Mini-marathon de dégustations cette semaine avec deux soirées riches en amitié et en vins. Première étape mercredi, jour des enfants, chez notre sémillant retraité du XV°. Très beau repas, comme d'habitude mais, malheureusement, les vins n'ont pas toujours été à leur avantage.
Riesling Auslese**, Mosel-Saar-Ruwer, Ürziger Würzgarten 2002, Weingut Karl Erbes : un classique de la maison, belle fraîcheur sur une aromaticité légère, quelques notes pétrolées et une empreinte de belle facture, malgré la jeunesse du vin. Très Bien+
Pouily Fumé, Pur Sang 2005, Didier Dagueneau : grosse déception pour ce vin qui manque cruellement de volume et de définition. Il nous est apparu raide, étriqué et "vert".
Pouily Fumé, Pur Sang 2005, Didier Dagueneau : grosse déception pour ce vin qui manque cruellement de volume et de définition. Il nous est apparu raide, étriqué et "vert".
Echézeaux Grand Cru 1988, Gérard Mugneret : un grand pinot à point, sur des notes évoluées tertiaires qui ne cachent pas le fruit. C'est relativement léger, plus sur la finesse et l'élégance que sur la structure. Tannins fins, notes de roses et de feuilles mortes alliées à un fruité tuilé. Excellent
Passons sur un Pouilly Fuissé du domaine Barraud sur le caramel, le caoutchouc et le pneu. Je l'avais déjà gouté un fois comme ça !
Barsac premier cru classé, Château Coutet 1988 : encore une déception pour ce vin à la structure plutôt acide (ce qui m'a fait éliminer d'entrée les liquoreux du SO !). Botrytis peu développé, complexité très moyenne. Un problème de bouteille ou un tour de la lune ?
Deuxième repas ce samedi à domicile.
En apéritif, un Riesling Auslese***, Mosel-Saar-Ruwer, Kaseler Nies'chen 1999, Weingut Erben vom Beulwitz : très beau riesling auslese, une grande buvabilité, aromaticité et fraîcheur, des notes réglissées, une trame acide parfaitement intégrée et une charge de sucres très light. ExcellentPour accompagner des noix de St Jacques snackées et sa purée de potimarrons, un Savennières-Roche-aux-Moines 1992, domaine aux Moines : vin complètement fondu, mais conservant un côté floral et fruité très présent, une touche de miel et d'encaustique sur une trame acide de bon aloi. C'est encore et toujours Excellent.
Main course constitué d'un filet mignon de porc à la moutarde, pommes sautées, le tout accompagné par un Volnay, premier cru Clos des Ducs 1998, domaine d'Angerville : le vin de la semaine. Complexité au nez, entre des notes de fruits noirs, une touche d'évolution sur la feuille morte, le sous-bois et un côté granuleux très élégant. En bouche, tout est douceur, avec cette pointe de tannins qui apporte un caractère et une personnalité au vin. Finale interminable, pas très puissante, mais laissant admirablement sa marque pendant de longues secondes, sur un registre d'élégance terrienne. Superbe.
Un plateau de fromages sera ensuite servi avec un Saumur blanc, les Perrières 2011 du domaine de St Just : j'avais un peu peur pour le vin, car passer après deux monstres était un pari risqué. Bien m'en a pris car ce saumur, sur un registre de tension et de notes florales, a parfaitement tenu sa place. Une aromaticité et une minéralité saline mesurée lui ont permis de jouer sa partition, finalement d'une belle ampleur, sans en rendre à ses illustres prédécesseurs. Entrée de gamme oui, mais parfaitement exécutée. Très Bien + (et plus même).
Enfin, avec des figues aux amandes et son financier, un Maury, vintage Charles Dupuy 2008 : une grosse charge de fruits noirs, une sucrosité mesurée et une épice élégante pour ce vin. Charge tannique abondante légèrement et tendrement saline. Très beau
Voilà, il reste maintenant quelques fonds de bouteilles pour ce dimanche, avant un week-end en Bourgogne qui s'annonce ...
Bruno
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