Traditionnel salon du Grand Tasting en ce
premier week-end de décembre. Je passerai sur l'organisation de la
manifestation, en directe ligne du Guide « qui va bien » version 2018.
Arrivée vers 9h30 pour une ouverture à 10h15, pas de signalétique sur les files
‘avec billet réservé’ ou ‘sans billet réservé’, une queue monstre au vestiaire
(je plains les arrivants du milieu de matinée) tant à l’ouverture qu’à la
sortie, des stands de plus en plus petits semble-t-il, notamment et de façon
gravement récurrente pour l’espace italien … sans compter qu’une entrée à 30 €
est bien dans l’optique business ! Bref, ce sera sans doute ma dernière
pour cette événement.
Passons maintenant aux choses sérieuses.
Domaine de la Taille aux Loups / domaine de la Butte
Jacky Blot et son épouse personnifient certainement mieux que quiconque
l’esprit de convivialité du vin, avec un style que j’apprécie particulièrement.
RDV est d’ores et déjà pris pour une avant-première du Salon des Vins de Loire.
Montlouis-sur-Loire,
Triple Zéro : une bulle avec un nez sur un équilibre
floral, une pointe vanillée. Bouche tonique, avec une salinité mesurée qui
constitue finalement une très belle mise en appétit. Très Bien +
Montlouis-sur-Loire,
Clos de Mosny 2015 : un nez vineux, floral, tendu, sur un grillé gourmand. Bouche de chenin
tendu, sur une trame allongée, avec du fruit. Très jeune aujourd’hui. Très Bien +
Montlouis-sur-Loire,
les Hauts de Husseau 2015 (ex Remus +) : nez plus minéral encore, on sent la pierre à fusil, mais sans cacher
une sorte de gras élégant. Bouche à l’avenant, corpulente, florale, avec une
pointe saline du plus bel effet. Finale sur une trame florale intense. Excellent (+)
Vouvray (si
si !), Clos de la Bretonnière 2015 : on change de registre avec un équilibre au nez plus carbonaté, plus
calcaire. Des notes poudrées en complément. Complexité en bouche, entre gras et
tension. De la chair et (presque) de la mâche. Excellent +
Montlouis-sur-Loire,
Clos de Mosny 2012 : légère évolution au nez, qui ne cache pas la structure tourangelle du
vin. Très belle bouche justement équilibrée entre un gras laissant une
impression (juste une impression) de sucrosité / tendresse. Tension de
structure qui allonge le vin. Excellent
(+)
Vouvray, Clos
de la Bretonnière 2010 : nez gourmand et salivant, sur un équilibre qui commence à « brézer ».
Bouche étonnamment très jeune, sans défaut ! Tension, grillé élégant et
finale claquante sur la pierre à fusil, le silex néolithique ! Excellent +(+)
Vouvray,
Clos de Venise 2009 : belle opulence bien développée au nez. Bouche serrée, un peu réduite, …
mais d’une jeunesse citronnée. Une folle énergie se dégage de ce vin, qui
laisse une longue empreinte presque fumée sur les papilles. Excellent ++
Montlouis-sur-Loire,
Remus Plus 2008 : très grande et belle aromaticité au nez, sur une évolution plutôt
modérée. Superbe boche, qui brèze et qui truffe. Excellent ++
Bourgueil,
Perrières 2015 : nez puissant sur les fruits rouges et
noirs, très mûrs (cerise). Bouche fraîche, tendue, encore un peu fermée. Aucune
exubérance pour ce vin sur l’élégance, qui possède un potentiel de garde certain.
Finale à la fois gouleyante et avec de la mâche. Excellent +
Bourgueil, mi-Pente 2015 : un vin similaire mais avec tout en plus. Plus de maturité, plus de
profondeur, plus de tannins. Un vin de soie, marquant, laissant une empreinte
superlative en finale. Excellent ++
Domaine Paul Blanck
Philippe égal à lui-même, le vin dans la peau, sa faconde juste dosée et
une étude de terroirs (granits vs calcaires) sur un seul cépage qui nous a ravi
et parfois étonné.
Riesling, Rosenbourg
2016 : équilibre
muscaté ! Léger, élégant et gourmand. Très
Bien
Riesling,
Rosenbourg 2010 : un vin qui commence à pétroler doucement et calmement. Du fruit, de la
tension et toujours cette impression d’élégance. Très Bien +
Riesling, GC
Wineck-Schlossberg 2015 : grande et belle floralité sur les agrumes, finesse et légère tension
tout en douceur, très grande élégance avec un gras savamment dosé. Excellent +
Riesling, GC
Wineck-Schlossberg 2015 : le
même vin mais carafé. Encore plus aérien, particulièrement au nez. La bouche
reprend une sorte de corpulence élégante, avec une sensation de légère épice
sur la finale. Quel vin ! Excellent
+(+)
Riesling, GC
Schlossberg 2014 : une
minéralité marquée par un côté pétrolé plus développé. Bouche ciselée, avec du
gras et un regain de minéral et de corpulence. Excellent + (+)
Riesling, GC
Schlossberg 2002 : un
nez presque mosellan, sur les fruits exotiques, le pamplemousse et un pétrolé évanescent.
Bouche qui possède une vibration ultime, de la tendresse et de la tension. Excellent ++
Riesling, GC
Furstentum 1997 : un
superbe « demi-sec » tendu, corpulent, et présentant une épice noble.
Excellent ++
Riesling, GC
Furstentum 1990 : nez
très aromatique, exotique et épicé évoquant clairement des gewurztraminer de
noble origine. La bouche par contre est bien celle d’un Riesling qui a de l’âge.
C’est fondu, tendu, enrobé. Magnifique
Cave de la
Chablisienne
Redécouverte très agréable
de cette « coopérative » haut de gamme. Particulièrement séduit par
les grands crus, qui possède la race et la profondeur de bien des blancs
cotedoriens … à des prix toujours sages.
Chablis, les
Vénérables (VV) 2014 : un
nez chablisien typique, sur l citron, une minéralité évoquant les coquilles d’huitres.
Bouche assez corpulente, pas d’une complexité folle mais apportant un plaisir
certain. Un vin de (bons) copains ! Très
Bien +
Chablis, premier
cru Côte de Léchet 2014 : malgré
une légère fermeture, le nez apparaît extrêmement vineux, avec du gras, un
réglissé type zan et une tension minérale qui transparaît déjà. Bouche à l’avenant,
sur un bel équilibre général reprenant ces caractères. Belle empreinte finale,
saline presque « perlante ». Excellent
+
Chablis, premier
cru Vaulorent 2014 : clairement
un vin fermé. Tendu, du potentiel et un retour sur un côté grillé en finale.
Sans doute à revoir
Chablis, Grand
Cru Bougros 2014 : un
vrai et typique grand cru chablisien, sur un équilibre presque tannique. Réussit
le miracle de concilier la fraîcheur en bouche et la force tellurique
jurassique. Superbe vin qui ne fera que grandir (encore) dans le temps. Excellent ++
Chablis, Grand
Cru château Grenouilles 2013 : une
autre lecture du terroir kimméridgien. Gros potentiel pour ce vin à l’empreinte
minéral exacerbée. Toujours cette construction corpulente presque tannique. Excellent + aujourd’hui. Exceptionnel potentiellement.
Domaine
Modat
Une complète découverte d’un
domaine très sudiste qui fait des vins pour PDF.
Côtes du
Roussillon, De-ci de-là 2016 : un blanc sudiste certes
mais frais, floral et présentant une belle acidité / tension / minéralité (Grenache
blanc et gris, Carignan blanc et Macabeu). Très
Bien
IGP Côtes
Catalanes, les Lucioles 2016 : complexité
apportée par l’association roussanne / viognier / grenache gris et carignan. C’est
gras et opulent, mais digeste, aromatique mais tendu et minéral. Très Bien
Côtes du
Roussillon, Sans plus attendre 2015
:
très joli rouge de copains, mais sérieux. Structure épicée, tannins doux et
trame soyeuse. Très Bien +
Lucien
Brunel
Des côtes du Rhône sur un
équilibre immédiat, tant en blanc que rouge, et des Châteauneuf qui demande du
temps pour être prêt.
Côtes du Rhône
blanc 2016 : un
vin de plaisir, entre une acidité qui possède un joli grain et un gras
méridional juste dosé. Très Bien
Châteauneuf
du Pape, les Cailloux blanc 2016 : vinosité,
richesse et fraîcheur pour ce vin. Très
Bien +
Côte du Rhône
rouge 2016 : immédiateté
pour ce vin bâti sur un fruité intense et facile. Pour les soirs d’été. Très Bien ++
Côte du Rhône, Sommelongue
2015 : plutôt
tannique, encore anguleux. A attendre urgemment. A revoir
Châteauneuf du
Pape, les Cailloux rouge 2015 : un
vin qui possède un beau potentiel. Aujourd’hui, c’est plutôt tannique, mais j’y
perçois un velouté des tannins et une épice noble. Très Bien +
Châteauneuf du
Pape, les Cailloux cuvée du Centenaire 2015 : plus de maturité,
plus de velouté et plus de race pour cette cuvée parcellaire. La trame acide
est bien développée, et se termine sur des tannins plus crémeux que la cuvée de
base. Excellent +
Escapade
italienne
Malgré un espace qui
ressemble plus à une cage à lapins qu’à un véritable espace d’accueil, nous
avons tenté, plus qu’à l’habitude puisque escorté par Oliv, désormais spécialiste des palaces du lac de Côme, de déguster
quelques crus italiens.
Compte-tenu de l’affluence
et de la place, prise de notes minimale …
Podere di
Carnasciale : spécialiste du Caberlot, le Carnasciale 2015
présente un fruité corpulent, des tannins crémeux, une angulosité / un grain
juste et une belle fraîcheur, le Caberlot 2014 est fruité, une touche goudronnée,
de beaux tannins et une finale fraîche, le Caberlot 2013 est plus rond, plus acide, mais sans
doute avec moins de maturité, et de très jolis tannins sur la finale, le Caberlot 2009
est viandé, frais, étiré et épicé à la manière de certaines côtes rôties. J’ai bien aimé.
San Léonardo :
un San Léonardo
2011 très vineux, avec des tannins fougueux et un fruité grillé, un San Léonardo 2003
avec beaucoup de volatil au nez, un côté sec / poivron sur la finale. Pas mon style.
Poggio di
Sotto : le Montecucco 2014 montre un certain potentiel malgré
un côté dissocié marqué, le Poggio Lombrone 2013 présente plus de maturité et
de mâche, avec des tannins demandant un peu de temps pour se polisser, le Rosso di Montalcino
2014 présente un nez de café indusé, une élégance alliée à une
certaine légèreté, un vin dans un esprit bourguignon en quelque sorte, le Grattamacco 2014
(DOCG Bolgheri superior) associe puissance maîtrisée, soyeux et élégance.
Cavallotto :
Le Barbera d’Alba
2015 est fruité, aromatique, équilibré sur une base puissante, le Langhe 2015
est plus tannique, avec une forte amertume, le Barolo 2013 mutique au nez, une
bouche assez tannique de belle définition et le Barolo 2011 un monstre … en
puissance et en potentiel. RDV dans 20 ans.
Graham’s
Fin de salon
traditionnelle chez Graham’s pour apprécier de nouveau la gamme de tawny’s.
Gustavo n’étant pas présent cette année, c’est l’une de ses collègues qui nous
accompagnera cet an-ci. De nouveau, j’ai assez impressionné par cette maison.
Tawny :
un fruité immédiat, un côté oxydatif mesuré, une certaine simplicité sur la
peau de noix. Très Bien +
Tawny 10 ans :
une marche de plus, et quelle marche. Elégance superlativisée (même si le terme
n’existe pas !), des fragrances et
des saveurs de zestes d’oranges, un côté confit « juste ce qu’il faut »,
une tension acide alliée à une longue persistance. Aromaticité sur la noix
encore. Excellent
Tawny 20 ans :
sensation plus sucrée et plus confite, des notes de pruneaux et de fruits secs viennent
compléter la palette du 10 ans. Excellent
+
Tawny 30 ans :
l’optimum à mon goût, avec l’apparition de cette sensation de liqueur élevée
sous bois, entre vieil armagnac et cognac hors d’âge. Equilibre presque parfait
entre l’acidité / la tension et la corpulence / la largeur, une certaine
rondeur, une aromatique sur les figues. Excellent
++
Tawny 40 ans :
Le même avec plus de tout ! Exceptionnel
Tawny 1972 : on gagne en race,
en élégance, avec une notion de cristallinité en bouche. Equilibre parfait. Plus qu’exceptionnel
Bruno