7 février 2021

Repas amical du dimanche

Petit repas amical (à quatre) ce dimanche midi, histoire de conjurer le CoVid-19 et la morosité ambiante.


Au menu : 

 
Duo de St Jacques snackées au sel de Guérande / en carpaccio à lhuile de truffe, et son corail


 
Filet mignon de porc à la moutarde basque (au piment d’Espelette), pommes grenailles et champignon


Plateau de fromages


Paris-Brest « MOF »


Pour accompagner ce repas …

En apéritif, Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese **, Ürziger Würzgarten 1994, Karl Erbes : une robe jaune dorée intense, profonde et déjà salivante. Un très grand nez de très grand auslese. Aromatique complexe sur l’ananas, le pamplemousse, le caramel et une touche réglissée. Fragrances suaves et exotiques. Bouche d’une matière aboutie, tendue, subtile. Equilibre parfait entre l’acidité et les sucres complètement intégrés. Tendresse ultime alliée à une énergie construite sur la longueur. Empreinte superlative. Exceptionnel

Avec l’entrée (puis les fromages), Saumur, Coulée de St Cyr 2014, domaine de St Just : une robe jaune pâle très brillante. Nez de chenin sur la minéralité, accompagné de notes florales, une touche grasse en supplément. En bouche, symbiose avec la tendresse et la délicatesse de la chair des St Jacques. Tension minérale sur le caillou, d’une fraîcheur et d’une vivacité du plus bel effet. La rondeur (toute relative) en fin de bouche vient apporter un supplément de plaisir. Finale sapide sur le zan et les fruits jaunes. Longueur salivante, portée par une acidité ciselée presque cristalline. Excellent

Avec le plat, Corton Grand Cru, Le Corton 2002, Bouchard Père et fils : robe déjà un peu évoluée, assez sombre et profonde. Un premier nez un peu « brouillon », certes fruité mais avec une composante plus secondaire. Attaque en bouche qui, pour moi, pèche par excès d’acidité et d’amertume. Milieu et bouche plutôt de « demi-corps ». Belle finale fraîche. Un vin sans défaut (si ce n’est cette acidité). Mais on est en droit d’en attendre plus eu égard à son pedigree (et son prix). Très Bien

Fin de repas accompagné de quelques macarons, et pour faire passer l’ensemble, un Rhum Barbades Four Square 2007 suivi d’un whisky Yamazaki 12 ans de la maison Suntory. Deux grands alcools sur des registres différents mais finalement ayant un certain « air de famille ». Puissance et élégance, notes végétales / d’amertume nobles, longue rémanence.


Une bien belle journée qui compense, partiellement, l’annulation de notre week-end des vins de Loire.


Bruno