Voilà, le week-end tire à sa fin … mais il ne faut pas partir le ventre vide. Comme une sorte de pèlerinage annuel obligatoire, nous avons réservé une table pour 6 personnes au restaurant gastronomique de l’hostellerie de Levernois.
Saluons une nouvelle fois l’accueil, l’écoute et le service de l’ensemble de l’équipe de salle. Remercions tout particulièrement Mr Bernard Bruyer pour les adaptations qu’il nous a consenties, tant pour l’allergique que je suis que pour un « sur-mesure » lié à des contraintes médicales, toujours avec précision, justesse et classe.
Remercions également Philippe qui, à son habitude, a utilisé avec malice la carte blanche qu’on lui avait donné pour les vins. Ce fût encore un grand moment.
Menu Dégustation :
Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle, et bien entendu, pas reconnus !
A l’apéritif, nous avons commencé par un Champagne BSA Delamotte : au nez, il s’agit d’une bulle assez vive, enrobée par un fin gras et une pointe briochée. Bouche énergique, tendu, sur une minéralité crayeuse veloutée, dessinant un grain salivant. Finale élégante et complexe, à la fois sur une acidité liée au cépage (Chardonnay), que sur des amers nobles complétés par une jolie rondeur élégante. Très Bien +
Vin n°1 : un nez très frais, élégant, élancé, presque ligérien. Bouche plus structurée, assez ronde, de belles notes grillées / fumées. Un petit grain presque tannique apparaît. Finale sur une grande allonge, elle aussi un peu ligérienne. Très Bien
Je reste toutefois sur un Chardonnay de Bourgogne, sans plus de précision. Il s’agit d’un Petit Chablis 2015, Vincent Dauvissat
Vin n°2 : un nez d’abord très opulent, puis finement grillé, évoquant les bourgognes nobles. C’est élégant et presque floral. Bouche énergique, grillée et presque tannique. Fins amers sur le zan, d’une empreinte superlative. Granulosité salivante en bouche, avec du gras. Finale claquante qui dégage une fraîcheur sur la rétro-olfaction. Extrêmement élégant et structuré. Excellent +
Je pars sur un Chassagne Montrachet un peu élevé. Il s’agit d’un Saint Aubin, premier cru en Remilly 2018, Bernard Moreau.
Vin n°3 : un choc au nez avec ces fragrances fines, aromatiques et aériennes. La bouche est par contre très puissante, terrienne, avec une granulosité saline, le tout sur un registre toujours bourguignon « classique ». En bouche, on retrouve cette structure, avec un grain salin, une fine sucrosité salivante et une longue empreinte. Finale magnifique, grillée, fumée, sur le zan, une pointe d’amers nobles. Un grand vin. Excellent ++
Dans le doute, je pars sur un Grand cru ( ?), plutôt Charlemagne compte-tenu de notre budget. Il s’agit d’un Nuits Saint Georges, premier cru Clos de la Maréchale 2020, J.F. Mugnier.
Vin n°4 : une robe rouge rubis éclatante, peu dense, sans être diaphane. Nez qui pinote clairement, sur un registre de granulosité tonique. Bouche avec une impression à la fois jeune et à la fois fondue ! C’est « doux », velouté, infusé. Finale suave, superbe, avec une vivacité relevée par des notes d’alcool juste dosées. Belle allonge sur la finesse. Excellent +(+)
C’est simple, je ne vois pas. Cela m’évoque un Nuits côté Vosne bu précédemment mais sans garantie. Il s’agit d’un Volnay, premier cru les Santenots du Milieu 2017, domaine des Comtes Lafon.
Vin n°5 : avec le fromage, ce blanc se caractérise par une vivacité enjouée (je pense à Mr Kite des Beatles). C’est frais, faussement léger car bien construit. La bouche est ronde, élégante et vive. Mariage réussi avec les fromages, pour un – me semble-t-il – village tout à fait à sa place. Très Bien +
Il s’agit d’un Hautes-Côtes de Nuits, Clos Philibert Monopole 2018, domaine Méo-Camuset.
Vous l’aurez compris, le thème était : les blancs des grands faiseurs de rouges et les rouges des grands faiseurs de blancs. Nous sommes bien évidemment tombés dans le panneau et même si notre prestige s’en trouve écorné, nous avons pris énormément de plaisir à ce jeu.
Au risque de me répéter, cet établissement constitue, pour moi, l’un des plus beaux complexes de France. Si nous préférons le « petit » hôtel du Parc pour des raisons financières (autant boire mieux), la table est digne des plus grandes, avec des assiettes toujours renouvelées, des associations toujours justes … et une carte des vins qui prend de l’épaisseur année après année.
Mention spéciale au service millimétré et à l’écoute.
Nous reviendrons avec très grand plaisir.
Bruno
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