Petite visite de courtoisie au domaine Chicotot pour suivre l’évolution de la production, avec quelques crus 2022 sur fûts, suivis par quelques 2021 en bouteilles.
Comme d’habitude, accueil « familial » de Pascale qui nous a guidé pour ce moment de dégustation, mais pas que, car l’amitié et le partage constituent deux maître-mots du domaine.
Commençons par 2022 sur fût.
Bourgogne 2022 : un vin « acidulé » et frais, avec une composante sur la rondeur et la corpulence. De beaux tannins de caractère. Entrée en matière parfaite.
Nuits Saint Georges, les Charmottes 2022 : profondeur au nez, avec un aspect soyeux. Bouche de belle constitution, longue empreinte, tannins fins, impression générale fraîche, glycérinée et réglissée. De la mâche en finale. +++
Nuits Saint Georges, aux Allots 2022 : pointe réduite / grillée au nez, mais qui s’ouvre sur des notes fumées de beau caractère. Bouche encore très jeune, mais avec un potentiel de garde énorme. Belle définition. Aujourd’hui ++(+) - Demain ++++
Nuits Saint Georges, Papillon de Nuys 2022 : un vin floral et élégant, avec une définition précise. Bouche vineuse, suave, longue. +++(+)
Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2022 : un nez typique du cru, sur le moka torréfié. Grande bouche de gastronomie, très vineuse. Superbe acidité, un grain tannique superlatif. Grand vin en devenir. ++++(+)
Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2022 : un vin déjà apaisé, sur un triptyque élégance / corpulence / tanicité. Sensuel en l’état, presque « féminin ». +++++
Nuits Saint Georges, les St Georges 2022 : plus viril, plus corpulent. Charge tannique plus concentrée et aujourd’hui plus marquée. Y’a du vin ! Potentiel énorme. +++++ et plus
Retour sur les 2021 en bouteilles.
Ladoix 2021 : le vin de copain qui sait se tenir droit et debout. Gouleyant certes, mais sérieux, avec une belle vinosité et des tannins déjà aimables. +++
Nuits Saint Georges, Papillon de Nuys 2021 : une belle rondeur suave, sur un registre frais. Pointe glycérinée légère. +++(+)
Nuits Saint Georges, aux Allots 2021 : Un grand vin, équilibré, structuré et finement tannique. Un supplément d’amplitude et de dimension en bouche (par rapport à notre dégustation d’octobre dernier). Confirmation. ++++(+)
Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2021 : encore un cran franchi, avec ce supplément vineux encore plus suave, ces amers tanniques en finale, salivants, sa longueur décuplée. Vin de gastronomie et de longue garde. +++++
Nuits Saint Georges, premier cru aux Thorey 2021 : je suis un peu passé à côté, avec ce nez décelant une minéralité caillouteuse « typée Beaune ». La bouche est quant à elle solide, corpulente, bien née. Finale sur une minéralité suave correspondant mieux à mes goûts. +++(+)
Pour finir, traditionnellement, nous avons toujours le plaisir d’un vieux millésime. Cette année, à ma demande, ce sera un millésime 2008 tant décrié … et sur deux crus, une sorte de choc des titans.
En premier, le premier cru les Saint Georges 2008 : robe claire, limpide, brillante, élégante. Superbe nez floral, sur le menthol et le fenouil, pointe minéralité terrienne, notes de chèvrefeuille. Bouche étonnement douce, à peine évoluée. C’est ultra-fin, élégant, dégageant une sensualité profonde, sans doute épaulée par une pointe de sucrosité arrondissant juste comme il faut l’ensemble. Finale énergique, sur le zan, des notes de fruits infusés. Magnifique.
En second, le premier cru les Vaucrains 2008 : un nez plus masculin ( !), profond, avec toujours des notes aromatiques mentholées. A l’aération, c’est la réglisse et le zan qui apparaissent, avec une sensation (fausse) semi-perlante. Bouche infusée, sur une belle acidité, peut-être un peu plus timide que le St Georges. Finale infusée. Pour une fois, j’ai une légère préférence pour le St Georges, mais la différence est subtile. Excellent ++
Merci à Pascale et Georges de nous avoir consacré une partie de leur week-end pour notre plus grand plaisir.
Promesse d’un millésime 2022 bien né, de bon rendement et en cours d’élevage. Confirmation de la qualité des 2021, bien loin des 2007 / 2008 / 2013 (que l’on peut lire parfois). Agréable surprise quant à la tenue des 2008 sur ces deux crus dégustés, déjà extrêmement agréables et pour quelques années encore.
Vivement octobre !
Bruno
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