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6 février 2022

Raclette familiale

 

Repas familial ce dimanche et, compte-tenu de la saison, une raclette était la bienvenue. Raclette améliorée toutefois puisque, à côté de la charcuterie traditionnelle, nous avions quelques mets italiens tels que cette mortadelle truffée de tuerie.

Mise en bouche avec un DOCG Moscato d’Asti 2019, Agr. Pelissero : un bonbon de douceur, sur une aromatique fruitée superbe, entre pamplemousse, abricot et pêche. Douceur / sucrosité tout en mesure, avec une acidité ronde. Salivant sur la finale. Une vraie gâterie ! Très Bien +


Passons sur une Roussette de Savoie, Marestel 2009 du domaine Dupasquier complètement (dé)passé. De l’eau sucrée, des amers astringents et une pointe oxydative. Out.

Pernand-Vergelesses, premier cru Clos du Village 2011, domaine Rapet père et fils : ce « premier cru de raccroc » comme on a pu lire en son temps dans la presse spécialisée et chez les sachants du vin a largement bien tenu son rôle, tant en dégustation pure que confronté aux fromages fondus et à la charcuterie (toutes sortes dont une variété fumée, une variété à l’ail des ours et une variété au chèvre). Joli nez de chardonnay, sur un équilibre assez large et légèrement beurré. Notes minérales mentholées en complément. Bouche avec de la structure, une droiture associée à une enveloppe équilibrante. Minéral à souhait, une pointe d’opulence et surtout une finale ultra-claquante. Une entrée de gamme de haut niveau. Excellent (+)


Bruno


27 novembre 2013

Soirée avant-première au Salon des Vignerons Indépendants

Une fois n'est pas coutume, mais en compagnie masculine que j'ai hanté les allées du hall 7 du parc des expositions de la Porte de Versailles. Après un accès compliqué (il serait temps de procéder à quelques ajustements concernant la circulation qui, rappelons-le à nos dirigeants de la capitale, a bien augmenté depuis les années 1970), nous voilà donc devant un choix prolixe de vignerons à découvrir ou à redécouvrir, choix toutefois facilité par l'établissement d'une première short-liste.
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Première déconvenue, le stand des champagnes Montcuit est désespérément vide ... Nous nous passerons donc de bulles pour entrer dans le vif du sujet.
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Domaine Dupasquier à Jongieux (73).
  • une Jacquère 2011 fraîche, minérale sur un registre fin, finalement avec une belle aromatique douce et légèrement poudré. En bouche, un vin de demi-corps, avec une très belle finale. +/++
  • un Chardonnay 2010 assez atypique au nez, sans doute un peu strict, assez corpulent et minéral et une finale très exotique. ++
  • Une Roussette Altesse 2010 avec un nez très "layon" (rôti, fleurs blanches, ...) et une impression de sucres résiduels (ce n'est qu'une impression). La bouche a un toucher et un grain magnifique, corpulent et tendu, presque rond également. Finale très aromatique. +++
  • Un Marestel 2010 sur le même registre, mais avec tout en plus : compléxité, aromaticité, tension, droiture et une finale fraîche et saline très persistante. ++++
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Domaine aux Moines à Savennières (49).

  • Un Savennières Roche aux Moines 2011 avec un nez très exotique, fruité à souhait, une pointe de tabac blond et un fond épicé. La bouche est très structurée, minérale à souhait, épicée, avec toujours ce côté Amsterdamer. Finale sur la réglisse bitter (zan), très salivante. Rétro sur le tabac fumé. ++++/+++++
  • Un Savennières Roche aux Moines 2003 bizarre, typé croûte de fromage, un peu acre.
  • Un Savennières Roche aux Moines 1999 entre deux ages, frais, floral et mentholé au nez, presque bonbon menthos. Grosse tension en bouche, fraîche et typée peau d'amandes amères. Magnifique de complexité et de minéralité. Très belle salinité en finale. +++
  • Un Savennières Roche aux Moines 1992 complètement fruits exotiques (ananas), avec un soupçon charbonné. L'amertume du chenin est totalement intégrée à un glycériné élégant. Une pointe aldéhydique apporte un supplément de complexité, d'acidité ménagée et de fraîcheur. Fond de verre sur le caillou et le tabac. +++/++++
  • Et là, c'est le drame ! A la question de Tessa : "Les Nonnes maintenant ?", réponse de mon ami FRGO : "Non, Mc Cartney !" (François G., 20h37)
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Domaine Sigaut à Chambolle-Musigny (21).

  • Chambolle Musigny village 2011 : un nez qui pète la cerise et le kirsch. Joli crémeux des tannins en bouche, avec une fine acidité finale.Un vin de demi-corps très élégant. ++
  • Chambolle-Musigny, premier cru les Sentiers 2011 : un nez très intense, toujours fruité, mais avec un supplément de profondeur et un soupçon d'élevage. Un peu moka. Belle maturité en bouche, avec une structure tannique en dentelle, en parfait équilibre avec l'acidité du pinot. +++/++++
  • Morey Saint Denis, premier cru les Charrières 2010 : nez fruité toujours mais plus retenu et plus terrien. Légère épice forte et cassis bien mur. La bouche est en accord avec le nez, mais ça manque un peu d'élégance à mon gout. +/++
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Château des Fenals à Fitou (11).

  • Vin de France, Muscat pétillant "Si Bulles" : très exotique au nez, sur le muscat et la pêche de vigne. Bouche tendre et sèche, sur un équilibre assez aromatique. Un peu court. +/++
  • Vin de France, Muscat "C'est si bon !" : nez muscaté un peu sur la réserve. Sensation d'amertume. La bouche est identique, un peu courte, manquant de volume et de profondeur. +
  • Fitou 2011 : un gros bouquet de fruits rouges et noirs. La bouche est solide, fruitée, mais avec un déficit de complexité. Un peu raide et granuleuse en finale. +
  • Fitou 2012 : Plus de maturité, d'aromaticité et de profondeur sur un vin d'équilibre similaire. La bouche, encore serrée, montre de beaux tannins suaves. ++/+++
  • Fitou, cuvée Agathe 2012 : superbe nez sur le café, les fruits noirs et une grosse maturité, mais respectant le fruit. Un vin évidemment très jeune, avec une belle acidité finale. +++
  • Vin de France, "D'où ?" (récolte 2012) : Je passe, trop pêche abricot sucré à mon goût. Manque cruel d'acidité.
  • Muscat de Noël 2013 : structure liquoreuse assez marquée, avec un très léger perlant et une salinité fraîche. Un côté un peu rôti en sus. ++/+++
  • Muscat de Rivesaltes 2012 : belle structure liquoreuse avec toutefois un manque d'acidité. +/++
  • Vin de France "Promenade" : un nez fermé mais un peu typé Rasteau. Fumé et boisé. Bouche douce-amère, de demi-corps, avec des tannins fondus. ++
  • Nouvelle citation de mon compère : "C'est presque de la violette, mais pas de la violette" (François G., 21h38)
  • Muscat 2011 : trop liquoreux pour moi, avec une grosse viscosité en bouche. +
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Mas del Périé à Trespoux-Rassiels (46).
Des cuvées parcellaires à base de Malbec exclusivement. Une très belle surprise que ce domaine dont le vigneron est éminemment sympathique et disponible.

  • Cahors, les Escures 2012 : y'a du vin, bien fait, avec un gros fruité mur, un peu animal au nez. Bouche carrée, construite sur un fruité profond. Peut-être un peu court ? +
  • Cahors, La Roque 2012 : une impression de fraîcheur intense derrière une grosse structure au nez. Belle granulosité en bouche, de la mâche mais également de la fraîcheur en finale. Tannins crémeux. +++
  • Cahors, les Acacias 2011 : Grande finesse sur un fruité dense. Le vin apparaît plus fin et plus frais, mais avec toujours une charge tannique abondante. Très belle aromatique, presque sur le fruit gouleyant, en finale. ++++/+++++
  • Cahors, la Pièce 2011 : une cuvée haut de gamme marquée par un nez quasi immédiat et aromatique. Sur les fruits noirs. Par contre, la bouche est énorme, carrée, impressionnante, avec une grosse mâche. Finale sur une acidité fine. Grand garde obligatoire. +++/++++ aujourd'hui, sans doute +++++ demain.
  • Somnam'Bulles : un nez de blanc, une bouche de rosé, pas mon style !
  • Tannat, Vin doux naturel Passerillé : un nez qui m'évoque le Maydie et le Banyuls, sur les fruits rouges, sensation demi-sec. La bouche est un peu raide à mon goût, avec des tannins énormes et un peu dissociés. Un peu too much pour mon palais de pinoteur. ++
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Fin de la visite vers 22h30, avec quelques confirmations et une révélation.
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La suite samedi prochain sans doute.
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Bruno

23 mars 2013

Le Salon des Vignerons indépendants

Ce week-end, se tient le Salon des Vignerons Indépendants (session de printemps) à l'espace Champerret à Paris. Me voilà donc en ce samedi matin prêt pour quelques dégustations connues et moins connues, dans l'ordre chronologique.
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Domaine aux Moines à Savennières
Des vins toujours au top, et de mieux en mieux définis et minéraux avec le temps !
Savennières, Roche aux Moines 2010 : un nez complexe, d'abord très floral et exotique, puis fleuri et sur les fruits exotiques, me rappelant certains "auslese" mosellans. La bouche est d'une tension minérale terrienne, granuleuse et sapide. C'est fin et salin, avec une persistance onctueuse très agréable. Excellent
Savennières, Roche aux Moines 2011 : un nez plus tendu, plus discret au premier abord, mais d'une définition superlative. Notes d'ananas et de citron. En bouche, la minéralité est plus fine, avec une superbe longueur en bouche. Très grand équilibre sur le fil du rasoir, grande élégance florale en finale. Ira sans doute plus loin que le 2010. Excellent ++
Savennières, Roche aux Moines, cuvée les Moines 2010 : un long élevage sous bois lui donne ce nez très exotique, confits, sur des notes semi-oxydatives élégantes. On décèle la jeunesse du vin par une légère pointe d'élevage. En bouche, c'est très puissant, minéral (toujours), sur un même équilibre semi-oxydatif. La finale est perlante, presque saline. Excellent +
Savennières, Roche aux Moines 1999 : un nez légèrement évolué à mon gout, avec encore des notes d'agrumes fraîches. La bouche me déçoit un peu, plutôt sur un équilibre de rondeur, un peu "chaude", manquant de tension et de longueur. Bien
Savennières, Roche aux Moines 1994 : un nez presque "Sauternes", sur l'ananas rôti et des notes d'abricots. La bouche, quoique un peu fermée, est traçante, minérale à souhait, avec une belle aromatique en finale. Sur cette bouteille ouverte juste à la dégustation, je pense qu'une légère aération lui eut été profitable. La preuve en est apportée par le "fond" de bouteille ouverte la veille. Si le côté oxydatif est bien présent, le vin est plus ouvert, encore plus aromatique et surtout plus puissant. Très Bien ++
Savennières, Roche aux Moines 1992 : un équilibre subtil entre tension et notes tertiaires. Cire et encaustique au premier nez, toujours sur un registre frais. Puis les agrumes et l'ananas apparaissent et complètent avec bonheur ces impressions. Bouche ultra-complexe, confite, cireuse dans le bon sens du terme, tendue par sa minéralité ... mais avec un léger gras en finale. Excellent ++
Nous finissons la dégustation par un moelleux, le Savennières, Roche aux Moines, cuvée les Nonnes 2011 : un nez toujours très élégant, à peine sucré, légèrement confit et grillé, une pointe rôti en supplément. La bouche me paraît un peu décharnée et déséquilibrée, mais j'ai toujours du mal avec la conjonction Savennières et sucres. La finale est toutefois très agréable, veloutée et minérale à la fois. Bien ++
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Domaine Alain Gautheron à Fleys
Une vraie déception sur ce domaine qu'on m'avait recommandé (avec un supplément un rythme de dégustation digne d'un véritable sprinter).
Chablis 2011 : un nez assez chablisien, sur la coquille d'huitre et l'iode. Belle définition en bouche, de demi-corps. Un vin simple mais bien fait. Bien
Chablis, Emeraude 2010 : un nez plus typique, une grosse tension en bouche, très belle minéralité fine. Finale un peu grasse et ronde. Bien +
Chablis VV 2011 : nez feermé et peu expressif. Bouche assez bien construite. Grosse acidité toutefois. Légère perception d'élevage, ) intégrer. Bien -
Chablis, Premier Cru Vaucoupin 2011 : encore un vin fermé, mais une bouche qui se révèle opulente, grasse et acide. Assez Bien
Chablis, Premier Cru Mont de Milieu 2011 : construction plus florale au nez. Même style en bouche, sans doute un degré de minéralité en sus. Bien
Chablis, Premier Cru les Fourneaux 2011 : un très beau nez chablisien typique (enfin un !). La bouche est malheureusement en retrait net, avec toujours ce gras presque incongru. Bien
Chablis, Premier Cru les Fourneaux VV 2011 : plus de puissance et de corps sur ce vin. Sans doute le meilleur de la série, avec une pointe de sapidité et de tension en finale (malgré ce gras ...). Bien ++
Chablis, Premier Cru Mont de Milieu 2010 : grosse tension palpable, mais un peu décharné et surtout trop grasse en finale. Bien
Chablis, Premier Cru les Fourneaux 2010 : pas dégusté !
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Domaine Dupasquier à Jongieux
Une très belle gamme de blanc, avec en point d'orgue le fameux Marestel (et non pas Morastrel ...).
Jacquère 2011 : un nez très frais, fin et immédiat, floral, légèrement fumé (suie). La bouche est de demi-corps mais bien construite, fraîche, associant une légère rondeur à une acidité élégante. Finale très équilibrée. Très Bien
Chardonnay 2010 : un nez très fleuri, sur la rose et les fleurs capiteuses, une pointe de fruits exotiques en sus. La bouche est typique du chardonnay, avec toutefois des sucres résiduels perceptibles. Bien ++
Roussette de Savoie, Altesse 2010 : très joli nez fumé et (presque iodé !). Ca respire les fruits frais. La bouche est complètement raccord, tendue, fraîche, sérieuse. Finale complexe, associant salinité et léger gras bien intégré. Très Bien 
Roussette de Savoie, Altesse de Marestel 2009 : un nez plutôt fin et délicat pour le millésime, sans notes de SR. La bouche est éminemment corpulente, saline, dotée d'une définition aromatique surprenante. Très belle et longue finale. Excellent
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Domaine Catherine et Pierre Breton à Restigné
Un domaine que j'ai tort de négliger parfois car tant l'homme que les vins sont hautement sympathiques et recommandables.
Commençons par deux vins issus de terroirs de graviers
Bourgueil, la Dilettante 2011 : un nez explosif et gourmand, sur les fruits rouges et noirs. La bouche est également très gourmande, bien lissée par des tannins civilisés. Magnifique finale explosive, sur les fruits. Un vin de copain déjà top slurp aujourd'hui. Très Bien
Bourgueil, les Galichets 2011 : un peu d'évolution au nez, sur un substrat plus vineux (vieilles vignes). La bouche est bien construite, plus tannique en finale que le précédent. Pointe d'élevage restant à se fondre pour donner également un joli vin de soif (mais j'ai beaucoup soif). Bien ++
Passons ensuite aux vins de terroirs argilo-calcaires ou argilo-siliceux
Bourgueil, Clos Sénéchal 2010 : Un nez coup de coeur, intense, profond, suave, fruité à souhait. La bouche est construite sur une très belle acidité. Belle charge tannique présente, mais élégante. Finale tendue, magnifique. Excellent
Bourgueil, les Perrières 2009 : un vin qui présente un gros potentiel, tant au nez qu'en bouche, mais j'avoue que j'ai un peu de mal avec le millésime 2009 en ce moment. Un vin de très grande garde assurément. Très Bien ++
Pour finir, un "vieux" millésime avec ce Bourgueil, les Perrières 1994 : changement complet de registre avec un vin pâtiné par l'âge, une élégante évolution sur le fumé et la feuille morte. La bouche est totalement fondue, fraîche et évanescente. Sans doute un peu trop à mon gout. Un peu léger en finale. Bien ++
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Domaine Anne et Hervé Sigaut à Chambolle Musigny
Des bourgognes comme on les aime, fruité, denses, élégants ... et abordables au niveau tarif (loin de tous ces prétentieux qui nous collent allègrement 20 % tous les ans). Merci Madame et Monsieur.
Puligny-Montrachet, les Enseignères 2010 : c'est floral, minéral fin et corpulent. En bouche, belle définition sur un registre complexe, à la fois fin et corpulent. La finale est légèrement marquée par l'élevage (vanillé léger), mais le grillé et l'amande du chardonnay supportent ce défaut de jeunesse). Très Bien
Chambolle-Musigny, les Beaux Bruns 2010 : un nez typique de pinot jeune, sur les fruits murs, une sorte de dentelle fumée au nez. Si la bouche est légère, elle n'est pas rachitique. C'est élégant, presque gouleyant. Finale fumée. Très Bien
Chambolle-Musigny, Premier Cru les Noirots 2010 : on monte d'un cran avec ce cru. Nez moins immédiat mais dégageant une sorte de suavité presque sensuelle. La bouche est corpulente, bâtie sur de beaux amers nobles et salivants. Exceptionnelle finale sur les fruits et la réglisse. Excellent
Chambolle-Musigny, Premier Cru les Chatelots 2010 : globalement, une impression de plus grosse charpente sur ce vin, sans doute moins élégant au nez. Par contre, la bouche est d'une suavité profonde ... Léger décalage toutefois entre nez et bouche. Très Bien
Morey Saint Denis, Premier Cru les Milandes 2010 : un vin qui ne possède pas la distinction des précédents. Un côté épicé prégnant mais manquant d'élégance. Bien
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Château Cabrières à Chateauneuf du Pape
Des Chateauneuf à prix doux pour des vins qui demande une garde assez longue.
Chateauneuf du Pape, Grand Rocasson 2008 : ce vin, composé à 50/50 de jeunes vignes de syrah et de grenache, se caractérise par une approche fine au nez. La bouche est de demi-corps (pour un C9P), plutôt épicée, mais sachant rester florale et fraîche. Jolis amers poivrés en fin de bouche, mais un peu court. Bien ++
Chateauneuf du Pape, cuvée Tradition 2009 : beaucoup plus de profondeur au nez, sur un registre syrah (épices, violette, floral), sachant que la cuvée regroupe syrah : grenache / cinsault et mourvèdre. La bouche est plus ronde en attaque, très aromatique. Belle amertume en finale, un peu type pierre à fusil. Très Bien
Chateauneuf du Pape, Pontificis Ebrius 2001 : les 13 cépages (question du Trivial Poursuit) entrent dans la composition de ce vin. Rendement de 10 à 12 hl/ha. Un nez de grande grenache évoluée et fondue A l'aération, retour sur la tension et l'amertume noble qui caractérisent les vins de ce domaine. Là encore, la finale est dominée par un côté "pierre à fusil" très agréable. Excellent.
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Voilà, notre petit tour de près de 4 heures s'achève. Il est temps de regagner le domicile.
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Croyez-vous que j'ai tenu ma promesse de ne rien acheter en 2013 ?
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Bruno

25 janvier 2013

Remise en forme ...

A l'occasion d'une soirée amicale au cours de laquelle nous avions quelques événements à célébrer, le vin a coulé à flots. Quelques impressions (sans prise de notes puisque l'objectif n'était pas une dégustation au sens premier mais plutôt un joli moment d'amitié et de partage) d'une série de très belles bouteilles dont le niveau général fût très élevé.
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A l'apéritif, un Champagne cuvée Louise 1995, Pommery (servi en magnum) : très beau champagne encore sur la jeunesse, belle vivacité, grosse minéralité crayeuse fine, bouche tendue. Excellent
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Avec un pressé de foie gras aux poires, une Roussette de Savoie, Marestel 2008, domaine Dupasquier : un vin fin, belle complexité entre gras élégant, tension et charge modérée en sucres. Demi-corps mais persistant. Très Bien 
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Avec une entrée à base de crevettes (donc, j'ai fait l'impasse), un Puligny Montrachet 2006, domaine Leflaive : nez quasi-muet. Par contre, la bouche montre une belle tension minérale, peut être une légère rondeur. Assez simple dans sa construction. Bien
Un Meursault Chevalières 2006, domaine Buisson Vadot : joli nez grillé, sur les amandes amères. La bouche est complexe, tendue, ronde, un gras élégant et une finale sur une amertume noble. Très Bien
Un Puligny Montrachet premier cru les Folatières 2002, domaine Olivier Leflaive (non photographié) : construction plus minérale et plus linéaire. C'est frais mais des notes lactées et caramélisées (caramel amer) viennent un peu brouiller la finale. Bien +
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Avec un magnifique agneau confit et sa garniture de pois chiches et de brocolis, un Pauillac, château Pichon Longueville Baron 1975 (servi en magnum) : pas de défaut dans ce vin, plutôt construit sur un équilibre de légèreté (bizarement) et de fraîcheur. Une grosse variabilité entre le début de la bouteille (limite bouchon) et le corps, qui montre plus de structure et un côté un peu résiné. Bien ++
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Une Romanée Saint Vivant Grand Cru 1988, domaine Louis Latour : la quintessence du grand bourgogne pour moi, même s'il apparaît qu'il fût sans doute meilleur il y a quelques années. Suavité, velouté, fruité à peine évolué. De la soie en bouche, presque sensuelle, sur une belle légèreté. Fondu élégant. Excellent +
Un Chambertin, Clos de Bèze Grand Cru 1988, domaine Jacques Prieur : équilibre plus terrien, plus gibriacois et plus consistant pour ce vin. Beaucoup plus jeune dans sa construction. Peut-être des tannins un peu sèchant en finale. Beau vin mais pour mon gout, que je partage, un peu au-dessous du RSV. Très Bien +
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Avec le Comté spécial course, un Château Chalon 2000, domaine Jean Macle : révolution de palais, je me suis risqué à gouter un "jaune". Alors, c'est pas ma tasse de thé effectivement, ... mais je dois reconnaître une grande qualité de buvabilité à ce vin. Loin, très loin des caricatures d'alcool à brûler et de noix verte. C'est beau, ça se marie parfaitement avec le crémeux du Comté et le soyeux du vin se trouve renforcé. Très Bien
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Avec le dessert, un Sauternes, château La Tour Blanche 1960 (servi en magnum) : LA claque de la soirée après le RSV. Magnifique complexité sur un vin qui possède une trame tendue, sans molesse, délicate au toucher de bouche. Mandarine confite (sauvignon mandariné dirait l'un de mes congénères), rôti élégant, faible sucrosité associée à une acidité présente, puissant mais bien dosé. Bref, un beau moment de dégustation. Excellent +++
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Sages comme des images, nous avons su résister aux alcools (y'en a des qui ont sans doute un peu abusé du Saké en fin de soirée ) . Aujourd'hui, c'est régime jambon blanc / eau minérale avant de nouvelles aventures très très prochainement.
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Bruno
PS : désolé pour la qualité des photos, mais elles ont été réalisées avec mon téléphone portable de dernière génération (enfin, dernière génération d'il y a cinq ans).

29 mai 2010

Un joli tour de France

En pleine quinzaine de Roland Garros (quel ennui ce tennis actuel, sans imagination, personnalité ni génie - où sont donc passés les Mac Enroe, Connors et autres Gerulaitis des années 70/80 ?), je me suis fixé la gageure de proposer à l'un de mes meilleurs amis un tour de France viticole. Mission : offrir, autour d'un repas classiquement articulé en cinq temps (apéritif, hors d'oeuvre, plat, fromages et dessert), des vins provenant tous de régions viticoles françaises différentes. Un match en 5 sets, épuisant !!!
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Au menu.
     * Amuse-bouche divers.
     * Oeufs brouillés aux asperges vertes et leurs pointes croquantes.
     * Rôti de boeuf, grattin de courgettes et pommes grenailles.
     * Plateau de pâtes persillées.
     * Tiramisu aux fruits rouges.
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Les vins servis (à l'aveugle) pour l'occasion.
Roussette de Savoie, Altesse Marestel 2006, domaine Dupasquier (ouvert une heure avant service) : à l'ouverture, un nez très fruits exotiques et pamplemousse avec, déjà, une belle sensation de légère sucrosité miellée. Au moment du service, nez exotique, miellé et sur des agrumes roses (pamplemousse).La bouche oscille entre acidité citronnée légère et minéralité crayeuse, le tout étant soutenu par quelques sucres résiduels. Bel équilibre général en bouche. Finale assez corsée et légèrement épicée, très persistante. TRES BIEN.
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Graves, château Chantegrive, cuvée Caroline 2004 (ouvert une heure avant service) : un nez citronné et sur le buis. En bouche, la sensation de boisé est encore présente, un peu (trop sur la vanille). Une impression de "faux gras" en bouche. Finale salivante et légèrement saline. BIEN.
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Nuits Saint Georges, Premier Cru les Saint Georges 1992, domaine Chicotot (ouvert trois heures avant service, carafé au moment du service) : à l'ouverture, un nez très feuilles fanées, un peu foxé, sur un équilibre de demi-corps sans molesse. Au moment du service, senteurs tertiaires très nettes (champignons, feuilles mortes, fleurs fanées, ...) associées à un beau fruit confit (pruneau, cassis). En bouche, le vin impose par son côté soyeux, fruité (cassis) et fondu. Belle acidité de structure. Finale réglissée enveloppante. Un EXCELLENT vin, alliant rusticité, fruité et fraîcheur.
Côte Rôtie 2004, J.P. et J.L. Jamet (carafé quatre heures) : à l'ouverture avant carafage, un nez assez puissant, très animal et viandé, derrière lequel on perçoit déjà des impressions de floralité et de fruits murs. Après aération, changement complet de registre. Un nez maintenant sur les fruits noirs, très intense, confit et rappelant la myrtille. Une bouche corsée et épicée sur un très beau fruit, évoquant également un belle floralité salivante (violette). Très grande longueur en bouche. EXCELLENT +.
Gewurztraminer, Sélection de Grains Nobles 2005, domaine Paul Ginglinger (ouvert au moment du service) : Un nez très intense, sur la rose, le litchi et le coing. Une impression de sucre candy. En bouche, le vin est très charpenté, sur une belle liqueur épicée. Finale légèrement acidulée, traduisant certainement la (trop grande) jeunesse de cette bouteille. TRES BIEN.
Muscat de Beaumes de Venise, cuvée Hommage non millésimée, domaine des Bernardins (carafé au moment du service) : Le vin offre une belle compléxité entre le fruité explosif de 'appellation (sensation de rose muscatée) et la puissance semi-oxadative des Porto tawny (pruneaux et léger rancio). La sucrosité est équilibrée par une belle acidité. TRES BIEN.
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Une excellente soirée d'amitié et de partage où les vins se sont présentés sous les meilleurs auspices.
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Bruno