28 janvier 2013

Notre Septième Rencontre

Ce lundi,  se  déroulait  au  restaurant  « Le Carré des Feuillants » une dégustation  organisée  par  la  société  Sarl  DOMAINE : « Notre Septième Rencontre ». Je tiens à remercier ici Madame Agnès Moro qui, sur ma demande, m'a permis de participer à cet événement normalement réservé aux professionnels.
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Me voilà donc bon pied bon oeil en ce lundi matin aux portes du restaurant. Place maintenant à la dégustation, dominée cette année par les domaines bourguignons.
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Domaine André Pfister et Fille
Pinot Noir 2011 : une robe très légère, sur un rouge rubis élégant. Le nez est très fruité, une pointe fumée / minérale que j'assimile au Pinot alsacien (presque sur les cailloux chauds). La bouche est élégante, fine, fruitée et tendrement gouleyante. Un vin de soif assurément. 3BetB
Riesling tradition 2011 : nez très floral et sur les fruits blancs. L'attaque en bouche est assez mordante, très minérale. Rétro-olfaction sapide, droite, tendue et typée riesling. 2BetB
Riesling Grand Cru Engelberg 2010 (la colline des Anges) : mais quels anges ! Une belle sève sérieuse et vineuse au nez. En bouche, c'est à la fois corpulent et élégant, complexe, entre gras et tension minérale. J'adore la finale finement crayeuse. 4BetB
Riesling Grand Cru Engelberg 2005 : le grand frère ! Magnifique nez pétrolé mais d'une finesse presque superlative. En bouche, c'est éminemment puissant, sans sacrifier à l'élégance et à la buvabilité. Très persistant, sur un registre mûr et gras, mais toujours tendu. Excellent. 4,5BetB
Pinot Gris tradition 2011 : un nez assez atypique (pour moi), plutôt muscaté et fruits exotiques. La bouche est ronde, enveloppante, et laisse place à une finale veloutée. 2,5BetB
Gewurztraminer tradition 2011 : un nez explosif et exubérant, sur la rose épicée. La bouche montre un équilibre demi-sec, avec une belle épice douce. Malgré un léger manque d'acidité, le vin est droit et laisse une finale sur le poivre blanc. 3BetB
Belle gamme homogène, qui culmine avec le Grand Cru. Accueil des plus sympathiques de la part de Mélanie Pfister
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Domaine Olivier et Corinne Merlin
Saint Véran Côte Rôtie 2011 : un nez fin, très minéral. La bouche est grasse, saline, typée Mâconnais, avec un grain en bouche très salivant. Belle persistance. 3BetB
Saint Véran, Le Grand Bussière 2010 : un vin bâti sur un équilibre faisant une part à la corpulence et à la rondeur. La trame reste étirée par une fine minéralité sans doute plus prononcée que le précédent. Vraiment un gros potentiel. Coup de Coeur : 5BetB
Mâcon La Roche Vineuse, Les Cras 2010 : Un nez qui présente un gros air de famille avec les précédents, une touche mentholée et de fraîcheur en sus. Attaque en bouche grasse, vite substituée par une impression complexe, entre minéralité, puissance, et glycérinée. Sans doute un peu sur la retenue aujourd'hui. 4BetB
Pouilly-Fuissé, Clos des Quarts 2010 : grosse attaque minérale. En bouche, c'est presque poivré. Une colonne vertébrale entre salinité, minéralité et puissance. Très bel équilibre générale  pour un vin de pure gastronomie. Coup de Coeur : 5BetB
Là encore, une gamme très homogène, de haut niveau, sur des équilibres d'artiste (entre acidité, minéralité et "tannicité" / puissance)
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Domaine Buisson Battault
Meursault, Criots 2010 : c'est un vin fin, assez minéral et qui possède une belle tension. Peut-être une acidité un peu mordante et/ou à fondre. 2,5BetB
Meursault, Premier Cru Goutte d'Or 2010 : un nez d'amandes grillées, assez fin. En bouche, même impression de finesse, un léger gras en sus du précédent. Beaux amers salivant en finale, faisant suite à une assez belle puissance. 3BetB
Meursault, Premier Cru Poruzots 2010 : C'est déjà un peu plus expressif au nez, sur les noisettes et les amers nobles. Trame en bouche plus charpentée et plus large. Belle finale complexe, tendue et glycérinée. 3,5BetB
Meursault, premier Cru Genévrières 2010 : un nez grillé à la CFCD, sur une grosse sève. Y'a du vin dans cette bouteille. Puissance maîtrisée, acidité bien intégrée, tension minérale noble qui vient structurer le vin. Beaux amers en finale. 4,5BetB
Malgré tout un peu déçu de la gamme, hormis un Genévrières de haut vol
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Domaine Alain Chavy
Puligny Montrachet 2010 : très fin au nez, et en bouche, à la limite de la dilution ... Belle aromaticité qui ne cache pas ces manques.
Puligny Montrachet, Premier Cru les Clavoillons 2010 : un nez très aromatique. La bouche est minérale et fine, un peu crayeuse dans le bon sens du terme. Là encore un vin de demi-corps. Finale clairement ... grasse ! 2BetB
Puligny-Montrachet, Premier Cru les Folatières 2009 : un nez plutôt fermé. Malgré une température de service un peu haute, la bouche s'est montrée sous un beau jour, grillée et saline. Un vin clairement jeune dont les amers en finale laissent augurer un bel avenir. 3,5BetB
Puligny-Montrachet, Premier Cru les Clavoillons 2007 : un nez d'une élégance superlative, sur une minéralité fine et une belle floralité. La bouche montre une grosse acidité de structure ... mais qui est ici équilibrée par l'aromaticité. Belle persistance minérale en finale. 4BetB
Une gamme que j'ai sans doute mal comprise. A revoir ?
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Domaine Jean Marc et Hugues Pavelot
Savigny les Beaune blanc 2010 : floralité élégante au nez. Un joli gras en bouche, avec une belle salinité. Un chardonnay atypique mais très beau, de magnifiques amers nobles. Excellent dans un style 'gouleyant'. 4,5BetB
Savigny les Beaune rouge 2010 : un fruité intense (cerises mûres). En bouche, du fruit, du fruit, du fruit. C'est croquant. Belle sensation terrienne, avec un grain en bouche salivant. Beau vin de soif. 3,5BetB
Savigny les Beaune, Premier Cru la Dominode 2010 : nez fruité sérieux. Belle sève. La bouche est fraîche, avec de jolis tannins fins. Structure toute en élégance, avec un grain encore mieux défini. Coup de coeur : 5BetB
Savigny les Beaune, Premier Cru la Dominode 2007 : réduction intense au nez. Un vin de demi-structure en bouche, avec une évolution étonnamment développée. Sans doute à revoir.
Belles entrées de gamme et une Dominode de belle facture. Bel accueil du vigneron
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Domaines Jacques Prieur / Labruyère / Château Rouget
Beaune, Premier Cru Grèves 2010 : très beau nez complexe, entre fruits mûrs et cailloux fumés. Belle maturité en bouche. Malgré une pointe d'élevage, le vin apparaît tendu et cristallin. Presque gras sur une finale longue et réglissée. Excellent. 4,5BetB
Corton Bressandes Grand Cru 2009 : nez opulent bien sur, sur les fruits noirs, mais qui laisse dégager une impression de fraîcheur. La bouche est construite sur un bel équilibre, entre puissance, structure tannique et fraîcheur (encore !). Aucune trace de grillure parfois présente sur les 2009. Finale tendue par des amers nobles, à l'instar des chardonnay. Coup de Coeur : 5BetB
Moulin à Vent, Grande Cuvée 2010 : une gageure de passer après un monstre comme le Corton. Et bien, le pari a été relevé. Nez magnifiquement sérieux et vineux. C'est un fruit pur en bouteilles. La bouche est aussi belle que le nez, des tannins salins, une pointe de réglisse et de glycérine venant donner un peu plus de corps à ce gamay de noble origine. 4BetB
Moulin à Vent, Le Clos 2010 : si le nez peut sembler plus fermé, la bouche est presque typée Gevrey Chambertin, sur la réglisse et un côté terrien assez marqué. Tout cela reste fin en bouche, avec une belle allonge tannique. Finale fraîche, la légère pointe acidulée (tout est relatif) nous rappelant que nous avons affaire à un gamay. Coup de Coeur : 5BetB
Nous avons fini la dégustation par un Pomerol, le Carillon de Rouget 2010 qui m'a surpris par son côté fruité et ouvert. Presque un vin de soif ! 3,5BetB
J'avais lu quelques commentaires élogieux ici ou là. Je ne peux que souscrire à ces éloges. Un accueil des plus sympathiques, une gamme de très haut niveau, avec un vrai style, depuis le Moulin à Vent jusqu'au "grand" Corton
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Domaine Lignier-Michelot
Morey Saint Denis VV 2010 : nez fruité, plutôt profond et sans grand relief. La bouche est assez souple en attaque, linéaire et surtout sèche en finale. 2BetB
Chambolle Musigny VV 2010 : c'est globalement élégant, mais de demi-corps et sans grande personnalité. Jolie finale. 2,5BetB
Morey Saint Denis, Premier Cru aux Charmes 2010 : nez sur la retenue. Bouche un peu diluée. Légère sensation épicée. Manque cruellement de longueur.
Charmes Chambertin Grand Cru 2010 : réduit au nez, léger en bouche, belle persistance réglissée. 2BetB
Bourgogne Pinot Noir 2011 : astringent, dilué et sans structure.
Grosse déception sur l'ensemble de la gamme
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Domaine Rossignol-Trapet
Beaune, Premier Cru Theurons 2010 : un nez de cailloux chauds fumés très typiques des Beaune. Une réduction grillée très avenante. Magnifique grain minéral en bouche. Joli velouté en finale. 4BetB
Gevrey Chambertin VV 2010 : nez plus rustique, plus granuleux et plus réglissé. En bouche, c'est moins exubérant mais plus corpulent. Belle assise cistercienne. Réglissé élégant en finale. 3BetB
Gevrey Chambertin, Premier Cru Petite Chapelle 2010 : Nez fin, grillé, fruité, toujours sur un registre terrien / rustique mais mesuré. Superbe bouche tendue et fraîche, qui n'oublie pas d'être salivante. La structure et la corpulence du vin se développent en retro-olfaction, pour définir une finale interminable. 4BetB
Latricières Chambertin Grand Cru 2010 : finesse, élégance et impression élancée au nez. Bouche ultra-soyeuse, derrière une trame tannique équilibrée. Toute la structure du vin tend vers la finesse et la longueur. Finale particulièrement complexe, sur le café grillé, les fruits noirs murs et fumés, une pointe réglissée et glycérinée. Paraît presque "gouleyant" malgré sa corpulence. Coup de coeur : 5BetB
Chambertin Grand Cru 2010 : On franchit un palier supplémentaire avec ce vin, mais sans doute mais immédiat que le précédent. C'est plus fermé et plus puissant. L'attaque en bouche est douce et discrète. Le vin se développe avec la température, mais toujours sur un registre de fraîcheur. Grosse puissance qui va demander du temps à se fondre (15 ans minimum). Excellent. 4,5BetB
David Rossignol égal à lui-même, l'ensemble de la gamme de haut niveau et toujours cette humilité et cette envie de communiquer et de partager. Un domaine tip top que quelques (beaucoup) de bourguignons devraient imiter
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Domaine du Colombier
Crozes-Hermitage 2011 : joli nez sur une grosse maturité. Floralité et épices. La bouche est très sérieuse, clairement tannique. La légère sucrosité en finale vient à peine troubler ma première impression. 3,5BetB
Crozes-Hermitage, cuvée Gaby 2010 : c'est certes plus fermé au nez, mais la bouche offre une structure plus expansive et plus complexe. Un vin encore jeune, qui laisse en finale une impression de fraîcheur. 4BetB
Hermitage 2010 : nouveau palier dans la définition et la structure. Fruité intense au nez, épice légère mais présente. La bouche est très belle, tannique, mais toujours élégante et apparaît digeste. Floralité et épices douces se conjuguent pour définir une profondeur saline très avenante. Très beau grain en bouche. Finale qui laisse apparaître la charge tannique encore jeune. Coup de Coeur : 5BetB
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Voilà, le marathon vinique se termine. Il est maintenant temps de trouver un endroit pour un en-cas bien mérité. Même si cela n'était pas prévu au budget, je vous conseille le restaurant "La Pascade", qui est l'établissement parisien du très bon Sa Qua Na de Honfleur. Repas construits sur des déclinaisons salées et sucrées de la Pascade aveyronnaise. C'est simple, précis, goûtu et élégant. Service précis et décontracté, comme dans le "grand" établissement.
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Bruno

25 janvier 2013

Remise en forme ...

A l'occasion d'une soirée amicale au cours de laquelle nous avions quelques événements à célébrer, le vin a coulé à flots. Quelques impressions (sans prise de notes puisque l'objectif n'était pas une dégustation au sens premier mais plutôt un joli moment d'amitié et de partage) d'une série de très belles bouteilles dont le niveau général fût très élevé.
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A l'apéritif, un Champagne cuvée Louise 1995, Pommery (servi en magnum) : très beau champagne encore sur la jeunesse, belle vivacité, grosse minéralité crayeuse fine, bouche tendue. Excellent
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Avec un pressé de foie gras aux poires, une Roussette de Savoie, Marestel 2008, domaine Dupasquier : un vin fin, belle complexité entre gras élégant, tension et charge modérée en sucres. Demi-corps mais persistant. Très Bien 
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Avec une entrée à base de crevettes (donc, j'ai fait l'impasse), un Puligny Montrachet 2006, domaine Leflaive : nez quasi-muet. Par contre, la bouche montre une belle tension minérale, peut être une légère rondeur. Assez simple dans sa construction. Bien
Un Meursault Chevalières 2006, domaine Buisson Vadot : joli nez grillé, sur les amandes amères. La bouche est complexe, tendue, ronde, un gras élégant et une finale sur une amertume noble. Très Bien
Un Puligny Montrachet premier cru les Folatières 2002, domaine Olivier Leflaive (non photographié) : construction plus minérale et plus linéaire. C'est frais mais des notes lactées et caramélisées (caramel amer) viennent un peu brouiller la finale. Bien +
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Avec un magnifique agneau confit et sa garniture de pois chiches et de brocolis, un Pauillac, château Pichon Longueville Baron 1975 (servi en magnum) : pas de défaut dans ce vin, plutôt construit sur un équilibre de légèreté (bizarement) et de fraîcheur. Une grosse variabilité entre le début de la bouteille (limite bouchon) et le corps, qui montre plus de structure et un côté un peu résiné. Bien ++
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Une Romanée Saint Vivant Grand Cru 1988, domaine Louis Latour : la quintessence du grand bourgogne pour moi, même s'il apparaît qu'il fût sans doute meilleur il y a quelques années. Suavité, velouté, fruité à peine évolué. De la soie en bouche, presque sensuelle, sur une belle légèreté. Fondu élégant. Excellent +
Un Chambertin, Clos de Bèze Grand Cru 1988, domaine Jacques Prieur : équilibre plus terrien, plus gibriacois et plus consistant pour ce vin. Beaucoup plus jeune dans sa construction. Peut-être des tannins un peu sèchant en finale. Beau vin mais pour mon gout, que je partage, un peu au-dessous du RSV. Très Bien +
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Avec le Comté spécial course, un Château Chalon 2000, domaine Jean Macle : révolution de palais, je me suis risqué à gouter un "jaune". Alors, c'est pas ma tasse de thé effectivement, ... mais je dois reconnaître une grande qualité de buvabilité à ce vin. Loin, très loin des caricatures d'alcool à brûler et de noix verte. C'est beau, ça se marie parfaitement avec le crémeux du Comté et le soyeux du vin se trouve renforcé. Très Bien
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Avec le dessert, un Sauternes, château La Tour Blanche 1960 (servi en magnum) : LA claque de la soirée après le RSV. Magnifique complexité sur un vin qui possède une trame tendue, sans molesse, délicate au toucher de bouche. Mandarine confite (sauvignon mandariné dirait l'un de mes congénères), rôti élégant, faible sucrosité associée à une acidité présente, puissant mais bien dosé. Bref, un beau moment de dégustation. Excellent +++
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Sages comme des images, nous avons su résister aux alcools (y'en a des qui ont sans doute un peu abusé du Saké en fin de soirée ) . Aujourd'hui, c'est régime jambon blanc / eau minérale avant de nouvelles aventures très très prochainement.
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Bruno
PS : désolé pour la qualité des photos, mais elles ont été réalisées avec mon téléphone portable de dernière génération (enfin, dernière génération d'il y a cinq ans).

20 janvier 2013

Révisions

En prémisse au Salon des Vins de Loire qui va se tenir début février à Angers, et pour lequel je tente de concourir au Wine Blog Trophy (votez pour moi ICI), il me fallait bien quelques révisions sur les deux principaux cépages emblématiques de la Loire, à savoir le chenin et le cabernet franc.
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Pour l'occasion, j'ai choisi deux vins.
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Un Anjou blanc, cuvée l'Authentique 2008 (franc de pied), Philippe Delesvaux : un nez très pur, ciselé, floral sur l'acacia, le chèvrefeuille et les fleurs blanches, une pointe miellée qui vient complexifier et arrondir l'ensemble, lui conférant un aspect plutôt velouté. La bouche est traçante, cristalline, avec une acidité marquée, presque tranchante ... mais bien équilibrée par des notes de richesse sans lourdeur. Très forte minéralité, mais fine et élégante, qui vient titiller les papilles. J'adore ce style épuré. Finale très persistante sur un équilibre de virtuose. Excellent.
A noter que le vin a largement tenu l'ouverture puisque ce dimanche midi, aucune trace oxydative après 24 heures (mais n'est pas Pierre Morey qui veut !!!).
Un Chinon, réserve Stanislas 2008, Pierre Sourdais : petit millésime mais parfaitement maîtrisé dans ce cas. Le nez est marqué par des notes de fruits rouges et noirs, complexe, entre acidulé et suavité. Aucune note de sous-maturité ni de poivron qui caractérise bon nombre de Cabernet récoltés trop tôt. La bouche est fine, bâtie sur un équilibre de demi-corps, avec de jolis tannins soyeux, déjà bien fondus, avec une pointe lactée très agréable. La finale sur les épices donne du volume et de la longueur au vin. Un rapport Q/P imbattable (moins de 9 € la bouteille) pour un vin simple mais qui apporte toujours un réel plaisir. Très Bien.
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Voilà, une première salve de révision très réussie avant de prendre d'assaut l'Anjou (enfin, si le temps le permet d'ici là).
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Bruno

2 janvier 2013

Vins de fêtes

Trois réveillons pour ces fêtes de fin d'année, mais aucun d'entre eux ne s'est tenu les jours prévus par notre calendrier. Mes impressions sont retranscrites de mémoire. Je ne m'attacherai donc pas à une description analytique précise mais plutôt à traduire quelques impressions prises dans l'ambiance.
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Premier épisode
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Pour accompagner un plateau de fruits de mer (que je n'ai pas touché bien sur), un Muscadet Sèvre et Maine, domaine de la Louveterie (Jo Landron), Hermine d'Or 2007 : un joli vin complexe, tendu sur une belle acidité à peine mordante, un gras élégant qui donne du volume au vin. Très Bien
Pour accompagner du saumon fumé, un Saint Joseph blanc, domaine Faury 2010 : finesse et aromaticité au nez, sur les fruits blancs. La bouche est construite sur une association entre rondeur grasse et amertume noble. C'est traçant et salivant. Notes grillées en finale. Excellent
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Avec un rôti de biche aux airelles, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2008, domaine Chicotot (en magnum - carafé 4 heures) : un vin frais, assez rustique (dans le bon sens du terme), élégant et sur le cassis (léger). Belle trame tannique légère et déjà (presque) polissée. Juste équilibre entre la (relative) légèreté du millésime et la profondeur du cru. Jeune, mais beau. Très Bien ++
Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Saint Emilion Grand Cru, Clos Trimoulet 2005 : beau bordeaux typé merlot, assez rond, une belle charge tannique encore un peu anguleuse, boisé fin mais déjà bien intégré. Bien ++
Avec le dessert, nous eûmes un Muscat de Beaumes de Venise, 2008, domaine des Bernardins : fidèle à lui-même, toujours explosif de fruits exotiques (litchi) et de rose. Malgré une acidité plutôt en retrait, pas de lourdeur. Une belle façon de terminer doucement et tranquilement un repas. Très Bien
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Deuxième épisode
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Avec un foie gras, un Chablis, premier cru Fourchaumes d'Homme Mort, 2005, cave de la Chablisienne : je l'ai reconnu ! Magnifique de puissance, de fraîcheur, de minéralité crayeuse. Se termine sur de beaux amers sapides. Sans doute encore jeune mais quelle beauté ! Excellent ++
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Avec une poularde de bresse aux morilles, sauce au vin de l'Etoile, un Condrieu, Côteau de Vernon 2005, domaine Georges Vernay : ce vin m'a été conseillé par Paul Amsellem que je remercie (carafé 2 heures). Complètement à l'opposé de la caricature du Condrieu abricoté. Magnifique vin, trame allongée par une belle acidité, amers nobles vibrant, notes de fruits et de fleurs blanches, grande complexité, belle aromaticité et surtout quelle élégance et quelle classe. Suave, minéral à souhait (si, si !) et équilibré. Un supplément de profondeur sensuelle, presque sur une impression "tannique". A point aujourd'hui, avec sans doute encore de l'avenir. Un travail d'orfèvre. Magnifique !!!!! Un vin qui va directement rejoindre mon panthéon de l'année 2012.
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Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin : difficile de passer après un tel monstre de puissance, mais ce Beaumes a su nous fédérer autour de sa maturité, de son côté méridional mesuré et de ses tannins civilisés. Bien +++
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Troisième épisode
Retour au bercail après des fêtes un peu perturbées cette année.
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En apéritif, un Champagne Mailly Grand Cru, Extra Brut, Francis Boulard (90 % Pinot Noir et 10 % Chardonnay - vendanges 2008 avec 30 % de vins de 2006-2007 - vinification en petits fûts de chêne agés - dégorgement du 21/10/2011 - dosage extrat-brut : 5 g/l) : c'est jeune bien sur, mais quelle classe. Finement brioché, trame tendue, beaux amers nobles, pointe citronnée vibrante. Excellent (je vous dis pas dans 10 ans !).
Avec un foie gras de la ferme de Beleslou, un Saint Aubin, premier cru Les Combes 2002, Marc Colin : un vin un peu sur la pente descendante, même si on retrouve les classiques de l'appellation, structure de demi-corps, belle salinité, jolis amers nobles ... mais une légère pointe d'oxydation. Bien +
Avec un morceau de biche grillé, Latricières-Chambertin Grand Cru 1998, domaine Rossignol-Trapet : c'est beau un Grand Cru de la côte de Nuits bien élevé ! Sérieux et élégance, profondeur terrienne et côté aérien du cru, structure et élégance, grosse et belle sève de fruits mûrs. A point aujourd'hui et pour quelques années encore. Excellent +
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Voilà, une année s'est achevée, avec son lot de joie et de peine. Une nouvelle débute. Espérons qu'elle nous apportera un peu plus de satisfactions que la précédente.
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Bruno