27 novembre 2010

Dernier round d'une année riche en anniversaires

Dernier round d'une année très riche en anniversaires, pour la bonne cause puisqu'il fallait célébrer comme il se doit un "compte rond".
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Nous voilà donc ce samedi soir en terres lusitaniennes pour un repas et une dégustation toujours attendus avec impatience, tant l'amitié et le partage sont en rendez-vous.
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Au menu :
  - Foie gras maison et sa salade de pignon
  - Cuisse de lapin et sa garniture
  - Plateau de fromages
  - Coulis de fruits rouges au miel et sa glace vanillée.
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Tous les vins ont été dégustés à l'aveugle, sans prise de notes.
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Coteau du Layon, domaine Leduc-Frouin, 1960 : un nez typique d'un vieux chenin, légèrement réglissé, sur les fruits secs et une floralité encore bien présente. La bouche est sur un équilibre demi-sec, une forte minéralité, un beau moelleux et une acidité discrètement présente. Belle finale fraîche, réglissée et douce. En final, je l'ai trouvé un peu plus "tendu" que dégusté en début d'année, avec une impression de fraîcheur et de jeunesse supplémentaire. Excellent (voir ICI).
Corton-Charlemagne Grand Cru 1983, domaine Rapet Père et fils : un nez très évolué, presque sur l'oxydatif. La bouche confirme ma première impression avec une forte raideur, une pointe d'oxydation et une trame décharnée. Après aération et remontée en température, le vin se reprend un peu, et dévoile une charpente assez imposante mais malheureusement toujours gâchée par cette attaque en bouche rédhibitoire. Un problème de bouteille ou de conservation ?
Corton-Perrières Grand Cru, 1964, domaine Rapet Père et fils : un nez assez discrêt mais qui sait se révéler après aération. Ca pinote grave, sur un équilibre évoquant la réglisse et les épices. En bouche, c'est un monstre de soyeux, un toucher de bouche à la fois délicat et charpenté, des tannins complètement fondus et une finale magnifiquement veloutée, avec un grain en bouche très agréable, et qui m'a évoquer un grand Côte de  Nuits à point. Très Bien +++.
Châteauneuf du Pape, Les Cailloux 1967, Lucien Brunel : un problème manifeste de bouteille puisque le vin est madérisé.
Que cela ne tienne, cette bouteille va être rapidement remplacée par un autre Châteauneuf, domaine de Mont-Redon 1985 : un nez puissant et riche, sur les fruits à l'alcool mais sans lourdeur, une belle pointe résinée, des notes minérales de "cailloux chauffés" et de pierre à fusil. En bouche, le ravissement se poursuit. Puissante maîtrisée, fruits noirs, épices et notes de garrigue et d'olive. Sur un équilibre presque "bourguignon", les tannins abondants mais fondus et la fraîcheur en finale sont d'une très longue persistance. Excellent.
Porto Vintage, Ferreira 1960 : Un nez un peu trop alcooleux, où l'on décèle toutefois des notes de cerises / kirsch. La bouche est complètement fondue, de demi-corps, toujours très fruitée (fruits rouges). Finale relativement courte. Bien +.
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Les quelques bouteilles.
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Je confirme également que, comme son beau-frère, notre hôte d'un soir a tendance "à toucher" lorsqu'il a trop bu !!!
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No comment ...

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Bruno

14 novembre 2010

Parce que ...

... la fête n'est jamais finie tant qu'il y a de la vie !
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Ce dimanche soir, nous avons partagé, avec les enfants, un gâteau d'anniversaire préparé spécialement par Régis Marcon et son équipe pour l'anniversaire de Madame.
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Malgré un voyage de deux jours, nous avons été ravi par cette pâtisserie fine, légère et très digeste.
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Encore un grand  merci à l'équipe.
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Bruno

13 novembre 2010

Une chambre et table d'hôtes vraiment sympatique

Point final de notre long périple entre Auvergne et Beaujolais, une chambre d'hôtes (et table) situé à Chiroubles, au lieu-dit 'le Fêtre'.
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La maison répond au nom évocateur de le Balcon du Fêtre.
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Nous arrivons en toute fin d'après-midi, lorsque le soleil n'est pas encore totalement couché, et le lieu n'a pas usurpé son nom : une vue magnifique sur les mamelons du Beaujolais, de la côte du Py au Mont Brouilly et, plus au loin, les pierres dorées, et enfin, face à nous, majestueux, le Mont Blanc
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Par hasard, le propriétaire tient un petit domaine situé sur Chiroubles. Nous avons donc naturellement tasté ses vins lors du dîner.
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Domaine Jean-Louis Chapuy, Chiroubles Vieilles Vignes 2009 : un nez séveux, assez profond. Une belle bouche modérément tannique, assez ronde, fruitée et croquante. Bien en l'état.
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Domaine Jean-Louis Chapuy, Chiroubles Vignes 2007 : un nez beaucoup plus fruité, frais, droit et qui a du peps. La bouche est vraiment délicate, fine, élancée, avec des tannins fins. Une belle acidité de structure vient donner de la vivacité et du 'gouleyant' au vin. Beaucoup plus accompli que le précédent. Un vrai vin de gastronomie. Bien +++.
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En conclusion, une très bonne surprise car nous avons échangé sans tabou avec ce vigneron sans concession, amoureux des choses bien faites, expliquant volontiers le côté technique de son travail, et voyant plutôt d'un mauvais oeil les dérives technologiques que sont les "thermos", les tailles en cordon, ... et plus généralement tout ce qui fait fi du terroir, au profit de ce satané profit.
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Je vous recommande cette adresse, tant pour la gentillesse de l'accueil que du repas (fort savoureux au demeurant) et des vins.
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Bruno

En Beaujolais

Départ de bon matin depuis Saint Bonnet le Froid. Après une descente vers la vallée du Rhône, nous choisissons de rallier par autoroute le Beaujolais, de façon à gagner du temps et profiter de la chaleur presque estivale qui règne en ce samedi.
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Première halte dans le village pittoresque de Oingt,
aux accents parfois toscans.
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Vue sur les collines du Beaujolais des Pierres Dorées
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Le clocher de l'église de
 Salles d'Arbuissonnas
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Son cloitre du X° siècle
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L'église d'Avenas et le détail d'un vitrail
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Impressions de soleil couchant depuis la Terrasse de Chiroubles
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Une dernière vue avec, au loin, imposant,
semblant presque surgir de nulle part, le Mont Blanc.
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Bruno

Le domaine Chignard à Fleurie (69)

Nous avions pris rendez-vous au domaine Chignard en ce samedi après-midi. Arrivés sur place vers 15h00, au lieu-dit "le point du jour", nous sommes d'abord reçus par Madame Chignard, bientôt rejointe par Michel. Dès le début, nous sentons une passion pour ce métier, un respect du terroir et une humilité devant la nature.
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Nous passons ensuite à la dégustation des deux seules cuvées du domaine : la cuvée 'les Moriers' issue du terroir des Moriers, situé à proximité du Moulin à Vent, et la cuvée spéciale, vieilles vignes, qui est élevée sous bois de qualité (faible proportion de bois neuf pour ne pas dénaturer le terroir et les caractéristiques variétales du Gamay).
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Fleurie, les Moriers 2008 : Un nez sur les fruits rouges acidulés, typé framboise et groseille. En bouche, le vin est frais, gouleyant, assez peu tannique et très buvable. Un vin qui semble aujourd'hui presque à point, pour un repas impromptu entre copains. Bien.
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Fleurie, Cuvée spéciale 2008 (Vieilles vignes) : Le nez est déjà beaucoup plus vineux, une pointe poivrée sur une corbeille de fruits rouges et noirs. La bouche est finalement assez tannique, mais sans déséquilibre. Plus gras, plus ample et plus tendu, les tannins demandent encore quelques années (2 à 3 ans ?) pur se fondre. Belle longueur en bouche, avec une petite note boisée encore perceptible. Là encore, le maître mot est la buvabilité et le respect du terroir. Aujourd'hui Bien ++. Potentiellement Très Bien.
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Fleurie, les Moriers 2009 : On sent immédiatement la rondeur, la plénitude et la maturité du millésime, tout en respectant toutefois l'équilibre du vin. Encore très jeune, le nez est plus fermé, plus arrondi et légèrement cacaoté. En bouche, rondeur très agréable, charge tannique bien équilibrée quoiqu'encore un peu vive. Finale dans le même style que le 2008, quoique plus marquée. Bien ++.
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Fleurie, Cuvée spéciale 2009 (Vieilles vignes) : Un "fond" de bouteille tirée quelques jours auparavant pour voir. Malgré le stress lié à la mise, le vin se montre très net, sur un équilibre presque bourguignon. En bouche, une belle mâche, un côté minéral presque granitique et un fruit intense viennent équilibrer la charpente tannique très imposante. Le vin n'est certes pas en place à ce jour, mais c'est potentiellement un très grand. Potentiellement Excellent.
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Nous avons passé un très agréable moment avec Michel Chignard, qui nous a clairement expliqué sa vision du Beaujolais que l'on peut qualifier de 'traditionnelle'.
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Vraiment une très bonne adresse à des prix encore doux, comme sait encore le pratiquer cette région.
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Bruno 

Restaurant Régis et Jacques Marcon (3)

Après une courte mais salvatrice nuit à l'Hôtel Régis Marcon, énorme surprise, le soleil est au rendez-vous de ce samedi.
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L'occasion était belle de prendre quelques clichés.
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juste avant le lever du soleil
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au moment où le soleil pointe juste son nez derrière les collines
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il est déjà haut lorsque nous quittons notre chambre,
gage d'une belle journée jusque dans le Beaujolais ...
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Enfin, un dernier regard admiratif sur le magnifique raku
qui trône au mur de l'un des salons.
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A bientôt peut-être
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Bruno

12 novembre 2010

Restaurant Régis et Jacques Marcon (2)

Nous voilà donc à pied d'oeuvre, impatients de choisir de quels mets sera composé notre dîner. Ayant un peu triché au préalable, en consultant régulièrement ces derniers jours le site internet du restaurant, j'oriente aimablement mon épouse vers le menu "Entre Velay et Vivarais".
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Pour commencer le repas : les petits savoureux apéritifs,
petites cuillères légères, pour nous ouvrir l'appétit
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J'ai particulièrement apprécié le tartare de boeuf (au premier plan), qui s'est développé en bouche en trois temps : sur la viande, sur des notes salées puis sur une finale épicée sans excès, toujours sur un registre de fraîcheur.
La bille de framboise à la betterave est très intéressante également.
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Cèpe et grenouille, pour nous faire patienter
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Une grenouille qui a de la cuisse, presque 'barbecuté', alliée au croquant des cèpes.
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Châtaignes et champignons
Transparence de crème de châtaignes,
omble chevalier confit aux épices de sapin, champignons crus et cuits
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Cuisson à basse température ultra-précise, respectant parfaitement la chair du poisson (presque translucide), dosage parfait des épices, judicieux choix de légumes, croquants et goutus. Excellentissime.
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Nerratous
Premières Saint Jacques rôties au gingembre,
marinière de nerratous
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La chair fine de la Saint Jacques et le croquant des nerratous offrent à nos papilles une association improbable, déroutante, mais ô combien gourmande.
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Craterelles et chanterelles
(Craterellus, Cantharellus lutescens)
Filet de sole rôti aux raisins et craterelles, salsifis blancs au verjus
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Une association sole / verjus / champignons presque braisés originalement salivante, sur un registre doux-amer.
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Ris de veau aux deux truffes
Ris de veau rôtis aux cardons et céleris, sauce mousseuse aux deux truffes : la blanche d'Alba (Tuber Magnatum Pico) et la truffe de Bourgogne (Tuber Uncinatum)
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Le plat de la soirée à mon gout, l'association ris / cardons, l'anisé du céleris associé aux notes pétrolifères des truffes, et la sauce d'un crémeux ... je vous dis que ça. Une tuerie !
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Champignon du moment à la tanaisie
Thé de champignons parfumé à la feuille de Tanaisie
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Force tannique du thé associé aux notes champignonnées, meilleur que le meilleur des trous normands !
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Grouse rôtie
Grouse rôtie et sa garniture de légumes d'automne
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Une viande marquée par un acidité / amertume imposante, un côté corsé presque sauvage, qui s'associe à merveille avec les légumes et la charpente du Châteauneuf.
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Les fromages d'Ardèche et d'Auvergne,
préparés suivant la suggestion du chef
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Autant j'ai beaucoup apprécié le 'gratin de Fourme' et le 'Roquefort à la gelée debetterave', j'ai trouvé que le 'granité de Bleu et son sorbet pomme' était un peu en retrait (à moins que ce ne soit l'ordre de dégustation proposé : au milieu, puis à gauche et enfin à droite). Le seul petit bémol de la soirée.
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Avant-dessert top slurp !
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Les douceurs, avec les chauds, les glacés et les pâtisseries (dessert façon baba revisité pour Madame, dessert sur le thème de la chicorée et du chocolat pour moi)
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Que dire des desserts, avant-dessert et après-dessert. Tout fût parfait, tant la présentation que les associations et l'accord avec le Rivesaltes.
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Mignardises et chocolat aux cèpes, pour que la fête ne soit jamais finie.
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Pour accompagner ce repas, nous avons choisi, après que le sommelier nous eut annoncé que le château Grillet 2007 initialement choisi était épuisé (Grrr ...) :
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Condrieu, Coteau de Vernon 2008, domaine Georges Vernay : que dire de ce vin. Personnellement, j'ai une affection particulière pour le cépage viognier lorsqu'il est travaillé de la sorte. Une robe pâle, traduisant la jeunesse du vin. Au nez, la première impression est la droiture, bien loin des caricatures de Condrieu gras, lourds et maladroitement abricotés. Ici, le vin est tendu par une acidité assez forte, mais qui ne m'a pas géné. Bien sur, on ne retrouve pas l'opulence d'un 2005 ou d'un 2007 mais j'ai trouvé le vin équilibré, frais, franc, droit et tonique.
Une légère pointe de sous-maturité ou d'acidité semble apparaître avec la transparence de châtaignes, mais il s'agit là sans doute d'une légère discordance entre le vin et le plat (légumes anciens et crémeux velouté / sucré).
Avec le Nerratous, puis les Craterelles (et sans doute l'aération), le vin reprend du volume et un peu de gras. En particulier, j'ai noté un très bel accord avec la chair fine et délicate de la Saint Jacques.
Accord presque magique avec les ris de veau. La sauce mousseuse et la truffe viennent magnifier le vin et ressortir son caractère à la fois minéral et presque gras.
La gajeure était de trouver un vin "caméléon", capable de s'adapter avec les quatre plats. Je m'autorise à penser que le pari a été relevé avec brio.
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Châteauneuf du Pape, château Rayas 2001 : changement complet de registre. Une robe relativement claire, sans notes d'évolution. Au nez, impression de complexité mélant des notes de rose fanée et de litchi (qui me rapellent le "rosé de Rayas" dégusté en compagnie de mes condisciples du Gunthard Club), de fraises, d'agrumes, de violette et d'olives. On ressent une impression de profondeur, de puissance et de fruité. Une légère note de garrigue et d'épices fumées. En bouche, le vin associe finesse et puissance, richesse et élégance. Extrêmement complexe, sur une belle acidité minérale, il possède une "mâche presque bourguignonne". Délicat, soyeux et caressant. La finale est à l'avenant, fraîche, d'une longueur phénoménale, très légèrement réglissée.
En présence de la chair de la grouse - délicate, relativement forte et présentant une amertume élégante - le vin se magnifie, renforce son caractère minéral, presque atypique pour un Châteauneuf du Pape, tout en restant sur un registre élégant.
C'était mon premier Rayas - peut-être mon dernier - mais Dieu que l'expérience fût délicieuse.
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Rivesaltes Hors d'âge, cépage Malvoisie, domaine L'Héritier : un vin présentant un très bel équilibre général. Un nez sur les oranges confites, le cacao, le café torréfié (en grains) et un rancio mesuré. La bouche est très gourmande, équilibrée, sur le café, les pruneaux et les fruits confits. Richesse et puissance s'associent à un rancio élégant et salivant. Belle synthèse entre le gras et la fraîcheur. Très belle liqueur possédant une persistance exceptionnelle. Magnifique accord avec le dessert chicoré.
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Une soirée exceptionnelle à bien des égards. Que la vie est belle pendant ces (trop courts) instants d'émerveillements de nos sens.
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Un profond respect à Régis Marcon et à son équipe qui nous ont fait aimer leur terre, leur cuisine et leur conception du monde.
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Bruno

Restaurant Régis et Jacques Marcon (1)

Ou "comment l'on tutoie la perfection", tant l'impression de maîtrise, de force tranquille et de sérénité nous a envahi et habité durant cette (trop) courte soirée.
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Après un périple touristique qui nous a mené entre Velay et Vivarais, nous quittons une dernière fois la vallée pour grimper sur les hauteurs, vers le village de Saint Bonnet le Froid, entouré par un camaïeu de verts, reflets d'une végétation montagnarde rase et de quelques forêts de résineux.
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Parking couvert pour nous souhaiter la bienvenue puis, dès la porte passée, un accueil chaleureux.
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Par un ascenseur, nous accédons à un couloir sombre, mais sobrement et agréablement décoré de minéraux et de magnifiques sculptures modernes, dans un esprit très zen (sans oublier une magnifique table-accordéon en bois).
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Arrivée ensuite dans notre chambre qui répond au doux nom de "Pyrite" (disulfure de fer cristallisant dans le système cubique).
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Premier choc de la soirée avec cette décoration mêlant le bois, le métal et le cuir.
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la salle de bains, avec cette baignoire où l'on tiendrait à deux ou trois ...
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la chambre, ...
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 ... magnifiquement tournée vers les montagnes environnantes
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A peine arrivé, un petit en-cas nous attend, pour patienter jusqu'au soir
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Un peu de chants grégoriens slaves pour se décontracter d'une rude journée et se préparer doucement pour le repas.
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La suite au prochain épisode.
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Bruno