21 juillet 2013

Malgré la canicule !

Malgré un épisode de canicule un peu épuisant, nous organisions ce dimanche midi un repas amical, juste retour des choses pour remercier un ami que nous avons rencontré moults fois à l'occasion de salons ... viticoles.
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Dans les périodes difficiles que la vie nous réserve parfois, c'est important une main tendue, simple, franche, sans calcul ni recherche d'un quelconque retour. C'est aussi grâce à cela qu'on arrive à trier le bon grain de l'ivraie ...
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Donc, loin de toute flagornerie ou faux-semblants, pour le simple plaisir du partage, voici les vins que nous avons dégustés.
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En apéritif, un Rotschiefer Riesling Kabinett Feinherb 2012 : le côté « poire williams » décelé en avril dernier a presque totalement disparu. On retrouve malgré tout une construction très élégante, tendue, florale et distinguée. Un nez déjà sur une grande et fine salinité, complétée par une minéralité fine très avenante. Notes de menthe poivrée et salée, un soupçon perlant (pierre chaude) très vivifiant. La bouche est sur un équilibre « sweet », la dose (réduite) de sucres étant parfaitement équilibrée par l'acidité. Toujours très frais, sur un registre salin, fin, presque évanescent mais d'une très grande persistance. Tellurique en finale, avec une (magnifique !) rétro interminable, un degré de fraîcheur type menthos en plus. Excellent
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Avec un saumon fumé, fenouil rapé et aneth (retour sur ce vin également avec le plateau de fromages), un Bourgogne côtes d'Auxerre blanc, Gueules de Loup 2008, domaine Goisot : un magnifique chardonnay qui a pris, depuis son achat en 2011 (ICI), de l'amplitude et de la corpulence. Un nez très chablisien, presque « vrai Chablis » (iode, coquilles d'huitres, poudre de calcaire), cristallin et limpide. La bouche est pleine, et réussit à être à la fois sphérique et tendue, le tout porté par une minéralité fine et une pointe de « gras » (ce qui complète efficacement mes premières bonnes) impressions. Grande finale étirée, sérieuse, fine et très minérale, presque typée « Puligny »Excellent ++
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Avec une côte de boeuf, pommes de terre sautées et flan de courgettes, un Saint Joseph, la Gloriette 2007, domaine Philippe Faury : un nez typique de syrah bien mûre, fruits rouges et noirs gorgés de soleil, complétés par des notes florales de violette épicée. Impression de granulosité maîtrisée. La bouche confirme parfaitement ce caractère encore jeune et tonique. Les tannins sont présents quoique déjà bien enrobés, un poil lactés mais avec une personnalité et un très beau grain en bouche. Le fruit mûr constitue la trame du vin, équilibrés par une salinité et une épice douce. Finale à l'identique. Très Bien +++
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What else ? Merci !
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Bruno

15 juillet 2013

Diplôme, plome !

Pour fêter un BTS longtemps espéré et enfin arrivé, nous avons ouvert ce soir un Chassagne-Montrachet blanc, premier cru Clos du Château de la Maltroye 2004, château de la Maltroye (Jean Pierre Cournut) : la robe est dorée assez intense. Le nez est plutôt sur un registre floral et fruits jaunes, une pointe menthol/tilleul. Des notes légères de grillé et d'amandes amères viennent compléter cette palette déjà très complexe et salivante. En bouche, le vin est magnifiquement construit, à la fois frais, élancé, et avec un « je-ne-sais-quoi » de gras et de beurré fin. C'est puissant, avec une belle maturité du raisin. Amers superlatifs, sur la peau d'amande, le grillé et le coco non sucré. La marque des grands blancs en général, et des grands chardonnay en particulier. Finale très traçante, une acidité encore bien présente qui étire le vin et qui me fait penser qu'une garde de quelques années est encore possible. J'aime beaucoup 2004 en bourgogne blanc, et je n'y ai jamais détecté cette sous-maturité fantasmée par certains. Excellent
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Bruno

6 juillet 2013

Encore un anniversaire !!!

En ce samedi soir, nous avions pris RDV au restaurant l'Amandier à Bourg-Achard afin de fêter un anniversaire qui me tenait particulièrement à cœur. Un cadre raffiné, un accueil très aimable et une table de grande tenue caractérise ce restaurant intimiste situé en pleine Normandie.
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Nous partons sur le menu « L’invitation au voyage » composé d'une entrée, d'un plat, fromages et dessert.
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Amuse-bouche sur le thème du fromage de chèvre frais, tomate et concombre
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Champagne Legrand : un joli champagne d'apéritif, assez viril, une touche boisée élégante, une sorte de douceur en bouche alliée à une belle vivacité / droiture. Bien ++
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Passons maintenant au repas.
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Entrées
Sur sa quenelle de crabe aux aromates, homard et gambas aux deux cuissons, jus d’herbes aromatiques
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Terrine  de foie gras de canard maison, petite salade aux noix
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Plats
Noisettes d’agneau au thym, pommes Anna, tomates cerises confites
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Filet de barbue à l’huile d’olive, sauté de légumes aux senteurs de basilic
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Les fromages
Un exemple de composition : chèvre au piment d'Espelette, chèvre aux herbes et aux épices, Livarot et pavé d'Auge (en particulier un chèvre aux herbes et aux épices et un pavé d'Auge d'anthologie, parfaitement à point)
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Le dessert
Dégustation de desserts de l’Amandier (sur une base fruits rouges)
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Pour accompagner ce repas :
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Chablis, Grand Cru Preuses 2006, Jean et Sébastien Dauvissat (voir ICI) : un très joli nez chablisien, minéral, poudre de calcaire et coquilles d’huîtres  Le vin, d'abord un peu sur le retrait, n'a eu de cesse de se développer avec l'aération. Un peu citronné, une pointe grillée et de jolis amers ensuite. La bouche est bien construite, entre acidité, minéralité et magnifiques amers. C'est très étiré, sans doute moins que les vins de Vincent, mais la finale est proprement magnifique, salivante et claquante. C'est à la fois ample et allongé. Excellent
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Sancerre, Chavignol 2010, domaine Paul Thomas (voir ICI) : je n'ai pas bu avec précision et attention ce vin, trop occupé à finir le Chablis avec le fromage. Mais un rapide coup de nez me laisse penser qu'il s'agit là d'un vin plutôt simple, bâti sur un équilibre très fruits rouges intenses et bien murs (cerises), une pointe boisée résiduelle qui demande à se fondre. Joli fruité rond en finale, avec des tannins bien présents mais déjà partiellement fondus. Bien ++
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Champagne, Brut rosé, Billecart-Salmon : au nez, les fragrances sont subtiles et très fines, sur les fruits rouges type framboise et les agrumes (confits ?). En bouche, l'attaque est franche et relativement vive, mais jamais agressive. Les notes de framboises sont toujours présentes, complétées par des impressions plus florales. Beau toucher de bouche légèrement granuleux (élevage ?), qui a du caractère. C'est un vin assez ample dans sa construction (entre brut et demi-sec ?). Extrême fraîcheur en finale et excellent accord avec le dessert. Très Bien
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Une belle adresse que je recommande, tant pour l'accueil, le service que l'assiette dont la justesse et les associations de saveurs sont savamment dosées.
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Bruno