5 octobre 2009

Franciscains et chartreux

Les hasards de notre calendrier ayant placé Saint François et Saint Bruno à deux jours d'intervalle en ce début Vendémiaire, l'occasion était belle de profiter de cette conjonction pour associer efficacement plaisirs de la table et des vins et sens du partage et de l'amitié.
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Rendez-vous fût donc donné une nouvelle fois au Restaurant « Chez Victor » (rue Lauriston, Paris 16°), en présence de notre bienveillant patriarche Jean-Paul, dont l'immense talent et la vénérable sagesse n'ont d'égal que son grand âge (au passage, nous souhaitons un prompt rétablissement à Gwenola qui n'a pu se joindre à nous ce soir).
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Cerise sur le gâteau, ce restaurant propose une sélection assez bien fournie de « Grands Crus » à prix coûtant tous les premiers lundis du mois ... mais pour cause d'une otite récalcitrante alliée à une prise massive d'antibiotiques et de corticoïdes durant ces derniers jours, mon régime fût allégé, mais toutefois suffisant pour apprécier les vins servis.
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Au Menu de ce soir :
     - Marbré de foie gras aux figues noires de Provence
     - Moelleux d'avocats et de crabe, gaspaccio acidulé
     - Poêlon de champignons forestiers de saison
     - Parmentier d'agneau à la Sarriette
     - Côte de cochon du Limousin, polenta aux cèpes
     - Desserts divers
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Pour accompagner ce repas, mes condisciples ont choisi :
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Nuits Saint Georges Blanc, Premier Cru Les Terres Blanches 2007, domaine des Perdrix : un nez assez discrêt, sur les noisettes grillées et dégageant une forte impression de minéralité. Attaque en bouche tendue, très minérale et florale. Avec la température, une certaine rondeur (pas grasse) se développe. Finale droite sur de beaux amers. BIEN ++ (Très beau potentiel de vieillissement).
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DOC Barbera d'Alba 2004, Sandrone : Robe assez intense (que la faible luminosité du restaurant nous laisse entrevoir). Nez puissant et à la fois frais, sur des touches d'olives noires, une sorte de Châteauneuf du Pape plus léger, plus frais et moins sur l'alcool. Très bel équilibre en bouche, avec une acidité parfaitement maîtrisée, des tannins fins et soyeux, une belle aromaticité et un côté fruits noirs très élégant et très plaisant. Un vin qui possède un beau grain en bouche (un toucher de bouche à l'instar du toucher de balle de Mc Enroe). Finale très fraîche et très persistante, laissant une impression réglissée sur la langue. EXCELLENT.
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Avec le dessert : Jurançon, Ballet d'Octobre 2005, domaine de Cauhapé : un vin sur un équilibre plutôt demi-sec, miellé, sur la pomme et le coing (sans rancio ni oxydation). Un peu court et un peu sec (boisé ?) en finale. BIEN.
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Après avoir reconduit notre Papy dans sa maison de retraite, retour en banlieue au milieu de la nuit.
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Une excellente soirée et une nouvelle fois bonne fête à l'ami François.
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Bruno

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