9 mai 2020

Résistance 16

Repas de fin de congés ce soir (😁) …


Si les vacances en Allemagne ont été un projet avorté (une semaine prévue dans le Schleswig-Holstein, près des Iles Frisonnes - une semaine dans la vallée de la Ruwer, chez un vigneron hôtelier), le repas de fin de vacances fût une réussite à tous les points de vue.

Avec une côte de bœuf « cuite al dente » : Sancerre, Charlouise 2012, Vincent Pinard : une robe carmin assez soutenue, profonde et intense. Nez sur les fruits noirs, type cerise, complétées par des fragrances fumées et une pointe d’épices très fine et élégante. Notes de végétal noble en supplément (malgré un égrappage à 100 % - consulté sur le site du vigneron). Impression de finesse, de légèreté et d’empreinte. Bouche superbe, construite sur une belle et franche acidité. Certes de demi-corps, mais elle laisse une trace profonde. Un fruité plutôt fruits noirs équilibré par l’acidité, des tannins avec un petit grain salivant laissant un toucher soyeux. Finale serrée mais dégageant une trace tout en dentelle, une pointe glycérinée et une amertume herbacée du plus bel effet. Epices douces mais bien marquées pour appeler une dernière sensation. Diablement bien fait. Excellent ++


Avec un « Kaiserschmarrn » : Moser-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, Kaseler Nies’chen « Alte Reben » 2009, Erben von Beulwitz : autant le dire tout de suite, ce vin mérite amplement et très largement ses deux distinctions, à savoir une Goldene Kammerpreismünze et une Médaille d’or au Mondial du Riesling de Strasbourg ! Malgré sa jeunesse encore perceptible, … Nez explosif, d’une aromatique superlative, sur l’ananas frais et les fruits exotiques. Aucune note « classique » du type pétrole / terpènes, on a basculé dans une autre dimension. Bouche élégante, avec un équilibre sur le fil entre l’acidité et la charge en sucres, aucun des deux constituants ne venant l’emporter sur l’autre. C’est au premier abord léger … mais en fait très profond. De la sève en bouche, une sucrosité sur le sucre candy à l'aération. Enveloppe sphérique sans lourdeur et sans mollesse. Finale à l’avenant, salivante, profonde, traçante. Notes d'ananas, pointe perlante fraîche, amertume fine et salivante. Un très grand Auslese. Une impression de friandise croquante et craquante, séveuse et sérieuse ! Exceptionnel

L’Allemagne ? Ce n’est que partie remise …

Bruno

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