Que faire lorsqu'un ami se retrouve célibataire et sans enfants pour cause de vacances ? On ne peut décemment pas le laisser seul un samedi soir, devant une pizza ou un McDo-beurk. Ni une ni deux, nous organisons sur le pouce un petit repas "à la bonne franquette". C'était également l'occasion de sortir quelques bouteilles pour célébrer la fête de ma "Sainte Femme".
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En apéritif, un Pouilly Fuissé Vieilles Vignes 2005, domaine Michel Delorme : un nez opulent, sur les amandes grillées, un rien lacté. La bouche est riche, ronde, légèrement paraffinée / cirée / sur l'encaustique. Belle acidité de structure qui contre-balance la rondeur et la pointe de sur-maturité. Finale saline, sur des amers agréables. Un vin relativement simple, mais bien fait.
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Avec une salade de gesiers confits chauds et magrets de canard fumés, un Condrieu, la Berne 2007, domaine Philippe Faury : dès le départ, on est stupéfait par un nez superlatif, sur la violette, les épices douces, les abricots (salés ?). C'est complexe et salivant, à la fois frais, gourmand et salin. Une pointe mentholée apparaît même à l'aération. La bouche est grasse mais bien équilibrée, entre floralité (violette), épices et acidité. Très longue finale, salivante, abricotée. Superbe.
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Avec une côte de veau, girolles et haricots blancs, sauce légèrement crémée, deux vins ont été servis.
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Cornas, La Geynale 2002, Robert Michel : un premier nez assez peu causant, presque fermé. A l'aération, notes florales légèrement épicées, une pointe de fumé et de graphite. La bouche est par contre superbe d'équilibre et de soyeux. Fruit élégant, fraîcheur sur une sensation de "rusticité noble". Finale cassissée et réglissée, typée vieux Gevrey, avec des tannins complètement fondus. Le vin m'est apparu plus évolué qu'ICI et ICI. Très Bien.
Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 1990, domaine Rapet père et fils : nez tout en élégance et en soyeux, sur les fruits rouges (fraises écrasées), légèrement compotés mais sans lourdeur (presque sur un registre "Porto"), des notes évoluées de sous-bois et d'humus, de roses fanées. La bouche est tout en dentelle, encore sur le fruit, avec une belle tension, des notes réglissées et une touche "terrienne" / "rustique" (dans le sens noble du terme). Finale interminable. Au cours du repas, on n'a eu de cesse de remarquer une évolution positive du vin dans le verre : fruité devenant de plus en plus intense, tout en conservant les notes tertiaires ; un de façon évanescente un nez de café torréfié, une bouche d'une profonde suavité. Seul reproche : c'est petit une bouteille. Un vin sublime. Merci messieurs Rapet pour cette merveille (encore meilleure, plus accomplie qu'ICI).
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Avec un plateau de fromages, un Irouléguy, cuvée Hegoxuri 2006, domaine Arretxea : un vin mal placé dans la dégustation puisque succédant au Pernand. nez très frais, tendre, légèrement grillé, un soupçon miellé. La bouche est tendre, sans doute trop, légèrement miellée. Finale un peu courte. Bien mais certainement à revoir.
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Avec une verrine de framboises sur un lit de panacota, un Riesling Auslese ***, Erdener Prälat 1994, Jos Christoffel : très beau nez complexe, sur les agrumes amers (citrus), le pamplemousse, la menthe poivrée, le tout enveloppé par quelques effluves pétrolées légères et élégantes et les fruits exotiques (mangue ...). Une bouche toujours sur un équilibre magistral, entre sucrosité, minéralité et acidité, ce qui donne au vin une impression de richesse, d'opulence, de puissance, de corps ... et de finesse. Finale sur la fraîcheur, légèrement lactée, laissant une impression d'extrême buvabilité. Excellent (comme d'habitude).
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Nous avons été sages et nous avons respecté à la lettre les préceptes de notre médecin : peu de graisses, pas d'ajout de sel dans les aliments et pas d'alcool en fin de repas. Aucune raison donc de ne pas recommencer très rapidement ...
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Bruno