation au nez, qui cache un peu le fruité allié à une mâche salivante. A revoir mais beau potentiel.
Vin de France, PUR Grenache 2016 : corbeille de fruits bien mûrs au nez, une pointe d’alcool noble en sus. En bouche, le vin est très sérieux, belle structure, fruité intense, charge tannique de caractère mais civilisée, et qui se terminer naturellement par une finale salivante. Excellent
IGP Méditerranée, le Grand Rouge 2015 (Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache et Pinot Noir) : complètement conquis par ce vin : un Grand Rouge ! A attendre patiemment bien sur. Excellent ++

Domaine François Crochet
Découvert au salon « Loire en Scène », l’essai a été transformé, avec une gamme de haute volée, tant en blanc qu’en rouge.
Sancerre blanc 2017 : vivacité citronnée pour cette entrée de gamme. Bouche complètement en accord, avec un supplément salivant grâce à des amers bien présents et un léger gras enrobant. Bien ++
Sancerre, les Amoureuses 2017 : construit sur une base commune, il possède un supplément de vinosité et de profondeur, une très grande tension et surtout des amers hauts placés. Très Bien
Sancerre, Exils 2017 : grande complexité, entre finesse et corpulence. La charge d’amers est toujours présente, mais encore plus noble. Seule une finale un peu en retrait (qui s’estompera dans le temps) l’empêche aujourd’hui d’atteindre une marche supérieure. Très Bien
Sancerre, le Grand Chemarin 2017 : floralité élégante au nez, acidité bien équilibrée en bouche, avec une trame florale, calcaire et cristalline. Excellent
Sancerre, le Petit Chemarin 2017 : vin plus rond et plus gras que son voisin de terroir. La minéralité est toutefois bien présente, à la fois sur le silex / la pierre à fusil que sur le calcaire. On est prêt d’une égalité parfaite entre les deux Chemarin. Très Bien ++
Sancerre, Chêne Marchand 2017 : une acidité aujourd’hui redoutable mais déjà le vin est un modèle d’équilibre, avec de la tension bien sur, mais un habillage de gras et de chair et une aromatique presque exotique. Très Bien + aujourd’hui, potentiellement Excellent (+)
Sancerre, les Marnes 2015 : un fruité légèrement confit, une bouche un peu dissociée et une fraîcheur affirmée en finale. Sans doute pas en place lors de la dégustation. A revoir (comme disait VGE)
Sancerre, Réserve de Marcigoué 2015 : nous avons affaire ici à un grand pinot, avec toute ce que cela comporte : fruité, charge tannique élégante, acidité intégrée et bien équilibrée … et cette pointe fumée des terroirs berrichons. Excellent +(+)
Sancerre, Classique 2016 : plus simple dans son approche mais diablement bien fait. Du fruit bien mur et bien profond, des tannins sur la soie. Très Bien +

Beau plateau et dégustations très réussies dans l’ensemble. Seul léger regret,  ne plus pouvoir déjeuner en salle de Presse (remplacé cette année par un ticket d’une valeur de 25 € à utiliser dans les restaurant du Parc des expositions, bondés évidemment entre 12h00 et 15h00). RDV est déjà pris pour le premier week-end de février 2019.

Bruno