Comme ça, en accompagnement d’un dessert aux pommes, un Tokaji
Aszu, 5 Puttonyos, 2017, château Dereszla : robe dorée brillante, quelques reflets verdâtres.
Un nez sur l’élégance, les fruits aromatiques exotiques, entre ananas,
pamplemousse et abricot sec. Fraîcheur saline. Bouche sur un équilibre
magistral, une sorte de synthèse (presque) parfaite entre l’aromatique et les
épices d’un Gewurztraminer de noble origine, l’élégance minérale et le fruit
citronné d’un Riesling (je pense en particulier à un Auslese de la Moselle) et
l’acidité et une fine amertume d’un Jurançon. Bref, un trèèèèès grand vin,
parfaitement équilibré, entre acidité, amertume, sucres et fruit. Malgré une
charge de plus de 160 g/l de sucres (qui se ressent sur les lèvres après avoir
bu le vin), on touche ici au charme et à l’élégance. Faible dosage d’alcool
(10°), qui apporte une légèreté et une impression aérienne supplémentaire. Un
vin exceptionnel (que j’aurais certainement eu du mal à situer à l’aveugle).
Bruno
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