8 juillet 2018

Anniversaire à l'auberge de la Pomme aux Damps (27)


Retour à « L'auberge de la Pomme » en ce dimanche midi très ensoleillé (et chaud). Pour l’occasion, nous avons pu, grâce à Monsieur et Madame Boquelet, privatiser le restaurant pour un événement particulier, les 80 ans de ma maman.
Organisation impeccable depuis le timing jusqu’à l’assiette, en passant par le service des mets et des vins et la possibilité de se sentir « à la maison ».

Menu négocié sur la base de 3 plats, un plateau de fromages et un dessert, comme suit.

Tomate … tomate et sorbet tomate / ratatouille

Cabillaud de ligne au beurre blanc, jeunes poireaux étuvés sur un zeste de citron vert

Volaille fermière en deux cuissons, farcie au foie gras et légumes du moment, jus réduit

Plateau de fromages affinés par Madame Quatrehomme (MOF 2000)

Millefeuille croustillants aux fruits rouges, crème légère à la vanille, coulis de cassis

Apéritif en extérieur, en terrasse et à l’abri du soleil pour bien démarrer la journée. Amuse-bouches légers pour accompagner avantageusement un Champagne très original mais excellent. Tout au long du repas, service décontracté mais présent et précis, à l’écoute de nos desideratas. Tout était réuni pour que la fête soit belle, et elle le fût !
En route maintenant pour un mini tour de France des vins.

En apéritif, un Champagne Grande réserve brut, maison Dehours et fils : très joli champagne sur une base de Pinot Meunier, dont un tiers de vin de réserve élevé en solera. Cela donne un vin au nez tonique (agrumes et citron), gourmand, avec des notes minérales fines complétées par une touche fruitée (poire blanche). En bouche, l’équilibre est similaire, avec en complément une impression de rondeur très avenante et salivante. Pointe d’épices douces et de notes aromatiques élégantes. Fraîcheur sur une finale de belle longueur. Superbe entrée en matière. Très Bien ++

Ensuite, un Pouilly-Vinzelles 2015, domaine de la Soufrandière, (Bret Brothers) : chardonnay très floral et minéral au nez, avec un coté sudiste bien développé (notes de pierres chaudes). Bouche sur une grande maturité, avec toutefois une tension et une amertume permettant d’équilibrer l’extrait sec. Il y a de la matière et de la corpulence dans ce vin, qui sait rester tout au long de la dégustation droit et fringant. Très Bien +

Enfin (presque), un Terrasses du Larzac, Autour de Jonquières 2013, Mas Jullien : très grande révélation avec ce vin certes sudiste mais d’une construction sur l’élégance. Premier nez sur un fruité intense et profond, fruits noirs soyeux (cassis / mûre) essentiellement. A l’aération, notes épicées fines et salivantes, touches réglissées et de garrigue aromatique. Bouche corpulente, tannique, sphérique, mais pourtant jamais lourde ni alcooleuse. Elevage sur un boisé élégant, qui viennent ajuster le grain tannique en bouche. Une acidité ciselée vient (é)tirer le vin et décupler les signaux de fraîcheur. Charge tannique déjà assagie, fond cacaoté. Superbe persistance en finale, toujours sur un registre frais. Grande découverte pour moi. Excellent +

Pour finir, un Maury, « 20 ans en l’an 2000 » (millésime 1980), domaine du Mas Amiel : un OVNI offert par une amie bourguignonne, rencontrée il y a déjà quelques années dans les vignes du côté de Volnay. Un énorme cadeau (merci Karen) pour ce vin de type solera, sur une base grenache noir. Un véritable tawny avec une oxydation ménagée (et maîtrisée), une aromatique sur la figue et la prune, des notes confites / compotées, agrémentée de touches de cacao, de bois précieux, de tabac blond et une sensation de douceur et de rondeur fraîches. Un sucre maîtrisé, presque sur les zestes d’agrumes confits. Bouche extrêmement complexe, tannins d’un soyeux superlatif. Finale interminable, avec des arômes de noix, de caramel et d’épices. Panthéonique-2018

Tous mes remerciements vont à Monsieur et Madame Boquelet, tant pour leur disponibilité avant le repas (quelques séances de préparation des menus et de choix des vins) et pendant toute cette journée bercée par le soleil et la chaleur.
Confirmation de la grande qualité de l’assiette, qui vaux largement le détour (mention pour les tomates, le cabillaud, la volaille et les fromages - je ne suis pas un bec sucré). Nous y reviendrons sans hésitation.

Bruno

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