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29 juin 2023

Mid-week normand

Mid-week normand pour encadrer une visite à Honfleur, c’est l’occasion de sortir quelques bouteilles :

Saumur, Clos David 2010, Château de Brézé (Arnaud Lambert) : sublime nez de chenin, sur la tension, la minéralité ciselée et des notes florales. Bouche de grande noblesse, la trame acide du cépage est habillée par un joli gras élégant, des touches fumées, une amertume sur le zan et une aromatique superlative. Grosse empreinte. Clairement un grand vin qui pourra encore vieillir tranquillement quelques années. Magnifique.

St Nicolas de Bourgueil, les Coutures 2015, domaine Frédéric Mabileau : le Cabernet Franc dans sa plus belle expression. Du fruit au nez, mais complété par des notes évoquant les tannins finement granuleux, pointe rustique presque volnaysienne. Charmeur en bouche, douceur tannique, acidité bien dosée, droiture du cépage bien mur, sans excès. Longueur finale fraîche. Un très beau vin. Excellent

Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, KaselerNies’chen Alte Reben 2010, Erben von Beulwitz : un Auslese constuit sur la droiture et la longueur, une charge de sucres parfaitement équilibrée par l’acidité, des amers salivants, une aromatique sur les agrumes / l’ananas. Très longue empreinte, fraîche, suave, marquante. Exellent (+)

Saint Aubin, premier cru En Remilly 2013, domaine Marc Colin : passé le premier nez légèrement grillé et évoquant une réduction caractéristique du domaine, on se croirait à Chablis. Tension minérale presque coquilles d’huitres, pointe vanillée assez présente. Bouche sur le même équilibre, avec semble-t-il un léger déséquilibre, un peu comme si l’élevage avait été « trop » appuyé. Pas écœurant mais assez capiteux. Déception. Bien +

Pernand-Vergelesses, premier cru Ile de Vergelesses 2010, domaine Vincent Rapet et fils : pinot de noble origine. Du fruit au nez, complété avantageusement par cette pointe rustique du Pernand, une sorte de tannicité veloutée. Complexe. Bouche soyeuse, fins tannins polissés mais avec un caractère indéniable, fruits infusés. Grande allonge sur la fraîcheur, le sérieux et la structure. Un grand millésime à mon goût (certainement largement supérieur à 2009). Excellent +


Bruno


23 mai 2020

Repas de famille (Résistance 20)

Repas familial pour terminer en beauté ce long week-end (et surtout se conditionner pour un retour « physique » au travail.

Apéritif : Moser-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, Kaseler Nies’chen « Alte Reben » 2010, Erben von Beulwitz : Par rapport à son ainé d’un an dégusté très récemment, on retrouve une construction assez similaire, marquée par un nez sur une aromatique superlative sur l’ananas et les fruits exotiques, une bouche élégante, équilibrée, une acidité (plus ressentie que le 2009) mais parfaitement en place et en phase avec le sucre. Quelques subtiles différences, qui, à terme, permettront à ce vin de s’exprimer de façon plus pleine encore. Quelques fragrances rôties au nez, associées à une trame déjà très allongée. En bouche, étonnamment, c’est à la fois plus tendue et plus liquoreux. La finale est plus cristalline, plus allongée … avec un retour sur le sucre candy claquant. Une friandise croquante et craquante  aujourd’hui, une grande promesse pour l’avenir. Excellent ++ (potentiel au-delà)

Entrée : Pernand-Vergelesses, premier cru Sous Frétille 2010, domaine Rapet père et fils : passer derrière un tel monstre n’était pas chose aisée, mais ce chardonnay a réussi son pari. Robe jaune pâle évanescente, brillante. Grand nez de chardonnay sur un substrat minéral. C’est droit, tendu, minéral, une sensation de calcaire et de notes iodées (moins marquées que la coquille d’huitre chablisienne toutefois). Pureté cristalline … qui se retrouve dans une bouche non dénuée d’intérêt. Tension acide, pointe grasse qui vient envelopper l’ensemble, aromatique fine et discrète, mais efficace. Finale qui laisse entrevoir une belle amertume, couplée à une sensation « grasse » (enfin, pour un Pernand). Equilibre magistral pour ce premier cru. Excellent +
Avec un carré de porc au four : Saumur-Champigny, Clos Moleton 2011, Arnaud Lambert : un vin carafé deux heures, mais j’aurais sans doute dû l’aérer plus encore. Une robe rouge « jus de cerises noires » … qui est en parfait accord avec les fragrances dominant le nez. Cerises noires bien mûres, complétées par des notes finement épicées et une droiture qui signe un Cabernet franc « cueilli » à point (d’aucun y associerait le poivron mûr, mais pour moi, CF et poivron n’est pas signe de noblesse). Encore aucune trace d’évolution. Bouche sur une acidité marquée, plutôt serrée … mais qui s’harmonise à l’aération. Les tannins se parent alors d’un caparaçon poudré et enrobé. Structure du vin qui vient parfaitement établi un concerto avec le carré de porc. Finale droite, avec peut-être une légère pointe décharnée qui empêche le vin d’approcher les sommets. A attendre sans doute encore quelques années. Excellent
Avec les fromages et le dessert au chocolat, on termine le Maury, 1985, Mas Amiel : toujours cette belle façon de terminer le repas, sur une note à la fois de douceur et de puissance. Duo parfait avec le stilton, presque parfait avec le chocolat. Excellent

Bon, la fin des « vacances » a sonné ! Il va falloir retourner au travail à partir de lundi, sans toutefois abandonner complètement le télétravail.

Bruno

9 mai 2020

Résistance 16

Repas de fin de congés ce soir (😁) …


Si les vacances en Allemagne ont été un projet avorté (une semaine prévue dans le Schleswig-Holstein, près des Iles Frisonnes - une semaine dans la vallée de la Ruwer, chez un vigneron hôtelier), le repas de fin de vacances fût une réussite à tous les points de vue.

Avec une côte de bœuf « cuite al dente » : Sancerre, Charlouise 2012, Vincent Pinard : une robe carmin assez soutenue, profonde et intense. Nez sur les fruits noirs, type cerise, complétées par des fragrances fumées et une pointe d’épices très fine et élégante. Notes de végétal noble en supplément (malgré un égrappage à 100 % - consulté sur le site du vigneron). Impression de finesse, de légèreté et d’empreinte. Bouche superbe, construite sur une belle et franche acidité. Certes de demi-corps, mais elle laisse une trace profonde. Un fruité plutôt fruits noirs équilibré par l’acidité, des tannins avec un petit grain salivant laissant un toucher soyeux. Finale serrée mais dégageant une trace tout en dentelle, une pointe glycérinée et une amertume herbacée du plus bel effet. Epices douces mais bien marquées pour appeler une dernière sensation. Diablement bien fait. Excellent ++


Avec un « Kaiserschmarrn » : Moser-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, Kaseler Nies’chen « Alte Reben » 2009, Erben von Beulwitz : autant le dire tout de suite, ce vin mérite amplement et très largement ses deux distinctions, à savoir une Goldene Kammerpreismünze et une Médaille d’or au Mondial du Riesling de Strasbourg ! Malgré sa jeunesse encore perceptible, … Nez explosif, d’une aromatique superlative, sur l’ananas frais et les fruits exotiques. Aucune note « classique » du type pétrole / terpènes, on a basculé dans une autre dimension. Bouche élégante, avec un équilibre sur le fil entre l’acidité et la charge en sucres, aucun des deux constituants ne venant l’emporter sur l’autre. C’est au premier abord léger … mais en fait très profond. De la sève en bouche, une sucrosité sur le sucre candy à l'aération. Enveloppe sphérique sans lourdeur et sans mollesse. Finale à l’avenant, salivante, profonde, traçante. Notes d'ananas, pointe perlante fraîche, amertume fine et salivante. Un très grand Auslese. Une impression de friandise croquante et craquante, séveuse et sérieuse ! Exceptionnel

L’Allemagne ? Ce n’est que partie remise …

Bruno