Comme pour ses 60 ans, nous avions réservé
une ultime surprise à notre Jean-Paul national, la location d’un car collectif
pour nous rendre sur le lieu de notre repas gastronomique, périple burlesque
que nous avons rebaptisé le « Magical Pampo Tour », en référence au
film bien connu des Beatles.
En plus d’y apporter une impression de
colonie de vacances, c’était aussi une manière parfaite d’éviter le dilemme « Boire
ou Conduire ». Ce soir, tout le monde a bu !
Première halte pour laquelle notre impétrant
ne s’en est pas laissé compter, le restaurant KeepKong renommé dans tout l’univers
et ses environs. Malgré nos suppliques, notre septuagénaire est resté de marbre !
Direction finale donc … une adresse incontournable :
le restaurant gastronomique de l’Hostellerie
de Levernois. Nous
sommes accueillis par « Mademoiselle », nouvelle propriétaire des
lieux qui nous a gratifié d’une photo de groupe mémorable. Puis Monsieur
Bernard Bruyer est venu s’enquérir de notre santé et nous a vite proposé de
profiter des derniers rayons de soleil pour un apéritif dans le parc. Disponibilité,
efficacité et distinction sont toujours dans l’ADN de cette maison.
Ensuite, un salon particulier pour 14
personnes nous était réservé. Malgré un restaurant complet et deux groupes
présents, le service a été une fois de plus parfait. Le temps de discuter avec
les convives, les servir tant pour les assiettes que les verres, et cela en
toute fluidité. La grande classe.
Nous tenons à remercier particulièrement Mr
Bernard Bruyer pour son accueil et son côté « chef d’orchestre »
toujours millimétré et Mr Philippe Meurger, sommelier-chef qui nous a concocté
(et piégé aussi !) un programme de vins encore une fois magique.
Merci également au chef Philippe Augé venu
nous saluer en fin de service. De la belle ouvrage une nouvelle fois.
Et maintenant, en route pour un festival avec
un menu en 5 services :
Amuse-bouche : crémeux petits pois, œuf poché
et condiments
Galets de foie gras de canard au cassis et
pain d’épices, betteraves confites, pétales d’oignons, pomme granny et feuilles de pain vignerons grillées
Raviole de champignons des bois, jabugo et parmesan, sauce au vin jaune
Pigeon de « Corton » rôti en
cocotte, petits pois, févettes au jus de jambon, cuisse confite et sauce salmis
Sélection de fromages
Paris-Brest
Pour accompagner ce repas, quelques vins
sélectionnés et servis à l’aveugle par Philippe, « notre » sommelier.
A l’apéritif : Rheingau, Riesling Auslese, Hallgartener Jugfer 2018, Hallgartener
Weinkeller : un blanc léger sur un équilibre demi-sec, dégageant au nez une belle
aromatique sur l’élégance, un fin pétrolé et une acidité salivante. En bouche,
on retrouve cet équilibre avec une acidité perlante, fraîche et longue. Belle
empreinte sur la longueur pour un vin moins « charpenté » que ces
équivalents de la Ruwer ou de la Mosel que je côtoie plus fréquemment, mais c’était
voulu pour ne pas surcharger les papilles. Excellent
Ladoix, 2019, domaine
Chevalier : nez très frais et très fin, qui « aligote »
presque. Impression (fausse on le verra) de quelques sucres résiduels, par un
côté un peu rond. A l’aération et avec le réchauffement, le vin devient plus
aimable, plus rond, plus opulent. En bouche, on remarque une belle tension
minérale, saline, avec une pointe d’opulence sur des amers enrobant en finale.
Finale longue, avec une rétro-olfaction sphérique et fraîche, voyant l’apparition
d’une salinité marquée et de notes épicées bien présentes. Un chardonnay
atypique pour moi (je n’ai pas reconnu le cépage). Très Bien
+
Chassagne-Montrachet,
premier cru la Boudriotte 2015, domaine Gagnard-Delagrange :
nez classique de chardonnay, plutôt sur un équilibre minéral et tendu. Une
pointe grasse est perceptible, juste pour apporter un supplément d’empreinte. Bouche
énergique, tanique et corpulente. Complexité salivante, avec une fraîcheur tout
au long de la dégustation. Finale charmeuse et sérieuse, qui claque, sur quelques
notes épicées. J’adore (un chardonnay certes, mais sans origine fixe pour moi).
Excellent +
Gevrey-Chambertin, premier cru
aux Combottes 2017, domaine Arlaud : un nez sur les fruits rouges, intense,
profond et enrobant les papilles. Un grain tannique noble nous ouvre la voie d’un
Pinot noir fin et de belle naissance (Volnay, Vosne, … puis Nuits côté Vosne !).
Bouche complexe toute en dentelle, certes puissance mais d’une élégance
superlative. Amers salivant magnifiques et juste présents comme il faut, des
tannins juste anguleux comme il faut aussi, dessinant un toucher de bouche soyeux.
A l’aération, une sorte d’infusion fruitée, avec une bouche veloutée qui s’affirme.
La finale est en plein accord. Superbe vin. Excellent ++
Meursault 2017, domaine Roulot : un blanc sur l’opulence … mesurée et le
gras … élégant, dessinant finalement un vin fin. Impression cristalline en
complément. Bouche en accord, avec cette tension fraîche, cette opulence élégante.
Grande longueur et longue persistance. Excellent
(+)
Une dernière douceur avec ce Commandaria Saint Barnabas
de la Cave SODAP (Vin de Chypre) :
une solera sur un équilibre rancio, avec une douceur mesurée et fraîche. Amers
sur la peau d’amandes, belle acidité granuleuse et longue finale définissent un
vin agréable pour terminer la soirée.
Il y eu aussi, mais je n'ai pas gouté (réservé pour
un bec exclusivement sucré) un Beerenauslese Zweigelt 2015 de chez Weingutshof
Landauer (Autriche), un Recioto della Valpolicella Vigne Alte Classico 2015 de
chez Az. Agr. Montecrocetta (Italie), un Constancia moelleux "1769"
du domaine Buitenverwachting (Afrique du Sud) et un Commandaria Sant Barnabas
de la Cave SODAP (Chypre) ...
Bravo
à toutes les équipes, de l’accueil à la cuisine en passant par la salle, pour
leur professionnalisme, leur accueil et leur disponibilité. Encore une fois, un
moment d’exception que nous n’avons pas manqué de souligner au chef Philippe
Augé et à Monsieur Bernard Bruyer.
RDV
pris en octobre prochain.
Bruno