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5 septembre 2019

Restaurant "Les Gourmands Disent" à Chambéry (27)

A l’occasion d’un déplacement professionnel à Chambéry, découverte d’un restaurant « Les Gourmands Disent » situé à deux pas du carré Curial et du centre des Congrès « Le Manège »

Menu de septembre à 34 € (entrée, plat, dessert) :

Cannellonis de saumon fumé et marmelade de lapin, coulis de piquillos et tomates au piment d'Espelette
Une entrée sur le signe de la fraîcheur, avec une complémentarité entre le saumon et sa marmelade de lapin, et les accompagnements qui relèvent doucement le plat
 
Filet de cannette rôti au romarin, purée de pommes de terre et fricassée de girolles, jus lié à la béarnaise
Grand plat, avec une cuisson (rosée évidemment) millimétrée de la viande, un jus gourmand, des saveurs méridionales et terriennes. Superbe

Sablé Breton aux zestes de Citron et fraises, Compotée de Rhubarbe à la Vanille
Trilogie acidité / amertume / sucre du plus bel effet pour finir le repas. Gouteux et frais, même si le sablé eut demandé un peu plus de moelleux

Pour accompagner ce repas :

Beaumes de Venise 2014, domaine de la Bouïssiere : un nez à la fois fruité et sudiste, sur une expression assez fraîche et sans excès. Bouche vivifiante, avec une pointe semi-perlante qui vient donner du tonus au vin. Charge tannique terrienne mais élégante, notes de garrigue et de fruits gorgés de soleil. C’est, pour mon palais PDF, plus civilisé que les Gigondas du même domaine. Bel accord avec la canette. Très Bien

Belle découverte pour cette adresse très sympathique, depuis l’accueil jusqu’à une carte des vins certes courte mais efficace. Belle assiette mise en valeur par une présentation de bon aloi. Soirée sympathique entre collègues.

Bruno

28 février 2016

Beaumes de Venise

Ce midi, au café du Commerce, un très joli Beaumes de Venise, Terres Jaunes 2014 du domaine de la Ferme Saint Martin (84-Suzette) : robe rouge sombre intense et très profonde, très joli nez fruité et belle aromatique alliant fruits rouges mûrs, notes épicées et composante méridionale (thym / garrigue chaude). Bouche dynamique bien structurée, sur une trame tannique serrée mais fraîche, sachant rester souple (ronde) et croquante. Grande longueur légèrement réglissée et finale très agréablement mentholée. Très beau vin et excellent rapport Qualité / Prix pour cette « entrée de gamme ». On y revient volontiers sur ce vin frais quoique titrant 14° !


Bruno

5 mai 2013

Mai, fais ce qu'il te plait !

Suite des réjouissances de mai avec ce repas dominical bien arrosé.
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Pour débuter, un Crémant de Bourgogne, domaine du Grison : un classique de la maison, sur une fraîche douceur et un équilibre de demi-corps. Une bulle simple mais toujours bien faite. Bien ++
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Avec un saumon fumé à l'aneth, émincé de fenouil, magnifique Bourgogne côtes d'Auxerre blanc, la Gondonne 2008, domaine Goisot : un très grand chardonnay icaunais, qui tire vers le Chablis avec ses notes de coquilles d’huîtres, un faux gras qui enveloppe une tension minérale fine, type poussière de craie, une touche vanillée / boisée qui accompagne délicatement le vin. Finale qui pourrait paraître (au premier abord) courte, mais dotée d'une rétro-olfaction extraordinaire. Excellent ++
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Avec un gigot d'agneau, un Beaumes de Venise, Costanci 2007, domaine de la Ferme Saint Martin : un nez typiquement sudiste, sur la garrigue, les fruits noirs, les épices douces, mais enveloppés par une belle fraîcheur presque mentholée. La bouche est à l'avenant, construite sur des tannins solides, déjà partiellement fondus. Granulosité avenante en finale. Très Bien++
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Avec le fromage, nos invités préférant les rouges, j'ai choisi un Saint Emilion Grand Cru, château Carteau (Côtes Daugay) 2006 : le nez est très joli, sur des notes de résine, de cédrat, de boisé élégant et de fraîcheur. Malheureusement, en bouche, cela me paraît (pour mon palais) un peu décharné et manquant cruellement de fruit. Bien
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La suite au prochain épisode.
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Bruno

2 janvier 2013

Vins de fêtes

Trois réveillons pour ces fêtes de fin d'année, mais aucun d'entre eux ne s'est tenu les jours prévus par notre calendrier. Mes impressions sont retranscrites de mémoire. Je ne m'attacherai donc pas à une description analytique précise mais plutôt à traduire quelques impressions prises dans l'ambiance.
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Premier épisode
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Pour accompagner un plateau de fruits de mer (que je n'ai pas touché bien sur), un Muscadet Sèvre et Maine, domaine de la Louveterie (Jo Landron), Hermine d'Or 2007 : un joli vin complexe, tendu sur une belle acidité à peine mordante, un gras élégant qui donne du volume au vin. Très Bien
Pour accompagner du saumon fumé, un Saint Joseph blanc, domaine Faury 2010 : finesse et aromaticité au nez, sur les fruits blancs. La bouche est construite sur une association entre rondeur grasse et amertume noble. C'est traçant et salivant. Notes grillées en finale. Excellent
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Avec un rôti de biche aux airelles, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2008, domaine Chicotot (en magnum - carafé 4 heures) : un vin frais, assez rustique (dans le bon sens du terme), élégant et sur le cassis (léger). Belle trame tannique légère et déjà (presque) polissée. Juste équilibre entre la (relative) légèreté du millésime et la profondeur du cru. Jeune, mais beau. Très Bien ++
Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Saint Emilion Grand Cru, Clos Trimoulet 2005 : beau bordeaux typé merlot, assez rond, une belle charge tannique encore un peu anguleuse, boisé fin mais déjà bien intégré. Bien ++
Avec le dessert, nous eûmes un Muscat de Beaumes de Venise, 2008, domaine des Bernardins : fidèle à lui-même, toujours explosif de fruits exotiques (litchi) et de rose. Malgré une acidité plutôt en retrait, pas de lourdeur. Une belle façon de terminer doucement et tranquilement un repas. Très Bien
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Deuxième épisode
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Avec un foie gras, un Chablis, premier cru Fourchaumes d'Homme Mort, 2005, cave de la Chablisienne : je l'ai reconnu ! Magnifique de puissance, de fraîcheur, de minéralité crayeuse. Se termine sur de beaux amers sapides. Sans doute encore jeune mais quelle beauté ! Excellent ++
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Avec une poularde de bresse aux morilles, sauce au vin de l'Etoile, un Condrieu, Côteau de Vernon 2005, domaine Georges Vernay : ce vin m'a été conseillé par Paul Amsellem que je remercie (carafé 2 heures). Complètement à l'opposé de la caricature du Condrieu abricoté. Magnifique vin, trame allongée par une belle acidité, amers nobles vibrant, notes de fruits et de fleurs blanches, grande complexité, belle aromaticité et surtout quelle élégance et quelle classe. Suave, minéral à souhait (si, si !) et équilibré. Un supplément de profondeur sensuelle, presque sur une impression "tannique". A point aujourd'hui, avec sans doute encore de l'avenir. Un travail d'orfèvre. Magnifique !!!!! Un vin qui va directement rejoindre mon panthéon de l'année 2012.
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Avec les fromages (pour ceux qui aime le rouge), un Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin : difficile de passer après un tel monstre de puissance, mais ce Beaumes a su nous fédérer autour de sa maturité, de son côté méridional mesuré et de ses tannins civilisés. Bien +++
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Troisième épisode
Retour au bercail après des fêtes un peu perturbées cette année.
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En apéritif, un Champagne Mailly Grand Cru, Extra Brut, Francis Boulard (90 % Pinot Noir et 10 % Chardonnay - vendanges 2008 avec 30 % de vins de 2006-2007 - vinification en petits fûts de chêne agés - dégorgement du 21/10/2011 - dosage extrat-brut : 5 g/l) : c'est jeune bien sur, mais quelle classe. Finement brioché, trame tendue, beaux amers nobles, pointe citronnée vibrante. Excellent (je vous dis pas dans 10 ans !).
Avec un foie gras de la ferme de Beleslou, un Saint Aubin, premier cru Les Combes 2002, Marc Colin : un vin un peu sur la pente descendante, même si on retrouve les classiques de l'appellation, structure de demi-corps, belle salinité, jolis amers nobles ... mais une légère pointe d'oxydation. Bien +
Avec un morceau de biche grillé, Latricières-Chambertin Grand Cru 1998, domaine Rossignol-Trapet : c'est beau un Grand Cru de la côte de Nuits bien élevé ! Sérieux et élégance, profondeur terrienne et côté aérien du cru, structure et élégance, grosse et belle sève de fruits mûrs. A point aujourd'hui et pour quelques années encore. Excellent +
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Voilà, une année s'est achevée, avec son lot de joie et de peine. Une nouvelle débute. Espérons qu'elle nous apportera un peu plus de satisfactions que la précédente.
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Bruno

9 juin 2012

Une soirée sous le signe du soleil

En ce samedi grisou, nous avons décidé de remplacer le soleil qui nous faisait défaut dans le ciel par une série de vins sudistes (à une incartade près), de façon à réchauffer un peu l'ambiance du temps.
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Commençons par l'exception à la règle que nous nous sommes fixée ce soir. Donc, avec des oeufs brouillés aux asperges, quelques pointes d'asperges vertes croquantes, un Gewurztraminer, GC Pfersigberg 2001, Paul Ginglinger : un nez très riche et opulent, sur un équilibre qui m'évoque d'emblée une VT. Epices douces, miel, litchi, fruits confits et pointe de rose (presque mentholé) à l'aération. Cela reste frais et floral. La bouche confirme cette maturité. C'est très riche ... tout en restant équilibré. Complexité des saveurs sur une trame charpentée, oserai-je dire "tannique", mêlant les fruits exotiques, les épices, le miel et un côté acidulé du plus bel effet, qui donne à la fois une impression de floralité intense (rose fraîche) et une très grande allonge au vin, sur des amers sapides. Finalement, les sucres sont totalement intégrés et semblent (il faut parfois rester prudent) participer à cet équilibre. Finale étonnamment fraîche, sur une "grosse" liqueur à la fois tellurique et aérienne, avec encore des amers nobles. De la soie en bouche. Magnifique
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Quittons maintenant les terres septentrionales. Direction "grand sud" pour les trois prochains vins.
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Avec un duo d'agneau de pré-salé (carré et côtes), courgettes farcies et pommes rattes, un Beaumes de Venise, Cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin (Guy Jullien) : Un premier nez un peu sur la retenue. Viennent ensuite des notes d'épices douces sur un substrat de fruits noirs. C'est à la fois puissant et élégant. La bouche est moyennement charpentée, avec de jolis tannins lactés. Un petit creux en milieu de bouche toutefois. Notes fruitées suaves. La finale est fraîche, ronde et lactée. Très Bien
Lirac, cuvée classique 2006, domaine du Joncier (Marine Roussel) : un nez plus intense et plus profond que le précédent vin, qui dégage une suavité déjà salivante. Notes sudistes très marquées, balançant entre la garrigue, les olives et les fruits noirs très murs d'un côté, et une perception florale, fraîche et presque mentholée d'autre part, le tout étant complété par une sensation d'épices et de poivre. En bouche,  c'est concentré, serré et intense. Belle matière assez ronde, tannins encore un peu abrupts et une pointe résiduelle d'élevage. Granulosité (toucher de bouche) salivante, avec une amertume végétale noble (cinnorhodon). Finale charpentée et douce, fraîche, très minérale, pouvant évoquer le voisin d'en face (Châteauneuf). Excellent
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Avec un duo de fraises (mara des bois nature et soupe de fraises à la poudre défendue), un Muscat de Beaumes de Venise, cuvée Hommage, domaine des Bernardins : une robe jaune cuivrée intense et très brillante. Un nez ultra-complexe, sur un registre de liqueur noble : noix, raisins secs, figues, banane, miel, le tout dans une gangue de senteurs muscatées légères. La bouche est intense et terriblement aromatique, mais toujours sur un équilibre de finesse et de fraîcheur : noix, raisins secs, pruneaux, figues et miel. C'est à la fois rond et tendu. M'évoque par certains côtés (semi-oxydatif sans rancio) certains porto tawny. Finale riche, profonde, intense et persistante. Superbe accord avec l'acidité des fraises. Excellent
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Bruno

28 janvier 2012

Une soirée sans Bourgogne !

Comme mise en bouche, un Champagne Grand Cru BSA, Georges Vesselle : Un nez toujours sur les fruits rouges (framboise) et blancs (pêche de vigne), vif et frais. La bouche est ample, très fruitée, avec une acidité mesurée qui donne une impression de fraîcheur. Finale fruitée, de longueur moyenne, mais sans agressivité ou vivacité mal placée. Bien+
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Avec une entrée composée d'un carpaccio de St Jacques à l'huile de truffe et piment d'Espelette et de joues de cabillaud juste snackées, nous avons servi un Riesling Grand Cru Pfersigberg 2005, domaine Paul Ginglinger : Un premier nez très typique, sur le "pétrole", qui montre en outre un gras élégant, une ampleur et un côté velouté / miellé. Des notes citronnées, d'agrumes (mandarine confite) et de raisins secs complètent cette palette. La bouche apparaît très minérale, bien équilibrée entre tension acide, belle salinité salivante et  ampleur / gras lié au millésime. Des notes d'écorces d'oranges et de pamplemousse sont également présentes. La finale, sur des notes naphtées assez persistante, est peut-être un peu courte en regard de la bouche. Très bel accord avec le plat, tant la St Jacques que le poisson. Bien++
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Avec un veau Orloff et sa duxelles de champignons accompagné de riz, un Beaume de Venise, cuvée St Martin 2008, domaine de la Ferme St Martin : Un nez très profond, sur des notes de fruits noirs bien murs, une touche d'épices douces et d'olives vertes. La bouche se caractérise par une charge tannique importante, légèrement cacaotée, et qui possède une belle granulosité. Juste maturité. Une acidité mesurée permet une finale fraîche, vibrante, soyeuse, toujours sur les fruits noirs, presque mentholée. Très Bien
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Avec un plateau de fromages d'anthologie (en particulier un Comté 60 mois et un Roquefort fermier tendrement crémeux et d'une belle salinité), puis un dessert composé d'une mousse au chocolat accompagnée de quartiers d'orange et de pamplemousse, un Xeres Pedro Ximenez, Centenary Selection Murillo, Emilio Lustau : robe brun sombre intense et dense. Un nez de fruits rouges (cerises et fraises) et confits, de figues et de prunes. Légère impression vanillée. Bouche énorme et sphérique, riche, mais sur un équilibre qui reste fruité. Malgré une charge importante de sucres, elle est équilibrée et d'une belle buvabilité. Notes d'écorces d'oranges amères, de cacao et de figues mures, sur un registre très aromatique et sirupeux. Finale enveloppante. Bien++
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Belle soirée où la bonne humeur fût au rendez-vous.
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Bruno

8 janvier 2011

Je crois aux forces de l'esprit

Bien qu'agnostique, j'éprouve toujours une très forte émotion lorsque je suis confronté à la beauté d'un édifice religieux, qu'il soit aussi bien magistral et majestueux comme la Basilique de Vezelay ou humainement simple et dépouillé de tout artifice comme la petite église romane de Brancion.
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La même émotion m'étreint lorsque je suis confronté aux témoins de l'ouvrage industriel plus récent, aujourd'hui révolu car sacrifié sur l'autel de la profitabilité comme la grande forge de Buffon, ou magnifiant le génie de l'homme comme le pont de Millau.
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Cette philosophie, je tente de l'appliquer au monde du vin. Cela fait en effet maintenant quelques années que je fréquente les fora, dans un premier temps de manière sporadique puis maintenant plus régulièrement. Cette passion connût une accélération en janvier 2007 - déjà 4 ans - lorsque je fus convié à une soirée "L'Alsace à Paris". Accueilli à bras ouverts, j'y découvris une vision plus analytique de la dégustation, relayée par quelques dégustateurs chevronnés ... mais également sachant manier la langue et les calembours. Au fil du temps, si mon expertise ne s'est pas affinée et surtout pas professionnalisée, elle m'a permis de belles rencontres. Des routes se sont croisées et pour certaines trop vite éloignées pour des motifs quelque peu mystérieux. D'autres groupes se sont formés, à l'occasion d'une nouvelle arrivée, pour ne jamais fléchir ni se distendre, parfois en dépit d'un éloignement professionnel qui pourrait paraître rédhibitoire.
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A l'aube de cette nouvelle décennie, qui sera j'espère plus porteuse d'espoir que la précédente, je tenais à associer toutes les personnes rencontrées au hasard d'une soirée ou d'une dégustation. Profiter pleinement de la vie et des plaisirs de la table et du vin !
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Au "biloutes" de Sains, Laurent le grand organisateur et sa femme Cécile, Bruno et Valérie, Philippe, Charles et son père, ... et tous ceux que j'oublie ici et qui, je l'espère, me pardonneront, je vous souhaite encore de très nombreux samedis dans le froid et le brouillard picard, près de cette maudite sortie 32.
A mes "compatriotes" haut-normands aperçus un court instant à Amiens, promis, je vais tâcher de me libérer quelques heures lors d'une prochaine visite en Normandie. Je serai à la fois à domicile et à l'extérieur (Vincent, tu me dois une visite 'archéo-culturelle' de Rouen).
A ceux avec qui nous avons partagé la table d'un soir, à l'occasion de leur montée dans la capitale, Paulo, Nico de la Grange, Philippe d'Airbus, Patrick le Brabançon (bientôt Français ?), à ceux que je croise trop peu souvent, Xtof, Jean Pierre, aux membres du noyau dur parisien, Gilles et Cat, Thomas, Flo, Marc, Camille, Gautier, Guigui, Phil, Zeff, tous différents mais tous égaux dans mon esprit.

Les affinités font que d'autres sont devenus de véritables amis. A Jean Paul et son épouse, à François 'Borat' et sa comtesse, le vin nous a rapproché, le temps a fait le reste. De passionnés nous sommes devenus amis. Puisse les aléas de la vie nous séparer le plus tard possible.
A Laurent et à Fiona qui, bien que nos chemins ne se soient croisés que deux fois, nous ont accueillis comme des amis (royalement, je n'aime pas le terme - comme des princes, ça ne le fait pas !) au pays des cigales. Une après-midi de soleil, de partage, d'amitié et de gastronomie qui restera encore longtemps dans ma mémoire comme une magnifique parenthèse enchantée dans ce monde de brutes.
Je terminerai enfin par mes trois condisciples du Gunthard Club, en souvenir d'une grosse poilade sur le chemin d'Amiens, un matin brumeux de décembre (les amortisseurs de la Lagune de Madame D. mère s'en souviennent encore).
Châtoune, ex futur-maçon, ex Jean Claude Duss, ex Roi du râteau (depuis, on le voit traîner à la cathédrale Sainte Cécile d'Albi), maintenant "belle plante", qui tente désormais d'annexer nos voisins helvètes. Continue à manier joie de vivre, humour turbo-ravageur et connaissances œnologiques immenses mais sans prise de tête (sans compter ton esprit philosophe qui t'a permis de surmonter bien des crises). RDV cet été.
Président Galinsky (polonais en exil), de son prénom Eric, le seul capable de nous "péter" un Ruinard 1959 pour sa première soirée, ou de plonger dans le grand canal de Versailles un après-midi surchauffé d'août. Un humour à la "Papy fait de la résistance" (vous êtes pas fin les allemands). Nous sommes faits pour nous entendre.
Enfin, au Grand, nommé Oliv-32, le philosophe consensuel, à l'aise dans tous les milieux, capable de naviguer sans complexe du Gunthard Club aux tables étoilées parisiennes. J'aurai toujours besoin de toi, pour nos déjeuners sur le pouce - mais ô combien salvateurs - comme pour jouer au garde du corps lors de nos emplettes murisaltiennes ! Ne change surtout pas et réserve quelques week-end ...
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Pour mettre en application ces différentes maximes, le premier week-end de l'année est placé sous le signe de l'amitié. Au programme, bons petits plats mitonnés par madame, belles bouteilles et bonne humeur (sans compter que j'ai récupéré deux bouteilles de château Grillet 199 - attention, achetées l'an dernier).
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Apéritif
Champagne Grand Blanc 2004, Philipponnat : un nez frais, à la fois sur les fleurs et les fruits blancs (tilleuil, pêche blanche), légèrement brioché et grillé. En bouche, la structure est sur un registre de finesse et de vivacité. Belle finale minérale crayeuse sapide et légèrement lactée. Gagnera sans doute à vieillir encore 2 à 3 ans. Très joli champagne d'apéritif. Bien / Très bien.
Avec des noix de Saint jacques à la provençale
Saint Joseph blanc 2005, Pierre Gaillard : très floral au nez, avec une belle touche d'aromaticité intense. Elégance et fraicheur, avec une pointe de gras miellé. Le vin possède un toucher de bouche soyeux, associant fruits blancs,  pointe d'épices douces et richesse aromatique. Riche et de belle maturité, il développe un joli gras sans mollesse. Aucune trace d'élevage à ce stade. Belle persistance, toujours sur l'équilibre et la subtilité. Très bien.
Avec une épaule d'agneau et ses petits légumes
Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin (carafé deux heures) : un nez à la fois puissant et frais, presque mentholé. Fruits noirs et notes de garrigue complètent cette palette. En bouche, la matière est belle et longue, sur un registre assez rond. Les tannins sont encore bien présents, mais l'aération a permis de les arrondir élégamment. Un vin suave, sur des notes de fruits noirs, "de Provence", avec une structure imposante et élégante. Très bel accord avec l'épaule d'agneau (comme quoi, il n'y a pas que le Bordeaux ...). Très bien.
Avec les fromages (pâtes persillées) puis un tiramisu
Sherry, East India Solera, Emilio Lustau : au nez, très belle et très forte impression de fruits rouges à l'alcool, associés à des notes de pruneaux qui commencent à rancioter tranquillement (semi-oxydatif). Au premier abord, me fait penser à certains portos type Tawny. En bouche, malgré le titre alcoolique de 20°, l'impression est légère, sur les fruits rouges confits, l'écorce d'orange, les pruneaux et la figue écrasée. Belle sucrosité tout en dentelle, sans lourdeur. Très bien.
Cerise sur le gâteau, une galette des rois "japonisante" (frangipane et haricots rouges)
Coteaux du Layon St Lambert, cuvée Prestige 1998, domaine Ogereau : Autant le dire tout de suite, j'étais un peu sceptique quant à la tenue de ce vin suite au précédent, dont la charge liquoreuse apparaissait assez imposante, même si l'équilibre général était élégant. Et bien je me suis trompé. Force est de constater que le principe décrit par Th. Meyer s'est révélé exact. Que c'est beau un Layon constitué de la sorte. Robe dorée assez intense et profonde. Nez extrêmement complexe et profond, sur le coing, les fruits rôtis et le miel. En bouche, quelle magnifique liqueur. Equilibre entre acidité de structure, minéralité (on a l'impression de sucer du schiste) et le sucre. Aucune lourdeur. Sensation rôtie intense et légère à la fois. Quelle toucher de langue et quelle profondeur. Immense finale fraîche, rôtie, sur les agrumes, les notes mentholées et réglissées. Excellent.
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Je crois aux forces de l'esprit.
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Bruno


25 avril 2010

Quelques adresses en Vaucluse

A l'issue d'une belle semaine de villégiatures dans le département du Vaucluse, j'ai visité quelques vignerons afin d'assurer un réapprovisionnement de quelques crus connus ou méconnus des côtes du Rhône du sud.
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Le domaine des Bernardins à Beaumes de Venise (site Internet ICI).
Un Beaumes de Venise 2008 très fruité au nez. Belle gourmandise. Une bouche sur le bombon anglais, qui semble légèrement perlant. Vin de demi-corps, un peu sur le retrait, ce qui confirme la relative faiblesse du millésime. Assez court en final. Assez Bien
Un Côtes du Rhône, Les Balmes 2007 plus séveux, plus corsé. Très typique, avec ses accents de guarrigue et de violette. Une belle bouche équilibrée, tannique, fruitée et légèrement épicée. Finale soyeuse masquant (à peinte) une pointe d'astringence. Bien
Un Muscat de Beaumes de Venise 2008 très typée : rose, litchi, léger, demi-sucre. Un vin frais, rafraîchissant avec une belle structure et une acidité qui lui permettront sans doute un beau vieillissement. Bien ++
Un Muscat de Beaumes de Venise « Hommage » plus sur un style "Porto". Noix, pruneau, tabac blond, fruits secs sont associés à une grosse structure sucrée élevée sur un équilibre semi-oxydatif. Très Bien (pour l'amateur de Porto que je suis).
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Le domaine de la Ferme Saint Martin à Suzette (site Internet ICI).
Beaumes de Venise, cuvée Terres Jaunes 2008 : un vin fruité, croquant, de demi-corps, là aussi avec une sensation de perlant et de bombon anglais mais sur une structure tannique bien présente. Bien
Beaumes de Venise, cuvée Saint Martin 2008 : nez d'abord réduit puis typiquement sur les fruits noirs. En bouche, fruits noirs, épices douces et notes réglissées. Belle finale tannique et astringente agréable. Bien ++
Beaumes de Venise, cuvée Costanci 2007 : un côté minéral un peu sur le fumé et la pierre à fusil. Un beau fruité légèrement confit (pruneaux). Une charpente imposante, mais sur un équilibre plus doux et plus accompli. Très Bien
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La Cave de Gigondas à Gigondas (site Internet ICI).
Groupement de producteurs, à l'instar de la Chablisienne à Chablis, la Cave de Gigondas propose une gamme très complète de crus. Parmi ceux-ci, la cuvée "Signature", composée à 80% de Grenache et 20% de Syrah, est élevée entre 12 et 18 mois en foudres de chêne.
Un 2004 de demi-corps, déjà fondu et pratiquement prêt à boire. Pour les amateurs de vins frais.
Un 2005 fermé, marqué par une charpente impressionnante, une charge tannique importante et des notes fruitées et épicées.
Un 2006 un peu plus chaleureux, plus ample mais manquant un peu de droiture.
Enfin, un 2007 qui assure un beau potentiel de vieillissement, encore sur les fruits noirs, une belle épice et une structure plus "2005" que "2004". Un beau compromis.
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Pour finir, au caveau de Gigondas (situé sur la Place Raspail - site Internet ICI où l'on propose une présentation quasi-exhaustive de l'appellation, depuis la géologie jusqu'à l'encépagement), dégustation de deux millésimes du Gigondas du domaine de la Bouïssière (désolé, le domaine n'a pas de site Web).
Un Gigondas 2007 assez sauvage, marqué par une forte proportion de Mourvèdre (dixit le caveau). Belle structure tannique, élégante quoique légèrement astringente. Fruité et frais. Bien ++
Un Gigondas Font de Tonin 2006 plus séveux et plus vineux. Belle épice en bouche. Un vin qui possède une belle mâche et une granulosité très très gourmande. Belle astringence noble en finale, sur des amers agréables (un côté Syrah plus prononcé). Très Bien
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Bruno