13 octobre 2012

Visite chez Hervé et Anne Sigaut (Chambolle Musigny)

C'est une première puisque je n'avais jusqu'alors rencontré les vins de ce couple de vignerons qu'à la soirée "VIP" du dernier Salon des Vignerons Indépendants. Alléché par de beaux 2009 et une promesse de 2010 encore plus respectueux du fruit et de la finesse des vins, nous voilà donc en ce samedi matin dans le village de Chambolle-Musigny, sous un soleil qui cherche déjà à pointer au travers des nuages.
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Chambolle village, "Beaux Bruns" 2010 : un nez profond, structuré et très soyeux. La bouche est joliment dessinée, sur des tannins encore un peu anguleux. Finale montrant une astringence marquée, mais qui se fondra dans le temps. Bien ++
Chambolle Premier Cru les Fuées 2010 : le nez est subtil et très floral. Ça pinote de façon très agréable. En bouche, de la soie, de l'élégance et des tannins très fins. Finale longue et profonde, sur un registre d'élégance superlative. Très Bien ++
Chambolle Premier Cru les Chatelots 2010 : On monte doucement en puissance avec un nez plutôt minéral et corpulent, mais toujours cette trame soyeuse. En bouche, le vin possède un grain magique, une charge tannique élégante ... et qui finit par une tension qui a du caractère. Excellent
Chambolle Premier Cru Les Noirots 2010 : Nez très sérieux, profond et d'une sève déjà affriolante. La bouche est toujours profonde, presque ronde, très vineuse. C'est mur, sur la réglisse et le cassis, frais sur les fruits rouges. Finale sur une amertume noble et suave. Excellent ++
Chambolle Premier Cru Les Sentiers 2010 : Un nez plus épicé et plus structuré que les précédents, sans toutefois masquer l'élégance du vin. La bouche est également plutôt sur un équilibre charpenté, presque atypique pour une appellation reconnue comme 'de soie et de dentelle'. Équilibre sur une belle acidité. Si les tannins sont encore un peu accrocheurs en finale, une aération de quelques minutes dans le verre vient tempérer ces impressions, avec un développement d'un soyeux très avenant. Garde longue (10 / 12 ans minimum) obligatoire. Aujourd'hui Très Bien ++ / Demain Excellent ++
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Voilà, une belle découverte et une belle confirmation que ce domaine peu médiatisé et qui sait rester très sage au niveau de ses tarifs (ce qui devient de plus en plus rare).
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Bruno

12 octobre 2012

Le Bistrot du bord de l'eau (Levernois, Côte d'Or)

Rendez-vous maintenant incontournable pour un premier dîner au "bistrot" de l'Hostellerie de Levernois. Un accueil toujours prévenant, une ambiance rustico-classique chaleureuse et une cuisine très gouteuse.
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Au menu de ce soir.
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Les œufs façon meurette au Chardonnay, speck grillé
Péquillos en brandade de morue et persil plat, sauce aïoli
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(hors carte) Rouelle d'agneau et ses petits légumes croquants
Truite de mer aux écrevisses, cocos plats et gnocchi
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Pour accompagner ce repas, j'ai choisi deux demi-bouteilles (si si).
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Chassagne Montrachet 2001, domaine Vincent Morey : nez très floral, sur de beaux amers nobles, une sensation d'opulence et de capiteux en plus. En bouche, le vin est plutôt sur un registre très (trop) opulent. On décèle un boisé très insistant, une sensation vanillée, presque beurrée. C'est fatiguant et d'une buvabilité très moyenne. Manque de distinction et de classe. Pas mon style.
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Nuits Saint Georges 2009, Patrice Rion : robe sombre et profonde. Joli nez de pinot sur un registre assez rustique. En bouche, charge tannique présente mais mesurée, belle astringence partiellement gommée par l'effet "opulent" du millésime. Granulosité / rusticité / minéralité terrienne agréable. Pas forcément une grande complexité mais un vin bien fait et qui se déguste sans coup férir. Bien +++
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Comme nous sommes des gens sérieux, pas de fromages en ce vendredi soir. Mais voilà, je viens de m'apercevoir que j'ai complètement zappé le dessert (une belle tarte paysanne pomme / fruits rouges / vanille).
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La suite au prochain épisode.
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Bruno

Visite au domaine Rapet père et fils (Pernand Vergelesses)

Deuxième visite en ce vendredi après-midi, et c'est Vincent Rapet qui nous reçoit et va conduire la dégustation de l'ensemble de la gamme disponible, non sans au préalable être allés jeter un oeil au panorama depuis la vierge de Pernand.
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J'aime toujours la dégustation avec Vincent Rapet car il se dégage une impression de respect du dégustateurs et de ses sensations, comme de ses vins. Pas de commentaires superflus, un discours juste et mesuré (d'où mes notes plutôt synthétiques j'en conviens).
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Commençons par les blancs.
Aligoté 2011 : c'est frais, c'est citronné, c'est rond et gras. Un côté presque salin qui m'a surpris dans le bon sens du terme. Bien++
Pernand 2011 : légère et fine minéralité au nez. Toucher de bouche déjà très agréable. Tension et gras se côtoient. Belle finale salivante. Très Bien
Pernand, Premier Cru Clos du Village 2011 : un vin plus charpenté évidemment. Belle salinité de structure, alliée à une amertume noble. Légère sensation de rondeur. Très Bien +
Pernand, Premier Cru Sous Frétille 2011 : nouveau palier dans la minéralité crayeuse. C'est à la fois relativement charpenté et très tendu. Une sorte de beau compromis entre deux extrèmes. Corpulent et crayeux en finale. Excellent
Corton-Charlemagne Grand Cru 2011 : un nez un peu fermé mais déjà très vineux. Puissance minérale superlative en bouche, encore un peu sur la retenue. Et toujours ces amers salivant. Excellent ++
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Passons ensuite aux rouges.
Pernand 2010 : un nez explosif sur le jus de cerise mûre. Malgré une structure de demi-corps, le vin possède un très joli toucher de bouche. Tannins fins et légers, presque gouleyant. Très Bien
Savigny les Beaune 2009 : c'est déjà plus fumé au nez, plus caillouteux. La marque du millésime sans doute. Tannins un peu rêches à mon gout. pas de défaut notoire mais pas mon style. Bien
Pernand, Premier Cru les Vergelesses 2010 : constitution minérale et fumée. Charge tannique présente, à polir encore un peu. Belle granulosité fine et agréable. Très Bien +
Beaune, Premier Cru Clos du Roi 2010 : c'est très fruité, sur les cailloux chauds, avec une astringence tannique bien présente. Bouche fraîche, des amers salivant et une acidité de bon aloi en finale. Bien +++
Aloxe Corton 2009 : Typique de l'appellation avec ce côté très terrien, très profond et presque "collant". Un vin qui, malgré son épaisseur, sait rester frais en finale. Bien +++
Pernand, Premier Cru Ile des Vergelesses 2010 : Toujours mon chouchou de la dégustation, et 2010 ne dérogera pas à la règle. Frais, fumé, fruité au nez. Ultra-élégant en bouche, bâti sur une belle amertume et une belle astringence des tannins. Le vin s'étire sur son acidité de structure. Excellent
Corton Grand Cru 2009 : sensation de puissance au nez. Belle élégance en bouche et grande longueur. Mais il m'a semblé manqué un je-ne-sais-quoi qui pourrait en faire un très grand vin (la garde ?). Bien +++ / Très Bien
Corton Grand Cru 2007 : Là, je suis passé au travers. Le vin m'a semblé raide, avec des tannins accrocheurs et une sorte de sécheresse en finale. Mon creux classique en dégustation. A revoir
Corton Pougets Grand Cru 2010 : La claque de la dégustation. Il y a tout dans ce vin, et déjà (presque) en place. L'élégance, la structure, le fruité du pinot (cassis / réglisse ici), la profondeur du grand cru et la persistance en bouche. RDV dans quelques décennies. Excellent +++
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Un grand merci à Vincent Rapet pour son accueil et pour nous régaler de façon égale d'année en année avec sa production.
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Bruno

Visite au domaine Rossignol-Trapet (Gevrey Chambertin)

Première étape de notre week-end bourguignon en ce vendredi matin, pluvieux sur la route puis laissant apparaître quelques éclaircies en arrivant sur la côte. Bon présage en quelque sorte.
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Crédit photographique : domaine Rossignol-Trapet
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Nous sommes accueillis par Florence Rossignol qui nous propose une dégustation des 2011 sur fûts.
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Gevrey Chambertin Vieilles Vignes : malgré un léger perlant, notes de fruits noirs et de cassis au nez. La bouche est très agréable, ronde, réglissée, cassissée, une pointe de minéralité terrienne en sus. Les tannins sont encore sensiblement anguleux. Belle finale, mêlant acidité mesurée et joli glycériné. Bien +
Gevrey Chambertin Etelois : une sélection parcellaire enchâssée dans les grands crus. Nez légèrement réduit, sur les grains de café torréfiés. Fruité intense qui ressort, apportant une belle complexité et une impression de profondeur. La bouche est suave, séveuse, profonde et ronde, mais tirée par une belle acidité. Finale magnifique, traçante et vibrante, laissant une sensation de fraîcheur. Bien +++
Gevrey Chambertin, Premier Cru Clos Prieur : nez plus fermé au premier abord, moins immédiat. A l'aération, réglisse, fruits rouges et noirs, impression tannique mesurée et notes terriennes. La bouche est construite sur une acidité de belle facture, des tannins civilisés, accompagnés de notes de cassis et de réglisse. Légère astringence qui ne demande qu'à se polir dans le temps. Très longue persistance. Un très beau potentiel malgré son côté un peu "ramassé". Très Bien
Gevrey Chambertin, Premier Cru Petite Chapelle : un peu presque poudré, sur le moka et les épices douces. La bouche est tannique, agréablement structurée, très extravertie dans sa construction. Epices et puissance se développent en bouche. Si la finale est plus courte, la sensation globale de ce vin est plus prégnante. Très Bien +
Chapelle Chambertin Grand Cru : J'ai décidément un "problème" avec ce cru (déjà l'an dernier, j'étais passé un peu à côté). Nez complètement fermé, sans grande sensation. La bouche est tannique sur une astringence bien présente. Une pointe végétale semble venir durcir l'ensemble. A l'aération, s'ouvre sur une belle acidité réglissée, ce qui me fait dire que toute appréciation serait mal venue. A revoir
Latricières-Chambertin Grand Cru : Dès le premier nez, c'est fruité, aérien, léger et très expressif. Presque enchanteur ! La bouche est complètement au diapason, expressive sur un fruit profond et très séveux. C'est puissant et à la fois élégant. Belle acidité qui apporte une persistance magnifiquement salivante. Excellent
Chambertin Grand Cru : un nez équilibré sur une complexité alliant puissance et élégance. En bouche, c'est énorme, très tannique, très précis, avec un fond vineux immense. Belle traduction de cet immense terroir. Une sorte d'astringence noble apporte une fraîcheur de bon aloi en finale. C'est très frais, même si je pense que le vin n'était pas ce jour-là sous les meilleurs auspices. Très Bien / Excellent
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Nous passons ensuite quelques instants dans la cuverie, avec Nicolas puis David, qui nous ont initié aux subtilités de la vinification, du pressurage et de l'aération des vins.
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Une nouvelle fois une très belle visite et une gamme de vins à un très haut niveau de qualité.
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Un grand merci à la "famille" Rossignol pour ces instants.
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Bruno

11 octobre 2012

Un sacré retard de compte-rendu !

En ce début d'automne, une sorte de paresse intellectuelle m'a envahie depuis quelque temps. J'en veux pour preuve ce sacré retard de compte-rendu. Et non, je ne me suis pas (encore) mis au Vittel !
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Donc, pour remédier à ce manque, quelques impressions livrées pêle-mêle et de mémoire.
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Saint Joseph blanc, 2010, domaine Faury : un magnifique nez à la fois aromatique, aérien et floral, avec de très belles senteurs de menthol, d'eucalyptus et d'agrumes bien mûrs. La bouche est complexe, assez ronde, grasse et très aromatique, mais surtout équilibrée et tendue par une acidité claquante et vibrante. Magnifique amers nobles qui étirent le vin. Excellent.
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Saint Peray, les Pins 2011, domaine Bernard Grippa : un vin décevant, manquant cruellement de tension et d'acidité. Malgré une entame plutôt saline, le gras du vin est (trop) prenant. C'est fatigant. Moyen.
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Saint Joseph rouge, 2009, domaine Faury : un nez très expressif, sur les fruits rouges bien mûrs, une sensation de salinité en supplément. La bouche est étonnamment tendre, ronde, fine, presque de demi-corps. C'est à la limite assez gouleyant. Charge tannique modérée et très civilisée. Un vin plus simple que lors de la dégustation d’août chez le producteur, mais très agréable à boire. Bien++.
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Chiroubles, 2010, domaine Jean Louis Chapuy : plaisir classique avec ce cru du Beaujolais qui joue sur un registre d'élégance et de finesse. Quelques jolis tannins enrobés viennent équilibrer l'acidité variétale. Notes fruitées de bon aloi. Toujours très bon. Très Bien.
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Pic St Loup, Ermitage du Pic St Loup, Tour de Pierres 2010 : Le nez est très complexe, très sudiste mais dégage également une sensation de fraîcheur : fruits noirs, garrigue, orange sanguine, épices douces et menthol / eucalyptus. Une pointe supplémentaire de perlant ne m'empêche pas d'y reconnaitre également la violette. Bouche qui présente une matière séveuse et des tannins qui commence à ressortir (début de fermeture du vin ?). C'est tendu par une acidité bien équilibrée. Vin de demi-corps qui termine par une sensation d'épices douces en finale. Très Bien++.
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Et à l'occasion d'un apéritif (pas mal arrosé) qui s'est (un peu) prolongé dans la soirée ...
Un Champagne Laurent Perrier assez ancien : équilibre semi-oxydatif, léger perlant encore perceptible, notes miellées. C'est doux et d'une grande buvabilité. Très Bien.
Un Anjou rouge, 2004, domaine aux Moines : le grand frère du 2010. C'est très fruité, avec une touche de minéralité / rusticité salivante au nez. Notes de poivrons murs. La bouche est à la fois sur le fruit et tannique. Les épices douces, une sensation crémée et un joli fruit en font un vin complexe et très agréable. Très Bien.
Un Barsac, château Coutet, 1984 : belle révélation que ce vin dans un millésime peu recommandable. Notes grillées et rôties au nez, un peu miellées. Malgré une structure en retrait, le vin est élégant. Il a partiellement mangé ses sucres. C'est simple mais bien fait et encore largement buvable. Bien+.
Un Vouvray Moelleux Réserve, 1989, Foreau : un nez très complexe et évolué, sur une trame de craie. J'y crois reconnaître le miel, le sucre chaud et les abricots confits. En bouche, c'est tendu, ciselé, sur un équilibre de grande liqueur. Complexe à souhait. Excellent+.
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Bruno

28 septembre 2012

Voyage au pays des bulles

Le programme qui nous était proposé en ce vendredi ensoleillé, une visite de la maison Krug, et de ses deux parcelles mythiques, le Clos d'Ambonnay et le Clos du Mesnil.
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Après avoir retrouvé notre "gentil organisateur" sur le quai de la gare de l'Est, nous arrivons à Reims à peine une heure plus tard. Direction le vignoble
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Premier arrêt dans le Clos d'Ambonnay, parcelle close de 0,68 hectare, plantée de Pinot noir et qui donne l'un des vins "blanc de noirs" les plus rares de la champagne (la production y est en effet d'à peine plus de 3000 bouteilles par an). A ce jour, le dernier millésime produit est le 1998.
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Second arrêt dans le Clos du Mesnil, parcelle de 1,84 hectares situé au coeur du village du Mesnil sur Oger, dans la côte des blancs. Produit un blanc de blanc à hauteur d'environ 10000 bouteilles par an. A ce jour, le dernier millésime disponible est le 2000.
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A cet instant, notre hôte nous réserve une pause salvatrice pour la dégustation du tout jeune Krug, Clos du Mesnil, millésime 2000 : magnifique construction sur un registre ciselé et tendu. L'impression de craie finement divisée domine. C'est éminemment jeune mais déjà tellement séducteur. Une légère sensation de rondeur (miel, réglisse ?) vient équilibrer l'ensemble qui se révélera dans quelques années. Le toucher de bouche est magique. Finale ultra-persistante, qui claque sur la langue. Un vin pour les amateurs de tension et de droiture. Excellent.
N.B. : Krug Clos du Mesnil,  sélection parcellaire, mono-cépage (blanc de blanc), produite dans les grandes années uniquement.
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Retour ensuite sur Reims pour la suite de la visite. Nous commençons par la dégustation d'un Krug, Grande Cuvée (dégorgement : 3° trimestre 2011) : un registre minéral toujours présent, mais ici déjà bien enveloppé par une trame miellée et légèrement grillée. La sensation de forte acidité est moindre que sur le Clos du Mesnil, avec quelques notes plus fruitées. Le vin apparaît complexe, à la fois opulent et élégant. Finale sur la fraîcheur. Sans doute un peu moins traçant que le précédent. Très Bien.
N.B. : Grande cuvée, cuvée non millésimée, elle est issue à 50 % d'un seul millésime, vieilli 6+1 an en cave, le solde étant constitué d'environ 50 vins différents (30%-50% de vins de réserve), âgés de 1 à 15 ans.
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A table, nous avons pu déguster trois cuvées.
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Avec une ballotine de saumon fumé à l'huile de noisette, mousseline de homard et pousses d'épinards crues, un Krug, millésime 2000 (sans prise de note) : la texture du vin est très élégante et complexe. Finesse minérale alliée à des notes de noisettes grillées. Très Bien.
N.B. : Krug millésimé, n'est produite que lors des grandes années.
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Avec un croustillant de noisette d'agneau au thym frais, jus de viande et tronçon de pomme croquette truffée, un Krug rosé (sans prise de note) : belle vinosité, presque tannique. Grain de bouche magnifique. Accord parfait avec l'agneau. Excellent.
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Avec une tarte tiède de pommes rôties aux graines de pollen, émulsion de miel, un Krug, Grande Cuvée (dégorgement : 2° trimestre 2011) : un registre plus vineux que son compère de l'apéritif, plus profond et plus suave. Malheureusement, j'ai trouvé que l'accord avec le dessert ne mettait pas le vin à son avantage. Donc, sur le potentiel du vin, uniquement en début de dégustation, c'est Très Bien / Excellent.
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Nous continuons notre journée par une visite commentée des caves dont les quelques photos qui suivent tentent de dépeindre l'ambiance.
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Nous finissons enfin la journée par une grande dégustation.
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Krug, Clos d'Ambonnay 1998 : un champagne sur un registre très vineux. Un nez semi-oxydatif, complexifié par de magnifiques amers nobles. Léger grillé et notes d'écorces d'agrumes. La bouche est ultra-puissante, ronde et tendue à la fois, sur un registre minéral intense (craie). Jolis amers qui étirent une finale traçante. Fond de verre sur le café. Très Bien++
N.B. : Krug Clos d'Ambonnay,  sélection parcellaire, mono-cépage (blanc de noirs), produite dans les grandes années uniquement.
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Krug, millésime 1998 : un champagne sur un registre de fraîcheur. Premier nez plus tendu et plus minéral que le précédent. Finalement très "chablisien" dans sa construction. La bouche est droite, très linéaire, sur une minéralité toujours présente et toujours fine. Ultra-persistant en finale, avec une sensation de vibration tellurique. Excellent
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Krug, Grande Cuvée (dégorgement 3° trimestre 2011) : un champagne très séveux. Première approche très tendue et citronnée. Sensation équilibrée par des notes réglissées et glycérinées. En bouche, attaque sur une belle acidité et une très grande complexité. Un champagne assez rond, sur les agrumes, la réglissé. Belle finale suave, légèrement grillée. S'ouvre et se développe l'aération. Excellent
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Krug, collection 1989 : what else ? UNE TUERIE, que dire de plus ? Nez ultra-réglissé et frais, dégageant une sensation de profondeur, de suavité, de fraîcheur et de vinosité superlatives. Presque exotique. La bouche est aussi superlative (je me répète mais bon ...). Sur une trame complexe, café torréfié et craie pulvérisée. Légère oxydation ménagée de bon aloi. Le vin n'est à mon avis pas encore dans sa phase tertiaire, et possède de longues années de vieillissement possible. Finale ultra-longue, traçante à souhait, finement carbonatée. Excellent +++++++
N.B. : Krug collection, Krug millésimé dégorgé récemment.
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Voilà, la journée touche à sa fin. Une bien belle expérience dans le monde du champagne que j'ai (un peu plus) découvert.
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Un grand merci à notre GO du jour.
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Bruno

22 septembre 2012

Miscellanées du Jura

Fin de notre périple jurassien avec ces quelques photos.
Granges sur Baume, et son église
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Les cascades du Hérisson
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Vignes dans la brume
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Château Chalon
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Et ma madeleine du Jura, la saline royale d'Arc-et-Senans, dont les courbes géométriques !!! (à moins que ce ne soit l'intitulé "cité des utopies) affolent toujours mon esprit (trop ?) cartésien !
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Cette saison, une exposition florale sur le thème des "Amitiés Végétales", en hommage à Jean Jacques Rousseau.
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Bruno