26 février 2023

Un dimanche amical

 

Un dimanche entre amis, c’est toujours l’occasion de sortir quelques bouteilles. Au programme cette fois-ci :

DOCG Moscato d’Asti 2021, Azienda Agricola Vitivinicola Pelissero : une friandise gourmande, sur les fruits exotiques et gorgés de soleil. Une sucrosité douce, légère, une pointe acide fine et une charge alcoolique de 8°. Vin de soif par excellence et toujours aussi agréable. Très Bien +

Auxey-Duresses, les Crais 2015, domaine Alain Gras : un chardonnay bien élevé. Réduction grillée fine, pointe fumée, amers fins. Une corpulence grasse liée au millésime chaud, mais parfaitement équilibré. Belle bouche structurée et allongée. Du potentiel de vieillissement encore. Excellent

Pernand-Vergelesses, premier cru les Vergelesses 2016, domaine Rapet père et fils : un pinot noir de noble origine. Fruité sur la cerise noire, profond et racé. Bouche avec du volume, un caractère salin, des tannins rustiques comme il faut. Millésime puissant (même si trop rare), sur les classiques du Pernand (cerise, fumé, amertume légère). Excellent +

(demi-bouteille) Porto, LBV 2008, Graham’s : un « petit » vintage de noble constitution. Puissant, corpulent. Tannins salins, fruité intense et douceur veloutée enveloppante. Une très belle association avec une mousse au chocolat maison. Excellent


Bruno


19 février 2023

Anniversaire

Un anniversaire, alibi largement éculé pour sortir quelques bouteilles. Au menu :

Champagne Grand Cru, Georges Vesselle : un champagne très vineux, sur une belle évolution sur la rondeur, sans oxydation (il s’agit de la dernière bouteille d’un carton acheté en 2010). Equilibrée en bouche, une bulle encore bien vive et présente, un fruit charmeur. Très Bien +

Saumur, Clos de la Rue 2012, château de Brézé : un grand chenin qui fût le parfait compagnon de noix de St Jacques snackées. Nez sur la minéralité profonde, très marquante, cristalline, ciselée. Notes aromatiques sur le mentholé, avec une pointe d’amers presque glycérinés. Bouche puissante et serrée, avec du charme. Vibration salivaire fraîche. Une sensation presque tannique, un grain sur les amers nobles. De la soie en finale, sur une allonge finement saline. Excellent ++

(Magnum) Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2009, domaine Georges Chicocot : un vin dans la force de l’âge. Nez discret sur les fruits noirs, légèrement confits, des notes de moka et une impression fumée fine et fraîche. Pointe graphitée / terrienne du plus bel effet. Bouche caractérisée par une épice douce, veloutée et élégante. Tannins veloutés, acidité encore bien présente. Un fruité nuiton avec un relief et de l’allonge. Un « faux modeste », certes moins corpulent que ses grands frères St Georges et Vaucrains, mais avec une empreinte et une impression majeure. Excellent +

Tokaji Édes Szamorodni « 1413 » 2016, domaine de Disznókő : ce confesse une sorte d’inculture sur ces vins blancs botrytisés hongrois, de cépage Furmint parfois complété de Hárslevelű (je laisse le soin à Jérome Pérez de nous éduquer un peu plus sur les subtilités de l’appellation). Une robe dorée très brillante. Un nez très aromatique et original, sur le bonbon anglais et l’acétate. Notes florales intenses, grillées et légèrement rôties. Bouche sur un grand et bel équilibre entre puissance, richesse et acidité. Bouche sur la fraîcheur et l’allonge, équilibrant une charge en sucre importante. C’est très beau, sans doute un peu moins abouti, moins complexe et moins corpulent que le Tokaji Aszu 5 Puttonyos du château Desreszla dégusté il y a peu. Excellent


Bruno


6 février 2023

Retour largement gagnant à "Autour d'un Cep" à Angers (49)

On avait laissé « Autour d’un Cep » à l’époque pré-Covid. Deux années de disette liée au report du Salon des Vins de Loire (en 2021 et 2022), notre retour en terres angevines était emprunt d’une sorte d’appréhension, l’Homo Sapiens étant parfois revêche à l’incertitude et au changement.

Nous voilà donc revenu, pour deux soirées, dans ce bistrot-gastro angevin, désormais tenu par Tony en cuisine et Thomas en salle. Nous n’y sommes pas dépaysés. L’ambiance reste bonne enfant, décontracté et stylée, avec toujours cette recherche de la qualité dans l’assiette et l’éclectisme dans la carte des vins. Un bistrot à tendance nettement gastronomique, comme on va le voir juste après.



Pour le Salon des Vins, un Menu spécial est proposé, décliné en 5 plats (avec possible adaptation pour les allergiques) :


Huitres voilées de rillauds et sabayon au beurre noisette


(remplacé pour moi par une galette et son accompagnement sur une base de chou)


Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc, ravioles de bardes et coulis de cresson


Céleri rave comme une ile flottante


Pigeonneau de Dominique Fouchard, betterave rouge et jus infusé à la baie de genièvre


 Plateau de fromages (en option, mais la tentation était grande pour finir un blanc)


Comice pochée au vin rouge, praliné et sarrasin


Pour accompagner ces deux repas, nous avons bu :


Saumur, cuvée Jurassique 2015, domaine du Pas Saint Martin : un nez très complexe, sur la finesse extrême quoique laissant paraître quelques notes plus opulentes. Aromatique sur un menthol minéral, pointe caillouteuse, touche légèrement poudrée. Attaque en bouche vive et charnue, bien accompagnée par l’acidité qui allonge l’ensemble, et pas un gras profond restant frais. Aromatique sur les fleurs capiteuses, se mariant très bien avec la tension acide. Superbe finale. Le lendemain, le fond de bouteille a perdu une partie de son opulence, laissant place à une acidité aromatique du plus bel effet, complétée par des notes truffées du plus bel effet. Excellent

Cahors, les Laquets 2015, domaine Cosse-Maisonneuve : un nez sur la fraîcheur, les fruits noirs profonds et matures, dégageant une impression de corpulence non feinte. Pointe d’amers salivant en complément. Bouche structurée, équilibrée, avec une charge tannique déjà adoucie et crémeuse, même si quelques angulosités sont encore décelables. Finale sur la fraîcheur, nous donnant un superbe contre-point acide/amer avec le pigeon. Excellent +

Saumur, cuvée Jurassique 2017, domaine du Pas Saint Martin : la petite sœur de la précédente, avec un nez étonnamment plus rond, toujours très fin, avec quelques fragrances liées à l’élevage (vanillé). Avec l’aération, il se complexifie avec des notes aériennes, mentholées, fraîches. Bouche ronde, structurée, sur une minéralité saline. De la mâche presque « tannique », des amers très salivants. Malgré sa relative jeunesse, le vin semble assis, apaisé. Une très belle personnalité que j’ai préférée personnellement au 2015. Excellent +


Vous l’aurez compris, si ce n’est l’équipe, rien n’a changé dans ce bistrot-gastro toujours aussi attachant : l’ambiance, l’esprit, le service, l’assiette et la carte des vins.

Un grand merci à Thomas pour son accompagnement lors des deux repas et à Tony pour la qualité de ses plats.

Vivement l’année prochaine.


Bruno