29 mai 2014

En souvenir du bon temps

Ce soir, en souvenir du bon temps, un Nuits St Georges premier cru les Saint Georges 2000 d'anthologie : une goutte de soleil dans l'eau froide.
.
Nez complexe, sur les fruits rouges / noirs et confits à l'alcool, légèrement évolués, sans concéder à une certaine fraîcheur acidulée (cerises). Feuilles mortes, avec un joli grain. Puissance élégante fruitée en bouche. Notes réglissées. Grain tellurique "qui a du peps" et de la mâche. Belle acidité alliée à une amertume noble vivifiante, laissant une impression presque perlante. Finale qui tapisse le palais, sur une longueur immense. Excellent +
.
Immense merci au « Jojo » et mes amitiés à la Chicotot's familly.
.
.
Bruno


26 mai 2014

Deuil au Gunthard Club

Parce que c'était le premier « vrai » bourgogne que nous avions gouté lors de notre premier week-end en terres beaunoises, à l'aune du troisième millénaire, et que ces instants de bonheur et de complicité sont à jamais perdus, j'ai ouvert en hommage à mon père un Saint Romain 2008, domaine Alain Gras : un premier nez immédiat, variétal du Chardonnay, sur les amandes et les noisettes grillées. Une touche d'amers nobles en sus, avec un côté légèrement beurré et lacté, une impression complexe à la fois grasse et minérale, et une pointe citronnée qui ne cache pas un élevage (douceur vanillée) déjà presque intégré. En bouche, belle matière vineuse, élégante et fruitée. Une impression de minéralité saline du plus bel effet. Grande finesse, légèrement enveloppée dans un gras et une ampleur noisetés qui « murisalte » tendrement. Finale sur une minéralité salivante et une acidité qui porte et étire le vin. Encore cette touche de douceur sans doute signe d'une belle maturité du raisin. Très Bien + 
.
L'agonie fût bien longue. Il est de coutume de dire que l'on reconnaît ses amis lors des moments difficiles (licenciement, chômage, deuil, ...). J'ai enfin appris à compter. Merci aux (trop rares ?) fidèles qui ont su nous témoigner simplement leur amitié dans ces temps troublés et nous soutenir lors de cette douloureuse épreuve.
.
Et je laisse définitivement de côté les excuses de pseudo-intellectuels, les faux-semblants, les félonies et autres excuses bidons (pas plus de 5 dans la cave, pseudo-explications quant à des différends antédiluviens, ...). Ils iront remplir les poubelles de l'histoire.
.
Aujourd'hui, l'une des plus belles pages de ma vie est restée en Bourgogne. Adieu papa.
.
.
Bruno

25 mai 2014

Encore un beau cabernet franc

Chinon, réserve Stanislas 2010, domaine Pierre Sourdais (le Moulin à Tan) : Nez complexe, à la fois sur les fruits très mûrs, presque confits (type cerises noires), et une impression tellurique et "avec du grain". Amertume végétale noble. Bouche corsée, totalement en accord avec le nez. C'est vraiment fruité et élégant. Joli grain salivant, allié à des tannins justement lactés (crémeux). Touches poivronnées à la fois fraîches et bien mûres. Magnifique finale fraîche et sérieusement vineuse. Très bien +
.
.
Bruno

19 mai 2014

Terres rouges

Saumur-Champigny, les Terres Rouges 2012, domaine de St Just (Arnaud Lambert) : Nez qui pète les fruits mûrs (cerises noires), tendrement réglissé et très croquant. Impression tellurique avec un 'grain' gourmand. La bouche est totalement raccord, fruité intense, fraîcheur gouleyante, fond vineux sérieux et profond (réglissé) et jolie granulosité. Très belle finale, certes un peu simple, mais qui appelle un deuxième verre (voir plus si affinité). Très bien +
.
Décidemment, j'aime de plus en plus le cabernet franc (et comme quoi cabernet n'est pas toujours synonyme de poivron).
.
.
Bruno

18 mai 2014

Yin et yang

Ce week-end normand fût une nouvelle fois l'occasion de taster quelques vins, avec des réussites partagées.
.
Morgon, Côte du Py 2009, Jean Marc Burgaud : Un nez de fruits mûrs, mais c'est à peu près tout. Belle attaque ronde en bouche, vite remplacée par une très forte acidité. Tannins raides et asséchant. Manque évident de fond tant le côté 2009 fait trop vite place â une finale totalement dissociée. Une relative déception. Bien
.
Anjou Villages, 2010, Domaine aux Moines (Tessa Laroche) : Nez complexe , sur les fruits mûrs (cerises) et une sorte d'acidité / amertume type poivrons bien mûrs. Un côté presque réglissé en sus. Attaque en bouche franche, droite, avec une enrobage élégant des tannins (abondants) qui restent à polir (eu égard à l'âge du vin). Amertume noble très légèrement glycérinée, qui étire le vin en une finale fraîche et salivante. Tannins crémeux. C'est très beau. Très bien +
.
.
Bruno

11 mai 2014

Talbot, c'est pas beau !

Ce soir, pour accompagner des cuisses de canard, j'ai tenté une nouvelle fois un Bordeaux. Mal m'en a pris.
.
Château Talbot 2002, 4° Grand Cru Classé St Julien : nez assez peu expressif, fruits noirs, notes herbacées et végétales, une pointe épicée. Bouche manquant de volume. Des tannins mais sans la puissance qui va (doit aller) avec. Manque évident de maturité. Un léger glycériné n'empêche pas la sensation de raideur et une finale herbacée et à l'acidité dissociée. Indigne d'un Grand Cru (mais on est à Bordeaux, le parengon du vin français !). Moyen
.
.
Bruno

10 mai 2014

Saint-Aubin, c'est bien

Une bouteille sauvée des eaux pendant ce week-end plus que pluvieux en Normandie.
.
Saint-Aubin, premier cru En Remilly 2007, Marc Colin : Nez plutôt fin et complexe, à la fois floral, grillé et tendrement mentholé. Attaque en bouche vive, jouant sur une grande acidité élégante. Demi-corps mais sans déficit de puissance. Une pointe de gras vient équilibrer l'ensemble. Finale fraîche et tendue, sur une minéralité cristalline noble. Très bien +
.
.
Bruno

3 mai 2014

Les week-end se suivent et se ressemblent

Comme le week-end dernier, l'attente est difficilement supportable, et nous essayons d'oublier en ouvrant quelques bouteilles.
.
Chassagne-Montrachet, premier cru Clos du Château de la Maltroye 2006, château de la Maltroye : nez floral, un peu fermé. Notes grillées en fond de nez, avec une impression dérangeante difficile à traduire, entre raideur, oxydation (?) et goudron chaud. Attaque en bouche plutôt corpulente, un peu ronde sans concéder une certaine élégance. Malheureusement, la finale est dissociée, par cette amertume très (trop) prenante, entre zan salé et goudron. Un problème de bouteille ? Bien + en l'état.
.
Saumur-Champigny, clos Moleton 2008, domaine de St Just : un magnifique nez sur la cerise noire, une pointe poivrée salivante et un soupçon de poivron mur. Très belle bouche soyeuse, sur le fruit bien mur. Finale d'une extrême fraîcheur, vibrante à souhait. Un seul (petit) défaut, la jeunesse du vin qui se traduit par un élevage encore perceptible, mais qui sera 'top' une fois intégré. Garde de 5 ans minimum à prévoir. Excellent
.
Fleurie, les Moriers 2009, Cédric Chignard : On retrouve à la fois le côté gouleyant du gamay et une empreinte forte du millésime. Grande maturité du vin, qui pinote doucement, et qui sait à la fois rester sur la fraîcheur et une sorte de vivacité en finale. Réserve d'acidité bien présente, qui me laisse penser à une garde de quelques années encore. Association 'tip top' avec des saucisses de Morteau aux lentilles et à la crème (Normandie oblige). Très Bien +
.
A noter que j'ai changé mon style de cotation, pour être en accord avec l'application "Wine Secretary", dont les notes possibles vont de 0 à 5 verres. Une petite explication sur ma nouvelle notation :
  • "0" : Mauvais,
  • "1" : Moyen,
  • "1,5": Assez Bien,
  • "2" : Bien,
  • "2,5" : Bien +,
  • "3" : Très Bien,
  • "3,5" : Très Bien +,
  • "4" : Excellent,
  • "4,5" : Excellent +,
  • "5" : Exceptionnel.
.
.
Bruno