2 janvier 2013

Vins de fêtes

Trois réveillons pour ces fêtes de fin d'année, mais aucun d'entre eux ne s'est tenu les jours prévus par notre calendrier. Mes impressions sont retranscrites de mémoire. Je ne m'attacherai donc pas à une description analytique précise mais plutôt à traduire quelques impressions prises dans l'ambiance.
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Premier épisode
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Pour accompagner un plateau de fruits de mer (que je n'ai pas touché bien sur), un Muscadet Sèvre et Maine, domaine de la Louveterie (Jo Landron), Hermine d'Or 2007 : un joli vin complexe, tendu sur une belle acidité à peine mordante, un gras élégant qui donne du volume au vin. Très Bien
Pour accompagner du saumon fumé, un Saint Joseph blanc, domaine Faury 2010 : finesse et aromaticité au nez, sur les fruits blancs. La bouche est construite sur une association entre rondeur grasse et amertume noble. C'est traçant et salivant. Notes grillées en finale. Excellent
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Avec un rôti de biche aux airelles, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2008, domaine Chicotot (en magnum - carafé 4 heures) : un vin frais, assez rustique (dans le bon sens du terme), élégant et sur le cassis (léger). Belle trame tannique légère et déjà (presque) polissée. Juste équilibre entre la (relative) légèreté du millésime et la profondeur du cru. Jeune, mais beau. Très Bien ++
Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Saint Emilion Grand Cru, Clos Trimoulet 2005 : beau bordeaux typé merlot, assez rond, une belle charge tannique encore un peu anguleuse, boisé fin mais déjà bien intégré. Bien ++
Avec le dessert, nous eûmes un Muscat de Beaumes de Venise, 2008, domaine des Bernardins : fidèle à lui-même, toujours explosif de fruits exotiques (litchi) et de rose. Malgré une acidité plutôt en retrait, pas de lourdeur. Une belle façon de terminer doucement et tranquilement un repas. Très Bien
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Deuxième épisode
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Avec un foie gras, un Chablis, premier cru Fourchaumes d'Homme Mort, 2005, cave de la Chablisienne : je l'ai reconnu ! Magnifique de puissance, de fraîcheur, de minéralité crayeuse. Se termine sur de beaux amers sapides. Sans doute encore jeune mais quelle beauté ! Excellent ++
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Avec une poularde de bresse aux morilles, sauce au vin de l'Etoile, un Condrieu, Côteau de Vernon 2005, domaine Georges Vernay : ce vin m'a été conseillé par Paul Amsellem que je remercie (carafé 2 heures). Complètement à l'opposé de la caricature du Condrieu abricoté. Magnifique vin, trame allongée par une belle acidité, amers nobles vibrant, notes de fruits et de fleurs blanches, grande complexité, belle aromaticité et surtout quelle élégance et quelle classe. Suave, minéral à souhait (si, si !) et équilibré. Un supplément de profondeur sensuelle, presque sur une impression "tannique". A point aujourd'hui, avec sans doute encore de l'avenir. Un travail d'orfèvre. Magnifique !!!!! Un vin qui va directement rejoindre mon panthéon de l'année 2012.
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Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin : difficile de passer après un tel monstre de puissance, mais ce Beaumes a su nous fédérer autour de sa maturité, de son côté méridional mesuré et de ses tannins civilisés. Bien +++
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Troisième épisode
Retour au bercail après des fêtes un peu perturbées cette année.
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En apéritif, un Champagne Mailly Grand Cru, Extra Brut, Francis Boulard (90 % Pinot Noir et 10 % Chardonnay - vendanges 2008 avec 30 % de vins de 2006-2007 - vinification en petits fûts de chêne agés - dégorgement du 21/10/2011 - dosage extrat-brut : 5 g/l) : c'est jeune bien sur, mais quelle classe. Finement brioché, trame tendue, beaux amers nobles, pointe citronnée vibrante. Excellent (je vous dis pas dans 10 ans !).
Avec un foie gras de la ferme de Beleslou, un Saint Aubin, premier cru Les Combes 2002, Marc Colin : un vin un peu sur la pente descendante, même si on retrouve les classiques de l'appellation, structure de demi-corps, belle salinité, jolis amers nobles ... mais une légère pointe d'oxydation. Bien +
Avec un morceau de biche grillé, Latricières-Chambertin Grand Cru 1998, domaine Rossignol-Trapet : c'est beau un Grand Cru de la côte de Nuits bien élevé ! Sérieux et élégance, profondeur terrienne et côté aérien du cru, structure et élégance, grosse et belle sève de fruits mûrs. A point aujourd'hui et pour quelques années encore. Excellent +
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Voilà, une année s'est achevée, avec son lot de joie et de peine. Une nouvelle débute. Espérons qu'elle nous apportera un peu plus de satisfactions que la précédente.
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Bruno

2 commentaires:

Oliv a dit…

"reconnu l'Homme Mort" !

C'est bien, mon Bobosse, un jour viendra où tu seras aussi doué que ta femme ! ;o)

Tous mes voeux de santé, de bonheur et de beaux moments d'amitié.
Oliv

Bruno Bosselin a dit…

Remarque, rien d'anormal puisque c'est moi qui ait choisi les vins !

Bonne année et bonne santé à toi et à tes proches.

Bruno