Ce 26 mai est un jour particulier, à plusieurs
titre. Cela fait exactement aujourd’hui que l’album mythique, la référence
absolue de la pop, le fameux « Sergent
Pepper’s » des Beatles paraissait. Pour un fan ultime des Beatles, je
ne pouvais manquer l’occasion. Mais c’est également un 26 mai que mon père est
parti vers d’autres horizons, il y a maintenant 3 ans. Triste anniversaire !
Sentiment donc très mitigé que nous avons
choisi conjurer en fêtant la vie, l’espoir et une très prochaine fête des
mères, au restaurant étoilé « L'auberge de la Pomme
» située au bord de l’Eure, sur la commune de Les Damps.
Amuse-bouche (dont un superbe oeuf-mimosa revisité)
Menu midi baptisé « Menu version ».
● Tomate…tomate et ratatouille
● Foie gras de la ferme du village meringué,
compotée de griottes acidulées
● Cabillaud de ligne mi- fumé, duxelle de
champignons et choux cabu, crème mousseuse
● Petit choux croustillants aux fruits
frais, crème légère à la vanille, sorbet framboise des ronces
Déjeuner
sur l’herbe, en terrasse et à l’abri du soleil pour une journée quasi-estivale.
Accueil chaleureux et rassurant par William Boquelet le chef (malgré notre
retard très conséquent lié à des embouteillages entre Elbeuf et Pont de l’Arche
- merci à l’incompétence de la SAPN et des élus locaux), service décontracté,
assiette de très grande qualité et très gouteuses, et une belle carte des vins
à prix raisonnable. Une adresse sûre qui rejoint mon panthéon personnel.
En
apéritif, un Lagavulin
16 ans d’âge, sur des notes tourbées et fumées, de grande élégance, légèrement
et idéalement rafraîchi par un glaçon. Pointe fine boisée, sur une aromatique iodée
présente et juste. Excellent et sans
lourdeur ni sensation alcooleuse.
Chaleur
oblige, nous n’avons pris qu’une seule bouteille, un Saumur blanc, l’Insolite 2013, domaine des Roches
Neuves (Thierry Germain) (carafé une heure) : un nez très floral,
assez aromatique, de belle complexité, sur un équilibre plutôt rond. La bouche
allie rondeur (douceur ?) et belle tension salivante, des notes cristallines
complétées par des arômes fruités (fruits blancs), l’ensemble se terminant par
une finale tonique, saline et avec une pointe d’acidité vivifiante. Belle
empreinte en rétro-olfaction. Excellent
Avec le dessert, j’ai pris un verre de Porto Colheita 1994, maison
Poças : un
vin sur un équilibre clairement oxydatif, une robe évoluée, brun-rouge fauve. Notes
de noix mûres et de pruneaux, équilibre en bouche fruité, mêlant fruits noirs et
fruits confits, grain tannique superlatif, corpulence mesurée (soyeux) et force
tellurique intense. Persistance intemporelle malgré sa jeunesse. Excellent +
J’avais lu des horreurs sur internet. Certainement des jaloux ou des malfaisants. Il n’y a rien à redire, tant pour l’accueil que pour le service plus que parfaits.
Découverte
de cette table, de grande qualité, située dans un cadre bucolique, avec des
plats signatures qui valent largement le détour. Mention spéciale pour les
tomates, le cabillaud fumé et le dessert sur une base fruits rouges de saison.
Nous y reviendrons sans hésitation.
Bruno
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