24 octobre 2015

Feu d'artifices au restaurant de l'Hostellerie de Levernois (21)

Dernier acte, mais pas le moins intéressant puisque nous voilà fins prêts pour un repas gastronomique à la table du restaurant de l'hostellerie de Levernois. Cette année, nous optons pour le menu "surprise" du chef, tout en lui indiquant quelques pistes ... En route pour la dégustation.

Amuses-bouches à l'apéritif

Pour patienter à table, un crémeux au potimarron et au foie gras

Le Risotto Acquerello au vert, Cuisses de Grenouilles et Escargots de Bourgogne, Crème d'Ail doux

Le palet de Tourteau au Citron confit et Coriandre, Caviar d’Aquitaine, sauce Crustacés

Les Noix de Saint Jacques rôties, Châtaignes, Cèpes et Jabugo

Le Sandre au beurre Noisette, Quenelles Alix, Salsifis et Girolles, sauce Régence

La Noix de Jarret de Veau longuement braisé aux Agrumes, Blettes, Pommes Palet et Condiments

Plateaux de fromages

Pré-dessert sur le thème citron, yuzu et amandes

Le Baba au Marc de Bourgogne, Marmelade d’Orange et chantilly

Le Tout Chocolat, Noix de Pécan et crème glacée Ivoire

Que dire de la cuisine. Elle est proprement magique, avec cette année un supplément de complexité, d'association de saveurs et de volupté. Aucun plat n'est en-dessous. Cela mérite assurément plus que la simple étoile que le guide du pneu lui décerne. Personnellement, je lui accorde bien volontiers deux étoiles.

Le service, toujours aussi précis et décontracté à la fois. Un maître d'hôtel présent juste comme il faut, des serveurs au top et les conseils toujours très avisés d'un sommelier au sommet de son art.

Les vins dégustés
A l'apéritif, un Chassagne-Montrachet, premier cru Caillerets 2011 du domaine Blain-Gagnard : puissant, étoffé, grillé avec une pointe d'acidité et de salinité qui rendent le vin digeste. Belle persistance salivante. C'est Excellent

Avec les entrées, un Meursault, premier cru Perrières 2010 du domaine des Comtes Lafon (après un 2008 oxydé) : l'équilibre entre le gras et l'opulence "classique" des Meursault et la tension minérale des premiers crus. C'est à la fois d'une grande empreinte, d'une belle puissance et d'une floralité élégante. Notes grillées qui se développent à l'aération et avec la température. Un vin caméléon qui s'est adapté aux plats. Excellent +

 
Avec le veau, un Clos de le Roche grand cru 2011, domaine Arlaud Père et fils : un grand cru fait de taffetas, presque floral, une assise tannique tellurique présente mais fine, un fruité élégant (fruits rouges), légèrement épicé et une acidité qui allonge le plaisir. Un vin assez corpulent, jouant également sur un registre de finesse et d'élégance, qui possède un fort beau caractère ("il n'est pas lisse"). Malgré sa jeunesse, c'est magnifique (tiens, sans doute une adresse à garder en mémoire ...).

Avec les fromages, un Meursault, les Grands Charrons 2011, domaine Alain Michelot : le petit frère du Lafon, certes plus simple et moins complexe, mais plus enrobé et plus gras. Un village ma foi fort bien réussi et qui a su résister à la puissance et à l'amertume développée de certains fromages. Très Bien +

Enfin, avec le dessert au chocolat, un DOC Terradea Moscato di Pantelleria Passito : un muscat avec près de 150 g/l de sucres résiduels mais qui semble sec, tant l'acidité est présente. Très bel équilibre aromatique, sur les fruits secs, le miel et les épices douces et sucrées, et finale légèrement oxydative. Excellent

D'après Dionis-vins.fr : Ce vin naturellement doux est issu de raisins de Muscat d’Alexandrie séchés au soleil. (non millésimé – système Solera). Les raisins, issus de terroirs volcaniques, sont récoltés vers la fin du mois d’août, avec un processus de séchage au soleil d’environ 25 jours sur de petites terrasses appelées « stenditoi » (afin de concentrer le sucre et les extraits par déshydratation des raisins). Une fois le séchage réalisé, les grappes à l’état de raisins secs, sont apportées dans le cuvage et délicatement écrasées, plus que pressurées. Elles sont alors assemblées à du moût de raisin frais de Zibibbo . Commence ensuite une longue phase de macération de plus d’un mois , destinée à extraire les arômes du raisin. Cette phase est suivie d’une lente fermentation d’une vingtaine de jours à 18°C, du moût très riche en sucres naturels. L'élevage est ensuite réalisé en cuves d’acier inox, qui lui donnent une palette aromatique plus fruitée et moins « oxydative »).

Voilà, le week-end s'achève sur une nuit courte mais bien méritée. Le plus dur reste à venir : charger la voiture avec quelques cartons avant de remonter dans la capitale, filmer les étiquettes et les stocker en cave. RDV maintenant dans quelques années pour gouter ces promesses.

Bruno

Visite au domaine Chicotot à Nuits Saint Georges (21)

Crédit photographique : domaine Chicotot (http://www.domaine-chicotot.com/)

Rendre visite à Pascale, Georges et maintenant Clément est toujours un moment unique, point d'orgue de notre week-end. Parce que la production est éminemment recommandable, parce que la famille est devenue, au fil des années, des amis et parce que nous partageons quelques valeurs communes, dont celles de l'émotion et de la sincérité.

Cette année, nous avons dégusté une partie des 2014 sur fût et leurs ainés de 1 an mis en bouteilles cet été. En route pour la symphonie des saveurs.
Nuits, les Allots 2014 : un Nuits côté Vosne qui possède une mâche élégante, des tannins crémeux très sages et une allonge équilibrée, laissant une impression de fraîcheur sur la finale. Très bien +
Nuits, Plante au baron 2014 : seul climat "village" situé sur Nuits au contact de la RN 74 (au sud), ce vin est un grand frère du précédent, avec un supplément de mâche et d'opulence, sans sacrifier à la finesse. Excellent
Nuits, premier cru Rues de Chaux 2014 : premier palier franchi avec ce vin. Nez de café torréfié. Structure en bouche ample, tannins élégants superlatifs, crémeux, laissant transparaître une tension acide et une amertume noble. Finale proprement vibrante sur la belle acidité. Excellent +
Nuits, premier cru les Vaucrains 2014 : un degré supplémentaire dans l'élégance et la définition du vin. Puissance maîtrisée, empreinte tellurique marquée mais équilibrée par ces mêmes tannins lactés (effet millésime ?). Superbe finale claquante. Excellent ++
Nuits, premier cru les Saint Georges 2014 : un nez plus fermé, une bouche plus serrée sur une grosse matière, il ne se présente pas sous les meilleurs auspices mais je crois y déceler un potentiel "énorme". Aujourd'hui déjà Excellent. Demain, ? (superbe)

Nuits, les Allots 2013 : nez cristallin, légère torréfaction. Bouche de demi-corps, plutôt sur les fruits, simple, mais un vin construit sur l'élégance plus que sur la force. Presque un vin de soif ! Très Bien +
Nuits, Plante au baron 2013 : Végétal noble allié à des notes mentholées au nez qui annoncent une grande fraîcheur. Mâche tannique en bouche, mais toujours un côté crémeux et arrondi des tannins. Encore fermé mais déjà Excellent
Nuits, premier cru Rues de Chaux 2013 : un nez fumé et sur le café torréfié qui ne cache pas le fruité serré (fruits noirs essentiellement). Ca pinote fort. Douceur et structure, des tannins superlatifs qui me fond dire : "Y'a du vin". Excellent +
Nuits, premier cru les Vaucrains 2013 : après un premier passage après les Rues de Chaux, le vin a été resservi après les St Georges, ce qui a permis de dévoiler tout son potentiel. Une trame certes super-serrée, relativement acide, mais une impression d'équilibre, de puissance et d'élégance. Belle finale et retro sur les épices douces. Excellent
Nuits, premier cru les Saint Georges 2013  : Oh oui !! Une expression qui fera date sans doute. Une charpente de grand cru, une belle acidité, une force tellurique et une minéralité terrienne ample. C'est plutôt discret au premier abord mais l'empreinte qu'il laisse sur la durée est magique. Ce sera certainement un sommet. Excellent + (+)

Nous finissons traditionnellement la dégustation par un plus vieux millésime mais cette année, Pascale nous a gâté avec deux vins.
Un Nuits, premier cru les St Georges 2001 sur les fruits à l'alcool, le sous-bois et les feuilles mortes. La bouche est évoluée, avec une belle épice douce et une acidité vibrante. Finale sur les pruneaux, fine et trèèèèès persistante. Joli retour sur le kirch et les fruits noirs. Exceptionnel
Maintenant, à genoux pour accueillir ce Nuits, premier cru les Saint Georges 1957 : certes je n'ai pas les codes et la culture des (très) vieux vins mais force est de constater que nous tutoyons ici les étoiles. Une robe d'une jeunesse folle, à peine tuilée. Un nez aromatique évanescent, de la fleur de parfum de rose, une aromatique extraordinaire, un côté frais et mentholé à l'aération. En bouche, c'est fondu, légèrement champignonné, toujours cette évanescence mais qui sait tenir sa place et remplir le palais. De la soie liquide. Je suis envoûté. Chapeau bas !!
Pascale, je te remercie de ce présent.

Vivement l'année prochaine.

Bruno

Visite au domaine Alain Gras à St Romain (21)


Crédit photographique : domaine Alain Gras (http://www.domaine-alain-gras.com/)

Trois étapes de notre périple bourguignon chez Alain Gras à St Romain, pour reprendre une "vieille" tradition qui avait été perdue.

St Romain 2013 : un vin minéral et salin, très élégant, floral, de demi-corps sans molesse. Belle empreinte en bouche, complexe, à la fois ample et tendue. Finale complexe et prometteuse, vivifiante, légèrement grillée et sur des amers nobles. Légère rondeur. Très Bien +
Auxey Duresses 2014 : un nez sur le grillé noble, légèrement réduit. Une touche plus sur le caillou / silex, la pierre à fusil. Très grand allonge malgré une bouche encore serrées. Une pointe vanillée en retour. Très Bien +
Meursault, les Tillets 2014 : nez évanescent, sur l'élégance florale. A l'aération, quelques notes plus intenses appellent une bouche légèrement beurrée, dont l'amertume est bien intégrée. Tension minérale complétée par un gras avenant. Finale qui montre un gros potentiel de développement. Excellent +

St Romain 2013 : du fruit rouge, du fruit rouge, du fruit rouge ! C'est fin et bien mur au nez, plutôt simple en bouche avec des tannins fins et une finale fine et fraîche, sur la cerise et le kirch. Très Bien (+)
Auxey-Duresses VV 2014 : on retrouve le côté fruité ... mais j'y ai trouvé une grosse acidité mal / peu intégrée. La finale laisse toutefois apparaître une douceur glycérinée très agréable. Sans doute pas en place mais comme madame a apprécié ...

Une nouvelle fois, il n'y a sans doute pas de "petites" appellations, mais des bons ou des mauvais vignerons. Alain Gras fait partie assurément de la première catégorie. Nous y reviendrons avec grand plaisir.

Les vignes depuis son domaine ...

Bruno

23 octobre 2015

Visite au domaine de l'Arlot à Prémeaux-Prissey (21)

Crédit photographique : domaine de l'Arlot (http://www.arlot.com/fr/#/Accueil)

En avril dernier, à l'occasion d'un déjeuner chez Bernard Loiseau lors de vacances icaunaises, nos avions découvert un Clos Clos des Forêts St Georges 2002 du domaine de l'Arlot ma foi fort beau.

Après un rapide échange de mails, la chance m'a souri puisque le domaine reçoit les particuliers et quelques millésimes anciens sont toujours disponibles. RDV fut donc pris en ce vendredi après-midi pour une dégustation des 2013 et surtout pour récupérer ma commande.

Nous commençons la dégustation par un Hautes-Côtes de Nuits, clos du Chapeau 2013 qui présente un fond fumé / réglissé séveux, sur une bouche de demi-corps. Légèreté des tannins qui se terminent sur une finale épicée, saline et réglissée, avec une touche de végétal noble. Très Bien
Ensuite, les jeunes vignes du Nuits St Georges, premier cru les Petits Plets 2013 présente cette même touche de végétal noble au nez, conséquence d'une vendange entière. La bouche est soyeuse sur une structure acide très élégante.Tannins équilibrés et belle mâche en finale. Très Bien +
Le Nuits St Georges, premier cru Clos des Forêts St Georges 2013 présente indéniablement un air de famille, mais plus "sérieux". Supplément de profondeur et de puissance. Finale plus enrobée, plus persistante, sur une mâche fruitée. Excellent
Le Nuits St Georges, premier cru Clos des Forêts St Georges 2007 manque un peu de corps, avec toutefois une construction sur l'élégance.Je confirme qu'à mon goût 2007 est largement inférieur au millésime 2004 qui a tant fait glousser. Très Bien
Le Nuits St Georges, premier cru Clos des Forêts St Georges 2006 possède un nez très fin et très élégant, sur le menthol. La bouche est riche, se une belle acidité encore à fondre partiellement. Belle finale fraîche et vivifiante pour ce vin en devenir. Excellent
Le Nuits St Georges, premier cru Clos des Forêts St Georges 2005 est complexe, entre mentholé et fruits murs (noirs) et pointe réglissée. Tannins encore anguleux, riches mais élégant. Un supplément d'élégance par rapport à son cadet de 1 an. Excellent +
Le Nuits St Georges, premier cru Clos des Forêts St Georges 2003 m'a bluffé par sa jeunesse et sa fraîcheur. Point de compote ni d'évolution. Seule une pointe fraîche au nez pourrait indiquer son âge, mais le vin est à la fois élégant, complexe et puissant. Magnifique

Finissons la dégustation par un Nuits St Georges, premier cru Clos de l'Arlot 2008 blanc : un grand chardonnay évolué, sur des notes grillées et des amers nobles. Puissance et persistance aromatique, richesse sans lourdeur. Excellent

Un grand merci à Adeline pour son accueil et ses explications tout au long de cette dégustation découverte.

Bruno

Visite au domaine Vincent Rapet à Pernand-Vergelesses (21)

Crédit photographique : domaine Rapet (http://www.domaine-rapet.com/)

Première visite de notre périple bourguignon. Nous débutons classiquement au domaine Rapet à Pernand-Vergelesses, où nous sommes accueillis par Vincent. Que la dégustation débute.

Les blancs
Un Aligoté 2014 très aromatique, avec une belle tension et une corpulence saline de bel effet. Simple mais vraiment bien fait. Bien +
Le Pernand village 2014 est complexe au nez, tendu et gras en bouche, avec une belle salinité minérale. Un vin qui "meursaulte" presque, très long en bouche avec un peps d'enfer. Très Bien +
Le Pernand, premier cru Clos du Village 2014 est aujourd'hui plus sur la retenue, mais on décèle déjà un supplément de vinosité et de corpulence, avec cette finale sur les amers nobles qui caractérisent les grands chardonnay. Excellent
Le Pernand, premier cru Sous Frétille 2014 possède une grosse tension. Aujourd'hui, il semble un peu monolithique mais l'aération montre une grande persistance et un potentiel énorme. Excellent + en devenir
Le Corton-Charlemagne grand cru 2014 présente une finesse minérale superlative. Corpulent vu son statut de rand cru, il laisse une empreinte tellurique en bouche, sur des amers nobles superlatifs. Excellent + et +
Enfin, le Corton-Charlemagne grand cru 2012 voit une compléxité presque miellée au nez. La bouche est parfaitement en place et en accord complet avec le nez. Léger grillé présent mais pas prégnant, et aromaticité sur amers nobles en font un vin Exceptionnel

Les rouges
Le Pernand village 2013 est sur les fruits rouges, d'une belle maturité. Léger kirch. Bouche tannique, concentrée, sur une base de fruits. Belle maturité pour ce vin simple mais Très Bien
Le Pernand, premier cru les Vergelesses 2013 est évidemment plus vineux, sur une trame tannique soyeuse, laissant une impression de fraîcheur en finale. Très bien +l
Le Pernand, premier cru les Iles des Vergelesses 2013 est fumé et épicé à souhait, sur une base de fruits rouges. Intégration de l'élevage et impression plus profonde en finale. Vin tellurique diablement bien fait. Excellent +
Le Beaune, premier cru Clos du Roi 2013 possède une approche plus douce et plus légère. Assez tannique, forte acidité pour ce vin de demi-corps. Très bien
Le Corton Pougets grand cru 2013 présente une corpulence fine au nez. La bouche est un peu marquée par l'acidité, sur une impression plutôt fine et légère. Beau fruité glycériné en finale. Très Bien + / Excellent
L'Aloxe-Corton 2013 présente un fruité opulent et acidulé, sur un registre plus terrien. Enrobé élégant en finale. Excellent
Le Savigny les Beaune aux Fourneaux 2010 n'est que douceur et soyeux immédiat. Tannins crémeux et très belle allonge. Un vin prêt à boire. Excellent +
Enfin, nous regoûtons le Corton grand cru 2011 qui a développé tout ses arômes en un an. Nez de cerises et de kirch, fruits noirs très profonds. Equilibre magistral en bouche, sur une réserve d'acidité qui garantit un vieillissement serein. Belle finale réglissée. Grand potentiel pour ce vin qui constitue le sommet de la dégustation. Exceptionnel

Confirmation de la très grande qualité et de la très grande régularité du domaine. Merci à Vincent de son accueil et de ses explications.

A l'année prochaine.

Bruno

10 octobre 2015

Une semaine riche !

Mini-marathon de dégustations cette semaine avec deux soirées riches en amitié et en vins. Première étape mercredi, jour des enfants, chez notre sémillant retraité du XV°. Très beau repas, comme d'habitude mais, malheureusement, les vins n'ont pas toujours été à leur avantage.

Riesling Auslese**, Mosel-Saar-Ruwer, Ürziger Würzgarten 2002, Weingut Karl Erbes : un classique de la maison, belle fraîcheur sur une aromaticité légère, quelques notes pétrolées et une empreinte de belle facture, malgré la jeunesse du vin. Très Bien+

Pouily Fumé, Pur Sang 2005, Didier Dagueneau : grosse déception pour ce vin qui manque cruellement de volume et de définition. Il nous est apparu raide, étriqué et "vert".

Echézeaux Grand Cru 1988, Gérard Mugneret : un grand pinot à point, sur des notes évoluées tertiaires qui ne cachent pas le fruit. C'est relativement léger, plus sur la finesse et l'élégance que sur la structure. Tannins fins, notes de roses et de feuilles mortes alliées à un fruité tuilé. Excellent

Passons sur un Pouilly Fuissé du domaine Barraud sur le caramel, le caoutchouc et le pneu. Je l'avais déjà gouté un fois comme ça !

Barsac premier cru classé, Château Coutet 1988 : encore une déception pour ce vin à la structure plutôt acide (ce qui m'a fait éliminer d'entrée les liquoreux du SO !). Botrytis peu développé, complexité très moyenne. Un problème de bouteille ou un tour de la lune ?

Deuxième repas ce samedi à domicile.

En apéritif, un Riesling Auslese***, Mosel-Saar-Ruwer, Kaseler Nies'chen 1999, Weingut Erben vom Beulwitz : très beau riesling auslese, une grande buvabilité, aromaticité et fraîcheur, des notes réglissées, une trame acide parfaitement intégrée et une charge de sucres très light. Excellent

Pour accompagner des noix de St Jacques snackées et sa purée de potimarrons, un Savennières-Roche-aux-Moines 1992, domaine aux Moines : vin complètement fondu, mais conservant un côté floral et fruité très présent, une touche de miel et d'encaustique sur une trame acide de bon aloi. C'est encore et toujours Excellent.

Main course constitué d'un filet mignon de porc à la moutarde, pommes sautées, le tout accompagné par un Volnay, premier cru Clos des Ducs 1998, domaine d'Angerville : le vin de la semaine. Complexité au nez, entre des notes de fruits noirs, une touche d'évolution sur la feuille morte, le sous-bois et un côté granuleux très élégant. En bouche, tout est douceur, avec cette pointe de tannins qui apporte un caractère et une personnalité au vin. Finale interminable, pas très puissante, mais laissant admirablement sa marque pendant de longues secondes, sur un registre d'élégance terrienne. Superbe.

 Un plateau de fromages sera ensuite servi avec un Saumur blanc, les Perrières 2011 du domaine de St Just : j'avais un peu peur pour le vin, car passer après deux monstres était un pari risqué. Bien m'en a pris car ce saumur, sur un registre de tension et de notes florales, a parfaitement tenu sa place. Une aromaticité et une minéralité saline mesurée lui ont permis de jouer sa partition, finalement d'une belle ampleur, sans en rendre à ses illustres prédécesseurs. Entrée de gamme oui, mais parfaitement exécutée. Très Bien + (et plus même).

Enfin, avec des figues aux amandes et son financier, un Maury, vintage Charles Dupuy 2008 : une grosse charge de fruits noirs, une sucrosité mesurée et une épice élégante pour ce vin. Charge tannique abondante légèrement et tendrement saline. Très beau

Voilà, il reste maintenant quelques fonds de bouteilles pour ce dimanche, avant un week-end en Bourgogne qui s'annonce ...


Bruno