24 septembre 2022

20 ans de connaissance chez Ledoyen (Paris, 8°)

Nous avons rencontré Stéphane et Orianne un peu par hasard, à un anniversaire commun. Puis, l’amitié s’est construite peu à peu. Entre simple repas, dégustations et finalement week-end gastronomiques, nous sommes devenus des amis (de beuverie diront certaines mauvaises langues).

Ils se sont rencontrés au hasard d’un couloir, il y a maintenant 20 ans. Après un mariage et deux beaux enfants, il était temps de fêter comme il se doit cet anniversaire, un 24 septembre pour respecter leurs dates fétiches.

Nous avons eu le privilège de faire partie des amis les plus proches pour cette soirée organisée au Pavillon Ledoyen, dans un salon particulier. En route pour un festival gastronomique.


Au menu :


Feuille de shiso croustillante, en tempura, Crème de livèche, caviar et œufs de brochet fumés en condiment


Délicates quenelles de sandre, Billy By, Sauce aux moules de Bouchot et safran


Pigeon rôti au genièvre, champignons et sous-bois préservé


Le Kievlova sans sucre, aux fruits de saison


Saint Honoré


Une très grande assiette, avec des senteurs et des saveurs exceptionnelles. Mention spéciale … à l’ensemble des plats, entre la finesse végétale et gourmande de la feuille de shiso, bien agrémentée par les condiments, l’élégance superlative du poisson, avec un beurre citronné et safrané topissime, la puissance et la dentelle du pigeon, dont la cuisson était parfaite, et accompagnée d’une purée bien crémée.

Desserts frais, légers et avec une charge en sucre minimaliste, pour finir très agréablement la soirée et ne pas encombrer nos estomacs.


Pour accompagner ce repas, nous avons (un peu) bu (sans prise de notes ... ni photos des étiquettes) :

En apéritif, Champagne Brut Réserve, Berèche et fils : finesse minérale, du peps, avec un équilibre magistral en bouche. Onctueux, velouté, rondeur élégante. Champagne d’apéritif sérieux, avec une vinosité presque ronde. Excellent +

Avec la feuille de shiso et le poisson, un Meursault, Les Chevalières 2020, domaine Xavier Monnot : un Meursault assez gras, opulent, sans jamais tomber dans la molesse. Belle pointe d’amers salivants. Bouche enveloppante, avec une pointe veloutée. Joli village. Très Bien ++

Avec le pigeon, un vin d’Espagne, DO Valdeorras, Escalada do Sil 2019, Alberto Orte : ce vin d’assemblage Merenzao, Mencía et Garnacha Tintorera  se caractérise par un nez clairement très aromatique, sur les fruits rouges et noirs. Pointe végétale noble de cynorhodon. En bouche, il semble se dessiner une majorité de Grenache, tant la rondeur est présente, mais avec une trame acide dessinant une colonne vertébrale allongée. C’est frais, dense et le vin laisse à la fois une empreinte large et longue. Superbe !

Avec les desserts, un Sauternes Grand Cru, château Lafaurie-Peyraguey 2016 : nez frais et léger, faussement discret. Notes rôties à l’aération. Bouche dense, avec une acidité saline de bel effet, une pointe vanille poivrée en finale. Belle fraîcheur et beau contre-point avec les desserts. Excellent +


Une très belle soirée sous le signe de l’amitié et du partage. RDV est déjà pris pour une prochaine manche du côté du pays du Pinot noir et du Chardonnay. Merci de votre bonheur communicatif.


Bruno


Vins de vacances

Quelques bouteilles à l’occasion d’une semaine de vacances sur la côté normande, du côté de Langrune-sur-Mer


Saint Aubin premier cru En Remilly 2012, domaine Marc Colin : pureté minérale, salinité gourmande et salivante, pointe fumée. Longue empreinte sur des amers glycérinés de tout beauté. Excellent

Pernand-Vergelesses premier cru Ile des Vergelesses 2009, domaine Rapet père et fils : un fruité sur la cerise noire, une finesse et une discrétion dans les fragrances. Rusticité élégante en bouche, avec de beaux tannins de caractère, arrondis par le millésime. Bel équilibre entre acidité et rondeur. Finale sur une typicité fumée. Très Bien ++

Saumur, Clos de l’Etoile 2011, château de Brézé : nez sur les fruits noirs, dense, compact et profond. Tannins de velours. Structure acide bien née, sur des amers fins. Longue empreinte fraîche, avec un soupçon (salivant) d’épices douces. Encore jeune. Très Bien ++

Montlouis, clos de Mosny 2014, domaine de la Taille aux Loups : grande minéralité fine, calcaire, cristalline avec une aromatique sur le pamplemousse. Bouche avec une tension suave, une pointe semi-perlante de bel effet. Superbe finale « douce », veloutée, laissant une empreinte superlative. Excellent (+)

Chassagne-Montrachet, les Champs de Morgeot 2018, domaine Lamy-Pillot : gros fruit dense, profond et concentré. Bouche sur un style moderne, assez extrait et avec justesse, des tannins poivrés, un côté complexe entre rusticité et rondeur. Finale épicée, plus Syrah que Pinot. Un peu atypique mais bien fait. Très Bien +

Pinot Gris, GC Eichberg 2014, domaine Paul Ginglinger : nez intense, sur les fruits jaunes bien murs et les fleurs épaisses, sans lourdeur. Bouche aromatique, avec une belle structure et une acidité saline. Frais et allongé quoique sphérique. Excellent (+)

Coteaux du Layon Faye d’Anjou, SGN 2003, château de Bois Brinçon : une robe de toute beauté, dorée, sur le vieil alcool élevé sous bois. Nez de pommes cuites / confites, caramélisées. Notes grillées gourmandes. Bouche faussement maigre, douce, friante, coulante. Equilibre frais. Superbe finale, sur le sucre candy, marquante, presque truffée. Excellent ++

Champagne Damien Dumez, premier cru, Brut Tradition : champagne diablement minéral, fin, sur belle complexité apportée par l’assemblage Chardonnay / Pinot Noir / Pinot Meunier. Une façon très agréable de terminer la semaine de vacances. Très Bien +


Bruno


Vacances dans le Calvados

 

11 septembre 2022

Vins du 11 septembre

Juste pour le plaisir d’un week-end qui ne sera pas suivi d’une semaine de travail !

 

Avec des pâtes à la carbonara (sans crème pour les normands que nous sommes), un DOC Barbera d’Alba, Tulin 2016, Agr. Az. Pelissero : une très grande Barbera (d’Alba) élevée avec justesse sous bois. Robe dense et profonde, un rouge carmin à reflets violines. Superbe nez sur une corbeille de fruits noirs, entre notes à peine compotées, myrtilles et cerises noires. Bouche sur un registre plein et riche, avec une trame tannique dense, équilibrée par l’acidité minérale intense, presque saline. Finale suave laissant une empreinte sensuelle tant sur les papilles que sur les lèvres. Un vin jeune mais quel plaisir … et quel potentiel (encore) de vieillissement. Excellent ++

Pour accompagner des côtelettes d’agneau de noble origine (Les éleveurs de la Charentonne), Châteauneuf du Pape, cuvée Boisrenard 2010, domaine de Beaurenard) : robe sombre, presque noire, sans notes d’évolution. Nez complexe, sur les fruits rouges et noirs, une pointe épicée de belle facture, un soupçon fumé. Bouche corpulente mais élégante, avec une structure tannique imposante mais équilibrée (par l’acidité). Jolis fruits ensoleillés dessinant une élégance presque « ronde ». Malgré les 15°, aucune sensation de lourdeur ou d’alcool. Très belle finale enveloppante, intense, persistante. Là encore, quelques années de cave ne lui feront pas peur. Excellent +


Bruno