14 février 2019

Une Saint Valentin bien particulière

Saint Valentin extrêmement originale cette année puisque, loin d’un dîner en tête-à-tête très carte-postale, nous avons été conviés à un concert du groupe mondialement connu, les « Pink Frogs ».

On connaissait l’ami François en tant que Borat (du temps des grandes heures), et d’autres déguisements encore … le voilà maintenant batteur de rock’n roll dans une formation dont le gimmick est de reprendre les airs de Pink Floyd.
RDV pris entre amis au Bistrot Blériot, à quelques encablures de la maison de la Radio dans le XVI° arrondissement. Carte bistrotière de belle facture, des cuissons de viandes justes et quelques pépites (le patron connaît très bien Arnaud Lambert ...) pour nous réhydrater, tout était présent pour une belle et douce soirée, et c’en fût une (même si nous avons regretté l’absence de reprise de chansons de Julien Clerc ou autres chanteurs de droite 😉).

Au cours de cette soirée, nous avons bu :
Saumur, coulée de St Cyr 2014, domaine de St Just : un chenin de gastronomie, taillé sur une structure florale et minérale, puissant, avec de la mâche presque tannique. Une forme accomplie d’opulence équilibrée par une grande acidité et une aromatique fin. Salivant en finale presque « perlante ». Pas de notes de « Brézé » dans ce vin. Droiture, minéralité et complexité. Excellent
Saumur, Clos du Midi 2017, château de Brézé : William, le parton du bistrot étant un fan des vins d’Arnaud Lambert (et un ami), nous avons pu tasté rapidement ce vin, d’une finesse extrême au nez, avec des notes aromatiques très marquées de pamplemousse rose, complétées par une finesse / trame minérale effilée. En bouche, c’est au contraire extrêmement gras, sur la rondeur mais sans mollesse. La trame minérale venant étirer l’ensemble. Malgré son très jeune âge, un vin déjà presque prêt, pour un plaisir plus sur l’immédiat. Très Bien ++
Beaujolais-villages, Cerise sur le gâteau 2017, domaine de Thulon : un panier de fruits rouges et noirs d’une maturité optimale, gouleyant mais gras, puissance qui « pinote », acidité redoutablement acérée mais équilibrée par la corpulence et des tannins crémeux et sphériques, droiture, un super vin de copains à boire pour lui-même, légèrement rafraîchi, en été, sous la pergola. Excellent +
Voilà, après le démontage de la batterie, retour dans nos pénates pour une courte nuit, mais pleine de beaux souvenirs. Superbes reprises, un son sérieux créé par des musiciens qui ne se prennent pas au sérieux. La recette du succès (bon, il manquait quand même Christian Vander à la batterie !).
On attend le disque !
A quand le prochain concert avec la reprise de « Saucerful of Secrets » ?

Bruno

4 février 2019

Restaurant Autour d'un Cep - Double plaisir !

Dernière soirée de ce week-end ligérien, deux dernières soirées devrais-je dire puisque nous avions réservé une table au Restaurant « Autour d’un Cep » pour le lundi soir, journée « normale » d’ouverture, mais également pour la soirée privée « Salon des vins » du dimanche. Et (très) grand bien nous a pris ! Ce fût deux soirées magiques, à tout point de vue.
Menu en trois services (entrée / plat / dessert) pour la modique somme de 33eu égard à la qualité et à l’originalité des assiettes ; une carte des vins recélant de vraies pépites pour amateurs éclairés ; service décontracté à lécoute et juste ; cerise sur le gâteau, un bel et charmant accueil de la part d’Anne-Laure à qui nous adressons nos plus vifs remerciements pour l’ensemble de ces deux soirées.
En route pour une ode à la gastronomie, à l’œnologie et au bonheur de la vie.

Amuse-bouche
Velouté végétal, velouté de betteraves acidulées et maki Mulet / Andouille

Mousse de Topinambour et Truffe, Ventrèche
Petits légumes croquant

Saint-Jacques marinées, Sésame - Soja, Coriandre
Carpaccio de légumes croquant, mousse de brocolis

Filet de Canard Challandais de chez Mme Burgaud
Garniture variée

Filet de Bœuf Black Angus maturé de Castille
Garniture variée

Croquant noisette du Piémont, Caramel Beurre salé
Chocolat, café et whisky

Pour accompagner les repas, nous avons choisi :

Côtes du Jura (Savagnin), Les Chalasses Marnes Bleues 2011, Jean-François Ganevat : dès le premier coup de nez, on décèle un grand vin. Nez qui  présente une fine « semi-oxydation », j’aurai tendance à dire qu’il « brèze », associé à un vanillé aromatique et une amertume sur le réglisse. L’ensemble brosse déjà l’esquisse d’une intense empreinte. La bouche est « savagnin », acidité vive et tendue, mais complètement intégrée et domptée par une musculature à peine enrobée, magique. Fine acidité qui se termine par des amers tapissant. Finale qui présente un côté acidulé fondu dans le muscle du vin. Complexité folle qui voit l’apparition de notes fumées laissant une trace presque tannique avec le velouté de topinambours. Une sorte de concerto pour moelleux et sec !
Le lendemain, avec les Saint-Jacques, le vin s’est (encore plus) ouvert. Prise de tension, salinité grasse et suave, légère évolution (peaux de noix à peine esquissées) sur la complexité. Finale plus claquante, d’une intensité superlative et d’une profondeur extrême. EXCEPTIONNEL (Au panthéon 2019)

Sancerre, les Garennes 2017, Vincent Gaudry :grand nez explosif, gorgé de fruits rouges et noirs, d’une maturité superlative. Première impression plutôt vineuse, dont l’ampleur est décuplée par un fumé de bel effet. Véritablement de la soie au nez. En bouche, on ressent une fine granulosité, avec des tannins construits sur l’élégance, mais sans sacrifier à leur constitution. C’est frais, élégant, avec quelques notes fumées qui apportent un complément d’ampleur. L’enrobage des tannins est déjà bien crémeux, avec juste ce qu’il faut de relief. Grande finale soyeuse, suave et qui appelle un autre verre. Excellent ++

Nuits Saint Georges, premier cru Clos de l’Arlot 2011, domaine de l’Arlot :grand pinot mûr au nez, avec un joli fruité fin, presque évanescent. Quelques notes animales complémentaires apportent un supplément de caractère. Bouche suave dans la construction, très sérieuse et sur un équilibre soyeux. Une sorte de « faux maigre » en quelque sorte.Les tannins, encore parfois un peu jeunes, sont d’une finesse extrême. Ils dessinent une lecture des terroirs de Nuits sur l’élégance, mais avec toujours ce petit grain salivant. Un contre-point presque parfait avec le Black Angus, d’une tendresse et d’une cuisson précise. Avec l’aération (nous avons tranquillement fini la bouteille après le plat, et avant la suite), le petit grain tannique se renforce dans le bon sens du terme, puis quelques notes animales gentilles apparaissent. Les tannins deviennent crémeux, sans occulter une finale sur la finesse, la fraîcheur et l’élégance. EXCEPTIONNEL (Au panthéon 2019)
Cette année, esprits raisonnables obligent (que nous sommes), le blanc a servi pour les deux soirs. Par un malencontreux hasard, avec ce dessert qui est une véritable tuerie, Anne-Laure nous a proposé (et offert - nous l’en remercions très amicalement) une petite douceur.

Premier soir, Macvin du Jura, les Exaltés, domaine Labet : une sucrette enrobée avec un côté oxydatif de folie, tout en nuances. Pointe de noix en finale, complétée par des notes de zestes d’agrumes. Grand accord avec le dessert, pour ce vin de contemplation et de jouisseur. Excellent ++

Second soir, Porto Tawny, Burmester : robe rouge rubis assez étonnante pour un Tawny, et qui s’apparente plus à un Ruby. Nez sur les fruits noirs, très explosif, cerises burlat et alcool infusé. Grand grain tannique en bouche, plutôt corpulent et bien construit. Equilibre général sur la réduction (c’est donc plus un Ruby à mon sens). Grande puissance maîtrisée. Bel accord avec le dessert, sans doute moins optimal que la veille. Excellent +
Pas de café, mais histoire de bien digérer, nous avons ensuite testé :

Islay Single Malt, Kilchoman, Machir Bay qui présente un nez tourbé de folie, complété par une sensation d’élégance et de douceur. Bouche puissante, enrobée, faisant la part belle à la tourbe, sans sacrifier à l’élégance. Rétro-olfaction sublime. Malgré la charge d’alcool, l’impression générale est la douceur et l’apaisement. Avec l’aération et la raréfaction du liquide, des notes de tabac blond - un marqueur patent pour moi - se développent, pour finir sur une complexité entre (fausse) sucrosité et suavité. Deuxième breuvage de contemplation. Nous sommes gâtés. SUBLIME

Plantation, Rum 2004, Panama tout en élégance et en rondeur. Notes de vanille et douceur sur une belle base d’alcool. N’étant pas amateur de rhum, je l’ai trouvé vraiment très joli, une sorte d’initiation dans la douceur. EXCELLENT +

Eau de vie de céréales, Couvreur’s Clearach. Ce « faux » whisky de Bouze les Beaune se présente sur un équilibre diamétralement opposé à l’Islay, du moins en apparence. Pas de tourbe, pas d’épices, pas de notes fumées mais une impression de douceur et de zénitude encore. Bouche sur une grande aromatique miellée, une touche d’amers / d’oxydatif sur la noix, qui se traduit par une finale sur des amers vibrant terribles. Avec le temps et l’aération, rondeur et suavité s’associent pour laisser place à des notes tertiaires type tabac blond. EXCEPTIONNEL

Un immense merci à Anne-Laure pour lensemble de son oeuvre en salle, depuis laccueil superlatif jusquà sa présence sobre mais précise tout au long des repas. Un immense merci également à toute l’équipe et au chef qui nous a concocté deux repas de gala. Très grande et très belle adresse à Angers qui mériterait une récompense sous la forme d’un macaron. C’est aujourd’hui vraiment plus qu’un bistronomique, une véritable pépite !
Vivement l’année la prochaine (visite).

Bruno

Le Salon des Vins de Loire - La Levée de la Loire - Le Salon Demeter

Concordance des temps et des lieux, les trois principaux salons de la semaine « Food Angers » : Salon des vins de Loire, la Levée de la Loire et le Salon Demeter étaient groupés au Parc des Expositions de la ville d’Angers. Notre accréditation presse en tant que bloggeur nous permettant de nous promener à notre guise, nous avons indifféremment visité les stands de chaque salon.

Dans l’ordre des dégustations, d’abord le Salon des vins de Loire, puis le salon mixte « Levée de la Loire » / « Demeter ». Quelques impressions toutes personnelles.

Premier acte : le Salon des Vins de Loire

Daniel Crochet
Sancerre, 2018 : floral, énergique, fruité, avec une grosse amertume saline. Bien +
Sancerre, 2018 (brut de cuve) : plus arrondi et plus « doux », amertume sublimée, laissant une impression gourmande en finale. Très Bien
Sancerre, cuvée Prestige 2018 (brut de cuve) : vinosité dès le nez, vif et enrobé. Belle bouche salivante, avec de la mâche, de la fraîcheur et un gros potentiel de vieillissement. Très Bien +
Sancerre, Plante des Prés 2017 : un peu fermé mais un nez de sauvignon mûr. Bouche toutefois un peu acide, et linéaire. Bien
Sancerre, Chêne Marchand 2017 : belle ouverture florale, avec des notes de sauvignon variétal mais élégante et sans caricature. Bouche construite sur un triptyque acidité / matière / amers. Finale claquante. Excellent
Sancerre, 2017 : nez sur la cerise bien mûre, suave. Charge tannique de demi-corps, dessinant un joli grain. Immédiat déjà, quoique jeune ! Très Bien ++
Sancerre, cuvée Prestige 2017 : nez vineux, élégant, profond qui suggère un gros potentiel. Bouche superbe, avec un relief bien dessiné, de la mâche, des amers nobles, et tout l’avenir devant lui. Excellent

François Crochet
Sancerre, 2018 (brut de cuve) : un fruité intense et profond, une bouche complètement raccord, des tannins crémeux et une fine acidité finale. Redoutable vin de copains et de soif. Très Bien ++
Sancerre, 2017 : plus de finesse au nez, une impression de fraîcheur veloutée. La bouche pinote clairement, avec une allonge laissant entrevoir un retour sur la fraîcheur. Excellent
Sancerre, Réserve de Marcigoué 2016 : un fruité nuiton, entre fruits noirs et réglissé. Bouche faisant une synthèse entre fraîcheur et corpulence. Quelle maturité du fruit ! Toucher de bouche tannique superbe. Excellent ++
Sancerre, 2018 (brut de cuve) : grande floralité, pour une gourmandise immédiate. Très Bien
Sancerre, Amoureuses 2018 (brut de cuve) : floral toujours, mais plus vineux et moins immédiat. Bouche bien construite, avec une fine acidité salivante sur la finale. Très Bien (+)
Sancerre, Exils 2018 (brut de cuve) : très sérieux au nez. Bouche plus « péchue », sur une structure acide marquée. Peut-être un peu court à ce stade. Bien ++
Sancerre, Petit Chemarin 2018 (brut de cuve) : Y’a du vin, clairement, entre acidité, gras et matière. Longue rémanence pour un potentiel XXL. Excellent
Sancerre, Grand Chemarin 2018 (brut de cuve) : plus floral et plus frais que le « petit ». Trame acide plus marquée, peut-être un peu linéaire. Très Bien
Sancerre, Chêne Marchand 2018 (brut de cuve) : notes poudrées de bel effet, aromatique bien développée, fraîcheur mentholée. Superbe bouche suave, laissant une grande empreinte. Un grand terroir bien travaillé. UN VIN **
Sancerre, Amoureuses 2017 : finesse poudrée au nez, gras, vif et opulent en bouche. Un seul petit défaut, une longueur relativement limitée. Très Bien (+)
Sancerre, Exils 2017 : du nerf, des amers végétaux nobles. Bouche complexe entre acidité et gras, une pointe enrobée / musclée en supplément. Superbe … dans 10 ans. Excellent +
Sancerre, Chêne Marchand 2017 : un supplément d’élégance, avec du nerf, de la mâche toujours. Joli gras déjà intégré à l’acidité. Retour suave sur la longueur. Excellent +(+)

Domaine Frédéric Mabileau
Anjou, chenin des Rouillères 2018 : fraîcheur et sérieux au nez, gourmand et gras en bouche. Un vin immédiat. Très Bien +(+)
Saumur, chenin du Puy 2015 : très léger grillé juste dosé au nez, complété par des amers nobles. Bouche marquante, un peu exubérante, mais dans le bon sens du terme. Trame effilée par l’acidité, toujours une pointe grillée et une fraîcheur ultime. Une véritable symphonie de vibrations. UN VIN **
St Nicolas de Bourgueil, les Rouillères 2017 : nez de fruits rouges, immédiat. Bouche de demi-corps qui se laisse boire. Vin de copains, de bons copains. Très Bien (+)
Anjou, Cabernet Sauvignon 2015 : nez sur la réduction qui a du mal à s’estomper. Bouche avec de la mâche, des tannins un peu astringent à ce stade. Structuré. A attendre. Bien
Bourgueil, les Racines 2015 : beau vin plutôt acidulé, sur une base complexe entre fruité immédiat et vinosité de bon aloi. Tannins gras. Peut-être un peu court. Très Bien
St Nicolas de Bourgueil, Coutures 2015 : nez expressif sur les fruits noirs, avec une pointe fraîche, mentholée. Grande bouche qui pinote presque ! Tannins avec une mâche qui dessine un futur très prometteur. Excellent
St Nicolas de Bourgueil, Eclipses n° 11, 2014 : intensité et profondeur du fruit, élégance de la trame, grande acidité salivante, tannins crémeux, un grain en bouche superlatif. Immense potentiel. UN VIN **

Jacky Blot
Bourgueil, Pied de la Butte 2018 (sur fût) : quel fruit explosif, quel maturité du raisin, quelle qualité soyeuse des tannins. Une entrée de gamme ? Très Bien +
Bourgueil, Haut de la Butte 2018 (sur fût) : le même, mais avec tout en plus. Allonge superlative, acidité redoutable de finesse et d’élégance, charge tannique magnifiée. Excellent (+)
Bourgueil, Perrières 2018 (sur fût) : un vrai vin de caillou, dans la lignée des millésimes dégustés récemment chez Jacky ou sur table. Gros énorme potentiel, sur l’ampleur, la concentration, la structure, mais sans jamais d’excès ! UN VIN ***
Bourgueil, Mi-pente 2018 (sur fût) : du velours au nez, une force tellurique violente en bouche, une empreinte superlative. Aujourd’hui plus animal que le Perrières (moins à mon goût aussi), mais qu’il ira loin ce vin ! UN VIN **

Pierre Sourdais
Chinon, les Rosiers 2018 : vin sérieux, immédiat, de beaux tannins et étonnamment une mâche digne d’un grand vin. Très Bien (+)
Chinon, les Rosiers 2017 : belle construction globale, malgré un caractère nettement moins immédiat. C’est frais et bien fait. Bien +
Chinon, cuvée Tradition 2018 : un Chinon sérieux, sur une structure tannique certaine, appuyée mais fraîche. Tannins toujours dociles quoique jeunes. Très Bien
Chinon, cuvée Tradition 2017 : de l’élégance tant au nez qu’en bouche, fraîcheur décuplée. Un beau 2017. Très Bien +
Chinon, cuvée Stanislas 2015 : grand nez de Cabernet Franc parfaitement mûr, des fruits noirs, une pointe d’amers nobles. Bouche complètement en accord, une sorte de synthèse entre corpulence et élégance. Impression de douceur. UN VIN **
Chinon, cuvée Stanislas 2016 : de l’ampleur et du volume au nez. Bouche tannique, masculine, avec de la mâche et un potentiel de garde obligatoire. Excellent
Chinon, les Boulais 2015 : certes un peu fermé, mais une base vineuse. Fraîcheur mentholée rappelant Stanislas 2015, avec tout en plus. Puissance, pointe alcool à affiner. Magnifique potentiel.

Second acte : la « Levée de la Loire » et le salon « Demeter »

Arnaud Lambert (domaine de St Just et château de Brézé)
Saumur, clos du Midi 2018, château de Brézé : une gourmandise immédiate. Un chenin avec le gras qu’il faut pour profiter de la vie. Bien +
Saumur, clos David 2016, château de Brézé : chenin sur l’élégance subtile, un fin vanillé au nez, une tension vivifiante en bouche, l’ensemble dégageant une folle énergie. UN VIN **
Saumur, clos de la Rue 2016, château de Brézé : Super David (une sorte de Goliath, quoique …). Tout est magnifié, l’élégance décuplée, l’empreinte amplifiée, la mâche optimisée. UN VIN ***
Saumur, Perrières 2018, domaine de St Just (brut de fût) : simple, bien fait et intéressant, mais qu’il est difficile de passer après un tel monument. Bien +
Saumur, coulée de St Cyr 2015, domaine de St Just : un peu fermé et donc difficile à bien apprécier. C’est fin et long, mais je demande à le revoir dans d’autres conditions. N/A
Saumur, Brézé 2016, château de Brézé : derrière l’austérité cistercienne du vin, se cache une belle matière sur le velours. L’acidité est mûre, la fraîcheur presque perlante, et l’allonge dessine une empreinte interminable. UN VIN ***
Saumur-Champigny, les Terres Rouges 2018, domaine de St Just : de la cerise, une pointe d’astringence, un effet immédiat. Vin de soif. Bien (+)
Saumur-Champigny, la Montée des Roches 2017, domaine de St Just : je suis passé totalement à côté. Astringent en l’état. A revoir
Saumur-Champigny, Clos Moleton 2015, domaine de St Just : Grand Cabernet franc au nez, du fruit plutôt noir, de la puissance mesurée, de la profondeur et une pointe d’amertume. En bouche, quel fruit, quel soyeux et quels tannins, avec du relief et une pointe lactée / crémeuse. Grand vin en devenir. UN VIN ***
Saumur, clos Mazurique 2018, château de Brézé : une entrée de gamme sur la légèreté, le fruité bien construit et des tannins soyeux. Très Bien
Saumur, clos du Tue-Loup 2016, château de Brézé : le même vin en plus vineux ! Fine acidité de structure, grain tannique de qualité et une impression de velours sur la langue. Excellent +
Saumur, clos de l’Etoile 2015, château de Brézé : une sorte de Clos Moleton bis. Un fruité sérieux et intense, des notes fumées et des fragrances d’alcool noble type cognac. Bouche sur le fruit soyeux complétée par la charge tannique de belle origine. Un poil au-dessous au Clos Moleton. UN VIN **

Vincent Gaudry
Sancerre Tournebride 2018 : une fraîcheur anisée au nez, une bouche tendre, avec une belle acidité et des amers réglissés de bel effet. Très Bien +
Sancerre, VV 2018 : même construction sur la finesse et les amers, avec un supplément de vinosité (et de potentiel). Très Bien +(+)
Sancerre, Constellation du Scorpion 2018 : très beau Sancerre sur l’extrême finesse d’un côté (au nez) et sur une forme élégance d’opulence (en bouche). La base est finement acid(ulé)e, pointe citronnée, une sorte de fin gras salivant. UN VIN **
Sancerre, Pour Vous 2017 (Magnum) : le Sancerre traçant, avec un très léger enrobage, salivant, voyant une finale sur quelques amers nobles. Excellent
Sancerre, Mi-chemin 2017 (Magnum) : Le Grand Sancerre. Tout est présent dans ce vin, sur un triplet tension / fraîcheur / pointe grasse, l’ensemble déjà bien intégré dessinant une finale saline, d’effet perlant. UN VIN **

Domaine les Eminades
Découvert de ce domaine grâce à Philippe Delesvaux qui a passé un week-end d’anthologie au fin fond de l’Allier avec ce couple de vignerons particulièrement sympathiques. Cerise sur le gâteau, les vins y sont très recommandables.
St Chinian blanc, Montmajou 2017 : cet assemblage de Grenache Blanc et de Marsanne présente un grillé très aromatique au nez. En bouche, c’est frais, élégant, vif et vivifiant. Belle finale minérale. Très Bien
Vin de Pays des Coteaux de Fontcaude Blanc 2017 : un Sauvignon blanc mûr, droit, avec des notes de pâte d’amandes. En bouche, c’est à la fois gras et tendu, sur un registre aromatique d’agrumes et de fruits exotiques, le côté sudiste juste comme il faut. Très Bien +
St Chinian, la Pierre Plantée 2017 (40 % Cinsault, 40 % Syrah et 20 % Grenache) : nez assez animal, plutôt fruité. Bouche avec de la mâche et de très joli tannins fins. C’est gourmand. Très Bien
St Chinian, Cebenna 2017 (Syrah / Grenache / Mourvèdre) : un grenache épicé, en rondeur mais avec du peps et ce grain de la Syrah en bouche. Superbe amers, tannins fins. Un vin de gastronomie. Excellent
St Chinian, Sortilège 2016 (Syrah et Grenaches) : élevé sur des calcaires dolomitiques, ce vin est un aboutissement de l’élégance alliée à une structure plutôt élégante. Nez fruité expressif, sur des notes aromatiques et sudistes, pointe d’épices … que l’on retrouve magnifiées en bouche. Rondeur avenante des Grenaches, aromatique du fruit bien mûr, tannins esquissant un toucher de bouche à la Mc Enroe, sachant rester frais. Grande minéralité fine jusqu’à une finale effilée. UN VIN **
St Chinian, Vieilles Canailles 2016 : ce 100 % Carignan a un nez de Carignan ! C’est-à-dire sur un fruit  bien mûr, une sensation de minéral presque « violent », une pointe animal / viandée / empyreumatique mesurée. Bouche avec une charge tannique forte et intense, mais qui sait rester élégante (tannins gras et crémeux). L’acidité est juste là pour porter le vin, lui apporter de la longueur et de la profondeur. UN VIN ***

Château Revelette
Coteaux d’Aix en Provence, château Revelette 2018 (Rolle, Ugni blanc et Sauvignon blanc) : nez fruité immédiat, frais. Bouche de demi-corps, un vin de soif. Bien +
Vin de France, PUR 2018 (Ugni blanc, Chardonnay et Sauvignon blanc) : plus de volume au nez, un côté assez exubérant. Joli gras énergique en bouche, avec de la fraîcheur et de la longueur. Très Bien
IGP Méditerranée, le Grand Blanc 2017 (Chardonnay, Roussanne et Sauvignon blanc) : un vin tout en charme, en rondeur, avec une tension et un grain en bouche. Excellent +
Coteaux d’Aix en Provence, château Revelette 2017 (Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache et Carignan) : des épices associées à la rondeur (relative) du Cabernet Sauvignon au nez. En bouche, c’est assez marqué par le cépage bordelais. Dommage ! Bien
Vin de France, PUR Grenache 2018 : corbeille de fruits gorgés de soleil, impression presque sucrée. Belle bouche, avec un grain intéressant et une finale sur la fraîcheur. Très Bien
Vin de France, PUR Carignan 2017 : un vin sauvage mais parfaitement dompté ! Equilibre original en bouche, avec des tannins presque mentholés, une impression de douceur « perlante », qui laisse une longue empreinte. Excellent ++
IGP Méditerranée, le Grand Rouge 2016 (Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache et Pinot Noir) : grande classe au nez, avec des fruits bien mûrs, une pointe d’épices douces et un côté presque floral. Bouche de belle ampleur, des tannins crémeux bien élevés, une fraîcheur vivifiante et une grande empreinte jusqu’à la finale vibrante. UN VIN **

En conclusion, superbe(s) salon(s) proposant un plateau varié pour de nombreuses et belles dégustations. Cette année, la signalétique entre le Salon « officiel » et les satellites « Levée de la Loire » et « Demeter » était plus claire, et surtout l’espace bio était plus aéré, pour une qualité de dégustation améliorée. Seul léger regret, à l’entrée, on nous signale que la presse n’a pas le droit à un verre ! Il a fallu insister un peu pour en obtenir un. Etonnant non ?
On ne change(ra) pas une équipe qui gagne. RDV est déjà pris pour février 2020.

Bruno