28 décembre 2011

Quelques vins de Noël (épisode 2)

En ce mercredi, deuxième étape de notre marathon puisque c'est un repas de Noël familial. Je me suis chargé d'amener les vins, corvée ô combien agréable que de partager quelques belles bouteilles.
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Pour débuter, un 'simple' Crémant de Bourgogne du domaine du Grison. Ne nous méprenons pas, il s'agit d'un vin extrêmement bien fait, facile à boire et convivial. Et c'est tout ce que nous lui demandons, en dehors de tout tortillage avec le doigt en l'air !
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Avec un délicieux saumon fumé, un Saumur blanc, 2009, domaine de Saint Just frais, très minéral crayeux (mais sur un autre registre que le Chablis par exemple), floral et fruité. Pas de trace de sur-maturité ni de lourdeur. Cette première impression est confirmée par une bouche tendue, fine et tendrement florale. Belle vivacité d'ensemble, sans la lourdeur que l'on rencontre parfois sur le millésime 2009 en blanc. Un très beau vin.
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Avec un non-moins délicieux foie gras mi-cuit, un Saint Aubin, premier cru En Remilly 2009, domaine Marc Colin plus sur la retenue (fermé ?). On y peine à retrouver cette floralité, cette salinité et cette onctuosité que je crois caractériser le cru. Après une longue aération, des notes d'amandes apparaissent, associées à une touche citronnée. Le vin paraît un peu "étriqué", manquant de volume. Effet millésime ou période de fermeture ? Bien en l'état mais à revoir pour se forger une opinion fiable.
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Avec une poularde sauce crémée, un excellent Pécharmant, cuvée "Clara" Prestige 2005 du domaine du Haut-Pécharmant : un nez fruité intense et profond, une légère sensation d'épices douces, de réglisse et de cacao. La bouche est tannique mais équilibrée, puissante mais élégante. Belle mâche. Très beau vin.
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Avec le fromage, un Saint Emilion Grand Cru 2006, Clos Trimoulet : sans doute plus fermé que le précédent, il semble révéler une structure plus imposante, plus carrée. Tannins plus nombreux mais plus souples. Onctueux sur une finale presque granuleuse. Beau vin.
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Nous avons été très sages, pas de calva en fin de repas !
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Bruno

27 décembre 2011

Quelques vins de Noël

A l'heure où certains intellectuels en mal d'inspiration dissertent sur les mérites de tel ou tel moyen d'expression du web, révélant en fait leur peur viscérale de perdre une soi-disant influence de chapelle dans un "monde du vin" de plus en plus microcosmique, ces fêtes de Noël furent pour nous simplement une façon de tenter d'oublier les vissicitudes de la vie.
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Livrées pêle mêle ci-après quelques impressions de dégustation.
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Bourgogne côte d'Auxerre blanc, Corps de Garde 2002, domaine Goisot : joli nez complexe, entre sauvignon frais (citronné, minéralité acidulée) et chardonnay icaunais (tension crayeuse, fraîcheur de coquilles d'huitres). Malheureusement, la bouche est un peu décevante, très (trop ?) glycérinée et vanillée en finale, sur un squelette plutôt fluet. Une relative déception.
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Clos de la Roche Grand Cru 2004, domaine Louis Rémy : joli nez qui pinote sérieusement, sur le cassis, une touche fumée, les fruits murs. La bouche est de demi-corps, bien construite, sans défaut, sur un beau fruité épicé, légèrement fumé, ... mais manquant du petit je-ne-sais-quoi qui aurait pu faire basculer le vin vers l'exceptionnel. Bien mais sans plus.
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Corton Grand Cru 1985, domaine Rapet père et fils : un nez de pinot évolué, fruits confits, fleurs séchées, humus et feuilles mortes. La bouche est assez tannique, rustique mais élégante. Les fruits à l'alcool s'équilibrent avec les notes tertiaires (viande, pruneau, tannins polis), le tout enrobé d'une granulosité fumée très agréable. Finale sur les griottes à l'alcool. Très Beau vin.
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Puligny-Montrachet Premier Cru Folatières 2004, domaine René Monnier : nez très minéral, sur la retenue, strict et droit. Bouche un peu maigre, typée chardonnay (amandes fraîches), mais manquant de corps, de complexité et de finesse. Bien. Dommage car la bouteille dégustée il y a quelques semaines s'était révélée excellente.
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Saumur Champigny, Terres Rouges 2009, domaine de Saint Just : Etonnament, le vin le plus agréable de la série. Certes, ce n'est pas le vin le plus complexe, le plus structuré, le plus profond, mais il a brillé par sa spontanéïté et sa buvabilité. Un nez de corbeille de fruits rouges, murs mais pas cuits. Belle fraîcheur acidulée. Aucune trace poivronnée. La bouche est franche, droite, fruitée à souhait, presque gouleyante (des tannins maîtrisés et civilisés). Un 2009 qui ne possède pas les défauts de son millésime (à savoir le côté "too much" et trop tannique que l'on y rencontre souvent). Au final, ça se boit très bien ... et pour moins de 15 euros : l'archétype du vin de copains, très bien fait. Très bien. Hommage à Yves Lambert.
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Ce soir, repos avant d'entreprendre une longue approche avant la Saint Sylvestre.
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Bruno

11 décembre 2011

Quelques souvenirs de Haute-Normandie

Quelques souvenirs d'un week-end de détente en Normandie, accompagné du Giacometti du vin comme on le surnomme maintenant dans les cercles d'initiés ...
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Les Andelys, depuis le château Gaillard
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vues du château Gaillard
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l'abbaye cistercienne de Fontaine Guérard,
à Radepont dans la vallée de l'Andelle
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la filature Levavasseur, chef d'oeuvre de
l'architecture industrielle néo-gothique du XIX° siècle
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la Manche à Veules les Roses
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Veules les Roses, les trois éléments : pierre, bois et eau
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Détails de la Maison Henri IV à St Valéry en Caux
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Saint Valéry en Caux, le cloitre des pénitents et le port
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La valleuse d'Eletot, maintenant interdite pour cause de danger !
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fin du voyage et du week-end aux Grandes Dalles,
où les falaises s'érodent de plus en plus ...
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Retour dans la soirée sur Paris, plein de joyeux souvenirs en tête.
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Bruno

10 décembre 2011

Quelques vins au restaurant "Au Souper Fin"

Ce samedi soir, dîner entre amis au restaurant "Au Souper Fin" situé à Frichemesnil, afin de récupérer comme il se doit d'une journée de ballades dans notre chère Normandie. Comme les deux fois précédentes, nous n'avons pas été déçus par une cuisine de haut vol qui sait manier à merveille les associations de saveurs.
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Le "Menu Surprise du Chef" :
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 St Jacques snackées et sa purée vinaigrée
Très belle association subtile et sur le fil entre la chair de la St Jacques et le côté vinaigré juste comme il faut.
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 Filet de St Pierre, julienne de légumes et sauce safranée
Finesse du poisson et une sauce top slurp
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 Escalope de foie gras poëllée, girolles et petits légumes, sauce aigre-douce
Il fallait oser un foie gras en plat principal ! Mais ça fonctionne plutôt bien, avec cette sauce vivifiante, qui fait passer le gras du plat
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L'assiette de fromages de l'Oliv ... et son joyeux propriétaire
No comment (quoique, nettement moins classe que chez Lasserre ...)
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 Macaron revisité (parce que je ne me rappelle plus de l'intitulé exact du dessert)
Je ne suis pas un bec sucré mais là, respect et bravo. Cette glace au miel de sapin, ce croustillant du macaron !!!!
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 Quelques mignardises pour finir ...
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Jurançon sec 2007, domaine de Souch : Belle robe dorée assez brillante. Un nez sur la finesse, mêlant des notes miellées, d'agrumes et un grillé discrêt mais salivant. La bouche est sur un équilibre velouté / tendre en attaque. Belle maturité bien contre-balancée par une acidité vivifiante qui sait rester à la fois fraîche et tendre. Belle tension sur un équilibre de demi-corps, frais et assez aromatique. Finale qui appelle un "petit coup de revenez-y" comme on dit en Normandie. C'est gourmand, droit, salivant sans excès. Un très bel accord avec une noix de St Jacques snackée, accompagnée d'une purée tendrement vinaigrée d'une part, et avec un filet de St Pierre, sauce safranée d'autre part. J'ai beaucoup aimé.
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Saint Joseph rouge 2007, domaine Pierre Gaillard : Robe sombre et brillante, sur un grenat intense. Nez élégant et complexe, entre maturité du raisin, fruité explosif (fruits noirs) et notes florales (extrait de violette). Touche épicée et fumée à l'aération. Bouche construite sur un bel équilibre, fruits murs mais pas sur-murs, tannins légants, épices douces, ce qui donne une belle gourmandise. Vin de demi-corps mais très agréable et très frais. Une sorte de "vin caméléon" qui a su s'associer sans dissonance avec le plat (un foie gras poëllé). Un vin de plaisir. Très beau.
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Encore une belle soirée entre amis, autour d'une belle table et de beaux flacons. Jamais déçu de ce restaurant en trois visites. Seul regret, le Lagavulin 16 ans qui me fait toujours de l'oeil en sortant du restaurant ...
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Bruno

5 décembre 2011

Un petit satisfecit personnel

Il y a déjà quelque temps, j'ai été approché par les services de la Conservation du Patrimoine du département du Rhône. Dans le cadre de la préparation d'une exposition sur les territoires du Beaujolais, le Conservateur du Patrimoine (Céline Cadieu-Dumont) avait remarqué quelques-unes de mes photos sur ce blog. Après quelques rapides échanges de mail, il était pour moi évident d'accepter une collaboration à titre gracieux à cette exposition, ayant été moi-même impliqué dans des actions liées à la culture (et encore aujourd'hui).
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Je leur ai donc fourni un CD sur lequel j'ai groupé quelques-unes de mes photos prises lors de nos week-end et séjours en Beaujolais, particulièrement en ce qui concerne l'architecture romane.
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Voici donc une copie de l'ouvrage en question : "Territoires en histoires, au coeur du Beaujolais", qui accompagne une exposition itinérante.
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Je ne peux que vous conseiller d'aller visiter cette exposition.
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Un grand merci aux services culturels et patrimoniaux du département du Rhône pour leur transparence.
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Bruno
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PS : Je n'ai pas la prétention d'être un photographe professionnel, mais un peu d'auto-satisfaction ne peut pas faire de mal parfois !

Catherine et Philippe Delesvaux à l'Institut Hongrois (Paris)

Voilà une invitation sympathique reçue il y a déjà quelques temps, dans le cadre du salon "Escale en Biodynamie" organisé par Wine4Trade à l'Institut Hongrois à Paris (rue Bonaparte).
Le catalogue des exposants est disponible ICI.
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Il y avait bien longtemps que mes pas n'avaient pas croisé ceux de Philippe Delesvaux. Dont acte en ce lundi après-midi. De retour d'un week-end normand (trop) chargé en émotions, l'occasion était belle d'allier l'utile et l'agréable, à savoir réviser mes classiques en liquoreux de Loire d'une part et passer un bon moment en compagnie d'un couple de vignerons fort sympathiques (et de faire connaissance avec Catherine que Philippe nous avait cachée jusque là).
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Malgré ma crainte d'y rencontrer un autre hongrois tristement célèbre, nous voilà donc en ce milieu d'après-midi entourés d'une cinquantaine de vignerons bio.
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Philippe et Catherine Delesvaux
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Place à la dégustation, de blancs exclusivement.
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Une Feuille d'Or 2009 très aromatique au nez, sur les fruits exotiques et l'ananas. Belle bouche équilibrée, avec une sensation de sucre mesurée (10 g/l). Une finale sur l'élégance et la fraîcheur, sur un registre de demi-corps et demis-sec (sans que le premier qualificatif puisse être perçu comme un défaut). Bien+++
Un Authentique 2009 avec un nez sensiblement similaire, quoique plus réservé et plus floral (pêche de vigne et poire). La bouche est magnifique, belle concentration, rondeur douce mais sans mollesse (20 g/l), parfait équilibre entre le sucre, l'acidité et la minéralité qui prolonge le vin sur une corde vibrante. Superbe, avec une profondeur superlative. Excellent
Un Layon les Clos 2010 qui commence doucement à "botrytiser", avec ses arômes d'abricots secs, de fruits confits, de litchi ... et une pointe charbonnée., sans oublier cette sensation florale fraîche. La bouche est là encore parfaitement équilibrée, avec cette minéralité qui donne une superbe droiture au vin. Notes mentholées en finale, s'associant avec une granulosité salivante. Très Bien++
Enfin, retour en 2009 avec ce SGN 2009 tout en superlatif. Magnifique sensation de rôti noble, de fleurs blanches, de fruits secs (abricot, zestes d'agrumes). Bouche à l'avenant, qui évoque déjà le potentiel des fameux 1997. Un vin ultra-concentré, mais qui sait rester sur un registre élégant, frais, équilibré et d'une grande buvabilité. Un vin qui ne fatigue pas les papilles. Excellent
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Voilà, une nouvelle preuve d'amitié qui fait chaud au coeur et qui nous invite à envisager dans un avenir assez proche un petit week-end ligérien.
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Merci Catherine et Philippe pour cette (trop courte mais salvatrice) parenthèse et à très bientôt.
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Bruno

3 décembre 2011

Restaurant l'Amandier à Bourg Achard (Eure)

Ce samedi soir, petite halte un peu impromptue dans ce restaurant l'Amandier situé dans l'Eure, à Bourg Achard. Nous avons opté pour le Menu "Invitation au Voyage" composé d'une entrée, d'un plat, du plateau de fromages et d'un dessert.
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Accueil très chaleureux et très prévenant, mais pas prenant, décoration moderno-classique, cuisine dans l'air du temps, avec des cuissons extrêmement justes, tant pour les Saint Jacques que pour les poissons. Une adresse de proximité que je recommande très vivement.
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Farandole de Saint Jacques, quenelles d'herbes et tartare de thon au paprika
Cuisson sur le fil des noix, association de saveurs des quenelles. Top !
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Duo de cabillaud et de rascasse, petits légumes croquant, sauce au beurre blanc
Belle association de saveurs sur des poissons justement cuits
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Fromages normands choisis
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Assiette gourmande sur une base chocolat
Pour les gourmands, les vrais !
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Pour accompagner ce repas, nous avons choisi un Corton-Charlemagne Grand Cru 2004, domaine d'Ardhuy : une jolie robe dorée assez intense et brillante. Un nez sur des notes de réduction, associées aux amandes amères, une pointe grillée et, après aération, une fraîcheur mentholée. La bouche est construite sur la puissance et l'opulence. Un vin riche, assez rond, corpulent, mais qui n'oblitère pas le caractère minéral du cru. Finale fraîche, accusant toutefois un léger creux, qui fait ressortir une pointe alcooleuse. Bien ++ (dans un style bien différent des vins de Vincent Rapet, sans doute moins en longueur et plus en largeur).
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Une bien belle adresse à prix très doux.
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Bruno
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PS : ayant oublié mon appareil, les photos ont été prises avec un "vulgaire" téléphone, d'où leur qualité plus que moyenne



2 décembre 2011

Impressions à chaud du Grand Tasting ...

Sans prise de notes sur les stands visités, il est parfois difficile de vouloir produire un compte-rendu détaillé, l'objectif ici étant de se faire plaisir, loin de ce faux débat sur le côté snob / pas snob du salon qu'on a pu lire ces derniers temps ! Tu parles d'une discussion (ma grand-mère disait : des histoires de bonnes femmes saoules). Pas mieux.
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Bref, ces quelques impressions.
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A La Cave de la Chablisienne, une belle gamme très minérale, très bien définié, dans laquelle le premier cru Vaulorent s'est détaché par un supplément de profondeur, de race et de vinosité. Vieilles vignes plus simple mais bien fait, et déjà agréable.
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Chez Arnaud Lambert, belles gammes sur le domaine de St Just et le château de Brézé. De jolis blancs 2010 - sans doute plus proches du terroir que sur le millésime 2009 trop "too much" - avec des définitions de bouche très fines, un supplément de fraîcheur et de profondeur pour le terroir de Brézé. En rouge, des Terres Rouges 2009 très gourmandes et croquantes, une Montée des Roches 2009 sérieuse, sans les travers du Cabernet Franc (poivron) mais avec cette fraîcheur et cette droiture qui tiennent le vin, un Clos du château de Brézé au top, avec une finale vibrante, très persistante. Beaux liquoreux.
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Au Domaine aux Moines, le Savennières Roches aux Moines 2010 sur un registre tendu, très minéral, de longue garde, avec un nez exotique / papaye très original, une bouche gourmando-minérale (dans la lignée du fabuleux 1992). J'ai mieux gouté le 2009 qu'ICI (plus tendu et moins pataud). Enfin, belle cuvée des Abbesses en moelleux.
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Très jolis 2009 chez Nicolas Rossignol, avec une belle maturité d'ensemble de la gamme, tout en ayant su conserver la fraicheur. Simples mais presque gouleyants Pommard premier cru les Chaponnières et Volnay premier cru Clos des Angles, sur un registre assez rond et fruité (cerise). Monumentaux (dans le bon sens du terme) Pommard premier cru Fremiers et Volnay premier cru Caillerets, avec une grosse minéralité, des tannins déjà accessibles à polir et une belle granulosité en bouche, presque gibriaçois dans sa constitution (terrien, cassis, léger fumé). Un accessit au Volnay premier cru Chevret, dans un style intermédiaire, mais droit.
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Chez Luciano Sandrone, une gamme très suave, concentrée, veloutée et déjà très agréable. Le Barbera d'Alba 2009 est une gourmandise de fruits. Le Nebbiolo d'Alba 2009 est sur un registre plus concentré, sans faire de concession au fruit. Enfin, le Barolo 2009 représente une classe supérieure, très vineux, profond, une belle définition de bouche avec des tannins polissés.
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Par contre, relative déception chez Sottimano avec des vins un peu raides, astringents et qui rayent la langue. Seul l'entrée de gamme est plaisante, avec un Dolcetto d'Alba 2010 sur un registre de "gamay" bien mur.
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Fin de salon avec les portos des maisons Fonseca, Taylor's et Croft. Horizonto-verticale sur les millésimes 2008 et 2009 très homogène, avec quelques différences. Fonseca sur un registre plus rond et minéral, Taylor's sur un registre plus fort en alcool. Les assemblages de quinta donnent une profondeur supplémentaire et une très belle complexité. Belle conclusion.
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Enfin, j'ai été très content de revoir Cath&Gilles que nous voyons trop peu souvent, Oliv et Marc toujours égaux à eux-mêmes, Philippe Barret, Jean Pierre et une horde de normands qui sembleraient m'attendre pour en découdre sur mes terres d'origine.
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Un lieu d'échange et de convivialité, c'est bien là l'objectif principal du vin, loin de toute polémique aussi stérile que puérile.
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Bruno

1 décembre 2011

Je crois aux forces de l'esprit (épisode 2)

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C'est sans doute cela l'amitié, en toute simplicité et complètement désintéressé.
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Un grand merci à mon ami François (auquel j'associe bien entendu 'sa' Gwenola) pour tous ces moments ô combien précieux de bonheur, de complicité et de partage (même s'il nous a "lâchement laisser tomber" pour une descente en pays icaunais !).
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Une année s'achève, une amitié se confirme.
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Vivement 2012 !
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Bruno

29 novembre 2011

Il y a dix ans ...


... George Harrison nous quittait. Une immense reconnaissance pour nous avoir livré parmi quelques unes des plus belles chansons des Beatles et nous avoir fait connaître le sitar si envoutant de Ravi Shankhar.
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Hommage simple et discret, mais sincère !
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Bruno

26 novembre 2011

Un week-end chargé : épisode 2

Deuxième repas en deux jours ce soir, un peu plus élaboré que le précédent, pour cause de disponibilité plus conséquente en ce samedi.
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Forcément, plus de vins à déguster!
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Vin de France 2009, domaine du Joncier (en fait, un Lirac blanc qui n'a pas obtenu l'agrément du fait d'un taux de sucres résiduels trop élevé) : un premier nez très floral et frais, presque typé chenin (miel, fruits exotiques, chèvrefeuille). Après aération et montée en température, il se complexifie, développant des notes aromatiques, toujours miellées, et une douceur 'demi-sec'. En bouche, le vin est rond et frais, une très légère sucrosité et surtout une finale tendue, longue, veloutée, et sur de magnifiques amers nobles (présence de bourboulenc dans l'assemblage). Très Bien.
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Entrée : Joues de cabillaud juste snackées, carpaccio de St Jacques à l'huile de truffe
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Savennières Roche aux Moines 1994, domaine aux Moines : un nez sur le charbon, le minéral et légèrement miellé et confit. La bouche est droite, ample, très structurée, sur un équilibre minéral intense. La finale est très saline, salivante et vibrante. Très Bien (et très bel accord avec la chair des joues de cabillaud et des noix de St Jacques).
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Plat : Poulet fermier, accompagné d'un gratin dauphinois et d'une poêlé de cèpes
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Volnay, Premier Cru Clos des Chênes 1999, Michel Lafarge et fils : un nez un peu sur la retenue, mais révélant un joli fruit, une touche de minéralité terrienne, une pointe de rusticité noble. Bouche très cistercienne, sur une belle granulosité, élégante, des tannins présents mais déjà bien fondus. Sur un registre plutôt concentré de petits fruits rouges (cerise). C'est très racé et séveux, sans 'esbroufe', mais sérieusement vineux (dense). Un style traditionnel pour un vin de grande garde. Belle finale qui sait rester fraîche et droite. Très Bien.
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Châteauneuf du Pape, 2003, domaine Berthet-Rayne : changement de registre et de catégorie avec ce châteauneuf plutôt dense, compact, un peu 'compoté'. Le nez évoque les galets roulés chauds, la garrigue et le thym. malheureusement, la bouche m'a semblé linéaire et manquant un peu de profondeur, de volume et de complexité. Finale assez chaude et un peu assèchante. Une relative déception. Bien.
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Dessert : mille-feuilles croustillant aux agrumes et au chocolat
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VDN Maury, Mas Amiel 1990 : joli nez sur un rancio élégant et frais, des touches cacaotées et mentholées. Notes de fruits secs. La bouche est très puissante, bien équilibrée entre les sucres, l'acidité et des tannins complètement fondus. Finale vibrante, sur les noix, révélant une minéralité rafraichissante. Bien+++.
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Voilà, dès demain, c'est régime en attendant le Grand Tasting du week-end prochain.
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Bruno