17 février 2018

Anniversaire (épisode 1)

Premier week-end d’anniversaires en Normandie, autour de deux repas et d’une balade / pèlerinage au Bec Hellouin.

Le midi

Pour un échauffement, en apéritif, un Alsace Grand Cru Eichberg 2014, Pinot Gris, Paul Ginglinger : vin qui se développe sur une aromatique tendre, légèrement exotique, un gras élégant pour une bouche finalement complexe, entre tension acide et rondeur avenante. Malgré sa jeunesse, très belle définition salivante sur la finale, longue, fraîche et épurée. Très Bien +

Avec un navarin d’agneau, un Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2010, domaine Chicotot : vin de demi-corps, construit sur un registre fruité, terrien et léger. Allonge sur l’acidité du millésime, sans sur-maturité, un côté « rustique » toujours présent. Bien ++

Balade digestive et culturelle, au Bec Hellouin, avant la seconde manche.

Le soir

Avec un caviar de wagyu, la tentative était osée, mais finalement très réussie. En demi-bouteille, un Corton Charlemagne Grand Cru 2012, domaine Rapet Père et fils : superbe chardonnay, encore jeune bien sur. Nez grillé, avec des notes minérales presque chablisiennes. Bouche corpulente, tendue, sur une fine minéralité (coquilles d’huitres). L’association avec le gras du wagyu apporte un supplément / complément de gras et de rondeur, sans altérer sa trace cristalline. Magnifique finale ciselée, qui éveille et allume les papilles. Excellent +

Avec une côte de bœuf maturée (une Normande 120 jours de chez Matthias Paynel), un Nuits Saint Georges, premier cru les Rue de Chaux 1995, domaine Chicotot : si le nez un peu mutique nous a fait peur, et ne s’est pas ouvert tout au long du repas, la bouche de ce vin entre parmi les grands pinots que j’ai eu la chance de boire. Impression générale de complexité, entre fraîcheur et corps, tannins d’une élégance folle, sur une belle évolution soyeuse. Notes fruitées en toile de fond, presque sur les fruits à l’alcool. Belle évolution sur le sous-bois frais, une pointe fumée, une touche de gras enrobant mais surtout des effluves de menthe poivrée lorsqu’on grume le vin. Le choc des papilles ! Finale étirée très salivante, avec toujours ce retour d’alcools terpéniques. Seul le nez en retrait nous empêche de lui accorder la mention suprême. Excellent +(+)
Maintenant une semaine de repas pour le match retour le prochain week-end.

Bruno

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