Repas familial pour terminer en beauté ce
long week-end (et surtout se conditionner pour un retour « physique »
au travail.
Apéritif : Moser-Saar-Ruwer, Riesling Auslese, Kaseler Nies’chen
« Alte Reben » 2010, Erben von Beulwitz : Par rapport à son ainé d’un an dégusté
très récemment, on retrouve une construction assez similaire, marquée par un
nez sur une aromatique superlative sur l’ananas et les fruits exotiques, une
bouche élégante, équilibrée, une acidité (plus ressentie que le 2009) mais parfaitement
en place et en phase avec le sucre. Quelques subtiles différences, qui, à terme,
permettront à ce vin de s’exprimer de façon plus pleine encore. Quelques
fragrances rôties au nez, associées à une trame déjà très allongée. En bouche, étonnamment,
c’est à la fois plus tendue et plus liquoreux. La finale est plus cristalline,
plus allongée … avec un retour sur le sucre candy claquant. Une friandise
croquante et craquante aujourd’hui, une grande promesse pour l’avenir. Excellent ++ (potentiel au-delà)
Entrée : Pernand-Vergelesses, premier cru Sous
Frétille 2010, domaine Rapet père et fils : passer
derrière un tel monstre n’était pas chose aisée, mais ce chardonnay a réussi
son pari. Robe jaune pâle évanescente, brillante. Grand nez de chardonnay sur
un substrat minéral. C’est droit, tendu, minéral, une sensation de calcaire et
de notes iodées (moins marquées que la coquille d’huitre chablisienne
toutefois). Pureté cristalline … qui se retrouve dans une bouche non dénuée d’intérêt.
Tension acide, pointe grasse qui vient envelopper l’ensemble, aromatique fine
et discrète, mais efficace. Finale qui laisse entrevoir une belle amertume, couplée
à une sensation « grasse » (enfin, pour un Pernand). Equilibre
magistral pour ce premier cru. Excellent
+
Avec un carré de porc au four : Saumur-Champigny,
Clos Moleton 2011, Arnaud Lambert : un vin carafé deux heures, mais j’aurais sans doute
dû l’aérer plus encore. Une robe rouge « jus de cerises noires » …
qui est en parfait accord avec les fragrances dominant le nez. Cerises noires
bien mûres, complétées par des notes finement épicées et une droiture qui signe
un Cabernet franc « cueilli » à point (d’aucun y associerait le poivron
mûr, mais pour moi, CF et poivron n’est pas signe de noblesse). Encore aucune
trace d’évolution. Bouche sur une acidité marquée, plutôt serrée … mais qui s’harmonise
à l’aération. Les tannins se parent alors d’un caparaçon poudré et enrobé. Structure
du vin qui vient parfaitement établi un concerto avec le carré de porc. Finale
droite, avec peut-être une légère pointe décharnée qui empêche le vin d’approcher
les sommets. A attendre sans doute encore quelques années. Excellent
Avec les fromages et le
dessert au chocolat, on termine le Maury, 1985, Mas
Amiel : toujours cette belle
façon de terminer le repas, sur une note à la fois de douceur et de puissance.
Duo parfait avec le stilton, presque parfait avec le chocolat. Excellent
Bon, la fin des
« vacances » a sonné ! Il va falloir retourner au travail à
partir de lundi, sans toutefois abandonner complètement le télétravail.
Bruno
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