Week-end pascal un peu original cette année,
pour cause de confinement respecté (heureusement, il a plu dans l’après-midi.
Conséquence, moins de cons dans les rues !). Remontons nous le moral
avec :
Fleurie, cuvée spéciale
(Vieilles Vignes) 2010, domaine Chignard :
robe profonde et dense, sans évolution notable. Nez un peu mutique, sur les
fruits noirs, mais manquant franchement de peps. Bouche structurée autour d’une
charge tannique assez dense, complétée par des notes fruitées un peu en retrait
et une acidité assez marquée. Finale peu amène, avec des tannins amers, à la
limite de l’astringence. Peu de plaisir en l’état. Bien
Pernand-Vergelesses,
premier cru Sous Frétille 2010, domaine Rapet père et fils : robe jaune pâle, sans notes d’évolution. Très
joli nez de chardonnay, sur des senteurs d’amandes douces. Impression de
minéralité saline et de fraîcheur mentholée. Bouche bien équilibrée. Attaque
franchement sur la minéralité de la colline de Corton, poudre de calcaire et
notes mentholées, pointe glycérinée qui vient polir l’ensemble. Joli grain en
bouche, salivante, sérieux et vineux. Finale qui voit le retour d’amers nobles,
entre grillé fin et peau d’amandes. Longue persistance fraîche. Excellent
Saint Nicolas de Bourgueil,
Eclipse n° 11, 2014, Frédéric Mabileau :
robe rubis carmin profonde, quelques reflets plus vifs. Grand nez de cabernet
franc mur et noble. Un fruité typé griottes, une droiture sur la maturité (le
côté « mur » du CF), une élégance qui pinote presque. Attaque en
bouche presque discrète, avec des tannins d’une race exceptionnelle, fins et
élégants. Bel équilibre général, avec une épice douce et racée. De la mâche, un
vrai toucher de bouche suave. Finale tout en équilibre, en longueur et en
rondeur. Persistance sensuelle dans une rétro-olfaction fraîche, une sorte de
turbo à sensations ! Promesse d’un vieillissement serein pour les autres
bouteilles. Exceptionnel
Chambolle-Musigny, premier cru
les Noirots 2010, domaine Anne et Hervé Sigaut : robe rouge intense et profonde. Un premier nez
très fruité, sur les fruits noirs, la maturité, la structure et un côté épicé.
En bouche par contre, le vin apparaît sur une forte acidité qui gomme les
autres composantes. Une aération intense a permis de « dégazer » le
vin. Nez plus en retrait, ayant perdu son côté fruité au profit d’un supplément
de corpulence et de profondeur. La bouche est par contre plus conforme à nos
attentes. Structurée de type nuiton, des tannins marqués mais soyeux, un fruité
épicé profond. Belle finale enrobée sur un glycériné soyeux. Relative déception
quand même. Très Bien
Résistance …
Bruno
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