Bien que la période "normale" de congés ne soit encore qu'un lointain objectif, cette soirée était consacrée entièrement à la fête des vacances, la faute à des informaticiens / retraités complètement déconnectés de la vie réelle. Pas toujours facile d'avoir des amis de cette trempe !!!
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Bref, la date tombait particulièrement bien puisque j'en ai profité pour annoncer mon embauche définitive dans mon nouveau travail. Une épine dans le pied en moins !
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Passons maintenant aux choses sérieuses.
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Pour l'apéritif
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Champagne Grand Cru, Grand Blanc 2004, Philipponnat : magnifique nez de grand chardonnay peu dosé. C'est frais et tendu, une pointe légère (mais vivifiante) sur l'oxydatif ménagé. Grande délicatesse florale alliée à un brioché évanescent. Bouche construite sur une minéralité crayeuse relativement vive, tendue et très longue. Belle vinosité pour un vin équilibré entre sa corpulence et son aromatique de fruits (agrumes). Très beau toucher de bouche en finale. Excellent
Wehlener Sonnenuhr, Riesling Auslese** 1992, Jos. Christoffel Jr. : je n'ai pas dégusté ce vin mais un rapide "coup de nez" laisse apparaître une sensation très aromatique, sur l'ananas confit et le miel. Il semblerait - d'après mes condisciples qui ont bu le vin - que la bouche était également sur un équilibre assez démonstratif et fruité ... Excellent
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Avec une salade périgourdine (foie gras au sel et magrets fumés)
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Puligny Montrachet, Premier Cru Folatières 2006, Etienne Sauzet : un premier nez totalement fermé, et qui mettra pas mal de temps à s'ouvrir sur des notes assez discrètes. Impression toutefois d'une minéralité intense et profonde, mais plus typée 'silex'. La bouche m'a paru un peu en retrait, peut-être un peu "raide". Bien ++
Chablis, Premier Cru Fourchaumes L'Homme Mort 2005, la Chablisienne : c'est très typique au nez, sur des notes de poudre de craie et de coquilles d’huîtres complétées par des fragrances grillées et vanillées. Notes d'amers salivants. En bouche, c'est rectiligne et tendu, mais avec un soupçon d'enrobage qui 'muscle' agréablement le vin. J'adore cette acidité / amertume vibrante. Excellent ++
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Avec un rôti de bœuf de noble origine accompagné d'un flanc de courgettes
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Nuits Saint Georges, Premier Cru les Saint Georges 1990, domaine Chicotot (ouvert une heure avant le service, légèrement épaulé) : autant le dire tout de suite, ce vin est entré directement dans mon panthéon des grands pinot. Une robe encore bien soutenue, sans traces d'évolution. Le nez est magnifiquement développé sur des notes de fruits, complexe, légèrement réglissé, une pointe de fumé et déjà une impression de suavité. La bouche est construite sur un équilibre magistral, entre l'élégance veloutée d'un Grand Cru de Vosne et le côté rustique (qui a du caractère) de Nuits. C'est proprement du grand art. Magnifique
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Cornas, la Geynale 2004, Robert Michel (carafé une heure) : changement de registre avec ce vin plus sudiste et plus charpenté. J'ai lu ça ou là que ce vin était en période de fermeture. Allo ? " Pas plus de fermeture que de beurre au c. " comme disait Coluche. Evidemment, il faut reconnaître une certaine jeunesse au vin, qui se traduit par une rugosité encore bien présente des tannins, mais que de promesses pour les bouteilles restant (d'ici 5 ans). C'est propre et bien fait. Bien +++
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Avec un plateau de fromages assez composite, allant du chèvre au bleu
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Vouvray Moelleux, le Mont 1973, domaine Huet (carafé au moment du service) : un vin sur un équilibre "quart-de-sec". Le nez est très typé chenin, tendu, minéral et profond, mais avec un léger soyeux floral ("sweet" ?). Encore une belle acidité résiduelle, ce qui confère au vin sa fraîcheur. La bouche est également "sweet", mais relativement nerveuse et tendue par l'acidité. Presque une impression tellurique / tannique, complétée par une aromatique très florale et élégante. De la grande ouvrage. Excellentissime
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Avec un macaron à la framboise et aux fraises
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Porto vintage, Croft 1977 (carafé deux heures) : un premier nez complexe, très intense sur les fruits rouges et noirs bien murs, et des fragrances de grand alcool (on m'a soufflé de grand rhum). C'est riche, charpenté et tannique, mais sans concession à la finesse, la souplesse et l'élégance (avec en prime une sensation crémeuse qui enrobe et magnifie la bouche). Magnifique persistance sur les fruits acidulés et murs. Magnifique
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Pour finir, une lampée de Calvados, réserve ancestrale de Roger Groult. Au même niveau que les autres vins. Magnifique
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Une fois encore,les absents / l'absent ont / a eu tort.
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Quelle magnifique soirée mes amis !
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Bruno
P.S. : un grand merci à Georges Chicotot qui m'a conseillé quant au service du Nuits.
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Bref, la date tombait particulièrement bien puisque j'en ai profité pour annoncer mon embauche définitive dans mon nouveau travail. Une épine dans le pied en moins !
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Passons maintenant aux choses sérieuses.
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Pour l'apéritif
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Champagne Grand Cru, Grand Blanc 2004, Philipponnat : magnifique nez de grand chardonnay peu dosé. C'est frais et tendu, une pointe légère (mais vivifiante) sur l'oxydatif ménagé. Grande délicatesse florale alliée à un brioché évanescent. Bouche construite sur une minéralité crayeuse relativement vive, tendue et très longue. Belle vinosité pour un vin équilibré entre sa corpulence et son aromatique de fruits (agrumes). Très beau toucher de bouche en finale. Excellent
Wehlener Sonnenuhr, Riesling Auslese** 1992, Jos. Christoffel Jr. : je n'ai pas dégusté ce vin mais un rapide "coup de nez" laisse apparaître une sensation très aromatique, sur l'ananas confit et le miel. Il semblerait - d'après mes condisciples qui ont bu le vin - que la bouche était également sur un équilibre assez démonstratif et fruité ... Excellent
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Avec une salade périgourdine (foie gras au sel et magrets fumés)
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Puligny Montrachet, Premier Cru Folatières 2006, Etienne Sauzet : un premier nez totalement fermé, et qui mettra pas mal de temps à s'ouvrir sur des notes assez discrètes. Impression toutefois d'une minéralité intense et profonde, mais plus typée 'silex'. La bouche m'a paru un peu en retrait, peut-être un peu "raide". Bien ++
Chablis, Premier Cru Fourchaumes L'Homme Mort 2005, la Chablisienne : c'est très typique au nez, sur des notes de poudre de craie et de coquilles d’huîtres complétées par des fragrances grillées et vanillées. Notes d'amers salivants. En bouche, c'est rectiligne et tendu, mais avec un soupçon d'enrobage qui 'muscle' agréablement le vin. J'adore cette acidité / amertume vibrante. Excellent ++
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Avec un rôti de bœuf de noble origine accompagné d'un flanc de courgettes
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Nuits Saint Georges, Premier Cru les Saint Georges 1990, domaine Chicotot (ouvert une heure avant le service, légèrement épaulé) : autant le dire tout de suite, ce vin est entré directement dans mon panthéon des grands pinot. Une robe encore bien soutenue, sans traces d'évolution. Le nez est magnifiquement développé sur des notes de fruits, complexe, légèrement réglissé, une pointe de fumé et déjà une impression de suavité. La bouche est construite sur un équilibre magistral, entre l'élégance veloutée d'un Grand Cru de Vosne et le côté rustique (qui a du caractère) de Nuits. C'est proprement du grand art. Magnifique
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Cornas, la Geynale 2004, Robert Michel (carafé une heure) : changement de registre avec ce vin plus sudiste et plus charpenté. J'ai lu ça ou là que ce vin était en période de fermeture. Allo ? " Pas plus de fermeture que de beurre au c. " comme disait Coluche. Evidemment, il faut reconnaître une certaine jeunesse au vin, qui se traduit par une rugosité encore bien présente des tannins, mais que de promesses pour les bouteilles restant (d'ici 5 ans). C'est propre et bien fait. Bien +++
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Avec un plateau de fromages assez composite, allant du chèvre au bleu
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Vouvray Moelleux, le Mont 1973, domaine Huet (carafé au moment du service) : un vin sur un équilibre "quart-de-sec". Le nez est très typé chenin, tendu, minéral et profond, mais avec un léger soyeux floral ("sweet" ?). Encore une belle acidité résiduelle, ce qui confère au vin sa fraîcheur. La bouche est également "sweet", mais relativement nerveuse et tendue par l'acidité. Presque une impression tellurique / tannique, complétée par une aromatique très florale et élégante. De la grande ouvrage. Excellentissime
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Avec un macaron à la framboise et aux fraises
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Porto vintage, Croft 1977 (carafé deux heures) : un premier nez complexe, très intense sur les fruits rouges et noirs bien murs, et des fragrances de grand alcool (on m'a soufflé de grand rhum). C'est riche, charpenté et tannique, mais sans concession à la finesse, la souplesse et l'élégance (avec en prime une sensation crémeuse qui enrobe et magnifie la bouche). Magnifique persistance sur les fruits acidulés et murs. Magnifique
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Pour finir, une lampée de Calvados, réserve ancestrale de Roger Groult. Au même niveau que les autres vins. Magnifique
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Une fois encore,
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Quelle magnifique soirée mes amis !
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Bruno
P.S. : un grand merci à Georges Chicotot qui m'a conseillé quant au service du Nuits.