On a
connu, du temps des grandes heures, l'épisode maintenant fameux de la SORTIE 32
dont une adaptation cinématographique est prévue dès cet automne. Et voici qu'à
peine remis, Oliv nous gratifie d'un bonus avec LE SYNDROME DES QUAIS BOUCHES (sans
contre-pétrie SVP).
C'est
donc avec plus d'une heure de retard que nous l'accueillons le palais
complètement desséché, les yeux hagards et la bouche pâteuse, particulièrement
pour le Président Galinsky. Comme je ne suis pas rancunier, nous l'avions
attendu pour débuter les hostilités.
Sans
prise de notes, je me risque à quelques commentaires.
En apéritif
Champagne Philipponnat, Clos des Goisses, 2000 : robe dorée, assez évoluée. Nez vineux
déjà, notes briochées fines et impression de plénitude. Bouche très puissante,
d'une grande vinosité, bien équilibrée par l'acidité. Densité en bouche mais
vivacité. Pointe d'amers nobles qui me plaisent beaucoup. Excellent
Foie gras, magret fûmé, betterave confite au cassis
Avec un Pouilly Fuissé, les Perrières 2010, Domaine Daniel Pollier : Robe assez évoluée ... Nez plutôt mutique,
pas très caractéristique. A l'aération, notes de pneumatiques chaud et d'amers
peu agréables. Bouche linéaire mais sans éclat, longiligne. Manque évident
d'aromatique. Moyen
Carré d'agneau, flan de courgettes
Chinon, les Boulais 2009, Domaine Pierre Sourdais : Robe dense et très soutenue, presque
noire. Quand la température a été stabilisé (pas facile avec la canicule), le
nez dégage un fruité plutôt intense, puissant, sur les fruits noirs, une touche
d'épices presque typée Syrah. Belle bouche structurée, avec un équilibre entre
tannins abondants mais élégants, structure acide et charge alcoolique. C'est
rond mais sans molesse. Finale sans doute (je confirme les dires d'Oliv)
manquant d'une pointe de peps, sous la forme d'une aromatique plus engageante. Très
Bien +
Volnay, premier cru Clos des Ducs 2006, Domaine du Marquis d’Angerville : robe assez pâle sur un rubis / vermillon
clair et déjà évolué. Au premier nez, ça pinote clairement, une véritable
explosion de fruits rouges, une fine acidité apportant déjà un grain, une
touche d'herbes sèches. Belle bouche avec un toucher velouté, du fruit, une belle
acidité et une charge tannique mesurée. Je n'ai pas trouvé la raideur d'Oliv !
Finale à l'avenant, qui dessine un grand Bourgogne. Excellent
Fromages
Chassagne Montrachet, premier cru Clos St jean 2010, Domaine Paul Pillot : robe jaune paille éclatante de jeunesse.
Nez clairement beurré, lacté, dégageant des notes vanillées et (trop)
prégnantes. Bouche à l'identique, fatigante et sans charme. J'ai peur que le
fruit disparaisse avant que l'élevage ne s'intègre. Bof
Soupe de pêches
Kaseler Nies'chen, Riesling Auslese, Alte Reben 2005, Erben von Beulwitz : Belle robe dorée légèrement, quelques
reflets verdâtres encore présent. Un grand auslese au nez, sur les composés
aromatiques et terpéniques, mais avec un supplément de fraîcheur type menthol,
une touche poivrée et quelques retours aromatiques sur l'exotique. Bouche
sphérique construite sur un équilibre parfait. Coefficient de torchabilité
proche de 100 %. Point d'équilibre entre l'acidité, la sucrosité ressentie
assez légère, la charge alcoolique très mesurée (8°) et la tendresse. Une
valeur sûre. Excellent +
Merci
à nos congénères d'un soir pour cette soirée de partage et de rires.
J'allais
oublier quelques lampées de Marc du Clos de Tart, dont le succès n'est jamais
démenti. En complément, un très beau Bas-Armagnac,
Folle Blanche 1986, domaine Boingnères (ERAL Lafitte) issu d’une
distillation de vins de cépages nobles, mise en bouteille en septembre 2016 :
puissance, élégance, aromatique sur un boisé totalement intégré, notes de tabac
blond. Excellent
Bruno
Bruno
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