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30 décembre 2019

Un Noël très bourguignon, mais pas que !

Quelques vins dégustés et bus autour de Noël, en famille, et sans prise de notes.

Le 24 décembre au soir, en attendant le père Noël.
Champagne Deutz BSA : belle entrée en matière pour ce champagne classique, oscillant entre tension acide et fin brioché salivant. Très Bien
Corton-Charlemagne Grand Cru 2005, domaine Rapet : un nez largement oblitéré par un côté liégeux ! Quel dommage parce que la bouche, à peine atteinte, nous a délivré un festival de saveurs. Puissance tellurique, minéralité exacerbée, complexité et maturité du millésime. Evolution parfaite, avec toujours une pointe grillée et d’amers nobles. A revoir sur sa petite sœur qui patiente en cave.
Volnay, premier cru Clos des Ducs 1998, domaine du marquis d’Angerville : un pinot à point, sur une belle évolution. Fruits noirs et bien murs, notes réglissées et pointe d’épices douces, tannins avec du relief, un joli grain en bouche. Suavité presque sensuelle. Superbe

Le 25 décembre au midi, on finit les restes … mais on ouvre d’autres bouteilles.
Corton-Charlemagne Grand Cru 2008, domaine Rapet : chardonnay alliant puissance et finesse, sur une base minérale et acide bien définie. Joli grillé complété par de beaux amers salivants. Note vanillée fine. Finale traçante, vibrante, salivante. Excellent
Latricières-Chambertin Grand Cru, 2006, domaine Rossignol-Trapet : un pinot nuiton, sur les fruits noirs plutôt intenses, un réglissé profond très gibracois. Elégante en bouche, suavité, mais avec peut-être un déficit de concentration. Très Bien

Le 26 décembre au midi, on se délocalise en Normandie pour la bonne cause.
Crémant de Loire, 1948, domaine de St Just (Arnaud Lambert) : un crémant trois étoiles, tendu et minéral, mais avec un charme et une sorte de rondeur très avenante. C’est frais, c’est sérieux et c’est plaisant. Très Bien +
Chablis Grand Cru, Château Grenouilles 2008, cave de la Chablisienne : minéralité et puissance, pointe miellée fine sur un substrat « classique » du Chablis : acidité citronnée, aromatique sur la coquille d’huitre, le tout équilibré bien juste enrobé. Grand vin. Excellent +
Nuits Saint Georges, premier cru Clos des Forets St Georges 2005, domaine de l’Arlot : sans doute le vin des fêtes. Une sorte de synthèse parfaite entre un côté nuiton « rustique » et une élégance sensuelle cambuléenne. Du fruit noir, une acidité parfaite quoiqu’encore perfectible sur la garde, des tannins veloutés, une pointe d’amertume très salivante. Longue empreinte finale pour ce vin de beau volume. A boire et à conserver encore sans problème quelques années. Exceptionnel

Petite pause le 27 décembre au soir.
Saumur, clos de la Rue 2011, château de Brézé (Arnaud Lambert) : un chenin encore sur sa jeunesse mais déjà bien évolué. Minéralité et acidité du cépage, puissance du terroir, aromatique qui « brèze » déjà un peu. Volume et légère rondeur. Allonge et élégance. Excellent
Nuits Saint Georges, les Charmottes 2010, domaine Chicotot : petite déception avec ce vin finalement sans trop de volume ni de charme. Equilibre acide et décharné. Notes d’acétate assez prononcée. Un problème de bouteille sans doute car le domaine nous habitue à (beaucoup beaucoup) mieux. A revoir

Réveillon familial du 28 décembre, où l’alliance presque parfaite des mets (quelques spécialités du sud-ouest réalisées « maison ») et des vins.
Chablis, premier cru l’Homme Mort 2013, cave de la Chablisienne : bah, c’est l’homme mort. Le substrat kimméridgien nous étreint, la minéralité nous envahit, la tension nous vivifie. Superbe aromatique équilibrant la minéralité. Accord majeur avec un foie gras de compétition. Excellent ++
Anjou, Authentique 2012, Catherine et Philippe Delesvaux : changement complet de registre (mais pas de plaisir) avec ce chenin évolué, sec mais tendre (mon côté impressionniste), rondeur avenante, acidité redoutable mais complètement intégrée et complexifiée par l’aromatique, bref, un grand chenin qui donne le contre-point parfait à des noix de st jacques et son velouté de panais. Excellent +
Fleurie, cuvée spéciale (vieilles vignes) 2009, domaine Chignard (magnum) : un gamay construit sur la puissance, l’effet millésime y étant sans doute pour quelque chose. Maturité, concentration, fruit intense et longue acidité. Bel accord avec un agneau de 7 heures. On m’avait dit que les 2009 se goutaient bien en ce moment. Essai transformé (merci Oliv). Excellent
Pernand-Vergelesses, premier cru les Vergelesses 2009, domaine Rapet père et fils (magnum) : un cru ressorti (en octobre dernier) par Vincent Rapet pour les fêtes de Noël. Je me suis laissé tenté. Grand bien m’en a pris. Elégance fruité tant au nez qu’en bouche. Douceur suave des tannins, complexité entre fumé et épicé en bouche, sur un vin sérieux quoique de demi-corps. C’est onctueux tant le plaisir est grand. Finale à l’avenant. Le « petit » frère de l’Ile des Vergelesses n’est pas en reste. Bonne pioche (encore une fois) au domaine. Excellent ++

Pour la route avant le retour sur Paris, le 30 décembre au midi.
Chassagne-Montrachet, premier cru Clos du château de la Maltroye 2013, château de la Maltroye : un vin encore jeune, marqué par son millésime (plus j’y pense, et plus je trouve un air de famille entre 2008 et 2013), mais finalement un vin facile et procurant un plaisir simple et immédiat. Tannins rustiques mais de belle facture, un fruité laissant apparaître un grain en bouche, une acidité marquée mais intégrée. Simple et efficace à ce stade. Très Bien +

Maintenant, une pause s’impose avant le 31 !

Bruno

20 juin 2015

Soirée vacances

Avec un peu beaucoup d'avance pour certains, nous voila donc réunis en petit comité ce samedi soir pour fêter les vacances prochaines. Au menu
  • apéritif surprise et ses amuse-bouche préparés par nos amis François et Gweno,
  • saumon fumé accompagné d'un râpé de fenouil,
  • blancs de poulet au citron et à la citronnelle, sa garniture (purée de potiron),
  • plateau de fromages,
  • fruits de saison (fraises et cerise).
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Un côtes de Provence rosé, PUR 2013 du domaine Revelette : un joli rosé tendre, sur un beau gras qui équilibre l'acidité naturelle. Charge tannique très légère. Aromaticité agréable enrobante. Belle entrée en matière. Bien +
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Avec le saumon, un Corton Charlemagne Grand Cru 1981 du domaine Rapet : la quintessence "sublimifiée" du chardonnay ! Après une frayeur à l'ouverture (forte réduction proche du TCA), le vin se révèle (non bouchonné !). Finesse, grandeur et puissance minérale entre Chablis (coquilles d'huitres) et poudre de calcaire. La corpulence joue de l'équilibre avec une finale qui montre une superbe acidité tendrement miellée. Un vin qui prend de l'ampleur en bouche, pour finir sur une longueur superlative qui laisse une empreinte indélébile sur les papilles. Sublime
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Avec le poulet, un Latricières Chambertin Grand Cru 2007 du domaine Rossignol-Trapet (carafe 5 heures) : un vin construit sur l'élégance et la finesse (effet millésime !). L'acidité est présente mais enrobée par un gras réglissé. Tannins fondus plutôt légers et fins. Un chevalier élancé plutôt qu'un chambertin terrien. Très bel accord avec le côté exotique du plat. Très Bien +
Un vin qui me réconcilie (enfin) avec 2007.
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Avec les fromages, un Corton Charlemagne Grand Cru 2000 du domaine Bonneau du Martray (ouvert et épaulé 8 heures avant service) : Robe jaune pale ultra-jeune. Un nez assez muet, plutôt minéral mais manquant d'aromatique. Bouche à l'avenant, dans laquelle on perçoit tout le potentiel .... pour dans au moins 10 ans. La preuve le lendemain avec ce fond de bouteille oublié et servi presque chambré. On retrouve alors les gammes classiques du grand chardonnay : amandes grillées légères, amertume noble, très grande puissance minérale et belle aromaticité dans un joli gras. En devenir assurément. Potentiellement excellent
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Avec les desserts, un Crémant de Loire, l'Ardoisier du domaine de St Just : un rouge à bulles frais, sur un équilibre demi-sec. Agréable façon de terminer la soirée. Bien +
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Merci aux amis qui ont partagé cette belle soirée, bonnes vacances et RDV à la rentrée pour d'autres aventures communes. Et pour la beauté du geste, je ne résiste pas à l'envie de présenter notre papy national paré de son bavoir XXL déjà devenu collector !
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Bruno

2 janvier 2013

Vins de fêtes

Trois réveillons pour ces fêtes de fin d'année, mais aucun d'entre eux ne s'est tenu les jours prévus par notre calendrier. Mes impressions sont retranscrites de mémoire. Je ne m'attacherai donc pas à une description analytique précise mais plutôt à traduire quelques impressions prises dans l'ambiance.
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Premier épisode
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Pour accompagner un plateau de fruits de mer (que je n'ai pas touché bien sur), un Muscadet Sèvre et Maine, domaine de la Louveterie (Jo Landron), Hermine d'Or 2007 : un joli vin complexe, tendu sur une belle acidité à peine mordante, un gras élégant qui donne du volume au vin. Très Bien
Pour accompagner du saumon fumé, un Saint Joseph blanc, domaine Faury 2010 : finesse et aromaticité au nez, sur les fruits blancs. La bouche est construite sur une association entre rondeur grasse et amertume noble. C'est traçant et salivant. Notes grillées en finale. Excellent
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Avec un rôti de biche aux airelles, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2008, domaine Chicotot (en magnum - carafé 4 heures) : un vin frais, assez rustique (dans le bon sens du terme), élégant et sur le cassis (léger). Belle trame tannique légère et déjà (presque) polissée. Juste équilibre entre la (relative) légèreté du millésime et la profondeur du cru. Jeune, mais beau. Très Bien ++
Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Saint Emilion Grand Cru, Clos Trimoulet 2005 : beau bordeaux typé merlot, assez rond, une belle charge tannique encore un peu anguleuse, boisé fin mais déjà bien intégré. Bien ++
Avec le dessert, nous eûmes un Muscat de Beaumes de Venise, 2008, domaine des Bernardins : fidèle à lui-même, toujours explosif de fruits exotiques (litchi) et de rose. Malgré une acidité plutôt en retrait, pas de lourdeur. Une belle façon de terminer doucement et tranquilement un repas. Très Bien
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Deuxième épisode
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Avec un foie gras, un Chablis, premier cru Fourchaumes d'Homme Mort, 2005, cave de la Chablisienne : je l'ai reconnu ! Magnifique de puissance, de fraîcheur, de minéralité crayeuse. Se termine sur de beaux amers sapides. Sans doute encore jeune mais quelle beauté ! Excellent ++
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Avec une poularde de bresse aux morilles, sauce au vin de l'Etoile, un Condrieu, Côteau de Vernon 2005, domaine Georges Vernay : ce vin m'a été conseillé par Paul Amsellem que je remercie (carafé 2 heures). Complètement à l'opposé de la caricature du Condrieu abricoté. Magnifique vin, trame allongée par une belle acidité, amers nobles vibrant, notes de fruits et de fleurs blanches, grande complexité, belle aromaticité et surtout quelle élégance et quelle classe. Suave, minéral à souhait (si, si !) et équilibré. Un supplément de profondeur sensuelle, presque sur une impression "tannique". A point aujourd'hui, avec sans doute encore de l'avenir. Un travail d'orfèvre. Magnifique !!!!! Un vin qui va directement rejoindre mon panthéon de l'année 2012.
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Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin : difficile de passer après un tel monstre de puissance, mais ce Beaumes a su nous fédérer autour de sa maturité, de son côté méridional mesuré et de ses tannins civilisés. Bien +++
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Troisième épisode
Retour au bercail après des fêtes un peu perturbées cette année.
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En apéritif, un Champagne Mailly Grand Cru, Extra Brut, Francis Boulard (90 % Pinot Noir et 10 % Chardonnay - vendanges 2008 avec 30 % de vins de 2006-2007 - vinification en petits fûts de chêne agés - dégorgement du 21/10/2011 - dosage extrat-brut : 5 g/l) : c'est jeune bien sur, mais quelle classe. Finement brioché, trame tendue, beaux amers nobles, pointe citronnée vibrante. Excellent (je vous dis pas dans 10 ans !).
Avec un foie gras de la ferme de Beleslou, un Saint Aubin, premier cru Les Combes 2002, Marc Colin : un vin un peu sur la pente descendante, même si on retrouve les classiques de l'appellation, structure de demi-corps, belle salinité, jolis amers nobles ... mais une légère pointe d'oxydation. Bien +
Avec un morceau de biche grillé, Latricières-Chambertin Grand Cru 1998, domaine Rossignol-Trapet : c'est beau un Grand Cru de la côte de Nuits bien élevé ! Sérieux et élégance, profondeur terrienne et côté aérien du cru, structure et élégance, grosse et belle sève de fruits mûrs. A point aujourd'hui et pour quelques années encore. Excellent +
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Voilà, une année s'est achevée, avec son lot de joie et de peine. Une nouvelle débute. Espérons qu'elle nous apportera un peu plus de satisfactions que la précédente.
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Bruno

12 octobre 2012

Visite au domaine Rossignol-Trapet (Gevrey Chambertin)

Première étape de notre week-end bourguignon en ce vendredi matin, pluvieux sur la route puis laissant apparaître quelques éclaircies en arrivant sur la côte. Bon présage en quelque sorte.
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Crédit photographique : domaine Rossignol-Trapet
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Nous sommes accueillis par Florence Rossignol qui nous propose une dégustation des 2011 sur fûts.
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Gevrey Chambertin Vieilles Vignes : malgré un léger perlant, notes de fruits noirs et de cassis au nez. La bouche est très agréable, ronde, réglissée, cassissée, une pointe de minéralité terrienne en sus. Les tannins sont encore sensiblement anguleux. Belle finale, mêlant acidité mesurée et joli glycériné. Bien +
Gevrey Chambertin Etelois : une sélection parcellaire enchâssée dans les grands crus. Nez légèrement réduit, sur les grains de café torréfiés. Fruité intense qui ressort, apportant une belle complexité et une impression de profondeur. La bouche est suave, séveuse, profonde et ronde, mais tirée par une belle acidité. Finale magnifique, traçante et vibrante, laissant une sensation de fraîcheur. Bien +++
Gevrey Chambertin, Premier Cru Clos Prieur : nez plus fermé au premier abord, moins immédiat. A l'aération, réglisse, fruits rouges et noirs, impression tannique mesurée et notes terriennes. La bouche est construite sur une acidité de belle facture, des tannins civilisés, accompagnés de notes de cassis et de réglisse. Légère astringence qui ne demande qu'à se polir dans le temps. Très longue persistance. Un très beau potentiel malgré son côté un peu "ramassé". Très Bien
Gevrey Chambertin, Premier Cru Petite Chapelle : un peu presque poudré, sur le moka et les épices douces. La bouche est tannique, agréablement structurée, très extravertie dans sa construction. Epices et puissance se développent en bouche. Si la finale est plus courte, la sensation globale de ce vin est plus prégnante. Très Bien +
Chapelle Chambertin Grand Cru : J'ai décidément un "problème" avec ce cru (déjà l'an dernier, j'étais passé un peu à côté). Nez complètement fermé, sans grande sensation. La bouche est tannique sur une astringence bien présente. Une pointe végétale semble venir durcir l'ensemble. A l'aération, s'ouvre sur une belle acidité réglissée, ce qui me fait dire que toute appréciation serait mal venue. A revoir
Latricières-Chambertin Grand Cru : Dès le premier nez, c'est fruité, aérien, léger et très expressif. Presque enchanteur ! La bouche est complètement au diapason, expressive sur un fruit profond et très séveux. C'est puissant et à la fois élégant. Belle acidité qui apporte une persistance magnifiquement salivante. Excellent
Chambertin Grand Cru : un nez équilibré sur une complexité alliant puissance et élégance. En bouche, c'est énorme, très tannique, très précis, avec un fond vineux immense. Belle traduction de cet immense terroir. Une sorte d'astringence noble apporte une fraîcheur de bon aloi en finale. C'est très frais, même si je pense que le vin n'était pas ce jour-là sous les meilleurs auspices. Très Bien / Excellent
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Nous passons ensuite quelques instants dans la cuverie, avec Nicolas puis David, qui nous ont initié aux subtilités de la vinification, du pressurage et de l'aération des vins.
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Une nouvelle fois une très belle visite et une gamme de vins à un très haut niveau de qualité.
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Un grand merci à la "famille" Rossignol pour ces instants.
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Bruno

1 janvier 2012

Happy new year !!

Pour le passage à la nouvelle année, petit réveillon de fête chez des amis. Au programme, quelques jolis mets accompagnés de beaux vins et surtout un rare moment d'amitié.
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Donc, au programme :
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En apéritif, un Champagne Deutz Brut Classic tendu, floral, assez typé Chardonnay, sur une acidité rémanente. Belle mise en bouche. Bien.
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Avec une brochette de litchis et de langoustines, un Chassagne-Montrachet premier cru Clos du château de la Maltroye 2005, château de la Maltroye très aromatique, gras et frais, sur les amandes grillées, le chèvrefeuille et des notes minérales florales. La bouche est à l'avenant, légèrement toastée, qui se termine par une amertume noble vibrante (qui pour moi est la marque des grands chardonnays de Bourgogne), malgré un élevage partiellement intégré. paraît-il un bel accord met et vin. Excellent.
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Avec un carpaccio de St Jacques aux truffes, un Château Grillet 1998 éclatant, malgré un premier nez discret. Après aération, des senteurs salines, grillées, très florales (violette), sur le miel, la pêche de vigne et le sucre candy. La bouche est grasse mais tendue, sur une belle corpulence aromatique. Finale saline extrêmement persistante, douce, tendrement vanillée, mais équilibrée par la minéralité du cru. Finalement, un vin plutôt sur la finesse des sens. Excellent.
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Avec des noix de St Jacques et fondue de poireaux, un Pouilly-Fuissé, la Maréchaude 2007, domaine Delorme plus méridional dans son équilibre. Si le nez est typique du chardonnay (noisettes, agrumes, pêche), des notes plus minérales et/ou fraîches sont perceptibles (menthol léger). La bouche est de demi-corps, plutôt fine, sur une salinité salivante. Bien++.
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Avec une belle pièce de boeuf à la cuisson précise, un Latricières-Chambertin 1990, domaine Louis Rémy servi en magnum. Un nez relativement évolué, sur des notes évoquant le sous-bois, l'humus, l'herbe fraîche et les champignons. A l'aération, les fruits rouges apparaissent (cassis, fraise). La bouche est à la fois corpulente et élégante, des tannins imposants mais déjà bien polis, une touche cassissée et réglissée très gibriacoise, une touche épicée en supplément. L'ensemble se révèle soyeux et séveux. Belle finale fraîche, sur un toucher de bouche (granulosité) intéressante. Très Bien.
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Enfin, avec une tarte aux fruits, un Porto vintage 1983, Fonsesa sur la cerise noire, les fruits à l'alcool, une bouche complexe et équilibrée, légèrement épicée. Belle finale fruitée, malgré la charge alcoolique. Un vin sur un registre plutôt féminin, soyeux et doux. Excellent.
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Bonne année à tous mes (fidèles) lecteurs. Que la vie vous soit douce en cette année 2012.
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Bruno

14 octobre 2011

Visite au domaine Rossignol-Trapet

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Premier rendez-vous en ce vendredi matin au domaine Rossignol-Trapet situé à Gevrey-Chambertin. Accueil toujours très chaleureux et très convivial. Toute la famille est réunie au caveau et, après avoir expédié quelques affaires courantes, c'est David Rossignol qui me guide dans la cave et la multitude de fûts et de crus.
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Je dois une nouvelle fois remercier très chaleureusement David pour sa disponibilité, ses explications qui m'ont permis de connaître un peu mieux (ou un peu moins mal) les subtilités de l'élaboration des vins, son humilité qui a débouché sur un véritable dialogue (nous avions très fréquemment des sensations similaires mais des vocabulaires parfois décalés) et sa passion communicative.
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Début de la dégustation avec un bel échantillonnage des 2010 sur fût
Un Gevrey-Chambertin Vieilles Vignes plutôt riche, grillé, qui possède de la mâche et un joli fruit cassissé.
Un Gevrey-Chambertin Etelois qui possède une trame similaire, sans doute un peu plus retenue. Un vin plus terrien, réglissé, tannique mais fin. Belle vinosité sur le chocolat amer, qui termine salivant. Bien++
Un Gevrey-Chambertin Premier Cru Cherbaudes plus réduit (grillé). La bouche est jolie, équilibrée, veloutée ... et se termine sur un finale plus serrée, avec une amertume aimable. Bien+
Gevrey-Chambertin Premier Cru Corbeaux sur un registre plus fin, légèrement perlant. La finale est par contre plus carrée et posée.
Gevrey-Chambertin Premier Cru Combottes un peu fermé au nez. Malgré tout, ce vin marque une première marche dans la vinosité et la structure. La trame est soyeuse, fine et droite, très longue et très sérieuse. Bel équilibre tannique. Bien+++
Gevrey-Chambertin Premier Cru Clos Prieur est un vin très typé Gevrey, rustique dans le bon sens du terme, possédant une belle granulosité en bouche. Finale sur une astringence tonique. Très Bien
Gevrey-Chambertin Premier Cru Petite Chapelle est la seconde marche dans les premiers crus, avec un nez sur le végétal noble (cynorrhodon) liée à la fermentation en vendanges entières non éraflées (dixit David). Charge tannique en bouche légèrement chocolatée et finale sur une amertume noble. Le style est plus charpenté, quoique plus retenu. Très Bien
Clos Prieur et Petite Chapelle constituent deux expressions du pinot gibriaçois, pour tous les gouts.
Latricières-Chambertin Grand Cru : un vin frais, élancé, élégant, structuré, tendrement fruité sur la réglisse. Se développe en bouche. Très Bien++
Chapelle-Chambertin Grand Cru : je suis passé un peu à côté de ce vin, qui m'a semblé très mûr, lacté et tannique. Saveurs de rafles. Sans doute à revoir dans d'autres conditions. Bien++
Chambertin Grand Cru : énorme nez de fruits noirs, malgré une certaine retenue. Sensation d'élégance et de profondeur. Bouche tannique, encore un peu brute de décoffrage, mais très prometteuse, noyaux de cerises, notes de violette, profondeur, longueur et énorme finale sphérique et élégante. Excellent
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Nous avons ensuite gouté quelques vins en bouteilles
Gevrey-Chambertin 2008 : frais, fruité, réglissé. Un vin friand, de copain.
Gevrey-Chambertin 2009 : plus fermé, plus floral. La bouche possède un équilibre similaire au 2008, malgré une sensation compotée en finale.
Beaune Teurons 2009 : une granulosité minérale associée à une pointe d'amertume. A attendre.
Gevrey-Chambertin Premier Cru Clos Prieur 2009 : des épices douces, un réglissé doux-amer salivant, un fruité intense et un bel équilibre général. Bien que trop jeune et sans doute pas encore en place, les éléments sont déjà bien présents et finalement déjà partiellement associés. Tonique et frais en finale. Très Bien
Latricières-Chambertin Grand Cru 2009 : un nez qui pinote finement, une bouche d'abord évanescente, mais qui s'élargit doucement mais sûrement pour déboucher sur une belle finale réglissée. Accord subtil entre équilibre et tension. Très Bien
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Voilà, après près de deux heures en cave, je tiens à remercier David Rossignol pour cette parenthèse enchantée, celle qui me fait aimer la Bourgogne et ses vins. Une belle gamme très cohérente, bien faite, sans "esbroufe" mais solide et sérieuse.
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RDV l'an prochain pour des 2010 qui promettent déjà d'être plus beaux encore que les 2009, sur des équilibres qui respectent mieux la finesse, l'élégance et la complexité du Pinot Noir.
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Bruno

21 mars 2010

Reprise

A l'occasion d'un déjeuner dominical entre amis, l'opportunité était trop bonne pour résister, après une semaine de disette (et l'occasion d'etrenner notre nouveau service de table).
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Au menu :
- St Jacques en brochette de citronnelle, rémoulade de céleri et son huile de truffe
- Rôti de boeuf, courgettes farcies à la riccota et au curcuma
- Plateau de fromages
- Tiramisu
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Un bon alibi pour ouvrir les bouteilles suivantes :
Savennières Roche-aux-Moines, 1992, domaine Laroche : déjà dégusté ICI, le vin se présente sous de bons hospices. Un nez très miellé, sans oxydation. Un côté demi-sec / moelleux / suave. En bouche, une association qui magnifie le plat. Belle minéralité sous-jacente, floralité, droiture et puissance. Finale très persistance, enveloppante, sans lourdeur, et qui reste très sapide et digeste. EXCELLENT.
Latricières-Chambertin, 2004, domaine Rossignol-Trapet : Autant le dire d'entrée, ce vin est conforme à ce que j'avais dégusté au domaine. Un côté « chevallier », très aérien malgré sa structure. Un beau et grand pinot au nez, très fruité, un soupçon sur la réglisse et le caramel. En bouche, belle mâche, avec une granulosité gourmande, un côté « rustique » élégant. Belle évolution au cours du repas, avec un développement de la charpente. Bel équilibre. Malgré sa relative jeunesse, un très beau vin. TRES BIEN.
Riesling Auslese, Erdener Treppchen, 1994, Jos Christoffel Jr. : déjà dégusté ICI. Changement complet de registre. Une impression de légèreté et d'extrême fraîcheur. Un nez très éxotique, sur l'ananas et le pamplemousse. Quelques notes pétrolées à l'aération. En bouche, la forte acidité est bien intégrée au caractère demi-sec du vin. Gourmand, presque gouleyant. Belle finale sur la fraîcheur d'un cocktail de fruits exotiques. TRES BIEN.
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Après le Grand Chelem du XV de France et la première place (provisoire) de l'A.J. Auxerre en Ligue 1, un très beau week-end.
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Bruno