16 juillet 2022

Anniversaire au restaurant "Au Souper Fin" à Frichemesnil (76)

On ne change pas une équipe qui gagne. Nouvel anniversaire familial à fêter, nouveau repas en ce samedi midi ensoleillé et chaud (mais pas trop) au restaurant « Au Souper Fin » situé à Frichemesnil, à l’orée du Pays de Caux. Et c’est toujours avec la même excitation que nous retrouvons ce « petit » restaurant convivial, discret mais de très belle qualité.


Menu du chef en trois services :


Queue de homard de nos côtes, marinée à l’huile vierge, salade de haricots verts


Timbale de ris de veau aux girolles et au romarin


Filet de Saint Pierre, pêche de Dieppe, jus crémé, oseille du jardin


Chariot de fromages


Pavlova aux fruits rouges, crémeux à l’estragon


Mille feuille, crème pâtissière à la vanille


Saint-Honoré, choux à la vanille caramélisés, sablé breton, crème chantilly


Pour accompagner ce repas.

En apéritif, un Champagne Brut Blanc de Noirs, maison Gardet : un blanc de noirs de très belle construction. Nez vif, brioché tendrement, salivant. Bouche avec une acidité soyeuse, une fine pointe d’amers discrets. Minéralité glycérinée tendre. Un champagne d’apéritif sur la finesse et une certaine vinosité. Très Bien ++

Avec les entrées, un Montlouis, les Hauts de Husseau 2019, domaine de la Taille aux Loups : très beau nez sur la floralité, plutôt opulent et intense. Impression d’allonge et de corpulence. Bouche étonnamment grasse, corpulente. L’acidité et la nature du cépage viennent équilibrer l’ensemble, et allonger le vin (et le plaisir de le boire). Minéralité saline offrant un superbe toucher de bouche, gourmand, superlatif. Finale finement fumée, allongée, pointe saline granuleuse du plus bel effet. Un parcellaire qui ne fait pas forcément parti des cuvées « haut de gamme », mais déjà diablement prêt à boire (je vais pouvoir patienter pour mes Clos de Venise et Clos de la Bretonnière avec cette cuvée). De la bel ouvrage. Excellent +

Avec le Saint Pierre, changement de registre, de cépage mais finalement pas de région puisque nous restons en Loire, certes plus orientale avec ce Sancerre, cuvée Prestige 2017, Lucien Crochet : un nez sur une extrême finesse aromatique, exotique mais pas trop. Notes finement poudrée, une sorte de sauvignon à la maturité contrôlée, et sans ce côté « typique » du cépage (vous savez bien, le « pipi de chat »). Notes complémentaires de pierre à fusil. La bouche est ronde, charmeuse sur un exotisme mesuré. Une impression « turbo » pour finir. Un bel accord avec le poisson et ses accompagnements. Excellent


Une nouvelle fois, nous avons passé un excellent moment dans ce restaurant qui, loin de l’emballement médiatique, offre un rapport Qualité / Prix / Plaisir digne de tout épicurien. Toujours un accueil amical, un service discret mais efficace … et des assiettes au niveau de son étoile.


Nous y reviendrons avec grand plaisir.


Bruno


11 juillet 2022

Un couteau basque Artzaina

Deux ans sans acheter de couteau, la vie est parfois difficile ! Profitant d’un séjour en Pays Basque, et d’une recherche active sur internet, notre regard s’est tourné vers un artisan local, « les couteliers basques » situé à Bidart.

Si nous avions, a priori, un peu flashé sur un modèle très local (manche en cuir de pelote d’un blanc beige pommelé), notre choix s’est finalement porté sur un couteau traditionnel, l’Artzaina, dont les caractéristiques inspirées du Makila sont les suivantes :

  • Manche plein en néflier scarifié, 
  • Lame « VG10 » type Suminagashi, composée d'une âme centrale recouverte de part et d’autre de 33 couches d’aciee damas, pour une meilleure rigidité et un excellent tranchant,
  • Ciselage des platines rappelant les viroles,
  • Forme arrondie du pommeau à l’extrémité du ressort (au talon),
  • Forme effilée rappelant le bâton du berger.


Quelques photos.


Le couteau ouvert


Le manche


La lame


L’extrémité du ressort


Un détail de la lame


Je vous conseille très vivement une visite à Bidart. L’atelier-exposition recèle une multitude de modèles, tous plus beaux les uns que les autres, avec plusieurs formes, tant pour les couteaux droits (de table) que pour les pliants, pour toutes les bourses, avec chacun leur charme. Mention(s) spéciale(s) à un ensemble de couteaux de table Artzaina dont le manche est constitué soit d’un ivoire de mammouth de toute beauté (6000 € l’ensemble !), soit d’un tissu dans la plus pure tradition basque (linge de maison de chez Lartigue 1910 à Ascain).


Il sera très vite étrenné.


Bruno