Bilan synthétique de cette année
2017 qui s’achève avec mon panthéon des vins dégustés et bus.
Pour
les blancs
Anjou, Authentique 2008, Catherine et Philippe Delesvaux : un « chenin du Jura » !
Tension minérale, pureté cristalline du franc de pied et oxydatif marqué mais
quelle maîtrise.
Chablis, premier cru Montée de Tonnerre 1986, domaine Raveneau : un vin éclairé et parfaitement
mature bu en (belle) compagnie d’esprits éclairés (Etienne Klein, Antoine Petit, Philippe Bourguignon ... sous la houlette de François Mauss). Quintessence du Kimméridgien,
jus d’huitres maîtrisé, allonge superlative, tonicité tannique et rondeur liée
à l’âge.
Riesling Grand Cru, Clos Windsbühl, domaine Zind-Humbrecht : un vin croisé deux fois, pour un
plaisir double. Un 2011 puissant et énergique, charnu, gourmand et étiré. Un
2008 complexe, structuré et d’une grande salinité fraîche.
Saumur, coulée de St Cyr, domaine de St Just : une valeur sûre en attendant les « David »
du château de Brézé. Un 2009 en magnum sur l’opulence, avec un gras enrobé et une
salinité sur le semi-oxydatif, un 2010 sur la maturité, la floralité et une
aromatique « Brézé » et un 2011 sur la tension, la minéralité et un
équilibre en bouche magistral. Grand (très grande) trilogie.
Pour
les rouges
Pauillac, Premier Grand Cru Classé de 1855, château Lafite Rothschild croisé en deux occasions : un 1970
empreint d’émotion puisqu’offert à mon beau-père pour ses 70 ans. La vie n’aura
pas permis qu’il profite de ce vin de soie, de cette force tranquille qui
laisse une marque indélébile, un 1995 bu en très belle compagnie, chez un « fou » de couteaux et de vins (en compagnie d'Oliv), pour qui l’amitié n’est pas un vain mot. Fraîcheur,
rondeur et tonicité de la jeunesse, sur des classiques médocains.
Saumur-Champigny, le Clos Moleton 2014, domaine de St Just : la perfection du cabernet-franc,
fine minéralité, tannins soyeux, grain sensuel en bouche et amers nobles étirant.
Un futur très grand.
Romanée St Vivant Grand Cru 2008, domaine de la Romanée Conti : la quintessence du pinot, la
perfection des ondes gravitationnelles et la virtuosité d’un concerto de
Mozart. On est riche de ses amis (et ce jour-là, j'étais vraiment très riche - merci Eric le gars qui sert un peu quand même 😛).
Amarone della Valpolicella, Serego Alighieri, Vaio Armaron 2001 : aux antipodes de mes classiques
mais quelle classe, un vin qui pinote, une élégance corpulente et une empreinte
en bouche superlative.
Pour
les « jaunes » et « liquoreux »
Château Chalon, domaine Macle : un 2000 sur la fougue de la jeunesse, avec une
énergie folle, et un 1982 parfaitement à point, un savagnin oxydatif qui évoque
les grands chardonnay, tout en intégration et en fraîcheur. Il doit y avoir erreur, ce n'est pas moi qui écrit ça .
Jurançon, Noblesse du Temps 2010, domaine Cauhapé : le sucre, la tension acide, le
côté minéral et la fraîcheur. Tout y est présent et intégré pour définir un
grand liquoreux du sud-ouest, sans lourdeur.
Pour l’ensemble de son œuvre, Côteaux du
Layon, les Clos, Catherine et Philippe Delesvaux : cuvée emblématique (au même titre que les
SGN et Anthologie) du domaine. Constante mais différente suivant les
millésimes, puissance mais fraîcheur et toujours ce substrat carbonifère de l’ex-Clos
du Pavillon. Un rapport Qualité / Prix imbattable.
Belle et douce année 2018 à toutes
et à tous.
Bruno
2 commentaires:
Ravi d'avoir eu la chance de partager certains de ces grands moments ensemble !
A très vite en 2018,
Oliv
Le plaisir était réciproque.
Vivement 2018
Enregistrer un commentaire