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1 janvier 2024

Pour passer en 2024


Dernière soirée de l’année à la maison, en petit comité, mais avec beaucoup de qualité, dans et autour de l’assiette, dans et autour des vins dégustés :


Tokaji Aszú 5 Puttonyos, château Dereszla 2017 : un nez ultra-élégant, sur des arômes menthe et fumée. Bouche sur la douceur, avec une rondeur élégante. Amers superlatifs, acidité cristalline tranchante … équilibrée par des touches de sucre « candy ». Magnifique finale minérale, laissant une impression de granulosité presque tannique. Excellent +

Chassagne-Montrachet, premier cru les Caillerets 2011, domaine Marc Colin : un nez minéral fin un peu sur la retenue. Impression de caillou type « Beaune ». Bouche charnue, grasse et volumique. Amers un peu appuyés et finale douce / amère muscatée. Nettement moins à son avantage que le 2013 dégusté à Noël. Très Bien

Ladoix 2011, domaine Georges Chicotot : une robe assez claire sur un joli rouge vif. Nez qui pête les fruits rouges (framboises), complété par une touche fumée de bel effet. Bouche avec une pointe perlante (réduite ?) fraîche. Notes de fruits à l’alcool. Fins tannins. Joli volume sur la finale. C’est un vin « simple » mais de belle constitution. Très Bien +


Moscato d’Asti 2021, Agr. Az. Pelissero : une gourmandise. Bonbon de de fruits exotiques, aromatique m’évoquant les Auslese de Karl Erbes, sur la pêche jaune, l’ananas et le pamplemousse. Laisse le palais intact pour la suite. Très Bien ++

Meursault-Santenots premier cru, 2014, domaine d’Angerville : nez sur l’élégance, le côté floral et la minéralité fine et fraîche. Pointe grillée en complément. A l’aération, touches mentholées et d’herbes fraîches. Attaque en bouche « virile », avec une acidité marquée. De la mâche, de la puissance et une aromatique sur la peau d’amande et de pistache. Du charme en finale, avec un côté salivant et de beaux amers. Manque sans doute un peu de complexité pour en faire un grand vin. Excellent

Arbois, les Corvées sous Curon 2015, domaine Jacques Tissot : nez plus gras et plus opulent, sans doute un soupçon de rusticité en complément. Bouche de belle définition, légère grillure. A l’aération, s’ouvre sur des notes jurassiennes mieux marquées, une sorte de « fausse oxydation ». Salivant sur la finale et bel accord avec la pintade chaponnée au vin jaune et aux morilles. Excellent

Arbois, cuvée des docteurs (Melon à Queue Rouge) 2014, domaine Lucien Aviet : un vin qui a servi en cuisine pour la cuisson. Le fond de bouteille montre une belle expression d’un cousin du chardonnay, avec une aromatique jurassienne bien née, une allonge salivante et une finale fraîche et avec du caractère. Excellent (+)

Château Chalon 2002, domaine Baud : au-delà de la trilogie classique de ce « jaune » (curry, noix, alcool à brûler noble), des notes douces de poivre blanc, de végétal noble et de menthe transparaissent. Le côté oxydatif de la bouche est équilibré, complété par une fraîcheur et une acidité ciselée. Arômes complexes nobles, avec une pointe de douceur faussement sucrée. Longue empreinte sur les papilles et sur les lèvres, entre salinité fine et « peau de noix ». Accord exceptionnel avec le plat, évidemment ! Superbe

Saumur, Clos de la Rue 2012, château de Brézé : qui dit St Jacques dit Chenin. Encore une fois, l’adage a été respecté, et comment ! Un nez cristallin, tendu, acide. Une impression de légère évolution « ronde » et « muscatée » qui caractérise les Loire avec de l’âge. Bouche d’une fraîcheur superlative, tendue et traçante, qui « brèze » doucement. Pointe semi-saline, sur la menthe poivrée. Finale avec de la mâche, des amers salivant, une pointe réglissée et un fond poudré du plus bel effet. Exceptionnel

Pernand-Vergelesses, premier cru les Vergelesses 1969, domaine Rapet père et fils : une robe diaphane, sur un rouge soyeux, à peine évolué. Nez magnifique sur les fruits infusés, légèrement confits. Notes évanescentes d’alcool, touche de thé vert. Bouche de soie, encore bien droite, tenue par une acidité exceptionnellement conservée et intégrée. Rondeur fraîche, fruits confits, épices douces. Finale suave, interminable. Accord exceptionnel avec le pavé de biche. Grand vin pour débuter 2024. Panthéon


Bruno


20 octobre 2023

Dégustation au domaine Chicotot à Nuits Saint Georges (21)


Retour en terres nuitonnes en ce vendredi après-midi pour une dégustation planifiée des 2022 encore en barrique. Accueil de Pascale, Georges et Clément Chicotot avant une descente en cave de plus de 2 heures.

Quelques impressions générales.

Ladoix 2022 : un nez sur les fruits noirs, avec une grillure élégante. Bouche avec de l’acidité et de la mâche. Fine pointe vanillée. ++(+)

Côte de Nuits, Creux de Sobron 2022 : une robe noire et dense. Un nez sur le moka, la torréfaction, une pointe fumée. Bouche charnue, tannins crémeux, belle rondeur. Du charme. ++

Bourgogne Côte d’Or 2022 : très belle aromatique au nez, sur les fruits, une pointe florale et poudrée. Bouche assez corpulente, une pointe d’amertume un peu appuyée qui demande à se fondre (élevage). +

Nuits Saint Georges, les Charmottes 2022 : première marche franchie dans la construction vinique. C’est très élégant sur un registre structuré. Fruits denses et murs, tannins sages, finale sur des amers affinés et fins. +++

Nuits Saint Georges, les Saint Juliens 2022 : finesse herbacée, légèreté au nez. Bouche ronde avec un retour végétal marqué. A attendre. +

Nuits Saint Georges, aux Allots 2022 : douceur et suavité au nez. Superbe bouche, charmeuse, « douce », presque sensuelle. Structure allongée, sur la fraîcheur, et jusque dans une finale en queue de paon. ++++

Nuits Saint Georges, Papillon de Nuys 2022 : rondeur avec une pointe herbacée. Richesse en bouche, sur un équilibre à se faire, notamment pour une amertume assez vive. +(+)

Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2022 : un Rue de Chaux classique, avec un nez de moka grillé / torréfié, une bouche fraîche et tendue. Belle structure en devenir. +++(+)

Nuits Saint Georges, premier cru aux Torey 2022 : un vin floral, acidulé au nez. Une bouche structurée, fraîche et allongée. ++

Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2022 : un vin « léger », aérien et floral. Bouche charmeuse. Tannins à ce stade un peu accrocheur. +(+)

Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2022 : belle (réduction ?) grillée au nez, sur un registre de fruits murs et de fraîcheur. Superbe bouche, structurée, fraîche, tendu, avec une acidité millimétrée. +++++

Nuits Saint Georges, premier cru les Saint Georges 2022 : petite réduction au nez, qui ne cache pas le fruit et la fine amertume (liée au fût ?). Bouche faussement légère en attaque. Structure équilibrée et empreinte superlative, tant en rondeur / largeur qu’en longueur. +++++

Match nul entre les deux grands. Seul le temps (et les goûts de chacun) pourra livrer un verdict plus affirmé.

Pour finir sur une bonne note ( !), un duo de Papillon de Nuys : le 2021 est immédiat et gouleyant, sur un registre sérieux, le 2020 nettement plus solaire, rond et allongé, sur une belle salinité.

Je suis passé un peu à côté du Nuits Saint Georges, premier cru aux Torey 2015 : complexe, fruité, maturité et rondeur. Une pointe glycérinée en finale.


Enfin, pour conjuguer le sort d’une bouteille défectueuse à la maison (la première depuis maintenant plus de 15 ans que je viens au domaine), un Nuits Saint Georges, premier cru les St Georges 2008 : une infusion de pinot, notes de thé, évolution modérée. Bouche fondue, sensuelle, accomplie, sur la longueur et la fraîcheur, une sorte de faux maigre. Sublime.


Un immense merci à la famille Chicotot pour leur accueil toujours très amical, mais sérieux dès qu’il s’agit de descendre en cave. Spécial remerciement pour le remplacement de la bouteille de 2008 passée, et sur un mode « Darty vous rembourse deux fois la différence ».

Avec toute notre amitié, et à très vite.


Bruno