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28 décembre 2013

Une semaine d'agapes en Normandie

A l'occasion d'une semaine passée en Normandie en famille, quelques repas de fêtes ont été bien accompagnés. N'ayez crainte, je ne vais pas vous affubler d'une « liste à la LaurentG » (© Bobosse 2013), car le vin ne se limite pas à une note laconique lancée de façon péremptoire (et cela devient très rapidement lassant), mais au partage des nombreux plaisirs que la table nous procure.
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Voici donc quelques indications sur mes ressentis pris sur le vif et sans notes.
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Pouilly-Fuissé, Clos Reyssier 2008, domaine Delorme : un joli Pouilly-Fuissé construit sur une belle acidité, une trame minérale élégante, peut-être un léger manque d'aromatique, mais une belle finale longue, fraîche, finement minérale, tendrement saline et sur de légers amers grillés. Très Bien
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Chablis, premier Cru Vaillons 2002, domaine Laroche : Le syndrôme de Pierre Morey a encore frappé. OXYDE. Il serait vraiment temps qu'une prise de conscience générale de la bourgogne viticole ait lieu, car le coefficient d'oxydation prématuré est incroyablement élevé. Je passe !!!
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Lors du réveillon du 24 décembre, servi sur un foie gras au porto maison, un Chablis, grand cru Grenouilles 2000, la Chablisienne : un nez sur la minéralité fine / calcaire de Chablis, avec un supplément de profondeur et (déjà) une grosse une impression de puissance. La bouche est tendrement miellée, équilibrée entre gras, puissance et minéralité calcaire fine. Quelques notes de coquilles d’huîtres, un soupçon de vanillé et une magnifique finale, complexe à souhait (droite, saline, salivante, encore de beaux amers nobles ...). Bref, c'est Superbe
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Alsace Riesling, Grand cru Pfersigberg 2007 : c'est riche, onctueux, corpulent / opulent, mais traçant grâce à une trame citronnée (léger confit), minérale, saline, tendre et doucement pétrolée. Excellent
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Saumur blanc, les Perrières 2011, domaine de Saint Just : Un chenin pur, floral, de demi-corps, avec une sapidité fine. Bouche tendre et tendue, sur une belle définition. Finale finement minérale. Bien ++
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Chassagne-Montrachet, premier cru Clos du château de la Maltroye 2007 : un Chardonnay de noble origine, structuré, une impression glycérinée, des notes d'amandes amères salivantes. Très belle finale légèrement grillée. Très Bien ++
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Vin de Pays des Collines Rhôdaniennes, l'Art Zélé 2011, domaine Faury : une syrah pure, tendre, croquante, sur un équilibre floral, épicé et fruité. Tannins crémeux sans aucune mollesse. Structure bien présente et élégante, profonde en finale, évoquant presque une Côte Rôtie. Comme d'habitude, Excellent
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Chiroubles vieilles vignes, 2011, domaine Chapuy : Un gamay suave, un fruité sérieux, un grain en bouche élégant, un vin qui n'est pas lisse, à l'image de son concepteur. Tannins agréables, mi-polissés mi-rocailleux (dans le sens positif du terme). Finale terrienne qui a du caractère et de la personnalité. Un rapport qualité/prix imbattable. Très Bien +++
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Saumur Champigny, les Terres Rouges 2009, domaine de St Just : un bouquet de cerises au nez comme en bouche, un grain tannique assez imposant, légèrement granuleux mais soyeux. Une finale peut-être un peu dissociée ? Bien +++
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Lors du réveillon du 24 décembre, pour accompagner des filets de boeuf au poivre, sauce au foie gras, un Nuits Saint Georges, premier cru les Saint Georges 2000, domaine Chicotot : nez complexe, à la fois sur un fruité type cerises et pruneaux à l'alcool, une pointe réglissée, une touche grillée / résinée et des notes tertiaires (feuilles mortes), l'ensemble dégageant encore / toujours une impression de fraîcheur et de jeunesse. La bouche est en accord total avec le nez. Un pinot profond et corpulent, soyeux, suave et sensuel, sur une base fruitée. Un grain tellurique du plus bel effet, l'archétype du vin de caractère que j'affectionne particulièrement. Signe qui ne trompe pas : la bouteille n'a pas survécu au repas. On touche au Sublime, l'un de "mes" meilleurs bourgognes de 2013.
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Côte Rôtie, Blonde du Seigneur 2001, domaine Georges Vernay : un nez très séveux, tannique, concentré et vineux. Notes de fruits noirs intenses et presque confites. La bouche est bâtie sur un équilibre de grosse puissance tannique, mais droite et très fraîche. Epices intenses, sans notes florales. Tannins polis en finale. Très Bien (sans doute un peu trop corpulent à mon goût).
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Nuits Saint Georges, premier cru En la Rue de Chaux 2006, domaine Chicotot : un pinot patiné, sur des notes secondaires et tertiaires qui respectent encore le fruit. Grillé léger, notes de cassis, une touche glycérinée (rondeur), et une évolution modérée. Tannins domestiqués mais présents, équilibrés par une acidité encore remarquable, le tout dessinant une suavité extrême en bouche, et en finale, qui laisse une marque sensuelle très persistante. Excellent ++
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Lirac, les Muses 2010, domaine du Joncier : c'est rond, très aromatique, gorgé de soleil, sur les fruits noirs bien matures, une belle pointe d'amertume en sus (mourvèdre majoritaire). Un vin très buvable. Très Bien +
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Lors du réveillon du 24 décembre, pour accompagner un macaron au chocolat et aux amandes, un Riesling Auslese (Mosel-Saar-Ruwer), Kaseler Nies'chen (Alte Reben) 2004, Erben von Beulwitz sur un équilibre aromatique très riche, presque "SGN". Notes d'ananas confits / rôtis, de liqueur équilibrée entre la puissance des sucres et l'acidité redoutable et la grande minéralité schisteuse du vin. Pétrole doucement. Grande élégance en finale. Excellent ++ (étonnamment, l'accord avec le chocolat fonctionne très bien !).
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Maintenant, au régime en attendant le 31 !
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Bruno

1 janvier 2012

Happy new year !!

Pour le passage à la nouvelle année, petit réveillon de fête chez des amis. Au programme, quelques jolis mets accompagnés de beaux vins et surtout un rare moment d'amitié.
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Donc, au programme :
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En apéritif, un Champagne Deutz Brut Classic tendu, floral, assez typé Chardonnay, sur une acidité rémanente. Belle mise en bouche. Bien.
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Avec une brochette de litchis et de langoustines, un Chassagne-Montrachet premier cru Clos du château de la Maltroye 2005, château de la Maltroye très aromatique, gras et frais, sur les amandes grillées, le chèvrefeuille et des notes minérales florales. La bouche est à l'avenant, légèrement toastée, qui se termine par une amertume noble vibrante (qui pour moi est la marque des grands chardonnays de Bourgogne), malgré un élevage partiellement intégré. paraît-il un bel accord met et vin. Excellent.
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Avec un carpaccio de St Jacques aux truffes, un Château Grillet 1998 éclatant, malgré un premier nez discret. Après aération, des senteurs salines, grillées, très florales (violette), sur le miel, la pêche de vigne et le sucre candy. La bouche est grasse mais tendue, sur une belle corpulence aromatique. Finale saline extrêmement persistante, douce, tendrement vanillée, mais équilibrée par la minéralité du cru. Finalement, un vin plutôt sur la finesse des sens. Excellent.
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Avec des noix de St Jacques et fondue de poireaux, un Pouilly-Fuissé, la Maréchaude 2007, domaine Delorme plus méridional dans son équilibre. Si le nez est typique du chardonnay (noisettes, agrumes, pêche), des notes plus minérales et/ou fraîches sont perceptibles (menthol léger). La bouche est de demi-corps, plutôt fine, sur une salinité salivante. Bien++.
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Avec une belle pièce de boeuf à la cuisson précise, un Latricières-Chambertin 1990, domaine Louis Rémy servi en magnum. Un nez relativement évolué, sur des notes évoquant le sous-bois, l'humus, l'herbe fraîche et les champignons. A l'aération, les fruits rouges apparaissent (cassis, fraise). La bouche est à la fois corpulente et élégante, des tannins imposants mais déjà bien polis, une touche cassissée et réglissée très gibriacoise, une touche épicée en supplément. L'ensemble se révèle soyeux et séveux. Belle finale fraîche, sur un toucher de bouche (granulosité) intéressante. Très Bien.
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Enfin, avec une tarte aux fruits, un Porto vintage 1983, Fonsesa sur la cerise noire, les fruits à l'alcool, une bouche complexe et équilibrée, légèrement épicée. Belle finale fruitée, malgré la charge alcoolique. Un vin sur un registre plutôt féminin, soyeux et doux. Excellent.
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Bonne année à tous mes (fidèles) lecteurs. Que la vie vous soit douce en cette année 2012.
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Bruno

27 décembre 2011

Quelques vins de Noël

A l'heure où certains intellectuels en mal d'inspiration dissertent sur les mérites de tel ou tel moyen d'expression du web, révélant en fait leur peur viscérale de perdre une soi-disant influence de chapelle dans un "monde du vin" de plus en plus microcosmique, ces fêtes de Noël furent pour nous simplement une façon de tenter d'oublier les vissicitudes de la vie.
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Livrées pêle mêle ci-après quelques impressions de dégustation.
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Bourgogne côte d'Auxerre blanc, Corps de Garde 2002, domaine Goisot : joli nez complexe, entre sauvignon frais (citronné, minéralité acidulée) et chardonnay icaunais (tension crayeuse, fraîcheur de coquilles d'huitres). Malheureusement, la bouche est un peu décevante, très (trop ?) glycérinée et vanillée en finale, sur un squelette plutôt fluet. Une relative déception.
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Clos de la Roche Grand Cru 2004, domaine Louis Rémy : joli nez qui pinote sérieusement, sur le cassis, une touche fumée, les fruits murs. La bouche est de demi-corps, bien construite, sans défaut, sur un beau fruité épicé, légèrement fumé, ... mais manquant du petit je-ne-sais-quoi qui aurait pu faire basculer le vin vers l'exceptionnel. Bien mais sans plus.
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Corton Grand Cru 1985, domaine Rapet père et fils : un nez de pinot évolué, fruits confits, fleurs séchées, humus et feuilles mortes. La bouche est assez tannique, rustique mais élégante. Les fruits à l'alcool s'équilibrent avec les notes tertiaires (viande, pruneau, tannins polis), le tout enrobé d'une granulosité fumée très agréable. Finale sur les griottes à l'alcool. Très Beau vin.
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Puligny-Montrachet Premier Cru Folatières 2004, domaine René Monnier : nez très minéral, sur la retenue, strict et droit. Bouche un peu maigre, typée chardonnay (amandes fraîches), mais manquant de corps, de complexité et de finesse. Bien. Dommage car la bouteille dégustée il y a quelques semaines s'était révélée excellente.
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Saumur Champigny, Terres Rouges 2009, domaine de Saint Just : Etonnament, le vin le plus agréable de la série. Certes, ce n'est pas le vin le plus complexe, le plus structuré, le plus profond, mais il a brillé par sa spontanéïté et sa buvabilité. Un nez de corbeille de fruits rouges, murs mais pas cuits. Belle fraîcheur acidulée. Aucune trace poivronnée. La bouche est franche, droite, fruitée à souhait, presque gouleyante (des tannins maîtrisés et civilisés). Un 2009 qui ne possède pas les défauts de son millésime (à savoir le côté "too much" et trop tannique que l'on y rencontre souvent). Au final, ça se boit très bien ... et pour moins de 15 euros : l'archétype du vin de copains, très bien fait. Très bien. Hommage à Yves Lambert.
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Ce soir, repos avant d'entreprendre une longue approche avant la Saint Sylvestre.
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Bruno

6 octobre 2010

Trois bouteilles "mystère" pour un (studieux ?) apéritif dinatoire

Tel fût le texte sobre mais précis reçu la semaine dernières sous la forme d'un mail laconique. La coïncidence des dates, et certainement mon caractère  trop égocentrique, me laissent immédiatement penser à une soirée spécialement concoctée par un couple d'amis à l'occasion de la Saint Bruno. Nous nous mettons donc en route en ce mercredi soir, pour une ascension semi-nocturne du Mont Valérien.
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A peine essouflés par cet effort bref mais intense, et après avoir franchi le Rubicon du paillasson volé, nous voilà sur les hauteurs de Rueil Malmaison, accueillis par le Maître, la Maîtresse de maison et une espèce de grosse brute épaisse qui tente de se déguiser en paire de chaussons.
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Le jeu était de découvrir une appellation, à partir de trois bouteilles sans étiquette, ne provenant pas forcément du même producteur ni du même millésime. En route pour la devinette.
Première bouteille n° 714 : un premier nez très cabernet franc nettement boisé. Après aération, le nez se transforme, devient épicé et surtout nettement poudré. La bouche est boisée mais maigre, malgré une certaine maturité. Les tannins sont assez durs et la finale est un peu sucreuse. A partir de cet indice, je n'ai aucune idée.
Deuxième bouteille n° 390 : changement complet de registre avec une robe d'encre, violine et très sombre. Le nez est maintenant sur le goudron et l'encre puis, étonnement, on retrouve le côté poudré / lacté. La bouche est très tannique, relativement acide et un peu piquante. Finale un peu chaude, toujours sur le goudron. Mes sens me dirigent maintenant sur un assemblage à base de grenache et de syrah (majoritairement), plutôt sudiste.
Troisième et dernière bouteille n° 079 : un vin dont le style est assez proche du précédent, mais avec un supplément de confiturage et de goudron. La bouche, quoiqu'ultra tannique, me semble mieux définie. Un peu too much quand même. Même impression que le précédent vin, c'est très sudiste.
Synthèse : sans doute un Rhône du sud pour moi, mais sans précision complémentaire. La réponse sera connue par nos amis bloggeurs à partir du 10 octobre.
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Hormis cette devinette où nous n'avons pas brillé par nos connaissances, cette soirée a été l'occasion de goûter ou de regoûter 3 merveilles (dont les deux premières étiquette cachée).
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Fleurie 2009, Y. Métrat : Un nez légèrement pétillant / fermentaire, puis un fruit rouge croquant et légèrement épicé après dissipation de cette légère réduction. La bouche semble de demi-corps, fraîche, sur les fruits rouges acidulés et la cerise mûre. Une très belle finale réglissée et vivace. Très longue persistante qui laisse apparaître un boisé mesuré et déjà bien intégré. Seul petit bémol, les tannins à laisser tranquille encore quelques années. Très beau vin de copains, gouleyant et buvable. j'ai trouvé la région, Madame l'appellation).
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(Servi en demi-bouteille) Morey Saint Denis 2008, Dujac : un nez d'abord sur le chamallow petillant et fruité. Après aération, magnifique fruit mur, un vin qui pinote. La bouche est structurée dans l'élégance, avec une belle touche cassissée. Finale sur un réglissé élégant. Très beau vin en devenir. Je m'améliore, j'ai trouvé l'appellation (ou je deviens monomaniaque Bourgogne).
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Enfin, un Cognac Rémy Martin 1965, une sorte d'hommage : Malgré une forte teneur en alcool, la sensation qui domine est l'élégance et le fruité. Belle touche de cacao en bouche. Interminable finale. Juste un petit gout de trop peu (comme le Marc du Clos de Tart) ...
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Comme le veut la tradition toujours tenace, nous avons ensuite échangé un présent, Chassagne Premier Cru Clos de la Maltroye blanc 2005 du château de la Maltroye contre  Chablis Grand Cru 1999 de Dauvissat (je crois que j'ai été plus que gâté dans l'affaire).
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L'amitié, cela ne se donne pas, cela ne se prend pas, cela ne s'impose pas, mais cela s'échange. Et j'observe avec bonheur qu'en cette soirée, ce fût encore le cas. Un grand merci à tous.
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Bruno



PS : J'espère que notre 'jeune padawan' a pu retrouvé sa route dans les dédales des sous-sols de la Défense, où nous l'avons lâchement abandonné ...

5 octobre 2009

Franciscains et chartreux

Les hasards de notre calendrier ayant placé Saint François et Saint Bruno à deux jours d'intervalle en ce début Vendémiaire, l'occasion était belle de profiter de cette conjonction pour associer efficacement plaisirs de la table et des vins et sens du partage et de l'amitié.
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Rendez-vous fût donc donné une nouvelle fois au Restaurant « Chez Victor » (rue Lauriston, Paris 16°), en présence de notre bienveillant patriarche Jean-Paul, dont l'immense talent et la vénérable sagesse n'ont d'égal que son grand âge (au passage, nous souhaitons un prompt rétablissement à Gwenola qui n'a pu se joindre à nous ce soir).
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Cerise sur le gâteau, ce restaurant propose une sélection assez bien fournie de « Grands Crus » à prix coûtant tous les premiers lundis du mois ... mais pour cause d'une otite récalcitrante alliée à une prise massive d'antibiotiques et de corticoïdes durant ces derniers jours, mon régime fût allégé, mais toutefois suffisant pour apprécier les vins servis.
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Au Menu de ce soir :
     - Marbré de foie gras aux figues noires de Provence
     - Moelleux d'avocats et de crabe, gaspaccio acidulé
     - Poêlon de champignons forestiers de saison
     - Parmentier d'agneau à la Sarriette
     - Côte de cochon du Limousin, polenta aux cèpes
     - Desserts divers
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Pour accompagner ce repas, mes condisciples ont choisi :
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Nuits Saint Georges Blanc, Premier Cru Les Terres Blanches 2007, domaine des Perdrix : un nez assez discrêt, sur les noisettes grillées et dégageant une forte impression de minéralité. Attaque en bouche tendue, très minérale et florale. Avec la température, une certaine rondeur (pas grasse) se développe. Finale droite sur de beaux amers. BIEN ++ (Très beau potentiel de vieillissement).
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DOC Barbera d'Alba 2004, Sandrone : Robe assez intense (que la faible luminosité du restaurant nous laisse entrevoir). Nez puissant et à la fois frais, sur des touches d'olives noires, une sorte de Châteauneuf du Pape plus léger, plus frais et moins sur l'alcool. Très bel équilibre en bouche, avec une acidité parfaitement maîtrisée, des tannins fins et soyeux, une belle aromaticité et un côté fruits noirs très élégant et très plaisant. Un vin qui possède un beau grain en bouche (un toucher de bouche à l'instar du toucher de balle de Mc Enroe). Finale très fraîche et très persistante, laissant une impression réglissée sur la langue. EXCELLENT.
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Avec le dessert : Jurançon, Ballet d'Octobre 2005, domaine de Cauhapé : un vin sur un équilibre plutôt demi-sec, miellé, sur la pomme et le coing (sans rancio ni oxydation). Un peu court et un peu sec (boisé ?) en finale. BIEN.
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Après avoir reconduit notre Papy dans sa maison de retraite, retour en banlieue au milieu de la nuit.
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Une excellente soirée et une nouvelle fois bonne fête à l'ami François.
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Bruno

17 avril 2009

Soirée Réchaud et Frigo

C'est par ce sobriquet bien amical que nous avons appelé hier soirnos amis François et Gweno qui nous ont préparé une bien belle soirée afin de fêter leur nouveau job.
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Le thème : freestyle, tant pour les bouteilles que pour les bons (et mauvais ?) jeux de mots qui n'ont pas arrêté de fuser lors de la soirée.
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Pour se mettre en bouche
Champagne José Michel et fils, 2000 : nez vif. Attaque en bouche sur un équilibre plutôt demi-sec. Structure acide assez présente. Notes de pêche. Finale fine et très rémanente, enveloppante mais pas molle, élégante. BIEN
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Ensuite, les blancs
Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Fiefs du Breil 1995, domaine de la Louvetterie : robe évoluée. Un beau nez sur le citron miellé, un peu vanillé, et qui évolue ensuite vers le caramel et des fragrances lactées. Belle bouche assez charpentée, alliant du gras, de la vivacité et une acidité sous-jacente présente, mais jamais prenante. Belle finale glycérinée et assez tendue. TRES BIEN
Kies Grüner Veltliner 2007, Kurt Angerer Kamptal : robe pâle à reflets verdâtres. Nez franchement sur le citron et la groseille à maquereau. Bouche assez ronde, un peu sucreuse et qui semble finir courte. BIEN
Vin de Savoie Seyssel, La Peclette 2007, Maison Mollex : nez plutôt désagréable, sur la sueur. Bouche un peu raide, saline et qui finit sur une note de sécheresse assez marquée. MOYEN
Macon Bussière, le Ronsard 2005, domaine des héritiers du Comté Lafon : nez fermé un peu grillé, ne ressemblant pas trop au Chardonnay. Bouche sur l’amande légère, montrant une légère salinité, mais acide. Un vin qui manque de corps et finit court. MOYEN
St Joseph, 2003, Pierre Gaillard : robe jaune ocrée, montrant quelques signes d’évolution. Un nez aromatique ultra puissant, alliant floralité lourde / épaisse (jasmin) et un côté miellé. Bouche très puissante, ronde, expressive et qui a une forte personnalité. Finale sur une amertume noble (encore une belle garde à prévoir), franchement poivrée, très longue. EXCELLENT
Condrieu, Deponcins 2001, François Villard : notes prises après aération car le vin semblait dans un premier temps présenter un défaut au nez (pétillant, « fausse odeur ») et à l’attaque en bouche (raideur et acidité). Une robe plutôt claire. Nez très salin, sur des touches abricotées, qui dégage une belle puissance. Attaque en bouche charpentée et puissante, développant un côté salin et lacté très agréable. Reste frais en bouche. Finale très persistante. EXCELLENT
Pouilly-Fuissé VV 2005, Jean Pierre Sève : un nez vanillé sucreux et relativement mou. Bouche à l’avenant, molle, sucreuse, sans personnalité. Finale presque levurée. BOF
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Passons aux rouges maintenant
Chinon, Clos de l’Olive 2002, Couly-Dutheil : nez sur le poivron assez mûr. Bouche malgré tout un peu raide, mêlant poivron, cassis et cerise. Forte extraction. Finale plutôt astringente. MOYEN
Charmes Chambertin Grand Cru 1996, domaine Taupenot-Merme : beau nez de pinot, sur les fruits presque confits. Bouche dominée par un côté « minéral / terreux ». Forte acidité qui gâche une complexité sous-jacente. ASSEZ BIEN / BIEN
St Julien Grand Cru Classé, château Branaire 1983 : nez sur les fruits évolués et le pruneau. Notes poivrées évanescentes et élégantes. En bouche, l’élégance domine, sur les fruits et les fleurs fanées (séchées ?). Finale qui reste fraîche. EXCELLENT
Premier Côte de Blaye, château Bel Air la Royère 1998 : nez relativement concentré et dense. En bouche, vin de demi-corps relativement extrait, mais sans raideur. Belle construction. Finale sur la rondeur et l’aromaticité. Seule une petite pointe de sécheresse en finale. BIEN PLUS
St Emilion Grand Cru Classé, Clos Badon 1998 : nez plus fin et plus élégant, quoique concentré également. Bouche ronde mais sur le poivron. Finale un peu boisée et sèche. Légère sucrosité. ASSEZ BIEN
Cornas, la Geynale 2004, domaine Robert Michel : Magnifique nez sur la violette acidulée et les épices. Bouche qui semble dans un premier temps rustique mais qui est tenue par une acidité structurante. Puissant sans astringence. Finale tannique qui sait rester sur la fraîcheur et qui ne colle pas aux dents. TRES BIEN PLUS
Côte Rotie 2000, Tardieu-Laurent : sans doute un problème de bouteille car le nez est peu expressif, flou et sucreux. Bouche molle et sucreuse qui finit sur des notes mentholées plutôt acides. A REVOIR
Vin de Table, Léon Barral, Valinière « 2001 » : ça commence par un nez puissant, aromatique et très élégant malgré sa structure que l’on commence à deviner. Ca continue par une bouche puissante et élégante, qui forme un ensemble que j’ai eu du mal à caractériser mais que j’ai beaucoup aimé. Ca termine par des notes fraîches, mentholées et poivrées en finale. EXCELLENT (il va falloir que je m’éduque à ces vins « sudistes » auxquels je ne suis pas habitué mais qui sont diablement bien construits).
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Retour sur les blancs avec les fromages
Alsace Auxerrois, 2001, Marc Tempé : Autant le dire tout de suite, je n’ai pas apprécié ce vin, pour son côté citronné très vif, limite acide et sa bouche molle, presque demi-sèche. BOF
Hermitage, 1978, Marc Sorrel : nez sur le moka et le miel. Bouche légère, florale, presque évanescente. Des touches de pommes caramélisées. Vin de demi-corps manquant un peu de volume. Finale fraîche et vive, mais un peu courte. J’en attendais plus. BIEN
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Finissons sur quelques notes sucrées pour les desserts
Vouvray 1986, Marc Bredif : nez très floral, un peu rancio. Bouche aigre-douce légère et peu sucrée. Manque évident de structure et de volume. Finale sur la menthe poivrée, superbe et très rémanente. BIEN
Riesling Eiswein 1992, Weingut Peter J. Schmitt : nez abricoté avec de légères touches de pétrole. (Trop ?) forte acidité en bouche, qui voit ensuite le retour du sucre. Un vin que j’ai trouvé (contrairement à mes voisins de table) très dissocié. MOYEN
Riesling Mühlforst, SGN 1999, Mittnacht Klacht : nez magnifiquement pétrolé (en fait, plutôt une coupe pétrolière type White Spirit non désaromatisé). Bouche sur un équilibre demi-sec, sur les hydrocarbures, avec un côté un peu « rôti », sans mollesse. Belle finale longue, élégante, douce-amère mais tenue par l’acidité du vin. BIEN / BIEN PLUS
Vin Jaune, 1989, château d’Arlay : décidemment, le nez typiquement alcool à brûler et noix me déplait. La bouche aigre-douce est à l’avenant. Par contre (est-ce un signe d’espoir ?), j’ai trouvé à ce vin une superbe rémanence, quelques minutes après, avec un retour de notes de curry et de muscade qui laissent une belle impression en bouche. Je suis dans l’impossibilité de noter ce vin.
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Belle soirée, bonne humeur ... et bonne chance pour la suite.
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Bruno