28 mai 2023

Un an de retraite, ça se fête !

Petite fête avec des anciens collègues, triés sur le volet, pour la première année de retraite. Le midi, repas « frugal » car promenade dans les jardins du château du Champ de Bataille.

Un Pet’Nat « Orgasmic » du domaine Frédéric Mabileau toujours aussi délicieux, un côté floral-fruité, une tendresse en bouche, avec une finale claquante, glycérinée. Excellent

Un DOC Dolcetto d’Alba, Munfrina 2021 du domaine Pelissero : j’avais aimé en dégustation pure, j’ai adoré avec un rôti de porc. Fruité intense et immédiat, tannins soyeux, belle structure et superbe longueur gourmande. Excellent


Le soir, c’est plus sérieux, avec :

Montlouis, Triple Zéro du domaine de la Taille aux Loups : un clin d’œil à l’ami Jacky. Une grande bulle, sur un équilibre sec mais élégant et aimable. Floralité, minéralité crayeuse, colonne vertébrale sur une acidité savamment dosée. De la structure, de la mâche. Magnifique.

Avec un cou farci au foie gras, un Chablis, Grand Cru les Clos 2010, cave de la Chablisienne : une fine minéralité sur le caillou, des notes citronnées au nez, une bouche tendue, droite, élégante, sur des notes de miel pas écœurantes, une finale étonnamment grillée. Un peu atypique mais quel charme. Excellent

Avec un cerf façon bourguignonne, un Volnay, premier cru Caillerêts 2011, domaine du Marquis d’Angerville : l’archétype du pinot noir que j’adore. Du fruit, de la structure, une pointe d’évolution fine, un grain tannique en bouche. Allonge, acidité, charme. Excellent +

Avec un crumble de fruits rouges : Porto vintage 1994 de la maison Croft : un Porto construit sur l’élégance, de belles notes de fruits noirs, une charge tannique domptée … sans doute par les années. Un petit manque de charme et de complexité. Un peu déçu. Très Bien.


Une première année qui s’achève et qui en annonce d’autres, nombreuses on l’espère. Non, je ne regrette rien !


Bruno


22 mai 2023

Tourisme dans la vallée d'Ouche (Côte d'Or)

Entre deux dégustation, un pique-nique au bord du canal de Bourgogne qui longe l'Ouche du côté de Veuvey-en-Ouche (Hautes-Côtes), avec charcuteries locales (dont un jambon persillée de noble origine), délice de pommard, ...

Balade de digestion avant la tempête à venir.


Souvenirs ...


Bruno


20 mai 2023

Dîner gastronomique à l'Hostellerie de Levernois (21)

Voilà, le week-end tire à sa fin … mais il ne faut pas partir le ventre vide. Comme une sorte de pèlerinage annuel obligatoire, nous avons réservé une table pour 6 personnes au restaurant gastronomique de l’hostellerie de Levernois.

Saluons une nouvelle fois l’accueil, l’écoute et le service de l’ensemble de l’équipe de salle. Remercions tout particulièrement Mr Bernard Bruyer pour les adaptations qu’il nous a consenties, tant pour l’allergique que je suis que pour un « sur-mesure » lié à des contraintes médicales, toujours avec précision, justesse et classe.

Remercions également Philippe qui, à son habitude, a utilisé avec malice la carte blanche qu’on lui avait donné pour les vins. Ce fût encore un grand moment.


Amuse-bouche


Menu Dégustation :

Aumônière de jaune d’œuf bio parfait, caviar d’Aquitaine et condiments, velouté fumé


Ormeaux de la ferme Haliotis au jus de jambon, boutons de pleurote, raisins de mer, sauce aux algues


Bar de Ligne, petits pois, sucrines au lard paysan, sauce au Vin Jaune


Homard bleu, chou kale, artichauts poivrade, tortellini et shiitaké, jus de carapace

 

Foie Gras poêlé, sauce aigre-douce

 

Agneau de chez Michel Lemoine façon tajine, légumes primeurs, semoule aux baies de goji

 

Pomme de Ris de veau et ses garnitures


Plateau de fromages

 

En attendant le dessert


Tartelette aux fraises Garriguette, sorbet bergamote, jus au poivre de Sandro du jardin


Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle, et bien entendu, pas reconnus !


A l’apéritif, nous avons commencé par un Champagne BSA Delamotte : au nez, il s’agit d’une bulle assez vive, enrobée par un fin gras et une pointe briochée. Bouche énergique, tendu, sur une minéralité crayeuse veloutée, dessinant un grain salivant. Finale élégante et complexe, à la fois sur une acidité liée au cépage (Chardonnay), que sur des amers nobles complétés par une jolie rondeur élégante. Très Bien +


Vin n°1 : un nez très frais, élégant, élancé, presque ligérien. Bouche plus structurée, assez ronde, de belles notes grillées / fumées. Un petit grain presque tannique apparaît. Finale sur une grande allonge, elle aussi un peu ligérienne. Très Bien

Je reste toutefois sur un Chardonnay de Bourgogne, sans plus de précision. Il s’agit d’un Petit Chablis 2015, Vincent Dauvissat

Vin n°2 : un nez d’abord très opulent, puis finement grillé, évoquant les bourgognes nobles. C’est élégant et presque floral. Bouche énergique, grillée et presque tannique. Fins amers sur le zan, d’une empreinte superlative. Granulosité salivante en bouche, avec du gras. Finale claquante qui dégage une fraîcheur sur la rétro-olfaction. Extrêmement élégant et structuré. Excellent +

Je pars sur un Chassagne Montrachet un peu élevé. Il s’agit d’un Saint Aubin, premier cru en Remilly 2018, Bernard Moreau.

Vin n°3 : un choc au nez avec ces fragrances fines, aromatiques et aériennes. La bouche est par contre très puissante, terrienne, avec une granulosité saline, le tout sur un registre toujours bourguignon « classique ». En bouche, on retrouve cette structure, avec un grain salin, une fine sucrosité salivante et une longue empreinte. Finale magnifique, grillée, fumée, sur le zan, une pointe d’amers nobles. Un grand vin. Excellent ++

Dans le doute, je pars sur un Grand cru ( ?), plutôt Charlemagne compte-tenu de notre budget. Il s’agit d’un Nuits Saint Georges, premier cru Clos de la Maréchale 2020, J.F. Mugnier.

Vin n°4 :  une robe rouge rubis éclatante, peu dense, sans être diaphane. Nez qui pinote clairement, sur un registre de granulosité tonique. Bouche avec une impression à la fois jeune et à la fois fondue ! C’est « doux », velouté, infusé. Finale suave, superbe, avec une vivacité relevée par des notes d’alcool juste dosées. Belle allonge sur la finesse. Excellent +(+)

C’est simple, je ne vois pas. Cela m’évoque un Nuits côté Vosne bu précédemment mais sans garantie. Il s’agit d’un Volnay, premier cru les Santenots du Milieu 2017, domaine des Comtes Lafon.

Vin n°5 : avec le fromage, ce blanc se caractérise par une vivacité enjouée (je pense à Mr Kite des Beatles). C’est frais, faussement léger car bien construit. La bouche est ronde, élégante et vive. Mariage réussi avec les fromages, pour un – me semble-t-il – village tout à fait à sa place. Très Bien +

Il s’agit d’un Hautes-Côtes de Nuits, Clos Philibert Monopole 2018, domaine Méo-Camuset.


Vous l’aurez compris, le thème était : les blancs des grands faiseurs de rouges et les rouges des grands faiseurs de blancs. Nous sommes bien évidemment tombés dans le panneau et même si notre prestige s’en trouve écorné, nous avons pris énormément de plaisir à ce jeu.


Au risque de me répéter, cet établissement constitue, pour moi, l’un des plus beaux complexes de France. Si nous préférons le « petit » hôtel du Parc pour des raisons financières (autant boire mieux), la table est digne des plus grandes, avec des assiettes toujours renouvelées, des associations toujours justes … et une carte des vins qui prend de l’épaisseur année après année.

Mention spéciale au service millimétré et à l’écoute.


Nous reviendrons avec très grand plaisir.


Bruno