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11 novembre 2024

Vins du 11 novembre

Quelques notes rapides prises lors du week-end prolongé du 11 novembre.


Arbois, Chardonnay les Corvées sous Curon 2015, domaine Jacques Tissot : un chardonnay jurassien opulent, construit sur une belle acidité minérale, des touches grillées en complément. Amertume présente mais bien intégrée à l’ensemble. Bel accord avec une raclette. Très Bien ++

Nuits Saint Georges, premier cru les Forets Saint Georges (monopole) 2014, domaine de l’Arlot : grand pinot d’esthète. Un fruit velouté, profond et enveloppant. Des tannins de soie. Une acidité fine. Quelques notes fumées et une pointe « rustique » à peine perceptible. Longue finale avec une empreinte superlative. Excellent ++

Crémant de Loire, 1948 millésime « 2015 », domaine de Saint Just : un chenin effilé, de fines bulles, une belle aromatique presque « semi-oxydative ». Belle impression sur la finale. Très Bien

Saumur, Coulée de Saint Cyr 2016, Arnaud Lambert : chenin vif et tonique, acidité saline, aromatique mentholée. Trame acidulée de bel effet. Finale marquante, toute en énergie. Excellent

Saint Nicolas de Bourgueil, les Coutures 2017, Frédéric Mabileau : nez fruité profond et immédiat, sur des notes de cabernet bien mur, une touche fumée en complément. Bouche à l’avenant, sans ostentation, mais diablement bien faîte. C’est frais, construit et complexe. Acidité vibrante, jusque dans une finale allongée, expressive et salivante. Excellent +


Bruno


1 août 2024

Dîner au Restaurant de l'Auberge de la Poutre à Bonlieu (39)

Deuxième visite au restaurant de « L’Auberge de la Poutre » situé à Bonlieu, en plein cœur du Jura des Lacs.


Pour des raisons de contingences alimentaires (allergies, régime végétarien, …), nous avons choisi le menu « Saut de la Forge », en référence aux cascades du Hérisson située à moins de 2 kilomètres.


Amuse-bouche


Omble Aloi du Moulin de Pierre, cuit à la flamme, salade de courgettes et radis, jus de pêche acidulé


Magret de canard rôti, jus légèrement beurré au cassis, caviar d’aubergines


Plateau de fromages


Mousse au chocolat, meringue et coulis d’abricot


En accompagnement, après un apéritif maison sur base crémant du Jura et liqueur de sureau, très aromatique, complexe entre sucre et amers fins et très bien équilibré pour débuter, nous avons bu :


Côtes du Jura, cuvée l’Autre 2022, domaine Baud : ce savagnin ouillé (pas complètement) présente un nez très finement aromatique, velouté, une pointe jaune à peine perceptible (et qui se développera légèrement à l’aération). En bouche, c’est floral, construit sur une acidité équilibrée et mesurée. Salinité minérale en complément. Finale charmeuse, avec une pointe de rondeur. Très frais. Très Bien +

Arbois, cuvée Tradition 2017, domaine Rolet : un nez profond et dense, sur les fruits noirs, le soleil et l’aromatique. Pointe fumée en complément. Grande bouche structurée, ronde et fraîche, allongée, avec de beaux tannins doux. Finale avec une empreinte superlative, tant sur la longueur que la largeur. Une découverte pour moi que ce rouge du Jura dont les accents bourguignons ne sont pas absents. Excellent (+)


Confirmation de la qualité de la table, avec des cuissons parfaitement maîtrisée (notamment pour l’omble), des associations originales mais bien choisies. Service professionnel malgré la pénurie de main d’œuvre et conseils pour le choix des vins pertinents.


Nous reviendrons


Bruno


1 janvier 2024

Pour passer en 2024


Dernière soirée de l’année à la maison, en petit comité, mais avec beaucoup de qualité, dans et autour de l’assiette, dans et autour des vins dégustés :


Tokaji Aszú 5 Puttonyos, château Dereszla 2017 : un nez ultra-élégant, sur des arômes menthe et fumée. Bouche sur la douceur, avec une rondeur élégante. Amers superlatifs, acidité cristalline tranchante … équilibrée par des touches de sucre « candy ». Magnifique finale minérale, laissant une impression de granulosité presque tannique. Excellent +

Chassagne-Montrachet, premier cru les Caillerets 2011, domaine Marc Colin : un nez minéral fin un peu sur la retenue. Impression de caillou type « Beaune ». Bouche charnue, grasse et volumique. Amers un peu appuyés et finale douce / amère muscatée. Nettement moins à son avantage que le 2013 dégusté à Noël. Très Bien

Ladoix 2011, domaine Georges Chicotot : une robe assez claire sur un joli rouge vif. Nez qui pête les fruits rouges (framboises), complété par une touche fumée de bel effet. Bouche avec une pointe perlante (réduite ?) fraîche. Notes de fruits à l’alcool. Fins tannins. Joli volume sur la finale. C’est un vin « simple » mais de belle constitution. Très Bien +


Moscato d’Asti 2021, Agr. Az. Pelissero : une gourmandise. Bonbon de de fruits exotiques, aromatique m’évoquant les Auslese de Karl Erbes, sur la pêche jaune, l’ananas et le pamplemousse. Laisse le palais intact pour la suite. Très Bien ++

Meursault-Santenots premier cru, 2014, domaine d’Angerville : nez sur l’élégance, le côté floral et la minéralité fine et fraîche. Pointe grillée en complément. A l’aération, touches mentholées et d’herbes fraîches. Attaque en bouche « virile », avec une acidité marquée. De la mâche, de la puissance et une aromatique sur la peau d’amande et de pistache. Du charme en finale, avec un côté salivant et de beaux amers. Manque sans doute un peu de complexité pour en faire un grand vin. Excellent

Arbois, les Corvées sous Curon 2015, domaine Jacques Tissot : nez plus gras et plus opulent, sans doute un soupçon de rusticité en complément. Bouche de belle définition, légère grillure. A l’aération, s’ouvre sur des notes jurassiennes mieux marquées, une sorte de « fausse oxydation ». Salivant sur la finale et bel accord avec la pintade chaponnée au vin jaune et aux morilles. Excellent

Arbois, cuvée des docteurs (Melon à Queue Rouge) 2014, domaine Lucien Aviet : un vin qui a servi en cuisine pour la cuisson. Le fond de bouteille montre une belle expression d’un cousin du chardonnay, avec une aromatique jurassienne bien née, une allonge salivante et une finale fraîche et avec du caractère. Excellent (+)

Château Chalon 2002, domaine Baud : au-delà de la trilogie classique de ce « jaune » (curry, noix, alcool à brûler noble), des notes douces de poivre blanc, de végétal noble et de menthe transparaissent. Le côté oxydatif de la bouche est équilibré, complété par une fraîcheur et une acidité ciselée. Arômes complexes nobles, avec une pointe de douceur faussement sucrée. Longue empreinte sur les papilles et sur les lèvres, entre salinité fine et « peau de noix ». Accord exceptionnel avec le plat, évidemment ! Superbe

Saumur, Clos de la Rue 2012, château de Brézé : qui dit St Jacques dit Chenin. Encore une fois, l’adage a été respecté, et comment ! Un nez cristallin, tendu, acide. Une impression de légère évolution « ronde » et « muscatée » qui caractérise les Loire avec de l’âge. Bouche d’une fraîcheur superlative, tendue et traçante, qui « brèze » doucement. Pointe semi-saline, sur la menthe poivrée. Finale avec de la mâche, des amers salivant, une pointe réglissée et un fond poudré du plus bel effet. Exceptionnel

Pernand-Vergelesses, premier cru les Vergelesses 1969, domaine Rapet père et fils : une robe diaphane, sur un rouge soyeux, à peine évolué. Nez magnifique sur les fruits infusés, légèrement confits. Notes évanescentes d’alcool, touche de thé vert. Bouche de soie, encore bien droite, tenue par une acidité exceptionnellement conservée et intégrée. Rondeur fraîche, fruits confits, épices douces. Finale suave, interminable. Accord exceptionnel avec le pavé de biche. Grand vin pour débuter 2024. Panthéon


Bruno