25 décembre 2022

Vins de Noël

Noël familial cette année, en plusieurs étapes, en plus ou moins grand comité, autour de bons plats et de bons vins.


Pour accompagner ce repas, quelques bouteilles de très haut niveau, dans l’ordre d’apparition sur la table :


En apéritif, un Champagne Ruinart : un BSA de très belle facture, vif, avec une acidité marquée, de jolis amers salivant et une allonge en bouche du plus bel effet. Très Bien.

Saumur, Clos David 2014, Arnaud Lambert (château de Brézé) : un premier nez sur la retenue. A l’aération et avec la remontée en température, des effluves fraîches et fines se développent, très typées chenin, entre tension, acidité et aromatique mentholée très élégante. Bouche avec de la mâche, qui claque sur les papilles. Equilibre entre tension, acidité et léger gras, toujours sur ce registre aromatique. Finale avec une impression perlante, minérale, mentholée. Superbe empreinte. Excellent +

Saumur, Chenin du Puy 2017, domaine Frédéric Mabileau : un nez plus sur l’opulence, le gras et l’aromatique plus fleurs capiteuses. Bouche ronde, sans mollesse, tenue par une acidité en arrière-plan. Boisé encore perceptible, et qui demande à se fondre. Finale vive, avec de jolies notes fumées … qui persiste en rétro-olfaction. Aujourd’hui sans doute encore jeune. Beau potentiel. Très Bien +

Saumur Champigny, Montée des Roches 2014, Arnaud Lamnbert (domaine de St Just) : un nez imposant sur les fruits noirs, typé cerise. Notes fumées bien développées, fines et élégantes. Les épices sont bien présentes. Bouche tannique qui sait rester fraîche, avec un équilibre entre tannins et acidité de structure. De la mâche. Un cabernet franc bien mur, épicé à souhait, avec une belle allonge et une fine amertume salivante en finale. Déjà très agréable, et pour de nombreuses années. Excellent

(Magnum) Corton Charlemagne Grand Cru, 2013, domaine Rapet père et fils : un nez aérien, frais, structuré, sur une construction très chardonnay. Amandes amères, acidité élégante et pointe vanillée encore présente. Bouche corpulente, avec de la mâche, presque tannique. Pointe saline. Finale allongée fraîche, avec une longue persistance. Jolie rondeur, avec des épices douces, une pointe saline. Grand vin. Excellent ++

(Magnum) Corton Grand Cru, 1992, domaine Rapet père et fils : TCA L

(Magnum) Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2009, domaine Rapet père et fils : un nez typique du cru, sur les fruits noirs type cerise, pointe fumée et impression fondue, suave et sensuelle. Bouche en élégance, allongée, fruitée, avec une acidité saline de bel effet. Rondeur et suavité sur la finale, qui se prolonge sur des notes minérales salines, presque à l’image d’un blanc de Corton. Excellent

(Magnum) Montlouis, Clos de Mosny 2015, domaine de la Taille aux Loups (Jacky Blot) : retour gagnant en Loire avec un nez cristallin tendu, une minéralité exacerbée et bien équilibrée, une fine aromatique salivante. Bouche avec une sensation presque tannique, de la structure et de la mâche. Acidité ciselée, vibrante. Finale légèrement poivrée, persistante. Très bel accord avec le foie gras. Excellent +

(Magnum) Saint Nicolas de Bourgueil, Eclipse 2014, domaine Frédéric Mabileau : un nez de cabernet franc bien mur, bien né, bien élevé. Notes fumées et épicées en complément de cette fausse raideur qui caractérise les vins d’excellence de la région (d’aucun dirait des notes de poivron mur). Fraîcheur salivant suavité douce, tannicité sensuelle. Un petit grain en bouche qui me fait saliver à l’écriture de ce compte-rendu. Une belle acidité pour ce vin, déjà bien abouti, et qui en garde encore sous la pédale. Le vin du week-end. Excellent ++

Coteau du Layon Saint Aubin, les Clos 2015, Catherine et Philippe Delesvaux : très agréable façon de terminer le week-end avec cette sucrette. Au nez, c’est salin, fruité et frais, sur des notes de pâte de coing. En bouche, acidité mordante fine et intégrée, sucrosité légère et aromatique sur le caramel. Finale claquante, sur de fins amers salivants et une persistance type « sucre candy » qui tapisse les lèvres. Très bel accord avec une bûche poire-caramel. Excellent

Quelques jours de repos avant d’entamer l’épisode II.


Bruno


2 décembre 2022

Au débotté

Petite visite parisienne au débotté chez l’ami JP pour un repas simple mais toujours efficace. Pour accompagner l’ensemble, rien de tel que deux belles bouteilles (sans prise de note en direct).



Vouvray, Clos de la Bretonnière, 2017, domaine de la Taille aux Loups : un superbe nez floral et salin, une pointe perlante, l’ensemble dessinant une belle salivation. La bouche est jeune, de belle acidité, avec du charme. Si la dégustation pure laisse entrevoir un léger manque d’aromatique, le vin reprend du gras, de la corpulence et de l’aromatique avec le saumon. C’est jeune mais un grand vin en devenir. RDV dans quelques années. Excellent

Chateauneuf du Pape, L’Immortelle de la Gardine 2009 : un nez très aromatique, de garrigue, de fraîcheur et d’épices élégantes. Notes de fruits noirs ensoleillés. Bouche bien construite, avec une acidité encore bien présente. La charge tannique abondante est élégante, car les tannins sont fins et déjà bien arrondis. Bouche avec de la mâche, une amertume « grasse » et une belle épice douce qui se prolonge. Vin corpulent mais digeste et très agréable (malgré ses 14,5°). Excellent ++


Belle parenthèse chez notre estropié !


Bruno