27 avril 2022

Ballades entre Touraine et Poitou

Quelques photos prises lors de nos dernières vacances, depuis le Touraine, l’Anjou, le Centre, jusque dans le Poitou.


Coin de pêche au-dessus de St Nicolas de Bourgueil


L’abbaye de Fontevraud ...


et le lendemain matin


Le château-musée du Grand Pressigny


Angles sur l’Anglin


L’église abbatiale de St Savin sur Gartempe, et ses magnifiques fresques médiévales

 

 

Antigny, au sud de St Savin, dans la « vallée des Fresques »


Bruno


23 avril 2022

Dégustations en Poitou ... perturbées par le CoVid


A l’occasion d’une semaine de vacances (écourtée gustativement par le méchant virus du Covid), voici quelques impressions de dégustation, dans l’ordre chronologique.


Saumur, Clos de la Rue 2010, Arnaud Lambert : du velours au nez, avec en filigrane des notes de coing. Finesse sur l’acidité en bouche. Fraîcheur et belle aromatique florale. Grain épicé et salin sur une finale, persistante, tendre, avec de fins amers. La légère sucrosité vient, pour moi, un peu perturber mes sensations. Bien +

Saumur, Clos David 2014, Arnaud Lambert : un nez léger, charmeur, qui « brèze » déjà. Tension florale, jolis amers. Bouche tendue, grasse, aromatique, avec une grande énergie parfois poudrée. Un vin sphérique mais avec beaucoup de caractère. Finale serrée, sur des amers nobles. Excellent

Saint Aubin, premier cru En Remilly 2014, Marc Colin : un nez cristallin, tendu, salivant, avec le charme du chardonnay. Superbe bouche dégageant une forte énergie tellurique. Grand charme et un grain en bouche d’un velours superlatif. Fine amertume sur l’herbe humide, une pointe réglissée en finale. Retour d’une enjôleuse salinité en rétro-olfaction. Excellent (+)

Moulis, château Poujeaux, 1971 : un nez assez évolué, sur les feuilles mortes, mais qui cache des notes encore fruitées avec l’aération. Pointe subtile de champignons. Bouche complètement fondue, avec une acidité apportant de la fraîcheur. Peut-être un peu court en finale. Très Bien

Graves Grand Cru, château Laville Haut-Brion 1985 : douceur, suavité et volupté au nez. Sensation capiteuse « fraîche » et poudrée, sur le muscat et des notes de fenouil. Bouche ronde, charmeuse, avec un enrobage fin. Aromatique riche, qui sait rester élégante. Belle acidité muscatée, jusque dans une longue finale. Exceptionnel

Vin de France, Sirocco 2017, domaine Vaccelli : un assemblage des principaux cépages corses forcé par les conditions météo du millésime, très réussi. Nez sur le fruit, légèrement compoté, des notes de pruneaux, une touche animale, le tout sur un substrat léger et élégant. Bouche fondue, avec de fins tannins frais. Impression de petits grains en bouche, avec une touche épicée. Belle découverte. Très Bien +

Montlouis, cuvée des Loups 2018, domaine de la Taille aux Loups : un demi-sec avec une floralité élégante au nez, sur des notes de fruits rouges. Bouche tendre, avec une belle acidité. Toujours ces notes de fruits rouges. Un fumé / boisé apparaît, donnant au vin un côté sucre candy salivant. Fine amertume sur la finale. Confirmation de la qualité des vins de Jacky Blot, s’il fallait le confirmer ! Très Bien ++

Côteaux Bourguignons Clairet, Blanc de Noirs 2020, Armand Heitz : un gamay vinifié en blanc (ou un rosé où il manque toujours des tannins et une structure pour équilibrer l’acidité). No comment

Saumur, coulée de St Cyr 2014, domaine de St Just : un nez de chenin cristallin, tendu, ciselé, dégageant une fine floralité élégante. Pointe grasse en complément. Bouche sur un équilibre acidité / amertume équilibré et intense. Minéralité cristalline très jeune encore. Allonge et persistance, sur des notes mentholées / fraîches. Energie folle en finale, sur le caillou chaud, avec un petit grain salivant. Grande promesse de vieillissement. Excellent

Espagne, Riora Gran Riserva 904, 2009, domaine Rioja Alta : nez sur la puissance et surtout la fraîcheur, les herbes aromatiques type aneth, un peu à l’instar des grands Baroli. Pointe lactée au nez. A l’aération, des notes d’oranges sanguines apparaissent. Bouche construite, sur une belle amertume, une trame acide bien marquée, des tannins frais et lactés apportant un bel équilibre. Ultra-frais en finale, sur des amers bien marqués et salivants. Excellent +

St Chinian, Maghani 1998, domaine Canet Valette : nez extrêmement jeune, sur un fruit très profond, concentré et intense. A l’aération, quelques notes champignonnées ( ?!). Petit grain cistercien en bouche, assez fondue. Peut-être, pour mon gout, un peu trop corpulent, un peu trop monolithique, un peu trop jeune ( ?). Bien +

Chassagne-Montrachet, premier cru Clos St Jean 2013, domaine Morey-Coffinet : un fruité profond et assez charmeur au nez, une rondeur réglissée et une pointe herbacée d’une belle fraîcheur. Bouche sur belle vivacité, tannins à petits grains, un peu marqués par le millésime. Belle finale complexe, entre acidité, amertume et fuit. Très Bien +

Palette, château Simone 2002 : aromatique évoluée, tout en rondeur. Bouche qui m’a semblé un peu « raide », décharnée, sur une base muscatée. Un peu court en finale. Bien +

Chablis, Grand Cru Bougros 2014, cave de la Chablisienne : un nez énergique, minéral, tellurique. Impression d’acidité presque ligérienne. Un « Homme mort » superlatif à l’aération, avec un supplément de tout (finesse, élégance, complexité, profondeur). Bouche sur un équilibre tout chablisien, avec des amers serrés, presque tanniques. Finale à l’avenant, dans laquelle je perçois une légère (impression de) rondeur sur un équilibre parfaitement sec. Excellent +

Corton-Charlemagne Grand Cru 2009, domaine Rapet père et fils : un nez étonnement assez évolué et sur un équilibre très « gras ». La bouche est conforme au nez, avec une allonge typique du cru, une trame minérale ciselée, intense et profonde. Superbe amertume finale, sur les peaux de pistache, un côte presque « curry ». Un peu atypique (sont-ce là les prémisses de la CoVid ?). Excellent

Pernand-Verglesses, premier cru Ile de Vergelesses 2013, domaine Rapet père et fils : certes c’est un 2013 mais l’excès d’amertume, d’astringence et d’acidité me laissent penser qu’un problème est survenu. Le soir, 40° de fièvre ; le lendemain matin, un test Covid positif …


Fin de partie « un peu précipitée » car il nous restait encore 3 jours de vacances. Régime repos, Doliprane, eau fraîche. Les prochaines vacances seront bien meilleures.


Bruno