26 mars 2010

Training

Les vacances au pays de la Grenache approchent à très grande vitesse.
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Hormis un « petit » entrainement sportif qui m'aidera à gambader dans les dentelles de Montmirail, entre falaises calcaires et vignes, j'essaie doucement d'habituer mon palais aux saveurs des vins des côtes du Rhône méridionales.
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Ce soir, j'ai ouvert une bouteille tirée d'un cadeau intitulé « le coffret du connaisseur ». Pour sur que l'ami Eric me connait bien !
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Côtes du Rhône, Les Garrigues 2006, domaine de la Janasse (carafé deux heures) : A l'ouverture, un vin rouge rubis éclatant, assez dense. Un nez intense, séveux et fruité. Une petite pointe animale et de garrigue. Après deux heures de carafe, le nez  est devenu plus civilisé, les notes animales ont disparu. Belle impression de fraîcheur et d'équilibre, malgré quelques accents sudistes (olives, garrigue, epices). En bouche, le vin m'a impressionné par sa carure d'haltérophile. Toutefois, je dois reconnaître une belle fraîcheur, presque florale (violette). Forte aromaticité qui équilibre une très légère sensation de sucrosité sans lourdeur. Pas de sensation de lourdeur ou d'alcool mais une charpente très développée. Minéralité également imposante. Enorme finale, encore astringente avec de nombreux tannins. J'admets qu'il s'agit là d'un vin bien fait mais, à mon gout, un peu « too much » (par contre, Brigitte a beaucoup apprécié).
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Un grand merci à Eric qui soigne ma culture du vin.
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La suite demain midi après une nuit de carafe.
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Comme promis, retour ce midi sur le fond de carafe d'hier. Le nez est devenu plus séveux, plus suave et plus profond. Des senteurs de garrigue se sont développées. En bouche, même impression de charpente. Là encore, plus de profondeur avec cette fraîcheur vivifiante (cardamome ?). Nombreux amers agréables, presque salins. Finale profonde, légèrement astringente avec une pointe de boisé. Je confirme mon premier jugement.
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Bruno

21 mars 2010

Reprise

A l'occasion d'un déjeuner dominical entre amis, l'opportunité était trop bonne pour résister, après une semaine de disette (et l'occasion d'etrenner notre nouveau service de table).
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Au menu :
- St Jacques en brochette de citronnelle, rémoulade de céleri et son huile de truffe
- Rôti de boeuf, courgettes farcies à la riccota et au curcuma
- Plateau de fromages
- Tiramisu
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Un bon alibi pour ouvrir les bouteilles suivantes :
Savennières Roche-aux-Moines, 1992, domaine Laroche : déjà dégusté ICI, le vin se présente sous de bons hospices. Un nez très miellé, sans oxydation. Un côté demi-sec / moelleux / suave. En bouche, une association qui magnifie le plat. Belle minéralité sous-jacente, floralité, droiture et puissance. Finale très persistance, enveloppante, sans lourdeur, et qui reste très sapide et digeste. EXCELLENT.
Latricières-Chambertin, 2004, domaine Rossignol-Trapet : Autant le dire d'entrée, ce vin est conforme à ce que j'avais dégusté au domaine. Un côté « chevallier », très aérien malgré sa structure. Un beau et grand pinot au nez, très fruité, un soupçon sur la réglisse et le caramel. En bouche, belle mâche, avec une granulosité gourmande, un côté « rustique » élégant. Belle évolution au cours du repas, avec un développement de la charpente. Bel équilibre. Malgré sa relative jeunesse, un très beau vin. TRES BIEN.
Riesling Auslese, Erdener Treppchen, 1994, Jos Christoffel Jr. : déjà dégusté ICI. Changement complet de registre. Une impression de légèreté et d'extrême fraîcheur. Un nez très éxotique, sur l'ananas et le pamplemousse. Quelques notes pétrolées à l'aération. En bouche, la forte acidité est bien intégrée au caractère demi-sec du vin. Gourmand, presque gouleyant. Belle finale sur la fraîcheur d'un cocktail de fruits exotiques. TRES BIEN.
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Après le Grand Chelem du XV de France et la première place (provisoire) de l'A.J. Auxerre en Ligue 1, un très beau week-end.
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Bruno

13 mars 2010

Anniversaire, encore !!!

Ce soir, un nouveau repas d'anniversaire organisé de main de maître par un immense barjot, et son épouse, mon grand ami Abelino.
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Une immense merci pour cette magnifique soirée, où les plats se sont mariés à merveille avec les vins, tous servis à l'aveugle.
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Commençons par les blancs.
Un premier vin blanc avec un nez sur le chevrefeuille, les fruits blancs et une sensation minérale plutôt schisteuse. En bouche, on décèle un rancio léger mais agréable. Le vin se situe sur un équilibre demi-sec, une belle trame acide et un moelleux agréable. Finale clairement sur le zan.
Je pars sur un chenin moelleux, qui ferait la synthèse entre un Vouvray demi-sec et un Coteaux du Layon ayant mangé ses sucres.
Verdict : Coteaux du Layon, 1960, domaine Leduc-Frouin.
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Un deuxième vin blanc avec un nez très cire / miel, confit et minéral. Une bouche très minérale, un peu typée "Puligny" mais avec un supplément schisteux. Finale très chenin.
Je pars sur un chenin de Loire plutôt sec.
Verdict : Savennières Roche-aux-Moines, Clos de la Bergerie 1960, Nicolas Joly.
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Troisième vin blanc avec un nez évolué, très minéral (pierre à fusil). Senteurs d'amandes confites ou miellées. Bouche longiligne, très vive, avec un joli gras en seconde impression. Finale fraîche, très calcaire.
Je pars sur un Chardonnay de Bourgogne, plutôt Côte de Beaune.
Verdict : Chablis Moutonne 1960, domaine Long-Depaquit.
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Passons ensuite aux rouges.
Un premier vin rouge avec un nez très intense, plutôt viril. Les notes d'évolution sont très présentes : feuilles mortes et sous-bois, champignon et cassis. Une bouche complètement fondue, soyeuse à souhait. Des tannins fins et fondus. Une sensation d'humus et d'épices douces. Un vin pulpeux (comme les lèvres d'Angélina Jolie).
Je pars sur un Bourgogne Côte de Nuits, voir un Morey Saint Denis.
Verdict : Clos de la Roche Grand Cru 1960, Louis Jadot.
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Deuxième vin rouge : changement complet de registre avec un nez typiquement cabernet (poivron mur, cannelle). Une bouche corsée et épicée, mais doite et fraîche. Magnifique finale assez charpentée.
Je pars sur un Bordeaux, plutôt rive gauche, tout en excluant d'emblée les Margaux. Je me risque même à annoncer le millésime : 1960 !
Verdict : Margaux Grand Cru Classé, château Brane Cantenac 1960.
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Troisième vin rouge : Un vin frais, épicé et corsé. Une belle sensation de cassis et de cuir. Une bouche fraîche, réglissée et glycérinée. De la soie en bouche.
Je pars sur un grand Bourgogne Côte de Nuits, peut-être un Musigny ?
Verdict : Bonnes Mares Grand Cru 1960, domaine du Comte de Voguë.
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Quatrième vin rouge : Nez très moka torréfié, une touche fumée. Une bouche profonde, séveuse, un peu gibboyeuse. Finale qui reste droite et fraîche. Belle buvabilité.
Je pars sur un Bordeaux sans autre précision.
Verdict : Pessac-Léognan Grand Cru, château La Mission Haut-Brion 1960.
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Dernier vin rouge servi avec le dessert.
Nez sur la cerise et le cherry. Bel oxydatif en bouche. Fruité intense et évolué (pruneaux). Epice douce. Très enveloppant.
Je pars sur un Porto vintage.
Verdict : Porto Vintage 1960, Taylor's.
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Magnifique horizontale de 1960.
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Encore une fois, une soirée exceptionnelle auprès d'amis d'exception. Merci à vous de votre accueil et de votre attention.
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Une ovation spéciale pour les accompagnements (la purée avec les Saint Jacques et le chutney avec le carré d'agneau). Une très belle épice qui a réhaussé et mis en valeur les vins.
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Bruno

Dégustation aux Caves de Marly

Ce matin, reprise des dégustations aux Caves de Marly. Au programme, Anne Gros en Côte de Nuits et Pierre Gaillard en Rhône Nord.
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Domaine Anne Gros.
On commence par un Hautes-Côtes de Nuits blanc 2006, cuvée Marine : un nez typique du chardonnay, très frais, sur les amandes, une touche de vanillé sans lourdeur ni sucrosité, une sensation fraîche (type fenouil). En bouche, le vin est dense mais charmeur. Une belle acidité de structure, une belle vivacité. Finale marquée par un beau gras et une belle complexité. J'ai beaucoup aimé !
Le Bourgogne blanc 2006 est moins complexe, moins vineux. Sans doute plus prêt à boire aujourd'hui, de par son caractère gras. Manquant de charpente, j'ai largement préféré le précédent.
Le Bourgogne rouge 2005 est sur un équilibre de demi-corps. Tannins légers et évanescents. Cependant, un léger manque de corpulence pour ce vin. Bien sans plus.
Enfin, le Hautes Côtes de Nuits rouge 2005 est plus séveux. Un nez fruité assez retenu, légèrement réglissé et cassissé. Une bouche de demi-corps, mais plus veloutée que le précédent. Bien
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Domaine Pierre Gaillard.
Le Saint Joseph blanc 2008 est très floral au nez, sur le chevrefeuille et l'aubépine (légèrement miellé). En bouche, une acidité assez marquée et pas encore totalement fondue domine. Toutefois, le gras du vin est bien présent et contrebalance cette première impression. Si le vin n'est pas encore totalement en place, il est promis à un bel avenir. J'ai bien aimé.
Le Condrieu 2008 m'est apparu par contre assez lourd et pataud. Une impression de sucrosité et une acidité déficiente. A revoir sans doute.
Vin de Pays, La Dernière Vigne 2008 : un vin rouge croquant, fruité à souhait, presque gouleyant. L'archétype du vin de copains, sans prétentions mais bien fait. Miam !
Saint Joseph, Clos des Cuminailles 2008 : un nez plus sur la retenue, mais floral, légèrement épicé. Une touche boisée plus perceptible. En bouche, le vin est rond, bien structuré, assez tannique mais élégant. Le boisé demande toutefois à se fondre. Belle finale sapide. Bien ++
Côte Rôtie 2007 : un peu trop sucreux à mon goût, et cette impression n'est pas équilibrée par la structure, pourtant présente et profonde, ni par les tannins. Je suis passé un peu à côté de ce vin. A revoir ?
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Bruno

11 mars 2010

Quant Enzo monte à Paris

Les Gunthards lui préparent une petite dégustation sur le pouce, en notre QG du 9° arrondissement.
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Apremont 2008, domaine Giacchino : un nez frais, léger, vanillé, avec une belle acidité / amertume. Très élégant dans l'approche. Une bouche plutôt sauvignon, citronnée et fraîche. Belle sapidité. Malgré sa jeunesse, un peu glycériné. BIEN +
Savennières, château de la Roche aux Moines (Nicolas Joly) 2004 : un nez sur la pomme et la poire. Une touche de tourbe et de caramel. La bouche est raide, sur le caramel lacté mais sans douceur. Finale alcooleuse, sur la noix et proprement dissociée. Quelque sucres résiduels n'élèvent pas le niveau. BOF
Sancerre, Clos de la Néore 2004, Edmond Vatan : un nez sur le shamallow et le bombon anglais. Semi-perlant. Bouche dure et raide. Une sensation levurée. Je suis passé complètement à côté de ce vin. BOF
Chablis 2007, domaine de Pattes-loup (Thomas Pico) : nez assez fermé sous lequel on décèle une pointe vanillée. Bouche tendue avec toutefois un beau gras. Finale assez sèche (sans sucre). Sans doute à revoir.
Puligny-Montrachet 2002, domaine Carillon : nez boisé, grillé, sur les amandes, avec de beaux amers. Bouche charpentée, très puissante. Malgré un creux en milieu de bouche, qui s'atténue à l'aération, le vin délivre une forte minéralité sapide, et de beaux amers en finale. BIEN ++
Coteaux Champenois 2002, domaine Larmandier-Bernier : un peu brett au nez. Malgré tout, le fruit rouge pointe. Bouche très gorumande, un peu terrienne. Malheureusement, une finale sèche, sur des notes de zan, de réglisse et d'épices vient gâcher un peu le tout. BIEN
Clos Vougeot Grand Cru 2007, domaine Castagnier : nez complètement muet. Une bouche fruitée mais un peu sucrailleuse. Un vin assez rond mais manquant de "pêche". ASSEZ BIEN
Vosne Romanée, Les Jachées 1996, domaine Bizot : un nez fantastique, fruité, confit, légèrement sur le pruneau, les feuilles mortes, la rose. Ultra-complexe. Une bouche très élégante, des tannins complètement fondus. Un vin qui garde une belle fraîcheur. EXCELLENT (Le vin de la soirée pour moi)
Nuits Saint Georges Premier Cru 1993, domaine Confuron-Cotetidot : nez un peu perlant et très épicé. Une bouche assez fruitée mais qui manque de charme et de complexité. BIEN +
Saint Emilion Grand Cru, Clos Canon 2001 : nez poivronné mais très mûr, sur un équilibre plutôt "rive gauche". Une bouche gourmande, ronde et tannique. Forte extraction sans caricature. Finale fraîche et épicée. BIEN +++ / TRES BIEN
Bandol, La Migoua 1995, domaine Tempier : TCA
Saint Emilion Grand Cru Classé, château Bel Air 1983 : TCA (malgré tout, on sent le vin). Putain, c'est trop c...
Châteauneuf du Pape, Les Vieilles Vignes, domaine de Villeneuve 2001 : nez d'abord un peu fermé. Notes ensuite torréfiées, de café / moka, déjà bien fondu. Une bouche élégante, charpentée, épicée, avec encore un soupçon de boisé. Belle finale réglissée. BIEN +++
DOCG Gattinara, San Francesco 2001, Azienda Agricola Antiniolo : dommage d'avoir servi ce vin après le Châteauneuf, l'ordre l'a sans doute un peu desservi. Dès le nez, on note un fruité intense, plutôt sur des fruits rouges et le kirsch. Belle fraicheur mentholée également. En bouche, attaque ronde sans molesse. Croquant. Un vin de demi-corps, peut-être une petite pointe de sécheresse boisé ?) en final. Un vin dans l'esprit bourguignon. BIEN ++ / +++
Petite Arvine 2007, Domaine René Favre et fils : nez très exotique, sur la rose, le litchi et les fruits exotiques. Bouche très digeste, typée "Gewurztraminer". Belle acidité de structure. Quelques sucres résiduels. BIEN +++
Coteaux du Layon Saint Lambert, Clos des Bonnes Blanches 1997, domaine Jo Pithon : un vin sur un bel équilibre de fraîcheur, malgré une forte corpulence. Riche mais buvable. Belle expression du Botrytis sur Chenin. EXCELLENT
Sauternes Grand Cru Classé, château Doisy Daëne 1990 : Par comparaison, ce vin semble plus mastoc et plus décharné. Un manque de charme ... mais mon palais n'est pas très Barsac / Sauternes je le concède. BIEN
Welschriesling Zwichen den Seen, TrockenBeerenauslese ("TBA n°9") 2009, Weinlaubenhof Kracher : un monstre de sucre sans lourdeur. belle élégance mais sa buvabilité laisse un peu à désirer (sans doute trop riche). Ca pègue un peu trop quand même. BIEN ++
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Encore une belle soirée d'amitié et de partage, de bons mots toujours très fins et quelques énormes fou rire.
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Voilà, le match retour est prévu pour bientôt, en terres languedociennes.
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Bruno

5 mars 2010

Entre John Lennon, Ernesto (Ché) Guevara et le Professeur Barnard

Les années 1960, depuis la baie des cochons jusqu'à Woodstock, ont été marquées par un certain nombre d'événements, tantôt dramatiques, tantôt heureux.
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L'explosion de la 1° bombe atomique française, l'assassinat de Martin Luther King et la guerre froide, qui a bien failli finir par un apocalypse nucléaire, sont à ranger dans la première catégorie.
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Le printemps de Prague, le point rageur de Tommy Smith et John Carlos à Mexico, le premier homme sur la Lune et la musique des Beatles (ICI), toujours d'actualité malgré le temps qui passe inexorablement, appartiennent sans conteste à la seconde.
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En France, entre le « Nouveau Franc » d'Antoine Pinay et la Présidence du Général de Gaulle, c'est la naissance de votre serviteur d'un soir, et, un peu plus tard, de son épouse (mais chut, son tour viendra en temps utile) !
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Pour fêter dignement l'évènement, nous avions convié la plupart de nos « camarades de goulot », hormis quelque exilé helvête ou révlutionnaire languedocien apatride, afin de partager notre table et notre cave à « L'Auberge des Deux B » (en « m'excusant de ce que ma cagnat était trop petite » pour accueillir tout le gratin Gunthardien de LPV).
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Au menu :
     - Mise en bouche
     - Salade périgourdine (foie gras au sel, pâté gourmand, magrets fumés)
     - Carpaccio de boeuf wagyu picaña
     - Jarret de porc de 5 heures et ses légumes anciens
     - « Normanville » truffé et son huile - Plateau de Fromages
     - Gâteau aux poires, tarte aux pommes et tiramisu
     - Café, Thé, Tisane
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Le vin n'est qu'un pretexte, celui de passer une soirée fantastique avec des amis.
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Toutefois, pour accompagner ce repas, quelques vins ont été dégustés ce soir (vous me pardonnerez mes commentaires succints, mais la prise de notes n'était pas l'objectif de la soirée) :
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Bergerac blanc sec, château le Tap, cuvée Fût de Chêne 2005, Olivier Roches :Belle fraicheur, un peu vanillée. Salin et qui finit sur des amers agréables. Simple, mais bien fait !
Jurançon sec, cuvée maris 2006, Clos Uroulat : Trame acide équilibrée : touche d'ananas et de fruits exotiques. Equilibre soyeux (« quart de sec »). Très soyeux. Bien +
Irouléguy blanc, cuvée Hegoxuri 2006, domaine d'Arretxea : une belle vinosité. Bouche charpentée, un peu sur le zan, complexe et équilibrée. Quelques sucres résiduels (?), en tout cas un soyeux en bouche. Presque sur les fruits exotiques en finale. Très Bien
Morey St Denis blanc 2002, domaine Michel Magnien : Boisé, frais mais végétal. manque de maturité en bouche et court. Bof
Puligny-Montrachet, Premier Cru les Pucelles 2000, domaine Leflaive : L'une des déceptions de la soirée. Fermé. Si le nez grillé lacté peut (encore) laisser une illusion, la bouche semble charpentée, mais jeune, acide et déséquilibrée. A revoir ?? (j'espère !)
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Saumur Champigny, cuvée Amateus Bobi 2007, Sébastien Bobinet : Nez viandé et sur le poivron bien mur. J'aime le côté franc, droit, fruité et frais. Demi-perlant aujourd'hui, mais sans grande conséquence sur la buvabilité. Bien ++ (un doute toutefois quant à son potentiel de vieillissement - Bio, quand tu nous tiens !)
Nuits St Georges, Premier Cru En la rue de Chaux 2001, domaine Chicocot : Un nez qui pinote. Belle bouche fruitée et assez complexe. Certainement encore jeune aujourd'hui. Finale fraîche, presque mentholée. Bien +
Nuits St Georges, Premier Cru la Richemone 1986, domaine Pernin-Rossin : nez complètement atypique, sur le litchi et les fruits exotiques. Bouche fondue, à peine tannique. Bien
Clos de la Roche Grand Cru 1990, domaine Louis Rémy : Ca commence par une sensation de taffetas au nez et en bouche ... mais c'est tout. Passé ! (pas glop, pas glop)
St Emilion Grand Cru, château Carteau Côtes Daugay 2003 : Un vin assez tannique, mur, réglissé. Reste encore une légère astringence (certains ont cru déceler un problème de bouchon - pas moi - Va savoir Charles !). Bien
St Julien Grand Cru Classé, château Léoville Barton 1998 : La seconde grosse déception de la soirée. Pas mauvais ... mais pas bon pour un vin de cette renommée. Il manque ce supplément d'âme et d'émotion qui en ferait un grand vin. Moyen
Côte Rôtie, 1996, Jean-Paul et Jean-Luc Jamet : Changement complet de registre. Nez méridional, sur l'olive et la tapenade, le cuir et les notes secondaires. En bouche, frais, fruité (violette) et équilibre tannique. Belle finale longue et fraîche. Très Bien
Madiran, château d'Aydie 2000 : vin hyper-tannique, puissant, corsé ... mais élégant. Je dois admettre que ce vin, encore jeune, est déjà très agréable. Bien +++
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Vouvray sec, le Mont 2006, domaine Huet : TCA. Passez votre chemin !
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Coteaux de Saumur, Valboisière 2005, domaine de St Just : typique du chenin liquoreux : frais, corpulent et minéral. Fruits secs et exotiques, rôti élégant, belle liqueur en bouche. Très persistant. Excellent
Sauternes Premier Grand Cru Classé, château la Tour Blanche 2002 : complexe, onctueux, fruits confits et beau botrytis. Très bien
Château Chalon 2000, domaine Baud : Ca débute de façon typique pour un « jaune », franchement sur la noix et un peu alcooleux. Mais en bouche, le vi s'affine, devient élégant et développe une oxydation agréable. Finale fraîche. Bien +++
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Merci Eric pour ce coffret du « bon goût ». Je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve, une verticale de vin chaud à la cannelle avec les Garrigues de la Janasse (une seule question quant au 2005 : compte-tenu de sa puissance, me conseilles-tu de mettre plus de cannelle ?).
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Plus sérieusement, un grand merci à tous pour vos gestes et vos présents (vous serez maintenant obligés de me supporter encore 50 ans, juste pour avoir le plaisir de partager avec vous ces deux « Echezeaux » et ce « Clos des Ducs » de noble origine. Tant que je serai vivant, vous n'aurez pas de répis !!!!
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Un grand merci à François Borat / Karl Marx / Mesrine et à sa comtesse (un peu fatiguée ce soir - mais avait-elle complètement digéré de notre week-end en terres rhôdaniennes ?). Ce magnum n'était vraiment pas raisonnable (un vieux vin pour un homme jeune).
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Un immense merci enfin à tous les copains (et copines) de goulot présents ce soir, dans l'unique but de nous soulager (un peu) de ce « fardeau » de la cinquantaine. Votre esprit de partage et de désinterressement, votre curiosité des belles choses, votre amour de la bonne chère ... et votre amitié indéflectible me vont droit au coeur depuis maintenant très longtemps. Soyez-en ici simplement remerciés.
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Chacun et chacune d'entre vous, à sa manière, m'a permis de découvrir des vins qui, il y a encore peu, je n'aurais jamais pu envisager qu'ils puissent exister. Vous m'avez permis de vivre des soirées toutes plus mémorables les unes que les autres, toujours dans un esprit Gunthard. D'autres ont même résisté à mes pérégrinations touristico-culturo-vinesques, jusqu'à dormir dans des contrées hostiles !
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Nul doute que cette soirée, un peu particulière, restera gravée à jamais dans ma mémoire ... et que je pourrais résumer ainsi :
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Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today ...
Imagine there's no countries
It isn't hard to do
Nothing to kill or die for 
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace ...
You may say I'm a dreamer
But I'm not
 the only one 
I hope someday you'll join us
And the world
 will be as one 
Imagine no possessions
I wonder
 if you can 
No need for greed or hunger
A brotherhood 
of man 
Imagine all the people
Sharing all the world...
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will live
 as one


John Lennon, 1971
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Bruno

4 mars 2010

Un mini tour de France

St Romain 2006, domaine Alain Gras : une robe jaune brillante assez claire, quelques reflets verdâtres. Au nez, première sensation de fraîcheur et de floralité (citron, fenouil). Avec l'aération et le réchauffement, notes plus minérales, légèrement grillées et/ou vanillées (léger). En bouche, le vin possède une belle trame acide (certainement encore un peu jeune). Fraîcheur, floralité et bel équilibre. Finale fenouillée / anisée, sur des amers très agréables, sapides et salins. TRES BIEN
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Cornas, la Geynale 2002, Robert Michel : à l'oeil, la robe paraît assez sombre tout en étant à la fois "légère". A peinte une trace d'évolution. Au nez, la première impression est le fruit : cassis et pruneau, associés à des notes secondaires de fleurs fanées et de champignon (très léger). Après aération, les notes variétales de la Syrah apparaissent timidement (violette), et apporte une complexité supplémentaire au vin. En bouche, de la soie, du velours et du fruit. Très légèrement compoté, juste comme il faut. Finale interminable, fraîche, peut-être très légèrement boisée (réduction ?). Cette Geynale est géniale ! EXCELLENT
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Coteaux du Layon Faye, Clos du Pavillon 1998, domaine Philippe Delesvaux : Robe dorée assez évoluée. Un nez toujours aussi atypique, mélant graphite, tourbe et fragrances maltées. Sucrosité très légère. En bouche, le vin ressemble un peu à un malt "doux". Belle minéralité et trame acide viennent tenir et compléxifier le vin. TRES BIEN. (Snif, c'était ma dernière bouteille ...).
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Bruno