1 octobre 2018

Week-end icaunais

Traditionnel week-end icaunais organisé de mains de Maître par l’ami François, assisté de sa comtesse au vin jaune ! Pour ne pas déroger à la règle, beau temps, soleil et bonne humeur … entourés de petits plats de de grandes bouteilles.
Pas de prise de notes pour ce moment d’amitié mais quelques impressions sur les vins dégustés pendant deux jours.

Samedi midi, c’est l'Auberge espagnole :

Montlouis, Clos de Mosny2013, Jacky Blot (domaine de la Taille aux Loups) : minéral, tendu, traçant, encore très jeune et marqué par l'effet 2013. Bien ++
Viré-Clessé, Retour à la Terre 2017, Sophie et Gautier Guillemot-Michel : un Chardonnay complètement atypique, plus sur un équilibre de sauvignon de grande maturité, avec une aromatique frisant le Pinot gris. Très Bien
Sancerre, Clos de Beaujeu 2010, Gérard Boulay : grand sauvignon aux antipodes des marqueurs variétaux, tendresse sur une base de vin sec, aromatique fondue, maturité optimale. Excellent (+)
Saint Joseph 2006, Jean-Louis Chave : pas très causant, une aromatique méridionale marquée, assez peu épicée. Un peu transparent. Assez Bien
Porto vintage, Quinta do Vesuvio 1997 : très grand porto, complexe, alliant puissance et élégance subtile, fruité presque bourguignon, rémanence ultime. On frise l'Exceptionnel

Samedi soir, c'est Repas de Gala :

Champagne, les Rachais, Francis Boulard : minéral, légère évolution très avenante, tension et vivacité. Très Bien
Espagne, D. O. Rías Baixas, Albarino Selección de Añada, 2008, Pazo Señorans : un blanc sec, très sec, une note muscatée / glycérinée peu avenante. Pas mon style
Savennières, cuvée les Moines 2010, domaine aux Moines (Tessa Laroche) : grand chenin de schiste, minéralité tellurique, tension bien enrobée par l'élevage intégré, pointe oxydative très légère comme il faut. Grande empreinte générale. Excellent
Pessac-Léognan, château Laville Haut-Brion 1990 : un vin un peu mutique, manquant clairement de caractère et de définition. Moyen(+)
Pomerol, château Vieux Certan 1983 : du poivron, aigrelet et sans intérêt. Bof
Pessac-Léognan, château Pape Clément 1986 : pas de défaut mais un vin transparent et sans qualité. Moyen
Espagne, D.O.Q Priorat, Clos Martinet 2011 : puissance avec un manque d'élégance. Bien
Australie, Barossa Valley, Anaperenna 2006, Ben Glaetzer : très grand vin alliant puissance, maîtrise de l'alcool, fruité aromatique et épices douces, sur un substrat dégageant une élégance superlative. Excellent +
Chateauneuf du Pape, château Rayas 2006 : du sirop de fraise, mais du sirop ! Putassier. Bof

Champagne, Grand Cru Clos des Goisses 2001, Philiponnat : vif, avec une rondeur lié à l'âge, fines bulles salivantes, belle construction (sans doute moins abouti que son ainé d'un an bu ICI. Très Bien
Côtes du Jura, vin jaune 2003, château d'Arlay : un jaune un peu raide, sur un équilibre alcool à brûler / curry moins facile à boire que les cousins de Château Chalon. Bien
Côteaux du Layon St Lambert, Clos des Bonnes Blanches 1999, domaine Ogereau : un Layon très liquoreux et visqueux, une belle définition en bouche, minéralité mesurée. Un style en puissance et en sucres. Très Bien

Dimanche midi, brunch amélioré :
Pris au vol (sans photo)
Corton Charlemagne 2003, domaine Rapet : j'ai décidément du mal avec ce millésime. Manque évident de vivacité et une impression d'élevage encore bien présent (notes vanillées). Bien
Chevallier-Montrachet 2000, domaine Leflaive : un vin sur la réduction, très grillé, corpulence intense, bel équilibre mais un léger manque de je-ne-sais-quoi pour transformer l'essai. Très Bien
Mondeuse, cuvée Prestige 2003, domaine du Prieuré St Christophe : un nez de cabernet pas très mur (poivron), une bouche raide, sans qualité et pas en place. Bof

Dimanche soir, le rideau se baisse sur les fins de bouteilles ...

Une belle expérience dans un endroit tout en zénitude, à renouveler en toute urgence.

Bruno

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