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2 février 2020

Salon Saint Jean à Angers (49)


Courte visite ce matin au salon St Jean, organisé par l’association Madavin au profit de la reforestation et de l’aide humanitaire à Madagascar. Malgré un salon agrandi en termes de surface, la multiplication des exposants et des visiteurs ne permet guère de déguster dans les meilleures conditions. C’est pourquoi notre visite fût courte et ciblés. Dans l’ordre des dégustations.

Domaine Guillemot-Michel
Difficile de déguster juste après le petit-déjeuner. Les vins me dont apparu très acerbes et sans aromatique. A revoir dans de meilleures conditions.
Viré-Clessé, Quintaine 2017 : de la tension, une minéralité perlante et surtout une impression de forte acidité totalement dissociée.
Viré-Clessé, Quintaine 2018 : belle rondeur alliée à une puissance marquée, le tout avec une acidité encore bien présente.
Viré-Clessé, Retour sur Terre 2018 : un vin qui m’est apparu plus élégant, sur un registre toutefois toujours acide.
Viré-Clessé, Charleston 2018 : un bébé tendre, qui ne demande qu’à se fondre. Patience est de rigueur.

Domaine Jean-Philippe et Jean-Guillaume Bret
J’avais déjà croisé un Pouilly Vinzelles au restaurant. Confirmation d’une belle gamme sur le fruité / floral, avec cette touche caillouteuse du Maconnais. Une belle adresse et un accueil très sympathique.
St Véran, Combe des Roches 2018 : fraîcheur caillouteuse du maconnais, floralité et belle définition de bouche.
St Véran, Bonnode 2018 : de l’élégance, de la mâche en bouche, avec une suavité marquée en finale. Un accessit
St Véran, Ovoïde 2018 : ce vin élevé en amphore est poudré au nez. Bouche puissante et relativement grasse. Tendre finale.
St Véran, Carbonnode 2018 : une macération carbonique apporte une pointe oxydative de bel effet. Tension et droiture en bouche, belle finale salivante et fraîche. Beau vin
Pouilly Vinzelles 2018 : nez végétal, puissant du cru et vibration en finale. Très beau vin
Pouilly Vinzelles, En Chatenay 2018 : un vrai bonbon au nez. Profondeur, complexité et suavité en bouche. Excellent vin
Pouilly Vinzelles, Les Quarts 2018 : belle fraîcheur, de la précision, une bouche bien construite. Coup de coeur
Pouilly Vinzelles, Les Quarts Zen 2018 : ce sans soufre m’a paru plus punchy en attaque, mais un peu en retrait par la suite (plus court en finale). Très beau vin

Domaine du Joncier (Marine Roussel)
Un accueil éminemment sympathique, une gamme qui s’étoffe en quantité et en qualité. Une vraie valeur sûre pour ces vins sudistes qui savent rester frais et digestes. On en redemande.
Vin de France, blanc 2018 : une floralité aromatique, un joli gras sudiste, le tout équilibré et allongé par une amertume amenée par le cépage Bouboulenc. Un accessit
Côtes du Rhône, l’O du Joncier 2018 : ce vin de cépage Grenache est fruité, un peu sauvage, avec de la rondeur et de petits tannins fins.
Lirac, ICI 2018 : un Grenache plus sérieux sur un équilibre toujours fruité. Concentration, fine astringence assurant un vieillissement paisible, tannins de caractère, légèrement poivré et gourmand. Un accessit
Lirac, REGARD 2016 : une Syrah avec un nez plus strict, une bouche droite et finement épicée. Puissant.
Lirac, REGARD 2015 : nez plus détendu, civilisé. Bouche serrée, puissante sur un substrat de fruits bien murs.
Lirac, LES MUSES 2015 : rondeur, décontraction du vin, des amers nobles salivants et vivifiants (Mourvèdre majoritaire). Tannins déjà crémeux quoique toujours de caractère. Un grand vin en devenir. Excellent Vin
Vin de France, ICARUS 2017 : un 100 % Mourvèdre de caractère et de grande garde. Tendresse poudrée au nez. Suavité et volupté en bouche. Impression de pureté et d’élégance, malgré la puissance. L’effet amphore est bien là. Coup de coeur

Domaine Delesvaux
Philippe et Catherine au sommet de leur art et de leur accueil ! Une gamme de plus en plus solide et construite. Des sucres oui, mais pas que ! Ils proposent également des blancs, des rouges et des bulles.
Anjou, Feuille d’Or 2018 : tendresse, aromaticité et joli gras. Un accessit.
Anjou, Franc de Pied 2017 : tension cristalline, pureté et puissance tellurique. On est branché sur le noyau de la terre. Coup de coeur
Coteaux du Layon, Passerillé 2018 : croquant, gourmand, moelleux. Une entrée de gamme qui détonne déjà. Un accessit
Coteaux du Layon, les Clos 2017 : finesse perlante, une douce et tendre liqueur, une sorte de noble digestif pour tous ! Excellent vin
Coteaux du Layon, SGN 2015 : un grand liquoreux tout simplement. Qualité et perfection,. Structure, acidité, charge de sucres, aromatique, … tout est là et déjà en place. Dur d’attendre le vieillissement. Coup de coeur
Coteaux du Layon, SGN 2010 : vin plus reposé et plus détendu. Discret. Longue fraîcheur finale. De la mâche. Excellent vin
Pour se refaire la bouche, une Envie de Bulles : une bulle rosée fraîche, tendre et légère. Parfait entre copains, au bord de la piscine (si on a finit Amour de Deutz !).
Anjou, le Roc 2017 (cabernet franc) : corpulence, gourmandise sur la cerise noire. Concentré avec des tannins francs. Finale qui claque avec une fine amertume. Très grand vin
Anjou, Montée de l’Epine 2018 (cabernet sauvignon) : plus de rondeur qui permet d’équilibrer la tension acide. Tannins un peu saillant. Longue garde à prévoir. Un accessit

Domaine Cosse Maisonneuve
Autant j’avais bien gouté les vins en 2018, autant je suis passé à côté cette année. Une impression d’ultra-puissance qui m’a géné. Le bruit au musée Jean Lurcat, la chaleur et l’affluence n’ont pas non plus joué dans le bon sens. A revoir dans de meilleures conditions.
Pour être honnête, je ne publierais pas mes notes de dégustation.

Voilà, une courte visite qui nous a permis de revisiter nos classiques, avec beaucoup de confirmations dans la qualité des vignerons visités. Quelques références à commander dans les prochaines semaines …

Bruno

8 juillet 2018

Anniversaire à l'auberge de la Pomme aux Damps (27)


Retour à « L'auberge de la Pomme » en ce dimanche midi très ensoleillé (et chaud). Pour l’occasion, nous avons pu, grâce à Monsieur et Madame Boquelet, privatiser le restaurant pour un événement particulier, les 80 ans de ma maman.
Organisation impeccable depuis le timing jusqu’à l’assiette, en passant par le service des mets et des vins et la possibilité de se sentir « à la maison ».

Menu négocié sur la base de 3 plats, un plateau de fromages et un dessert, comme suit.

Tomate … tomate et sorbet tomate / ratatouille

Cabillaud de ligne au beurre blanc, jeunes poireaux étuvés sur un zeste de citron vert

Volaille fermière en deux cuissons, farcie au foie gras et légumes du moment, jus réduit

Plateau de fromages affinés par Madame Quatrehomme (MOF 2000)

Millefeuille croustillants aux fruits rouges, crème légère à la vanille, coulis de cassis

Apéritif en extérieur, en terrasse et à l’abri du soleil pour bien démarrer la journée. Amuse-bouches légers pour accompagner avantageusement un Champagne très original mais excellent. Tout au long du repas, service décontracté mais présent et précis, à l’écoute de nos desideratas. Tout était réuni pour que la fête soit belle, et elle le fût !
En route maintenant pour un mini tour de France des vins.

En apéritif, un Champagne Grande réserve brut, maison Dehours et fils : très joli champagne sur une base de Pinot Meunier, dont un tiers de vin de réserve élevé en solera. Cela donne un vin au nez tonique (agrumes et citron), gourmand, avec des notes minérales fines complétées par une touche fruitée (poire blanche). En bouche, l’équilibre est similaire, avec en complément une impression de rondeur très avenante et salivante. Pointe d’épices douces et de notes aromatiques élégantes. Fraîcheur sur une finale de belle longueur. Superbe entrée en matière. Très Bien ++

Ensuite, un Pouilly-Vinzelles 2015, domaine de la Soufrandière, (Bret Brothers) : chardonnay très floral et minéral au nez, avec un coté sudiste bien développé (notes de pierres chaudes). Bouche sur une grande maturité, avec toutefois une tension et une amertume permettant d’équilibrer l’extrait sec. Il y a de la matière et de la corpulence dans ce vin, qui sait rester tout au long de la dégustation droit et fringant. Très Bien +

Enfin (presque), un Terrasses du Larzac, Autour de Jonquières 2013, Mas Jullien : très grande révélation avec ce vin certes sudiste mais d’une construction sur l’élégance. Premier nez sur un fruité intense et profond, fruits noirs soyeux (cassis / mûre) essentiellement. A l’aération, notes épicées fines et salivantes, touches réglissées et de garrigue aromatique. Bouche corpulente, tannique, sphérique, mais pourtant jamais lourde ni alcooleuse. Elevage sur un boisé élégant, qui viennent ajuster le grain tannique en bouche. Une acidité ciselée vient (é)tirer le vin et décupler les signaux de fraîcheur. Charge tannique déjà assagie, fond cacaoté. Superbe persistance en finale, toujours sur un registre frais. Grande découverte pour moi. Excellent +

Pour finir, un Maury, « 20 ans en l’an 2000 » (millésime 1980), domaine du Mas Amiel : un OVNI offert par une amie bourguignonne, rencontrée il y a déjà quelques années dans les vignes du côté de Volnay. Un énorme cadeau (merci Karen) pour ce vin de type solera, sur une base grenache noir. Un véritable tawny avec une oxydation ménagée (et maîtrisée), une aromatique sur la figue et la prune, des notes confites / compotées, agrémentée de touches de cacao, de bois précieux, de tabac blond et une sensation de douceur et de rondeur fraîches. Un sucre maîtrisé, presque sur les zestes d’agrumes confits. Bouche extrêmement complexe, tannins d’un soyeux superlatif. Finale interminable, avec des arômes de noix, de caramel et d’épices. Panthéonique-2018

Tous mes remerciements vont à Monsieur et Madame Boquelet, tant pour leur disponibilité avant le repas (quelques séances de préparation des menus et de choix des vins) et pendant toute cette journée bercée par le soleil et la chaleur.
Confirmation de la grande qualité de l’assiette, qui vaux largement le détour (mention pour les tomates, le cabillaud, la volaille et les fromages - je ne suis pas un bec sucré). Nous y reviendrons sans hésitation.

Bruno