Ce soir, une petite soirée organisée de main de maître par nos amis François et Gweno pour remercier l'ami Eric de sa gentillesse et de sa générosité.
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Le principe de la soirée : l'ascension du Mont Rachet, en partant des appellations régionales, en passant par les villages et les premiers crus.
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Au menu :
* La plaine et ses clochers : Bouchées, Tapas et Mezzés d'ici et d'ailleurs
* Début de l'ascension : Poisson d'un jour et ses légumes printaniers, huiles aromatisées
* 260 m - admirons la vue : Volaille au "Retour des Indes"
* Plaisirs affinés : Fromages bourguignons
* Douceur de saison : Fraises, crème fermière et sucres mauriciens
* Blanc, lacté ou noir ? : Lapin dans son oeuf
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La plaine et ses clochers.
Bourgogne Blanc 2004, domaine Leflaive : une robe jaune claire brillante, un nez très noisettes grillées. Attaque en bouche marquée par une acidité présente, mais qui s'efface ensuite sur un beau boisé demandant à se fondre. Malgré une légère pointe de réduction, le vin reste vif et frais en finale. B
Bourgogne Blanc 2000 : domaine Leflaive : une robe plus soutenue, un nez plus évolué, sur le bois et les champignons. Bouche sur les amandes grillées, plus charpentée. Structure acide présente. Finale saline, quoique un peu acide. B-
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Début de l'ascension.
Puligny-Montrachet 2000, domaine Carillon : robe dorée assez évoluée. nez toasté, sur la noisette et (léger) le réglisse). Attaque en bouche rectiligne, presque minérale. S'ouvre ensuite sur une belle salinité et une impression minérale agréable. Long en bouche. Finale fraîche et légèrement mentholée. B+
Chassagne-Montrachet 2003, domaine Sauzet : nez plus frais et plus floral, presque évanescent, avec toujours cette touche mentholée. Bouche plus ronde que le précédent, avec un beau boisé. Finale un peu courte. B
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260 m : admirons la vue.
Puligny-Montrachet Premier Cru Combettes 2004, domaine Sauzet : belle robe jaune dorée un peu pâle. Un nez très élégant, frais, droit et minéral. Bouche minérale rectiligne quoique un peu végétale. Structure acide qui tient le vin. Finale fraîche, longue et presque grasse. B+
Chassagne-Montrachet Premier Cru Clos de la Maltroye 2005, domaine Niellon : nez très (trop ?) grillé. Bouche opulente mais acide. Rondeur qui se termine trop rapidement. AB
Chassagne-Montrachet Premier Cru Les Caillerets 1997, domaine Fontaine-Gagnard : Oxydé et, semble-t-il, légèrement bouchonné.
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Plaisirs affinés (ou le ressault Hillary : dernière souffrance avant de toucher le sublime).
Montrachet Grand Cru 1991, domaine Marc Colin : que dire d'un tel vin. C'est mon premier Montrachet, mais quel Grand Cru. Admirez cette robe déjà évoluée mais pas sur le déclin, le signe d'un vin en pleine forme de l'âge.
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Au nez, tout est complexité, et d'une évolution incroyable dans le temps. On y décèle tour à tour des notes de noisettes, d'agrumes, de menthol, de fumé légèrement épicé. Le maître mot : fraîcheur, finesse et puissance. Passant maintenant à la bouche. Puissance et finesse une nouvelle fois. Une touche de boisé, ni trop, ni trop peu, le juste milieu. Belle salinité élégante. Un équilibre magistral entre la fraîcheur, l'acidité, la charpente et l'alcool. Un côté réglissé / miellé. D'une longueur phénoménale : commence de façon presque discrête, puis se développe et emplit la bouche, avant de décroître progressivement, en développant sa complexité et son charme. Ultra long. Finale éclatante, sur les amandes mentholées, presque sucrée mais toujours droite. Et là, l'obscure clarté qui tombe des étoiles nous a ébloui. Nous étions sur le toit du monde. MAGNIFIQUE
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Sa majesté dans toute sa splendeur.
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Une larme de Marc du Clos de Tart pour faire plaisir à Eric, puis une dernière douceur pour la route.
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Douceur de saison.
Coteaux du Layon, SGN 2003, château de Bois Brinçon : retour sur terre un peu difficile. Nez floral élégant et frais, belle liqueur en bouche avec une acidité qui tient le vin. Un vin jeune et qui a sans doute eu la malchance de passer après le Montrachet.
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Une bien belle soirée, toujours pleine de décibels, de mots d'esprit et d'amitié.
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Bruno